Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: November 2014

Que reste-t-il de la marche “historique” des réfugiés et de celle des haratines ?

altPrès de six mois après la marche des réfugiés mauritaniens du Sénégal qui avaient quitté Boghé pour Nouakchott et sept mois après cette autre marche organisée dans la capitale du pays par les auteurs du manifeste sur les droits politiques économiques et sociaux des harratines, la situation reste en l’état et n’a guère évolué pour les uns comme pour les autres.

Les efforts consentis les mois derniers par les deux grands ensembles sociaux que sont les rapatriés du Sénégal et les signataires du Manifeste pour les droits de harratins sont finalement restés vains, alors que l’on s’achemine fatalement vers la fin d’année 2014. On se rappelle qu’au terme des sorties de ces deux ensembles dans des manifestations publiques à Nouakchott, le président Ould Abdel Aziz s’était saisi des dossiers cibles s’engageant à leur apporter des solutions au plus tôt. Depuis, rien… Et la faute incombe certainement aux manifestants qui n’ont pas su maintenir le flambeau de la contestation et celui de la défense du droit. Au sein des deux groupes de manifestants qui ont mené les actions populaires les plus frappantes ces derniers mois, les moyens ont manqué et la situation n’est pas des meilleures pour la poursuite du combat.

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Souvent, c’est le sens du sacrifice qui a manqué chez les uns comme chez les autres pour le plus grand bonheur du président de la République qui a finalement joué sur le temps pour « laisser passer l’orage » des manifestants. Divisés sur la nature des mécanismes de lutte contre la marginalisation dont fait l’objet leur communauté, les signataires du Manifeste ne sont jamais tombés d’accord sur un calendrier d’actions visant la résolution des problèmes posés. Le pouvaient-ils d’ailleurs quand on sait que l’assemblée est constituée de cadres de différentes générations politiques souvent antagonistes, avec des visions et des intérêts parfois divergents ? Confectionné aux forceps, le Manifeste pour les droits économiques, sociaux culturels et politiques des harratines n’a pas pu résister au temps. L’enthousiasme qui l’a accompagné a juste permis la célébration de son premier anniversaire avant de fondre comme neige au soleil. Les moyens matériels faisant défaut, le programme d’actions qui avait été établi portant sur des activités diverses dont des tournées de sensibilisation à l’intérieur du pays et auprès de partenaires sociopolitiques devant lesquels il était prévu de répertorier les tares et les travers de la société mauritanienne inégalitaire où sévit une têtue féodalité, et des codes archaïques, n’a jamais été mis en route. Même si la volonté de se lancer dans le combat pour l’égalité des leurs et des couches populaires est présente au niveau de chacun des militants, il reste que ceux-ci n’ont pas pu consacrer assez de temps à leurs actions. Les réunions prévues pour discuter des actions à entreprendre devaient en souffrir avec très souvent des assemblées sans cesse reportées du fait de quorum non atteint. De fil en aiguille, la flamme de la revendication n’a cessé de se consommer.

Du coté des rapatriés mauritaniens des camps de réfugiés, la fortune n’a pas été meilleure. Au contraire ! L’Association des Rapatriés Mauritaniens du Sénégal (ARMS), organisatrice de la marche de 300 kilomètres reliant Boghé à Nouakchott semble avoir disparu de la scène. Les échos qui parviennent de cet ensemble ne sont pas encourageants. Il semble que le mouvement de contestation social a fini par être récupéré par les politiques, si ce n’est pas le pouvoir. Aux réfugiés qui avaient manifesté avec force et fracas avant d’être accueillis par des grenades lacrymogènes à l’entrée de la ville de Nouakchott, aucune solution commune n’a été réservée. Ils sont nombreux les observateurs qui pensent au contraire que certains de leurs dirigeants ont été plusieurs fois reçus en aparté par les deux généraux négro-africains que compte la République. Ce qui est certain, c’est que depuis, c’est le silence presque total. Exception faite en effet d’un communiqué lapidaire publié peu après les dernières élections et dans lequel l’ARMS demande au président Ould Abdel Aziz de respecter ses promesses, aucune action n’a été engagée. De sources dignes de foi, le bureau de cette association refuserait même de tenir, depuis la moindre réunion. Pourtant, dans les camps des réfugiés, la situation s’est davantage détériorée au grand dam des populations autochtones paisibles qui ont cru un moment à leurs leaders.

