Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: June 2013

Hissène Habré placé en garde à vue

Hissène Habré, l’ex-président tchadien vivant en exil au Sénégal, a été placé en garde à vue dimanche, a annoncé à l’APS le journaliste Marcel Mendy du ministère sénégalais de la Justice.
 
M. Habré “a été interpellé dans sa résidence située aux Mamelles de Dakar et placé en garde à vue, en attendant d’être entendu entendu par le procureur général de la des chambres africaines extraordinaires” instituées dans les juridictions sénégalaises en vue de la tenue de son procès, a dit Mendy dans un entretien téléphonique avec l’APS. 
 
Il annonce par ailleurs que le procureur général tient un point de presse, lundi à 16 heures, au siège des chambres africaines extraordinaires (derrière le ministère de l’Elevage, sur la VDN). 
 
“On vient de procéder à l’arrestation de M. Hissène Habré. On est en train de le conduire vers une destination inconnue. Je crois que les organisations de défense des droits ont l’occasion de montrer qu’elles se battent pour le respect scrupuleux des droits humains”, a annoncé El Hadji Diouf, avocat de l’ex-président tchadien. 
 
M. Habré, qui vit en exil à Dakar depuis sa chute après huit ans de pouvoir au Tchad (1982-1990), est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture. Selon des ONG, 40.000 personnes auraient été tuées durant sa présidence.
 
Pour son jugement, le gouvernement sénégalais et l’Union africaine (UA) ont signé un accord, en vue de la création, au Sénégal, d’un tribunal spécial. L’accord a été approuvé le 19 décembre par les députés sénégalais.
 
Des chambres africaines extraordinaires ont été créées au sein des juridictions sénégalaises pour juger M. Habré.
 
Elles ont été installées à la suite de la résolution 401 adoptée le 31 janvier 2012 par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA. Par cette résolution, l’UA a demandé au gouvernement du Sénégal d’examiner les modalités pratiques, ainsi que les implications juridiques et financières du procès de M. Habré.
 
Source: APS

Recensement/OTMF : Le combat continue pour les negro-mauritaniens de France

L’objet de notre démarche touche des dizaines de milliers de citoyens mauritaniens en France et dans le monde, c’est pour ces raisons que la Diaspora Mauritanienne en France et l’Organisation des Travailleurs Mauritaniens de France se permettent de vous exposer les problèmes rencontrés dans notre ambassade en France et pour lesquels nous sollicitons votre aide et votre intervention.


Recensement/OTMF : Le combat continue pour les negro-mauritaniens de France
 

 

Historique du recensement en Mauritanie
 
            Le recensement de la population lancé le 28 novembre en Mauritanie par le Gouvernement en vue de doter notre pays d’un fichier d’état-civil plus fiable dans le prolongement de 1998, s’est révélé dans des conditions et modalités d’application humiliant et discriminant contre les mauritaniens noirs.
 
Toutefois dès le début du recensement, nous avons constaté que le recensement a été systématiquement utilisé à des fins politiques tendant à écarter notamment la population noire de Mauritanie, toute tendance confondue, en la mettant en position de présumé étranger dans leur propre pays. C’est ce qui expliquent les violentes contestations ayant eu lieu en Mauritanie faisant des victimes en particulier des enfants dont un jeune du nom de Lamine Mangane sauvagement abattu par des policiers de notre pays. Cet enrôlement a été contesté dans sa méthode discriminatoire en France, en Europe, aux Etats Unis et partout dans le Monde.
 
Contexte actuel en France
 
C’est dans ce contexte particulièrement lourd qu’une commission de recensement a été crée en France. Cette commission logée dans les locaux de l’Ambassade de Mauritanie a commencé ses opérations d’enrôlement. Ces opérations se sont révélées humiliantes, juridiquement contestables et politiquement condamnables.
 
Cette commission oblige le mauritanien venant de quatre coins de France et d’Europe à se confiner dans des lieux insalubres, Femmes enfants vieillards compris dès 5 heurs du matin pour une cinquantaine retenue par jour de travail, les autres renvoyés chez eux sans explications ni rendez vous possible, le tout dans des conditions humainement inacceptables, de gêne sur la voie publique et pour les voisins faute de pouvoir d’organisation et d’informations claires de la part de l’Ambassade de Mauritanie. 
 
Ensuite, les conditions exigées aux mauritaniens de France et d’Europe ne nous paraissent pas acceptables parce que ladite Commission exige pour procéder à l’enrôlement, que le candidat soit en possession d’une carte de séjour établie par les autorités françaises. Or nous considérons que le citoyen en possession d’un passeport, d’une pièce d’identité ou même d’une copie intégrale établie valablement par des autorités mauritaniennes compétentes doit pouvoir se faire recenser d’autant plus que ce dernier se déroule dans l’enceinte de l’ambassade de la Mauritanie. La question est de savoir : comment un pays qui, pour justifier de la véracité des documents qu’il a lui-même établis, doit demander le titre de séjour d’un pays étranger ? Ce qui nous permet aujourd’hui de nous poser de sérieuses questions sur l’indépendance de notre administration nationale.
 
