Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: September 2014

FLAMNET-RÉTRO: Feu Claude KHELOUA WEBMASTER DU CRIDEM INVITÉ DU SITE

altFlamnet reçoit aujourd´hui un invité pas comme les autres, un grand ami de laMauritanie, un grand militant des droits humains, un citoyen du monde, je veux nommer Claude. Kh… le webmaster de CRIDEM, un site qui n´est plus à présenter aux Mauritaniens. 
Voyageur infatiguable, il avait parcouru virtuellement la Mauritanie dans tous les sens, dans quelques jours, il foulera enfin physiquement le sol de la Mauritanie. A la veille de ce grand voyage vers le pays de millions d´habitants et de millions de poétes Flamnet a rencontré Claude qui a voulu se prêter à nos questions à coeur ouvert. 
Il revient sur ses premiers contacts avec les Mauritaniens, sur le processus démocratique en cours et ses souhaits ou voeux pour la Mauritanie devenue presque comme sa seconde patrie. 
Entretien….. 

 

 

FLAMNET : Cher ami, voulez-vous vous présenter aux mauritaniens et aux lecteurs de Flamnet? 


Claude :
 Je suis Claude K de nationalité française. De mère allemande et de père d’origine maghrébine. Enfant de troupe au Mans en 1966, j’y ai connu Moustapha DIOP, Ely Mohamed Vall et d’autres mauritaniens.

 

Je suis spécialisé dans le marketing direct et le webmastering. Depuis un peu plus de 3 ans et demi, j’ai ajouté une corde à mon arc en étant animateur webmaster du site Cridem.


FLAMNET : Qu´est-ce qui explique votre intérêt pour la Mauritanie et votre engagement auprès des opposants en exil?

 

Claude : J’ai eu à en parler, il y’a quelques jours. Quelque soit le pays où se déroulent des atteintes aux droits humains, je crois que la conscience de tout un chacun devrait être interpellée. Nous vivons aujourd’hui dans un monde de l’universel où le droit d’ingérence est devenu un acquis. Je suis Français et je trouve tout à fait normal que des étrangers s’immiscent aussi dans nos affaires intérieures puisque les initiatives du gouvernement français ont aussi des impacts hors de nos frontières. La notion de souveraineté nationale a volé en éclats depuis la mondialisation et la présence pesante des institutions de Bretton-Woods.

 

Pour toutes ces raisons, lorsque mon frère DIOP Moustapha a fui son pays, s’est réfugié en France et a rappelé à mon souvenir la Mauritanie, je n’ai pu que l’accompagner dans le combat qu’il menait avec d’autres. Par lui j’ai donc été amené à connaitre des opposants en exil lors des conférences, marches etc…Mon engagement est demeuré le même s’il faut reconnaitre qu’il y’a eu, ces derniers mois, des avancées non négligeables. Il ne faut pas être nihiliste.

 

FLAMNET : A travers votre site et d´autres sites mauritaniens vous avez connu beaucoup des mauritaniens que retenez-vous de nos compatriotes et que retenez vous de leurs débats?

 

Claude : Je me garderai bien de porter des jugements sur les personnes. D’ailleurs, nos relations n’ont pas atteint un degré où je peux les juger sur le plan personnel.

 

Par contre, en ce qui concerne les débats, j’avoue avoir été déconcerté au départ quand je parcourais certains sites. Nous préparions CRIDEM et comme je n’avais jamais lu un site mauritanien j’ai voulu m’imprégner de leur contenu. J’ai trouvé dans ces débats, l’intolérance, l’injure. Paradoxalement, ceux qui écrivaient disaient dénoncer un système barbare, intolérant, etc…Sans s’en rendre compte, il donnait à l’opinion l’impression qu’ils ressemblaient un peu à ceux qu’ils dénonçaient. Cette remarque fut d’ailleurs partagée par nos autres amis français que Moustapha avait réussi à rassembler.

 

Que ne nous a-t-on pas attaqués après le lancement de CRIDEM.

 

Ce qui m’a aussi frappé dans les débats c’est que chacun exige que tous s’alignent sur ses positions sinon on est un traitre. Taya ne faisait pas autre chose. Heureusement que des hommes engagés dans une opposition franche avaient le sens du discernement et pouvaient ainsi crédibiliser le combat. Réfléchissons à un point grave. Pourquoi la communauté internationale s’est détournée de ce malheur que constitue la situation des déportés, des réfugiés, des expropriations et de la marginalisation. Le Darfour intervenu beaucoup plus tard mobilise davantage. Pourquoi ?

 

FLAMNET : La Mauritanie vient d´élire un nouveau président et de se lancer dans “l´aventure démocratique”, quel souhait ou voeux faites-vous pour le peuple mauritanien et surtout quels sont les problèmes, en tant qu´ami de la Mauritanie, qui vous semblent prioritaires pour réconcilier les mauritaniens.

 

Claude : A mon avis, il ne s’agit plus d’une aventure démocratique selon votre qualification. Lorsque la majorité de la classe politique acceptent des règles de vie démocratique, l’humilité impose certains égards à son endroit.