En fin manœuvrier, le président Ould Abdel Aziz est ainsi en passe de juguler deux problèmes d’importance, à moindre frais. Connaissant parfaitement la nature du mauritanien incapable de soutenir et de lutter un temps pour un idéal, le chef de l’Etat, savait certainement qu’en laissant « pourrir » les problèmes qui lui avaient été posés, il trouverait leurs solutions.

MOMS

 

L’ Authentique

Poids de la dette publique mauritanienne : Les autorités économiques et financières dans le pétrin

Poids de la dette publique mauritanienne : Les autorités économiques et financières dans le pétrinL’Authentique – Le Ministère des Affaires économiques et le Ministère des Finances seraient aujourd’hui dans le pétrin face au poids de la dette publique. La révélation faite par « Akhbar info » dans sa dernière livraison fait état des engagements énormes pris auprès d’institutions internationales lors du premier quinquennat.

L’avalanche des sanctions attendue face au difficile respect des échéances serait aujourd’hui la peur qui fait grisonner les tempes des argentiers nationaux.

La peur se serait installée aujourd’hui au cœur du système économique et financier, face au pétrin dans lequel la boulimie publique a placé la Mauritanie. Selon l’hebdomadaire en langue arabe « Akhbar info », les dettes accumulées, notamment au cours du premier quinquennat du président Mohamed Ould Abdel Aziz, seraient énormes comparées à la solvabilité de la Mauritanie.

La psychose serait d’autant plus grande que les délais de grâce accordés par les créanciers sont arrivés à leur échéance. Un risque énorme pèserait ainsi sur le pays, qui ne saurait retarder le remboursement des dettes contractées auprès de banques et institutions financières internationales, ainsi que leurs intérêts, sans courir le risques de sanctions lourdes pour son économie.

D’autre part, la poursuite des remboursements de la dette publique exposerait le pays à réserver une bonne partie de son budget général à ce volet, selon l’hebdomadaire, corroborée par d’autres sources d’informations. L’augmentation de la part réservée au remboursement de la dette publique aurait ainsi atteint 15% du budget. Et encore, ce pourcentage ne concernerait que l’intérêt de la dette, le principal à rembourser restant en l’état.

« Akhbar info » trouve que ce qui fait davantage peur aux responsables et experts nationaux, c’est la chute du prix du fer sur les marchés mondiaux. Ce prix aurait atteint en septembre dernier 82 dollars U.S alors qu’il était de 177 dollars les années passées. A cela s’est ajouté le départ de plusieurs grandes sociétés internationales du marché mauritanien, dont la dernière est la société Sfer Mauritanie, une succursale de la société anglo-suisse Klincor. Ce seraient quelques 900 Millions de dollars U.S que le départ de ces sociétés aurait creusé dans l’investissement direct étranger en Mauritanie dans le secteur du fer. C’est ce qui serait à l’origine de l’arrêt complet d’un des projets de production, le projet Askaf, qui devait démarrer en 2017.

La dette publique mauritanienne, au cours du premier quinquennat (2009-2013) s’élèverait à 321 Milliards d’UM, une enveloppe due à la République de Chine, au Fonds arabes pour le développement économique et social (Fades), sans compter les dons accordés par la Chine d’un montant global de 29, 150 Milliards d’UM. Aujourd’hui, les délais de grâce accordés au gouvernement mauritanien pour le remboursement serait arrivé à terme. L’Etat devra commencer dès à présent à rembourser les échéances prévues et les intérêts afférents.

Rien qu’en 2013, rapporte la source, la Mauritanie aurait réservé 10% de son budget pour le remboursement de sa dette aux créanciers étrangers, sans les intérêts qui y sont rattachés ainsi que le principal. Selon les données que la source affirme avoir obtenues, 30% des remboursements opérés en 2013 représenteraient les intérêts de la dette, pour un principal de 21 Milliards d’UM sur un total de 33 Milliards.

Ahmed B.

