Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 10/05/2013

AGORA: Décryptage – Mauritanie : Un recensement périlleux par Babacar Justin Ndiaye

altPourquoi la fragile Mauritanie, encore convalescente de la grave crise des années 89-90, s’évertue-t-elle dangereusement à titiller ses vieux démons ; notamment celui de la fracture raciale ? Difficile de comprendre cette auto-fragilisation au moment où le pays est confronté au défi de la démocratie et à la menace du terrorisme.

 
Le besoin de statistiques fiables pour un aménagement optimal du territoire et une planification économique, n’expliquent pas tout. Dans ce pays sociologiquement en fusion heurtée, le recensement national est plus qu’un exercice administratif de routine.
Il est un enjeu politique.

Pas étonnant donc que la Mauritanie reste, depuis plus de trente ans, le seul pays au monde où les chiffresalt liés à démographie, relève du secret-défense. « Le plus grand danger qui menace présentement la cohésion nationale est le recensement en cours. Il faut revoir cette affaire qui suscite d’innombrables interrogations et de protestations dans certaines de nos villes ». Ces propos du Président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, sont le meilleur baromètre de la montée des périls découlant de l’enrôlement lancé, en mai dernier, pour officiellement mettre en place un nouveau système d’identification des Mauritaniens. Administratif, technique et routinier dans tous les pays du monde, le recensement démographique est, en Mauritanie, une opération grandement redoutée. Tant ses résultats (données chiffrées et fiables sur la population) conditionnent le destin politique de ce pays multiracial, multiethnique et multiculturel.

D’où la contestation anti-recensement qui fait vibrer, sur une grande échelle, les fondations de l’entité Un recensement périlleuxmauritanienne. A juste raison. Car les modalités de l’enrôlement sont diablement inflammables. Singulièrement le libellé des questions réservées aux populations négro-mauritaniennes. Et, surtout, la nature des pièces introuvables qui leur sont fortement exigées. Exemples surréalistes et provocateurs : le lieu de naissance du père du père ; les extraits ou bulletins de naissance de l’arrière grand-père etc. Comme si la colonie de Mauritanie –administrée depuis Saint-Louis du Sénégal – ne faisait pas partie de l’Afrique Occidentale Française (AOF) jusqu’à son indépendance obtenue le 28 novembre 1960.
Paradoxalement, le recensement ne pose aucune difficulté aux centaines de Touaregs (anciennement réfugiés maliens) que le

régime du Président Ould Taya avait fixés sur la vallée du Fleuve, afin de « dénégrifier » le sud mauritanien, par un rééquilibrage des données démographiques.
Par ailleurs, l’enrôlement ne connaît bizarrement aucun hic dans les deux Hodh, c’est-à-dire les régions de Néma et d’Ayoun-el-Atrouss (le grand Est frontalier du Mali) amputé du Soudan français, et tardivement rattaché à la Mauritanie vers les années 40 par le gouverneur Christian Laigret. Pourtant, ces zones sont peuplées de gens à la nationalité ambiguë ou fluctuante. Feu le Colonel Cheikh Ould Boyde, longtemps patron de la gendarmerie mauritanienne, né de mère bambara, serait-il, aujourd’hui, éconduit ou accepté par les agents de recensement ? Sa fille, Mme Cissé Khady Mint Cheikh Ould Boyde, actuelle ministre de la Culture, est-elle de nationalité clairement mauritanienne ou équivoque ?

Et que dire de l’ex-maire d’Akjoujt, Maurice Benza né de père antillais ? Décidément, les opérations d’enrôlement du Général Abdelaziz ont un caractère ubuesque. Si l’on y ajoute le fait que la majorité des enquêteurs sont en majorité maures, on saisit bien la fureur sans bornes des Toucouleurs, Ouolofs et autres Soninkés de Mauritanie. Eux qui, aux heures sombres de l’Histoire récente de la Mauritanie (guerre du Sahara 1976-1978), ont quitté le Gorgol, le Guidimakha et le Brakna, pour aller jusqu’au Guelta Zemmour, défendre jusqu’au sacrifice suprême, la souveraineté de leur patrie pluriethnique et multilinguistique.

