Daily Archives: 01/01/2015
Migrations : Vaste campagne de traque des ressortissants subsahariens en Mauritanie
Mauriweb – Une vaste campagne de traque contre les ressortissants des pays subsahariens est menée ces derniers jours à Nouakchott par les services de police, constate « mauriweb.info ».
L’objectif de cette campagne est d’amener les migrants africains en Mauritanie à se conformer à l’obligation d’établissement de la carte de séjour payée 30 mills ouguiyas par tout migrant vivant en Mauritanie.
Cette campagne s’accompagne malheureusement de dépassements inouis par les policiers dans les commissariats où ils emmènent les étrangers en situation d’irrégularité pour les détrousser sous la menace d’une reconduction à la frontière (Rosso).
Plusieurs centaines de milliers d’immigrés africains en Mauritanie sont recensés, chaque année, en Mauritanie, rappelle-t-on.
Urgent-Maurisbank : Plusieurs responsables entre les mains de la police économique
Les principaux responsables de la Maurisbank ont été placés en garde-à-vue à la direction générale de la sureté nationale, a appris mauriweb.info.
L’arrestation des concernés ferait suite à une plainte de la Banque centrale de Mauritanie pour « mise en banque route » de la Banque.
Cette dernière a été mise sous scellé, constate-t-on jeudi à Nouakchott.
La veille, rappelle-t-on, un huissier avait notifié au PDG de la Banque, Ahmed Ould Mogueya, le retrait de l’agrément de la Banque pour cessation de paiement.
Opinion de la Banque centrale sur cette affaire
Le Conseil de Politique Monétaire de la Banque Centrale de Mauritanie s’est réuni ce mercredi 31 décembre 2014. Il a au cours de cette session ordinaire, examiné la situation de la Maurisbank et de FCI. Il a, suite à l’examen approfondi de la situation financière de chacune de ces deux institutions financières, décidé des résolutions suivantes:
a) Décision concernant la Maurisbank
Considérant la situation de cessation de paiement de Maurisbank, illustrée par son absence de la compense depuis le 31 mars 2014, et de son incapacité à faire face à ses obligations vis à vis de ses clients
Considérant le déficit important de trésorerie;
Considérant la mauvaise qualité du portefeuille, et l’insuffisance de provisions;
Considérant les fonds propres négatifs de Maurisbank; et compte tenu du non- respect des normes de capital minimum, de solvabilité, d’équilibre entre les fonds propres nets et les actifs immobilisés, de liquidité et de position de change;
Considérant le non- respect des principes du gouvernement d’entreprise au regard des dispositions de l’article 02 de l’ordonnance 2007/020 telles que précisées par l’instruction 06/GR/2014;
Considérant les manipulations et inexactitudes comptables entrant sous le coup de l’alinéa 4 de l’article 714 de la loi 2000-05 portant code de commerce qui, en outre affectent considérablement les données fournies à la Banque Centrale, et rejaillissent sur leur crédibilité;
Considérant les manquements graves qui hypothèquent définitivement la continuité d’exploitation de Maurisbank;
Considérant le manque de coopération et de réactivité de la Direction Générale de la Maurisbank qui, en dépit de 16 correspondances de relances, de notifications, de suspensions de certaines activités et d’avertissements, ainsi que de convocations à l’effet de sensibilisation sur la gravité de la situation n’a jamais manifesté la moindre volonté de dépasser cette situation, ni présenté la moindre ébauche de plan de redressement ;
Considérant l’impératif majeur de préserver la stabilité du système financier conformément à l’article 38 de l’ordonnance n°2007-004 portant statut de la Banque Centrale de Mauritanie.
Agissant sur la base de l’article 19 de l’ordonnance 2007-004 portant statut de la Banque Centrale de Mauritanie, et en vertu des articles 60 et 61 de l’ordonnance 020/2007 du 13 mars 2007 portant règlementation des établissements de crédit.
décide de :
Article 1/ retirer l’agrément n0°27/GR/2012 en date du 6 Août 2012 attribué à Maurisbank avec toutes les conséquences juridiques qui en découlent;
Article 2/déférer la Maurisbank devant le tribunal de commerce à l’effet de procéder au désintéressement collectif et égalitaire de l’ensemble de ses créanciers;
Article 3/ dénoncer à Monsieur le Procureur de la République les actes passibles de constituer des infractions au sens de la loi pénale.
Nous y reviendrons
Mauriweb
Affaire Cheikh Ould Baya : Pourquoi Ould Baya ne restituerait pas l’argent au trésor public se demande le député Ould Bellali
Un député de Nouadhibou, Ghassem Ould Bellali s’est demandé mercredi pourquoi Cheikh Ould Baya qui a reconnu avoir rassemblé chaque année 3 à 4 milliards d’ouguiyas ne les restituerait-il pas au trésor public pour aider à sortir le secteur des pêches frappé par la morosité, a-t-il expliqué.
«Même si cet argent est gagné légalement, Cheikh devrait pouvoir verser ces 3 à 4 milliards au profit d’un secteur en difficulté » a notamment exhorté le député de notre capitale économique.
Le député en question a également soutenu au moment où l’Assemblée nationale recevait le ministre des pêches que le président de la République, Mohamed Ould Abdelaziz n’était pas bien informé de la situation du secteur par les responsables du secteur qui en ont la charge.