Allemagne: 25 ans après, Berlin célèbre la chute du Mur

mediaLe 9 novembre 1989, la division de la ville et de l’Allemagne prenaient fin. Moins d’un an après, la RDA communiste appartenait au passé avec la réunification. Un quart de siècle plus tard, Berlin fête comme il se doit cette date historique qui a marqué l’histoire du pays, de l’Europe et du monde.

Il y a cinq ans, pour le vingtième anniversaire de cet événement, des morceaux de mur en carton-pâte décorés avaient été disposés le long du parcours de l’ancienne frontière séparant Berlin-Ouest de Berlin-Est. Tels des dominos géants, ils avaient été symboliquement renversés le 9 novembre au soir pour rappeler les événements de 1989. Cette année, les organisateurs ont eu une idée lumineuse.

Ce sont 8 000 lampes filigranes qui ont été installées le long de l’ancien mur dont il ne reste plus grand-chose aujourd’hui. Sur 15 des 155 kilomètres qui séparaient les deux parties de la ville, elles ont été installées dans les quartiers centraux où leur visibilité est la plus grande. Lorsqu’elles seront toutes allumées vendredi dans l’après-midi, on pourra à nouveau avoir une petite idée de ce mur aujourd’hui bien lointain, surtout pour les plus jeunes, et notamment de la brutalité avec laquelle cette cicatrice béante avait éventré Berlin.

Dimanche matin, les ballons surmontant les lampes seront remplacés par d’autres, contenant de l’hélium. Le 9 novembre, peu après 19 heures, 25 ans après la conférence de presse lors de laquelle un membre du bureau politique annonçait dans un cafouillage non prévu que les Est-Allemands avaient immédiatement le droit de voyager, les 8 000 ballons s’envoleront dans le ciel de Berlin aujourd’hui uni. Autant de volontaires auront auparavant pris place à côté d’une des lampes et lâcheront « leur » ballon accompagné d’un message personnel.

Au pied de la porte de Brandebourg, lieu emblématique de la division puis de la réunification de l’Allemagne et où une grande fête populaire se tiendra, le chef d’orchestre mondialement connu Daniel Barenboim, actif depuis des années à Berlin, dirigera la neuvième symphonie de Beethoven, l’hymne européen, qui fournira un accompagnement musical des plus symboliques au moment où les ballons messagers de la liberté et de l’espoir s’envoleront dans les airs. Car sans la chute du mur et ensuite la réunification de l’Allemagne, la fin de la guerre froide et de la division de l’Europe suivie de son unité n’auraient pas été possibles.

Durant trois jours – et sans compter les livres, les documentaires et autres suppléments dans la presse antérieurs -, Berlin fera un voyage de 25 ans dans l’histoire, mais s’interrogera aussi sur le chemin parcouru depuis. Au travers des cérémonies officielles comme au Parlement vendredi matin où le dissident est-allemand, le chanteur Wolf Biermann que son pays avait déchu de sa citoyenneté sera présent. Ou encore dimanche avec une autre cérémonie organisée par la ville de Berlin où le président du Parlement européen Martin Schulz prendra la parole. Mikhaïl Gorbatchev, le « Gorbi » tant applaudi par les Allemands de l’Est à l’automne 1989, sera sur place. Sans la pression de Moscou à l’époque sur le régime communiste est-allemand, ce dernier se serait sans doute agrippé plus longtemps au pouvoir ou aurait opté pour une répression plus violente. Lech Walesa, l’ancien dirigeant du syndicat « Solidarité » en Pologne sera également à Berlin pour souligner que son pays dès le début des années 1980 avait constitué avec sa révolte contre un régime comparable à celui de la RDA un modèle pour son voisin.

Le travail de mémoire ne sera pas en reste durant ces trois jours. De nombreuses visites guidées seront organisées le long du parcours de l’ancien mur. Des témoins de l’époque prendront la parole. Des panneaux explicatifs installés dans les rues pour l’occasion livreront des informations souvent utiles pour les passants, illustrant une réalité aujourd’hui difficile à appréhender. Dans la Bernauer Strasse, cette rue séparant les secteurs soviétique et français où ont eu lieu lors de la construction du mur en août 1961 les scènes les plus tragiques, une nouvelle documentation du mémorial du mur sera inaugurée dimanche par Angela Merkel. Près de 500 000 personnes avaient visité en 2013 l’ancienne exposition et 850 000 le site en plein air qui permet in situ de se faire sur place une idée de la dramatique réalité de la division de la ville.