Ce n’est alors guère surprenant que les Mauritaniens issus des trois ethnies précitées soient les animateurs du mouvement « Touche pas à ma nationalité » qui fait barrage à ce recensement dont le but ultimement visé, est d’exclure administrativement les Noirs de leur pays. Sinistre répétition ou bégaiement de l’Histoire : après la déportation hors des frontières ; c’est désormais le ghetto qui fait du citoyen, un métèque chez lui. On en arrive à admettre – même si la balkanisation à la soudanaise est inacceptable et inappropriée – que les théoriciens et fondateurs du Front de Libération du Walo, du Fouta et du Guidimakha (WALFOUGUI) n’avaient pas tort dans l’absolu.

L’épicentre prévisible de la révolte (la vallée du Fleuve Sénégal) est évidemment la zone la plus quadrillée et la plus violemment traitée par les forces de l’ordre. Toute la willaya du Gorgol, c’est-à-dire la région de Kaédi, est sous contrôle policier. Outre le chef-lieu Kaédi, les villes de Maghama et de Mouqata ont été calcinées par la spirale révolte-répression. Même la ville très métissée de Rosso, capitale du Trarza, est touchée par la bourrasque anti-recensement. De facto, l’autorité civile (gouverneurs et préfets) s’est liquéfiée au profit de l’appareil militaro sécuritaire. Preuve que l’Etat républicain du Général Mohamed Ould Abdelaziz est un vernis qui craquelle au moindre choc.

Preuve également que l’option sécuritaire est privilégiée : le commissaire directeur de la Sûreté régionale de Kaédi a été limogé puis remplacé au pied levé, par le commissaire Ely Ould Moktar de la Sûreté de l’Air qui coiffe l’aéroport de Nouakchott. Plus visible encore, est la navrante distribution raciale des responsabilités dans la répression en cours dans la vallée. Par un cynisme innommable, le Président Aziz a envoyé contre les militants de « Touche pas à ma nationalité », les deux corps paramilitaires (gendarmerie et garde nationale) commandées par les Généraux Ndiaga Dieng et Félix Nigri.

Deux officiers généraux (noirs) natifs de la ville de Boghé. Conséquence, la vieille recette du « diviser pour régner » a marché parfaitement ; puisque la ville n’a pas bougé. Ironie du sort – pardon, du jeu du gouvernement de Nouakchott – le Général Ndiaga Dieng est le fils d’un tailleur originaire de Saint-Louis ; tandis que le Général Félix Nigri descend d’un grand-père italien et d’une maman toucouleur de Podor. Question : ces deux Généraux qui répriment les manifestants du « Touche pas à ma Nationalité » sont-ils, eux-mêmes, recensables ? En dehors de son caractère attentatoire à l’unité et à la stabilité, le recensement cache subsidiairement une orientation anti-sénégalaise.

De plus en plus appuyée, avec la rafle des Sénégalais du quartier Médina 3 que le ministre de l’Intérieur Sid’Ahmed Ould Boilil présente comme des éléments étrangers qui manipulent les révoltés du « Touche pas à ma nationalité ». Tout se passe comme si le Président Aziz cherche à transposer la dégradation de ses relations avec Wade, sur les péripéties d’un recensement périlleusement amorcé. A l’intérieur comme à l’extérieur de la Mauritanie, le recensement diffuse ses ondes de choc. En effet, l’opération d’identification constitue du pain béni pour une opposition (toutes sensibilités confondues) secrètement contente de voir l’homme fort de Nouakchott s’en mêler fatalement les pinceaux dans une affaire politiquement explosive.

Babacar Justin Ndiaye

 

FLAM : 30 ANS DE COMBAT ET RETOUR AU PAYS NATAL

C’est dans un Palais de l’Est Parisien comblé que les Forces de Libération Africaines de Mauritanie, célébra son 30ème anniversaire le 13 Avril 2013.

30 ans de lutte acharnée contre la dictature du Colonel Taya, et ensuite sous le régime de Ould Abdel Aziz, pour un redéploiement de leur force en terre mauritanienne.

Les FLAM, à l’instar de l’ANC Sud-Africaine, ont montré ainsi le chemin parcouru depuis Avril 1983. Allant de la lutte armée, au processus démocratique.

Rétrospective :

1986 : La Mauritanie est en effervescence. Le régime du Colonel Taya découvre un document, le Manifeste du Négro-Mauritanien opprimé qui fait le procès de la cohabitation entre les différentes communautés. Malgré un constat sans concession, les FLAM appellent au dialogue entre « Mauritaniens pour se dire la vérité ». Une répression s’abattra sur le mouvement : les cadres négros-mauritaniens sont arrêtés ou activement recherchés. Après un procès rapidement expedié, les principaux animateurs de l’organisation sont envoyés au fort de Walata ou quelques uns (BA Abdoul Ghoudou, BA Alassane Omar, Djigo Tafsiou et l’écrivain TENE Youssouf Guèye) décèderont des suites de leur condition de détention. Commencera donc le long exile des FLAM.