L’exigence de la carte de séjour a en effet pour conséquence d’écarter du recensement de catégories entières de mauritaniens :
 
a-      Les mauritaniens dont les titres de séjour sont en cours de renouvellement, qui ne pourront les retirer faute de pouvoir présenter le nouveau passeport  et qu’ils ne pourront avoir faute d’avoir été recensés ;
 
b-       Les mauritaniens qui sont en cours de régularisation de leurs situations, qui ne pourront avoir leurs titres de séjours que s’ils présentent u passeport qu’ils ne pourront avoir faute de recensement ;
 
c-      Les mauritaniens qui n’ont pas de titres de séjour, disposant de pièces d’identité valablement établies par les autorités mauritaniennes.
 
 
Nous constatons avec regret qu’aussi bien en Mauritanie qu’ici, ce recensement vise à écarter le maximum de mauritaniens noirs du registre de l’Etat civil donc à terme, de nous priver de la nationalité mauritanienne pour devenir malgré nous des apatrides. Nous avons identifié beaucoup d’expatriés mauritaniens noirs qui ne peuvent plus voyager faute de passeport, d’autres qui devraient renouveler leur titre de séjour en France et qui vont par conséquent tomber dans la clandestinité avec toutes les conséquences qui en découlent.
 
 
            Forts de ce constat, Nous Diaspora mauritanienne en France et l’Organisation des Travailleurs Mauritaniens en France :
 
 -Exigeons, la suppression immédiate et sans délai de la carte de séjour pour le recensement pour les mauritaniens en France.
 
– demandons à notre Ambassade de prendre des mesures immédiates pour assurer le recensement dans des conditions acceptables qui respectent la dignité des mauritaniens en France.
 
– Dénonçons avec force et conviction le caractère discriminatoire et épuratoire de ce recensement et qu’il soit mis fin sans délai à cette situation avant qu’elle ne devienne incontrôlable.
 
-Informons le Ministère de l’Intérieur des risques de désordre public qui serait provoqués par le comportement des Autorités Mauritaniennes à Paris. 
 
– Attirons l’attention de la communauté internationale, l’Union Européenne en particulier de la volonté du Gouvernement mauritanien de nous priver de notre droit en tant que citoyen mauritanien.
 
– Enfin lançons un appel solennel à toutes les forces vives de la nation, aux amis et sympathisants, aux organisations Syndicales et de défenses des droits l’Homme  de se mobiliser afin de mettre fin à cette situation humainement, juridiquement et politiquement inacceptable.
 
Paris le 29 juin 2013
OTMF ET DIASPORA MAURITANIENNE DE FRANCE

 

Bal d’hypocrites pour Mandela : quand l’Occident soutenait Pretoria

L’avalanche d’hommages déjà prêts à Nelson Mandela est certes méritée par la personnalité, le sacrifice, et la vie du grand leader sud-africain. Mais elle pourrait laisser croire que tout le monde l’a toujours adoré, et qu’il n’aurait donc été victime que d’une poignée d’extrémistes blancs isolés au bout de l’Afrique.


Nelson Mandela et sa femme Winnie le jour de sa libération, le 11 février 1990 (ALEXANDER JOE / FILES / AFP)

Nelson Mandela et sa femme Winnie le jour de sa libération, le 11 février 1990 (ALEXANDER JOE / FILES / AFP)

 

 

La réalité est bien différente. Pour l’essentiel de sa vie politique, Nelson Mandela a été considéré comme un homme dangereux par le monde occidental, y compris par certains des signataires des communiqués enflammés prêts dans toutes les capitales.
 
La polémique autour de l’attitude de Jean-Marie Le Pen, provoquée par la réécriture de l’histoire par sa fille sur France Inter, pourrait là aussi laisser penser qu’il était seul dans ce cas. Il n’était que le plus franc, y compris quand le qualificatif de « terroriste » n’était plus de mise pour le futur prix Nobel de la paix…
 
Du coté de l’apartheid
 
L’histoire est pourtant cruelle. L’ensemble du monde occidental a été du côté du pouvoir blanc sud-africain pendant plusieurs décennies, jusqu’à ce que le soulèvement de la jeunesse noire, à Soweto en juin 1976, ne finisse par lézarder ce consensus, qui ne prendra véritablement fin qu’à la fin de la guerre froide, en 1989.
 
La condamnation morale de l’apartheid, et même l’exclusion de l’Afrique du Sud du Commonwealth après le massacre de Sharpeville en 1960, prélude à l’emprisonnement de Nelson Mandela en 1962, aura finalement pesé moins lourd que les considérations géopolitiques. Pas surprenant, mais peut-être faut-il quand même le rappeler, au lieu de s’abriter derrière un consensus très récent.
 
Dans les années 60 et 70, l’Afrique du Sud était considérée par les stratèges de l’Otan comme un pion essentiel à la fois pour le contrôle de la route maritime du Cap empruntée par les supertankers de l’époque, et comme source de certains minerais vitaux pour l’industrie de défense.
 