La manifestation principale se tiendra au pied de la porte de Brandebourg dimanche à partir de 14 heures. De nombreux artistes allemands – de l’Ouest comme de l’Est – et étrangers s’y produiront. Les deux dirigeants est-allemands de l’Allemagne de 2014, le président de la République Joachim Gauck et la chancelière Angela Merkel seront également présents.

 

RFI

“Je suis sûr d’avoir tué Ben Laden, son crâne a éclaté”

Un ancien soldat des Navy Seal, ces troupes d’élite de la marine américaine traditionnellement soumises au secret le plus strict, est sorti de l’ombre jeudi en affirmant publiquement qu’il était celui qui a tué Oussama ben Laden. Robert O’Neill, 38 ans, a affirmé au Washington Post qu’il avait tué, en le touchant d’une balle en pleine tête, le chef d’Al-Qaïda le 2 mai 2011 lors d’un raid héliporté à Abbottabad, au Pakistan.
 

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L’ancien soldat d’élite a indiqué au quotidien avoir décidé de donner son nom après une fuite orchestrée par SOFREP, un site internet d’anciens Seals. Cette fuite était elle-même une réponse de protestation à la diffusion sur Fox News les 11 et 12 novembre, du documentaire intitulé “The Man who Killed Usama ben Laden” (“L’homme qui a tué Oussama ben Laden”) dans lequel il se dévoile. 

Les Navy Seals sont normalement tenus de conserver le secret le plus strict sur leurs missions. En racontant le raid au Washington Post, ce natif du Montana (nord-ouest), décoré à de multiples reprises, a indiqué que deux autres soldats avaient tiré des coups de feu. Il se trouvait en deuxième position à la tête du commando lors de l’assaut contre la chambre de Ben Laden, a-t-il dit. 

“Je pouvais clairement l’identifier avec mes lunettes de nuit”
Le chef d’Al-Qaïda est brièvement apparu à la porte mais le soldat en tête a apparemment manqué son tir. “Je suis passé devant lui pour entrer dans la chambre, juste à l’embrasure de la porte”, dit M. O’Neill, “Ben Laden était là debout. Il avait ses mains sur les épaules d’une femme et la poussait devant”, dit-il. L’ex-soldat a précisé qu’il pouvait clairement identifier le leader terroriste avec ses lunettes de vision de nuit, malgré l’obscurité, et a tiré. Il a ajouté qu’il était évident que Ben Laden était mort car son crâne a éclaté. 

Selon le quotidien, deux membres du commando ont confirmé l’identité de l’ex-soldat. Selon le Post, O’Neill s’est longtemps demandé s’il allait révéler son nom, qui circulait déjà dans les milieux militaires et du Congrès et était connu d’au moins deux organes de presse. Il s’est décidé à sortir de l’ombre par crainte de fuites par d’autres et après avoir rencontré des victimes des attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center à New York. “Les familles m’ont dit que (la mort de Ben Laden) leur avait apporté un peu de réconfort”, dit-il. 

Silence et mémoires
Mais sortir de l’anonymat n’est pas du goût de sa hiérarchie. Le chef des Navy Seals, le contre-amiral Brian Losey, a adressé en début de semaine un sévère avertissement à ceux qui violent la tradition du secret de cette force en publiant des mémoires ou en parlant aux médias de leurs missions secrètes. 

“Une disposition essentielle de notre Code de conduite est ‘Je ne rends pas publique la nature de mon activité, et je ne cherche pas à obtenir de la reconnaissance pour mes actions'”, ont déclaré dans une lettre le contre-amiral Losey et le Force Master Chief Michael Magaraci. 

Le raid mené en 2011 pour abattre Oussama ben Laden, alors l’homme le plus recherché de la planète, a attiré une intense curiosité du public et des médias pour les Navy Seals. Un autre membre de l’unité qui a effectué le raid sur Abbottabad, Matt Bissonnette, s’est attiré des ennuis en publiant en 2012 des mémoires sans les avoir préalablement soumis à l’approbation du Pentagone. 