Le long exil :

C’est au Sénégal que les militants exilés mettent à profit le rassemblement des victimes pour se restructurer. Même si l’organisation n’a pas harcelé le pouvoir mauritanien au point de lui imposer un dialogue sur « la question nationale », les FLAM mettront à profit cet exile pour affuter leurs armes.

Toutefois le manque de soutien du gouvernement sénégalais ainsi que sa coopération avec son homologue Mauritanien fera qu’en Juillet 1999, KAAW Touré, porte parole de l’organisation est expulsé vers la Suède. On verra également que la Communauté Internationale et le HCR réduisent leur programme d’aide aux réfugiés Mauritaniens. Les cadres du Mouvements sont toujours harcelés et s’exilent aux USA au risque de faire éclater le mouvement et de le couper de sa base populaire. On verra donc l’émergence d’autres organisation : AJD, PLEJ ; etc … qui se positionneront sur les memes thématiques.

1989 : la déportation des négros mauritaniens

Profitant du “conflit” avec le Sénégal pour tenter de “dénégrifier” le pays, le régime du dictateur TAYA, va déclancher la déportation de plus de 120.000 négros-mauritaniens, vers le Sénégal et le Mali. Il s’agissait aussi de saisir cette occasion pour faire passer enfin une réforme foncière qui rencontrait une forte résistance en milieu négro-africain, pour servir des intérêts inavoués. La déportation, justement, permit de redistribuer la terre, et les terres de ces réfugiés en exil forcé au Sénégal, comme s’ils ne devaient plus jamais revenir !

Il s’agissait enfin de frapper les esprits en sévissant durement et partout pour intimider, afin de décourager à jamais toute velléité de résistance, en décapitant la seule force politique organisée que sont les FLAM, de manière à neutraliser l’avant-garde éclairée de la contestation du projet hégémonique. Dans le feu des événements allait surgir une quatrième raison : récupérer le bétail peulh ( 150 000 bovins ) pour compenser les pertes matérielles subies par les Maures rapatriés du Sénégal.

Pour se venger du Sénégal voisin, les autorités mauritaniennes allaient se rabattre, sans remords, sur leurs propres citoyens qu’elles spolièrent et dépossédèrent pour les chasser ensuite comme de “vulgaires étrangers”.

2005 la scission :

La chute du dictateur TAYA, entrainera une scission interne du mouvement. Des cadres du mouvement sont convaincus de porter, désormais le combat sur le terrain. Ils créeront le FLAM/Rénovation avant de rejoindre l’AJD pour former l’AJD/MR qui portera Ibrahima Moctar Sarr, un négro-mauritanien candidat à l’election présidentielle en 2007. Malgré la rudesse de ce coup le FLAM ne sombre pas mais envisage sérieusement de se redéployer sur le terrain.

2013 : Quel bilan tirer

Depuis 2011, les FLAM ont entamé un nouveau processus politique avec les autres organisations, ces dernières, revenant sur une position plus radicale vis-à-vis du pouvoir actuel. Et le processus du recencement excluant toute personne qui ne pourrait pas fournir un acte de naissance officiel, démontre aujourd’hui que la question ethnique est au cœur du rapport de force avec le pouvoir clanique. Les memes inquiétudes persistent donc depuis 1986.

Aujourd’hui les FLAM sont confronté aux questions de positionnement sur l’échiquier politique et de terrain. Victime de diabolisation par l’ancien régime (rumeurs d’assassinats, de vengence ou d’établissement d’un gouvernement uniquement composé de négros-mauritaniens peulhs), leur retour est attendu d’autant plus qu’il ne s’inscrit pas en terme de concurrence ni de récupération mais dans un processus d’union de toutes les forces d’opposition mauritaniennes.