Cheikh Ould Baya, rappelle-t-on, avait récemment reconnu dans un enregistrement vidéo s’être arrogé 48% des amendes infligées par la DSPCM dont il avait la charge aux navires contrevenants. Une enveloppe qu’il a lui-même estimé à 3 à 4 milliards d’ouguiyas par an.
Mauriweb
Tunisie : le nouveau président, Béji Caïd Essebsi, a prêté serment
Euronews – Béji Caïd Essebsi, 88 ans, a pris mercredi ses fonctions de président de la Tunisie, devenant le premier chef de l’Etat élu démocratiquement de l’histoire du pays, quatre ans après la révolution qui déclencha le Printemps arabe.
Dans un bref discours après avoir prêté serment devant le Parlement, le nouveau chef de l’Etat a promis d’“être le président de tous les Tunisiens et Tunisiennes”, appelant au “consensus entre les partis politiques et les composantes de la société civile”.
“Il n’y a pas d’avenir pour la Tunisie sans la réconciliation nationale”, a-t-il ajouté, alors que nombre de ses détracteurs et acteurs de la révolution de 2011 s’inquiètent de la présence d’anciens cadres du parti du président déchu Zine El Abidine Ben Ali parmi ses proches. M. Caïd Essebsi a remporté le 21 décembre avec quelque 55% des voix le deuxième tour de la présidentielle face au président Moncef Marzouki.
Les deux hommes se sont retrouvés en fin de matinée au palais présidentiel de Carthage pour une cérémonie de passation. Souriants, ils se sont embrassés devant les caméras de télévision.
Quelques instants après, M. Marzouki a quitté la présidence. Béji Caïd Essebsi est ainsi devenu le premier chef de l’Etat démocratiquement élu. Avant lui, le père de l’indépendance, Habib Bourguiba, et Ben Ali avaient recours au plébiscite et à des élections truquées. M. Marzouki a pour sa part été élu par une Constituante, à la faveur d’un accord politique avec les islamistes d’Ennahda.
M. Caïd Essebsi est un vétéran de la politique tunisienne ayant servi comme ministre sous le régime autoritaire de Bourguiba puis, brièvement, comme président du Parlement de Zine El Abidine Ben Ali, avant de se mettre en retrait de la vie publique.
Il est revenu sur le devant de la scène à la faveur de la révolution, prenant quelques mois la tête du gouvernement pour organiser les élections de la Constituante remportées par Ennahda. Durant les trois années suivantes, il a construit son parti Nidaa Tounès, une formation constituée de multiples courants dont des représentants du régime déchu, et s’est imposé comme le principal opposant aux islamistes qu’il accuse d’avoir conduit la Tunisie au bord du précipice.
L’une des premières tâches du nouveau président sera de charger sa formation politique de constituer un gouvernement avec un Premier ministre à même d’obtenir une majorité au Parlement, son parti ayant remporté les législatives en octobre mais ne disposant pas de majorité absolue avec 86 sièges sur 217.
Il devra pour cela notamment composer tant bien que mal avec Ennahda (69 députés), deuxième parti du Parlement, et contre qui il a fait campagne avec virulence. Les 62 autres sièges reviennent à une multitude de partis allant de l’extrême gauche au centre droit.
Les nouvelles autorités sont très attendues sur le terrain de l‘économie, le chômage et la misère à l’origine de la révolution restant endémiques. “Il est de notre devoir de remédier aux problèmes socio-économiques (…), de réaliser les promesses de la révolution: dignité, emploi, santé et équilibre entre les régions”, a d’ailleurs souligné M. Essebsi.
“On a prouvé que la démocratie est compatible avec la culture arabo-musulmane, il faut maintenant apporter la preuve que cette démocratie là est convertible en opportunités économiques et en prospérité”, relève à ce titre le journal La Presse dans son éditorial mercredi.
Autre défi, le gouvernement devra répondre à la menace jihadiste, alors que des dizaines de militaires et deux figures politiques anti-islamistes ont été tués depuis 2011. Il sera d’autant plus attendu sur ce terrain que M. Caïd Essebsi n’a eu cesse d’accuser Ennahda et son prédécesseur de laxisme en la matière.
Enfin, nombre d’acteurs de la société civile ont prévenu qu’ils resteraient vigilants pour éviter un retour aux dérives autoritaires du passé. “Toutes les péripéties de l’Histoire des 40 dernières années montrent l’importance du respect des droits de l’Homme (…) que de sang, que de prisonniers et que de souvenirs de tortures”, relève le journal le Temps avant de lancer “pas question d’un retour en arrière en matière de respect des libertés et des droits humains. L’alternance politique pacifique est devenue une tradition”.
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Le gouvernement fixe la date du renouvellement partiel du sénat
Le conseil des ministres a décidé, ce mercredi, lors de sa réunion hebdomadaire anticipée d’un jour, que le renouvellement partiel du sénat devant toucher les groupes A et B se tiendra, pour le premier tour, le 14 mars prochain.
Le conseil a également décidé de fixer l’ouverture du dépôt des dossiers entre le 28 janvier et le 4 février 2015.
Des sources ont indiqué à Saharamédias que c’est la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui est chargée de la réception des dossiers de candidatures.
Cette dernière avait licencié, en octobre dernier, l’ensemble de ses employés ne gardant que le comité des Sages composé de sept personnes.
Saharamedias/Nouakchott