Versions contradictoires
Dans une interview diffusée jeudi par la chaîne NBC, il apparaît en désaccord avec la version de O’Neill sur les événements. “Deux personnes différentes racontent deux histoires différentes pour deux raisons différentes”, a-t-il déclaré. “Peu importe ce qu’il dit”, a lancé Matt Bissonnette, qui avait écrit son livre “No Easy Day” sous le pseudonyme Mark Owen. 

Au moment du raid du commando, O’Neill avait déjà 15 ans d’expérience avec les Seals, où il opérait dans la désormais célèbre unité Six. En 2009, il faisait aussi partie du commando envoyé à la rescousse d’un bateau pris par des pirates somaliens. L’histoire a fait l’objet d’un film avec Tom Hanks dans le rôle du capitaine Richard Phillips (“Capitaine Phillips”).

 

Seneweb

Burkina : La junte accepte finalement une transition menée par une “éminente personnalité civile”

Burkina : La junte accepte finalement une transition menée par une Les militaires burkinabé ont finalement lâché du lest. Un accord sur la transmission du pouvoir aux civils a été trouvé mercredi soir au Burkina. Aucune personnalité n’a toutefois été désignée pour diriger cette période de transition d’un an devant mener à des élections en novembre 2015.

Arrivés mercredi 5 novembre à Ouagadougou en tant que médiateurs de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise burkinabè, les présidents John Dramani Mahama (Ghana), Macky Sall (Sénégal), et Goodluck Jonathan (Nigeria) sont parvenus à décrocher un accord à minima entre l’armée, les leaders politiques, la société civile, et les chefs religieux et traditionnels sur la suite de la période de transition.
L’accord annoncé mercredi soir, après plusieurs heures d’intenses négociations, n’a pas atteint l’objectif fixé en début de journée : la désignation d’une personnalité civile chargée de mener la transition.
Selon le communiqué de la Cédéao, “les parties prenantes burkinabè” sont toutefois tombées d’accord sur la “levée immédiate de la suspension de la Constitution”, la “nomination urgente par consensus d’une éminente personnalité civile pour présider la transition”, et la “formation d’un gouvernement de transition pour une période d’un an”. Le texte indique que des élections présidentielle et législatives seront organisées d’ici novembre 2015.
L’accord stipule enfin, sans plus de précisions, que les protagonistes poursuivront leurs consultations pour “arrêter la structure et la composition des organes de transition”. À en croire John Dramani Mahama, président en exercice de la Cédéao, qui s’est exprimé devant la presse dans la soirée, cela devrait être fait “d’ici quelques jours plutôt que quelques semaines”.
Arrivés mercredi matin en tant que médiateurs, les trois chefs d’État se sont d’abord entretenus avec le lieutenant-colonel Zida, au pouvoir depuis la démission de Blaise Compaoré, pour s’assurer qu’il entendait bien transmettre les rênes de la transition aux civils. Ils ont ensuite successivement reçu les leaders politiques, les représentants de la société civile, les chefs religieux et traditionnels, et enfin les cadres de l’ancienne majorité présidentielle.
 
Quel rôle occuperont les militaires ?
 
Pressé par la communauté internationale, le lieutenant-colonel Zida s’était engagé oralement mardi à rendre le pouvoir aux civils. Le communiqué de la Cedeao montre qu’il a tenu sa promesse. Reste à savoir combien de temps cela va prendre.
“Une chose est certaine : Zida a accepté de lâcher les rênes de la transition, mais cela ne se fera pas contreparties pour l’armée”, glisse une source diplomatique. Autrement dit, les militaires joueront un rôle au sein de la transition et contrôleront très probablement des ministères clés comme ceux de la Défense, de la Sécurité, ou encore de l’Administration territoriale.
Il n’est pas non plus exclu que l’avenir personnel du lieutenant-colonel Zida ait été au cœur des discussions. La garantie de l’obtention du statut d’ancien chef d’Etat – et de tous les avantages qui y sont liés – est évidemment un argument de poids dans ce genre de situation.

 

Saharamedias