Toutefois subsiste encore la question de l’autonomie du Sud du pays. A cela, le Manifeste du négro mauritanien opprimé, réponds clairement : «…Il faudrait que le Négro-mauritanien comprenne qu’il ne doit pas s’insurger contre le Beydane en soi, mais contre l’appareil d’Etat arabo-berbère raciste et oppresseur, afin que Blancs et Noirs puissent enfin dialoguer à égalité, se battre ensemble pour des lendemains plus certains[…] Les problèmes mauritaniens doivent être posés par des Mauritaniens, discutés entre Mauritaniens et solutionnés par les Mauritaniens eux-mêmes. Notre amour pour ce pays nous commande à inviter toutes nos nationalités à un dialogue des races et des cultures, dans lequel nous nous dirons la Vérité pour guérir nos maux. Il faut que nous traduisions dans la réalité nos appels au Salut National et au Redressement de notre pays, au lieu de dépenser toutes nos ressources et toutes nos potentialités humaines dans des querelles raciales et culturelles dont les principaux bénéficiaires ne seraient certainement pas les Mauritaniens ». On est donc loin d’un appel à la vengeance, au meurtre, comme cela avait été affirmé par la junte militaire pour justifier ses exactions envers les negros-mauritaniens.

Au cours de cet célébration plusieurs partis politiques et organisations étaient présentes. Pour le PS, le député de Montreuil Monsieur Razzy HAMADI s’est engagé à poser une question écrite au gouvernement français concernant la situation de quasi-apartheid subie par les négros-mauritaniens. On attends donc avec impatience la réponse qui sera apportée par Hollande et ses amis.

Quant au NPA, que j’ai eu l’honneur de représenter, le soutien aux organisations d’opposition n’est plus à démontré. Depuis 1995 nous sommes aux cotés, notamment, des FLAM et plus récemment du mouvement de la jeunesse mauritanienne « Touche pas à ma Nationalité ».

Le NPA souhaite donc s’inscrire encore un long moment encore en compagnon de route des FLAM. Trente ans, dans la vie d’une organisation c’est long mais c’est aussi le signe d’un dynamisme militant. Certes, il y a eu des remous, des scissions, des réconciliations, mais jamais de trahison envers le peuple.

Comme nous l’affirmons dans nos organisations respective LA LUTTE CONTINUE…

Mariam SERI-SIDIBE- MEDIAPART

Loupe du ‘Le Rénovateur’ : Pour une relecture lucide des manifestes contre l’oppression et l’esclavage

altSi pendant des années la bombe provoquée par la publication du Manifeste du négro-mauritanien opprimé a radicalisé les positions tant du côté des Flam que du côté des milieux arabes hostiles à toute volonté de régler la question nationale en tenant compte des revendications politiques contenues dans un document qui a été considéré comme un tract lancé au nez du pouvoir par un groupe subversif accusé de porter atteinte à la sécurité de l’Etat.

Il fallait user de l’arme de la répression pour remettre ces « éléments agités à leur place » en leur réservant un traitement digne d’ennemis de l’unité nationale. Ould Taya aurait agi autrement par le dialogue et la lecture lucide de ce document, les gaffes commises seraient moindres .

Probablement la tentative du coup d’Etat de 1987 n’aurait pas eu lieu. Les arrestations suivies de tortures les plus atroces que les sbires de Taya ont infligé contre le mouvement nationaliste négro-africain ont avivé les tensions et libéré les démons de la violence au grand dam de la cohabitation intelligente ente les communautés ayant toujours appris à vivre en paix.

Les mauvaises interprétations et les lectures sataniques que certains ont sciemment faites du Manifeste ont fait monter les enchères livrant en pâture une communauté à la vindicte populaire. En rédigeant ce qui est qualifié par le pouvoir de l’époque de pamphlet, les auteurs de ce Manifeste qui doivent se faire aujourd’hui le devoir de lever certaines zones d’ombre sur ce projet notamment sa publication cinq ans après l’arrivé de Taya au pouvoir mais aussi sur la responsabilité qu’ils devaient assumer suite à cette décision gravissime en temps –là. Pourquoi aussi la quasi-totalité des cadres ont quitté le pays après leurs libérations de Oualata puis du Fort d’Aioun.

Les figures de cette conscience noire particulièrement les intellectuels devraient approfondir leurs réflexions à travers des œuvres en guise de contribution au débat nationale après tant d’années d’exil. Plus que de simples polémiques qui ont eu raison sur la cohésion de ce mouvement à l’étranger.

Des questionnements sont aussi nécessaires pour demander à la classe politique dans sa diversité mais aussi aux pouvoirs politiques, si l’approche consistant à publier un document justifie tout ce déferlement de violence dirigé contre des innocents jusque dans les villages les plus reculés du pays qui ont subi les pires moments de terreur de l’histoire lesquels qui se sont poursuivis jusqu’ au départ de Taya animé par un instinct vengeresse . Pourquoi surtout aujourd’hui encore l’histoire continue de donner raison à ce Manifeste quelque soit les démentis que l’on veut opposer aux thèses qu’il véhicule ?

