Flamnet-Agora: LES ÉTINCELLES DE LA LUTTE : FLAM, IRA, TPMN, AJD par
Entre marteau et l’enclume. C’est dans cette position embarrassante que se trouvent certaines personnes et mouvements dont l’objectif est d’agir pour la dignité et la liberté du noir en Mauritanie. Paradoxalement, l’on constate une guerre des mots qui ne dit pas son nom entre différents mouvements ayant en commun les même principes. Ils s’opposent sur le comment, sur la forme et les stratégies de lutte. Depuis plusieurs semaines, l’on peut remarquer que certains membres de l’IRA ne ménage aucun effort pour s’attaquer d’une manière violente aux flamistes et dans un passé récent ces derniers avaient eu les mêmes attitudes à l’endroit de IMS et autres en déversant une tempête destructrice de mots contre certaines personnalités politiques négro-mauritaniennes. Une question se pose alors : Pourquoi tant de haine et de colère contre les siens ? Que se passe-t-il vraiment dans les coulisses ? Est-ce une guerre de leaders ? Quoi qu’il en soit, ils n’ont pas le droit de confisquer l’espoir du peuple pour des querelles intestines qui risquent d’enflammer la cause.
Par ailleurs, j’aimerai attirer l’attention sur la différence entre deux combats que sont la lutte révolutionnaire et la lutte politique. Pour ce faire, je me réfère à Larousse pour définir le concept révolution qui est « un changement brusque et violent du régime politique et social d’un Etat ». Alors que la politique au sens figuré est « une manière d’agir, stratégie [ pour parvenir à un but] ». A première vue, nos deux concepts semblent s’opposer et être contradictoires. Mais si nous poussons l’analyse d’un cran et d’une manière simpliste, nous pouvons voir que les deux combats ont pour objectif de renverser un ordre établi qui ne profite qu’à une infime partie du peuple de toute race confondue. Mieux encore, tout mouvement qui se veut futuriste doit s’inscrire dans un processus devant le permettre de s’adapter au nouveau contexte qui en réalité oriente notre action. En effet, la transformation en mouvement politique les mouvements révolutionnaires n’est qu’une suite logique dont dépend l’avenir d’une cause et d’une idéologie. On ne peut pas aspirer au changement en utilisant des méthodes d’antan. Cette On peut citer l’exemple de l’IRA et des FLAM. Pour ce faire, les leaders doivent avoir une certaine clairvoyance de cet état de fait en agissant dans cette dynamique. Malheureusement, en Mauritanie certains ont des pensées statiques bien faites refusant ainsi toute évolution quand bien même la pensée en soi doit évoluer et être dynamique sans que l’on nous taxe de tenir des discours contradictoires. Est-ce vraiment les raisons de ce désaccord entre mouvements et leaders au détriment de la synergie productive autour de la même cause ? En tout cas des interrogations de ce genre méritent d’être posées.
Il est triste de rappeler la segmentation de TPMN, AJD de IRA, des FLAM dans le passé en deux camps opposés freinant ainsi l’efficacité de toute action entreprise pour renverser le système. Ce qui me choque d’ailleurs dans tout ca, ce sont les mêmes erreurs du passé qui se répètent. Toujours des attitudes périphériques au point de passer à coté de la cible initiale. La cible c’est le système et non vos propres frères. Malcom X et King doivent servir d’exemple. Nul besoin de m’étendre sur leurs oppositions. C’est pour dire qu’on est pas obligé d’être d’accord sur tout mais entendons nous au moins sur l’essentiel. Est-ce une stratégie du système dans la logique de « diviser pour régner ».
Comment expliquer alors la divergence entre Alassane Dia et Wane, Mourtoudo Samba Diop ( PSL) et IMS, Biram Abeid et IRA dissident ? Au de-là des personnes, les initiatives s’opposent entre elles : IRA vs FLAM, FLAM vs AJD/Mr, TPMN vs IRA ?
Les étincelles de la lutte risquent d’enflammer la cause et l’espoir du peuple.
Ndiaye Kane Sarr- Etudiant-chercheur