 

Mes voeux les plus chers sont de voir la Mauritanie sortir enfin de cette situation de méfiance, de stratification ethnique, tribale. Pour cela naturellement il faudra réconcilier les Mauritaniens. Soigner urgemment les plaies du passé et du présent avec intelligence, engagement sincère.

 

FLAMNET : Vous allez aujourd´hui en Mauritanie pour participer à l´investiture du nouveau président demain le 19 avril , que ressentez-vous pour ce voyage et pour cet événement?

 

Claude : D’abord je n’y vais pas pour participer à l’investiture du nouveau président mais pour y assister, nuance. Mais aussi et surtout fouler le sol d’un pays qui m’est devenu cher. J’en ressens émotion.

 

FLAMNET : Certains de vos détracteurs notamment ceux proches du candidat Daddah vous reprochent de prendre position et ligne pour le candidat Sidioca pendant la campagne électorale que répondez-vous à ces accusations?

 

Claude : Je ne souhaite plus revenir sur cela m’étant déjà exprimé par voie de droit de réponse et dans une interview avec un de vos confrères.

 

Les explications ont permis de rétablir les choses. Désavoué par rfd_infos pour avoir mis en ligne une de leurs soumissions, comme d’habitude, j’ai décidé de ne plus les publier pour ne pas recevoir encore une cinglante « une mise au point ». Et il est vrai que cela a été, pour CRIDEM, source de déséquilibre en faveur de Sidioca. La faute à qui ?

 

De toute façon je laisse chacun juger selon sa conscience.

 

FLAMNET : Que pensez vous des FLAM, de leur combat et de Flamnet notre forum en tant qu´abonné du site mais observateur ?

 

Claude : Vous me mettez dans l’embarras car je ne souhaite pas porter d’appréciation sur des sites à proprement parler.

 

Par contre je pense que les FLAM constituent un mouvement conséquent dans leur combat qui dure tout de même depuis près d’un quart de siècle. Au début je n’avais une idée du mouvement que par le forum jusqu’au moment où Moustapha m’a orienté vers les liens définissant le programme et autres du mouvement. J’avoue qu’il y’a décalage mais qui n’engage pas le mouvement, il faut être honnête.

 

FLAMNET : Un mot à nos lecteurs ou aux mauritaniens?

 

Claude : Je n’aurais pas la prétention de faire des mots aux lecteurs ni aux mauritaniens en général. Je ne suis qu’un simple admirateur de la constance d’un combat pour la justice et l’égalité mené par des hommes et des femmes de coeur. J’ai hâte de les voir influer aussi dans le cours des choses dans leur pays.


FLAMNET : Merci cher ami et bon voyage et nous disons comme toujours la lutte continue!


Claude :
 La lutte continue.



Propos recueillis à Paris par Kaaw Touré. 

Le mercredi 18 avril 2007 
http://flamnet.fr.fm/ 

 

Non à l’impunité, justice pour Lamine Mangane

Non à l’impunité, justice pour Lamine ManganeNouakchott le 25 Septembre 2014

A Monsieur le Président de la République Islamique de Mauritanie
Non à l’impunité, justice pour Lamine Mangane

Le 27 septembre 2011, à Maghama, la gendarmerie a ouvert le feu sur des manifestants pacifiques de Touche pas à ma nationalité qui ne demandaient rien d’autre que la citoyenneté pleine et entière pour tous les Mauritaniens au delà de leur appartenance raciale, ethnique ou tribale. Le bilan est particulièrement lourd : Lamine Mangane, adolescent de dix-sept ans est tué sur le coup, tandis que 8 autres enfants sont grièvement blessés et marqués à vie.
Trois ans après cette tragédie, aucune enquête n’a été diligentée pour situer les responsabilités et les coupables courent toujours, s’ils n’ont été promus pour leur forfait. Une plainte a pourtant bien été introduite par la famille du jeune homme assassiné, mais elle n’a été suivie d’aucun effet, bloquée par une justice aux ordres d’un système étatique fondé sur le racisme et l’esclavagisme.
La tragédie de Maghama est en effet une suite logique du permis de tuer du noir délivré aux représentants les plus zélés du système raciste et esclavagiste à travers la promulgation de la loi d’amnistie protégeant les auteurs des crimes contre la communauté noire pendant les années de braise. C’est cette même logique de l’impunité qui a conduit deux tribus, épaulées par les autorités administratives, sécuritaires et judiciaires à assiéger Niabina, au mois d’août dernier, pendant une dizaine de jours sans que l’Etat n’y trouve rien à redire.
Touche pas à ma nationalité rappelle qu’on ne peut construire l’unité nationale sur le déni de justice et exige :
– L’ouverture d’une enquête interne visant à situer les responsabilités de la tragédie de Maghama
– L’indemnisation de l’ensemble des victimes
– La levée des obstructions empêchant le traitement de la plainte introduite par la famille Mangane ;
– L’abrogation de la loi d’amnistie de 1993, cadre légal de toutes les exactions à l’endroit des Noirs de Mauritanie.

Pour le Bureau Exécutif,
Le Président,
Alassane DIA .