Les statistiques présentés à l’époque sur la représentativité éthique dans les administrations ont-elles évolué ou au contraire régressé ? Le débat sur la cohabitation a –t-il été réglé ? Le statut des langues nationales, les réformes de l’éducation ont –ils été débattu comme il faut ? L’esclavage qui a été aussi posé dans le Manifeste du négro –mauritanien opprimé et qui une pierre dans la chaussure du pouvoir mérite d’être approfondi et dépolitisé. Ce sera l’objet du prochain article où la publication du Manifeste du Haratin relance le débat sur la lutte contre ce phénomène…

Cheikh Tidiane Dia- Le Rénovateur quotidien

Flamnet-Agora: LES ÉTINCELLES DE LA LUTTE : FLAM, IRA, TPMN, AJD par

Entre marteau et l’enclume. C’est dans cette position embarrassante que se trouvent certaines personnes et mouvements dont l’objectif est d’agir pour la dignité et la liberté du noir en Mauritanie. Paradoxalement, l’on constate une guerre des mots qui ne dit pas son nom entre différents mouvements ayant en commun les même principes. Ils s’opposent sur le comment, sur la forme et les stratégies de lutte. Depuis plusieurs semaines, l’on peut remarquer que certains membres de l’IRA ne ménage aucun effort pour s’attaquer d’une manière violente aux flamistes et dans un passé récent ces derniers avaient eu les mêmes attitudes à l’endroit de IMS et autres en déversant une tempête destructrice de mots contre certaines personnalités politiques négro-mauritaniennes. Une question se pose alors : Pourquoi tant de haine et de colère contre les siens ? Que se passe-t-il vraiment dans les coulisses ? Est-ce une guerre de leaders ? Quoi qu’il en soit, ils n’ont pas le droit de confisquer l’espoir du peuple pour des querelles intestines qui risquent d’enflammer la cause.

Par ailleurs, j’aimerai attirer l’attention sur la différence entre deux combats que sont la lutte révolutionnaire et la lutte politique. Pour ce faire, je me réfère à Larousse pour définir le concept révolution qui est « un changement brusque et violent du régime politique et social d’un Etat ». Alors que la politique au sens figuré est « une manière d’agir, stratégie [ pour parvenir à un but] ». A première vue, nos deux concepts semblent s’opposer et être contradictoires. Mais si nous poussons l’analyse d’un cran et d’une manière simpliste, nous pouvons voir que les deux combats ont pour objectif de renverser un ordre établi qui ne profite qu’à une infime partie du peuple de toute race confondue. Mieux encore, tout mouvement qui se veut futuriste doit s’inscrire dans un processus devant le permettre de s’adapter au nouveau contexte qui en réalité oriente notre action. En effet, la transformation en mouvement politique les mouvements révolutionnaires n’est qu’une suite logique dont dépend l’avenir d’une cause et d’une idéologie. On ne peut pas aspirer au changement en utilisant des méthodes d’antan. Cette On peut citer l’exemple de l’IRA et des FLAM. Pour ce faire, les leaders doivent avoir une certaine clairvoyance de cet état de fait en agissant dans cette dynamique. Malheureusement, en Mauritanie certains ont des pensées statiques bien faites refusant ainsi toute évolution quand bien même la pensée en soi doit évoluer et être dynamique sans que l’on nous taxe de tenir des discours contradictoires. Est-ce vraiment les raisons de ce désaccord entre mouvements et leaders au détriment de la synergie productive autour de la même cause ? En tout cas des interrogations de ce genre méritent d’être posées.

Il est triste de rappeler la segmentation de TPMN, AJD de IRA, des FLAM dans le passé en deux camps opposés freinant ainsi l’efficacité de toute action entreprise pour renverser le système. Ce qui me choque d’ailleurs dans tout ca, ce sont les mêmes erreurs du passé qui se répètent. Toujours des attitudes périphériques au point de passer à coté de la cible initiale. La cible c’est le système et non vos propres frères. Malcom X et King doivent servir d’exemple. Nul besoin de m’étendre sur leurs oppositions. C’est pour dire qu’on est pas obligé d’être d’accord sur tout mais entendons nous au moins sur l’essentiel. Est-ce une stratégie du système dans la logique de «  diviser pour régner ».

Comment expliquer alors la divergence entre Alassane Dia et Wane, Mourtoudo Samba Diop ( PSL) et IMS, Biram Abeid et IRA dissident ? Au de-là des personnes, les initiatives s’opposent entre elles : IRA vs FLAM, FLAM vs AJD/Mr, TPMN vs IRA ?

Les étincelles de la lutte risquent d’enflammer la cause et l’espoir du peuple.

Ndiaye Kane Sarr- Etudiant-chercheur

Flamnet-Agora: LES ÉTINCELLES DE LA LUTTE : FLAM, IRA, TPMN, AJD par

Entre marteau et l’enclume. C’est dans cette position embarrassante que se trouvent certaines personnes et mouvements dont l’objectif est d’agir pour la dignité et la liberté du noir en Mauritanie. Paradoxalement, l’on constate une guerre des mots qui ne dit pas son nom entre différents mouvements ayant en commun les même principes. Ils s’opposent sur le comment, sur la forme et les stratégies de lutte. Depuis plusieurs semaines, l’on peut remarquer que certains membres de l’IRA ne ménage aucun effort pour s’attaquer d’une manière violente aux flamistes et dans un passé récent ces derniers avaient eu les mêmes attitudes à l’endroit de IMS et autres en déversant une tempête destructrice de mots contre certaines personnalités politiques négro-mauritaniennes. Une question se pose alors : Pourquoi tant de haine et de colère contre les siens ? Que se passe-t-il vraiment dans les coulisses ? Est-ce une guerre de leaders ? Quoi qu’il en soit, ils n’ont pas le droit de confisquer l’espoir du peuple pour des querelles intestines qui risquent d’enflammer la cause.

Par ailleurs, j’aimerai attirer l’attention sur la différence entre deux combats que sont la lutte révolutionnaire et la lutte politique. Pour ce faire, je me réfère à Larousse pour définir le concept révolution qui est « un changement brusque et violent du régime politique et social d’un Etat ». Alors que la politique au sens figuré est « une manière d’agir, stratégie [ pour parvenir à un but] ». A première vue, nos deux concepts semblent s’opposer et être contradictoires. Mais si nous poussons l’analyse d’un cran et d’une manière simpliste, nous pouvons voir que les deux combats ont pour objectif de renverser un ordre établi qui ne profite qu’à une infime partie du peuple de toute race confondue. Mieux encore, tout mouvement qui se veut futuriste doit s’inscrire dans un processus devant le permettre de s’adapter au nouveau contexte qui en réalité oriente notre action. En effet, la transformation en mouvement politique les mouvements révolutionnaires n’est qu’une suite logique dont dépend l’avenir d’une cause et d’une idéologie. On ne peut pas aspirer au changement en utilisant des méthodes d’antan. Cette On peut citer l’exemple de l’IRA et des FLAM. Pour ce faire, les leaders doivent avoir une certaine clairvoyance de cet état de fait en agissant dans cette dynamique. Malheureusement, en Mauritanie certains ont des pensées statiques bien faites refusant ainsi toute évolution quand bien même la pensée en soi doit évoluer et être dynamique sans que l’on nous taxe de tenir des discours contradictoires. Est-ce vraiment les raisons de ce désaccord entre mouvements et leaders au détriment de la synergie productive autour de la même cause ? En tout cas des interrogations de ce genre méritent d’être posées.

Il est triste de rappeler la segmentation de TPMN, AJD de IRA, des FLAM dans le passé en deux camps opposés freinant ainsi l’efficacité de toute action entreprise pour renverser le système. Ce qui me choque d’ailleurs dans tout ca, ce sont les mêmes erreurs du passé qui se répètent. Toujours des attitudes périphériques au point de passer à coté de la cible initiale. La cible c’est le système et non vos propres frères. Malcom X et King doivent servir d’exemple. Nul besoin de m’étendre sur leurs oppositions. C’est pour dire qu’on est pas obligé d’être d’accord sur tout mais entendons nous au moins sur l’essentiel. Est-ce une stratégie du système dans la logique de «  diviser pour régner ».

Comment expliquer alors la divergence entre Alassane Dia et Wane, Mourtoudo Samba Diop ( PSL) et IMS, Biram Abeid et IRA dissident ? Au de-là des personnes, les initiatives s’opposent entre elles : IRA vs FLAM, FLAM vs AJD/Mr, TPMN vs IRA ?

Les étincelles de la lutte risquent d’enflammer la cause et l’espoir du peuple.

Ndiaye Kane Sarr- Etudiant-chercheur