Ampiliations :
Ministre de la Justice,
Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation
Ministre de la Défense Nationale

 

Protestations à Tivirit contre le déversement des ordures ménagères

Protestations à Tivirit contre le déversement des ordures ménagèresElhourriya – Les habitants de la localité de « Tivirit », 25 km de Nouakchott, sur la route de Boutilimit, ont organisé une marche de protestation qui a bloqué la circulation sur cet important axe routier, pour protester contre le déversement des ordures ménagères dans leur zone.

Les manifestants disent refuser que la Communauté Urbaine de Nouakchott transforme leur localité en dépotoir, et c’est pourquoi ils ont agi pour empêcher les camions de la CUN de déverser les ordures acheminées depuis Nouakchott.

Rappelons que ce n’est pas la première fois que les habitants de « Tivirit » protestent, tout comme ils ne sont pas les seuls à le faire, à l’image de ceux de la zone de « Kebet el marbat », sur la route du port qui ont, eux aussi, refusé que la CUN déverse les ordures dans leur zone.

 

Cridem

El Hor tient sit-in devant la primature

altDes militants du Mouvement Harratine El Hor ont organisé, le mercredi 24 septembre vers 12 heures, un sit-in devant les locaux de la primature.

Dans une déclaration  remise à un envoyé du premier ministre et dont le Calame a obtenu copie, le Mouvement que dirige le syndicaliste Samory Ould Beye dénonce la « marginalisation » dont souffrent les Harratines. Pour El Hor, le président Aziz, en refusant d’appliquer a loi criminalisant  l’esclavage et en choisissant  Ould Hademine comme premier ministre et  dont « la haine  pour  les noirs »  est connue  de tous, « perpétue l’exclusion des Harratines.» Pour El Hor, le choix du ministre de des affaires islamiques « est une provocation ».

 Par leur sit-in, les militants d’EL Hor protestent  contre cette situation  et attirent  l’attention du président Aziz et de  son gouvernement  sur les « graves risques qu’ils font courir  au  pays » parce qu’estiment les militants du mouvement, les haratines sont «déterminés  ne plus accepter de subir le sort  qu’on  leur réserve à faire face à  cette situation des  Harratines par le système Beidane à tous les niveaux.»

Face à cette situation, El Hor interpelle la communauté internationale et lui demande d’ «agir avant qu’il ne soit trop tard.» 

 

Source: le calame

Chaine Al Mourabitoune : Suppression de la rédaction française

Chaine Al Mourabitoune : Suppression de la rédaction françaiseLe conseil d’administration de la chaine privée, Al Mourabitoune vient de renvoyer toute l’équipe de la rédaction française sans avancer des justificatifs. A l’heure où nous mettons sous presse, le journal français de la chaîne est renvoyé, entre autres émissions, aux calendes grecques.

Depuis quelque temps, les spectateurs du petit écran de la chaine privée, Al Mourabitoune attendent en vain le journal français du soir. Selon un journaliste de ladite rédaction qui a gardé l’anonymat, « le conseil d’administration s’est réveillé un beau jour pour demander à toute l’équipe de plier bagage ».

Et notre interlocuteur de faire remarquer en substance qu’auparavant l’heure du journal était fixé à 22h avant d’être renvoyé à 23heures. « Une heure où beaucoup de Mauritaniens sont au lit donc, le journal français passait inaperçu », selon lui.

Avec la suppression du journal français, la chaîne Al Mourabitoune rejoint la chinguity TV, qui elle, n’a jamais produit une quelconque émission en français. Un traitement presque analogue est destiné aux langues nationales qui bénéficient d’un minimum de temps d’antenne !

L’arable est à 100% la langue dominante de la chaine. Pour notre interlocuteur, cette violation des cahiers de charges n’inquiétera pas ces chaines « du moment qu’il s’agit du journal français, le « Gendarme de la presse », la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel(HAPA) ne bougerait pas le plus petit de ses orteils » souligne-t-il qui note que « Al Mourabitoune » semble être assise sur du béton et ne craindrait personne.

En effet, avant même d’être autorisée, cette chaîne de télévision privée diffusait à l’extérieure de la Mauritanie sur le satellite Arabsat sur la fréquence 10810. C’est plus tard qu’elle a obtenu son autorisation, après quelle ait mis les Autorités devant le fait accompli.

Ce fut durant la période Me Hamdi Ould Mahjoub, à la tête de l’ancien ministère de la communication devenu aujourd’hui le ministre des Relations avec le parlement et la Société Civile que le cahier de charge de la chaîne a été approuvé avec deux opérateurs privés, Dava SA et Chinguity TV.

Reste maintenant à savoir si la suppression des émissions en langue française et temporaire ou définitive, tout en ayant en mémoire que dans le cahier de charges présenté par cette chaine à la HAPA, il est fait un engagement de produire des émissions en langue française.

Autre fait d’importance à souligner : derrière cette chaine de télévision qui est considérée comme la plus lotie de l’ensemble des médias privés du pays et qui partant, sera sans doute la dernière des chaines privées à mettre la clé sous le paillasson : les Islamistes avec leurs fortes finances !

Cheikh Oumar NDiaye      

 

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