L’appartenance à l’Otan du Portugal de la dictature Salazar, engagée dès les années 60 dans des guerres interminables dans ses colonies d’Angola et du Mozambique, renforçait cette appartenance officieuse du pouvoir minoritaire blanc de Pretoria au « front anticommuniste ».
 
A Silvermine, dans la péninsule du Cap, l’armée sud-africaine avait installé dans un bunker une station d’écoute et de surveillance des mers du sud, dont les informations étaient transmises aux services de renseignement occidentaux. Les informations allaient dans les deux sens, et c’est sur un tuyau de la CIA que Nelson Mandela aurait été arrêté une première fois.
 
Complicités françaises
 
La France a elle aussi collaboré étroitement avec le régime de l’apartheid. Elle a vendu à l’Afrique du Sud sa première centrale nucléaire dans les années 70, au risque de contribuer à la prolifération militaire à laquelle Pretoria a officiellement mis un terme à la fin de la domination blanche.
 
En 1976, alors que j’étais correspondant de l’AFP à Johannesburg, l’ambassade de France n’ayant aucun contact à Soweto et craignant de déplaire au gouvernement de Pretoria, me demandait si j’acceptais d’organiser un dîner chez moi pour qu’un émissaire du Quai d’Orsay puisse rencontrer le docteur Ntatho Motlana, représentant personnel de Winnie Mandela, l’épouse du leader emprisonné.
 
Le Congrès national africain (ANC) dont les principaux dirigeants croupissaient en prison à Robben Island, était bien isolé… Dans les années 70, lorsque des délégations du mouvement de libération, conduites par son responsable international, le futur président Thabo Mbeki, passait par Paris, il habitait dans la chambre de bonnes d’un ami marocain, et était royalement ignoré par le gouvernement.
 
Chirac et la « troisième voie »
 
Plus tard, au début des années 80, lorsque la situation à l’intérieur de l’Afrique du Sud est devenue quasi insurrectionnelle, la droite française a participé au stratagème de Pretoria de favoriser une « troisième voie » en la personne du chef zoulou Gatsha Buthelezi, un Noir « présentable ».
 
Alors que ses miliciens s’en prenaient aux partisans de l’ANC à coups de machettes, Buthelezi était officiellement reçu par Ronald Reagan et Margaret Thatcher, et, en France, par Jacques Chirac alors maire de Paris (les photos sont exposées dans le salon de Buthelezi au Kwazulu-Natal).
 
Au même moment, Laurent Fabius, alors Premier ministre, imposait les premières vraies sanctions françaises et retirait l’ambassadeur de France à Pretoria.
 
Il faudra la révolte des Noirs d’Afrique du Sud, la chute du mur de Berlin et un puissant mouvement d’opinion dans le monde entier, pour que les dirigeants occidentaux changent d’attitude, et poussent le régime de l’apartheid à libérer Mandela et à négocier.
 
Le consensus d’aujourd’hui autour de Nelson Mandela ne doit pas faire oublier les errements criminels d’hier qui ont contribué à le laisser plus d’un quart de siècle en prison, et à prolonger la durée de vie du système inique de l’apartheid.
 
Il est plus facile de faire croire qu’on a toujours été du côté du « bien » contre le « mal » que de s’interroger sur les raisonnements fallacieux qui ont poussé la « patrie des droits de l’homme » et les autres défenseurs de la démocratie à rester aussi longtemps complices d’un système basé sur un déni d’humanité.
 
La disparition d’un géant de l’histoire devrait pourtant être le moment de regarder objectivement le passé.

Pierre Haski
rue89.com

Communiqué de Touche pas à ma nationalité

Le 30 juin 2011, Touche pas à ma nationalité se faisait connaître des mauritaniens en organisant sa toute première sortie devant le centre d’accueil du citoyen de Sebkha, transformé en l’occurrence en centre de rejet des citoyens noirs, pour dénoncer le caractère raciste et discriminatoire de l’opération d’enrôlement initiée par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz. Deux ans plus tard, la volonté d’exclusion systématique des populations noires des registres de l’état-civil mauritanien ne s »est jamais démenti. Au contraire, ce que l’on peut qualifier de génocide biométrique prend de jour en jour une tournure plus dramatique.

A l’intérieur du pays, le centre de Sebkha s’érige aujourd’hui encore en symbole de cet enrôlement raciste à travers les agissements de son chef, chassé de Bababé par des populations exaspérées de ses pratiques éhontées. A l’extérieur du pays, c’est le centre ouvert à l’ambassade de Mauritanie à Paris à l’intention des mauritaniens vivants en Europe qui remporte la palme de l’exclusion. Il est en effet en passe de transformer l’essentiel de la diaspora noire mauritanienne installée sur ce continent en apatrides par le truchement de l’exigence d’une carte de séjour du pays d’accueil.

La gravité de la situation a conduit Touche pas à ma nationalité à investir le centre d’enrôlement de Sebkha qui cristallise les tensions ce jeudi 27 juin 2013 et à y empêcher toute activité entre 1O et 13 heures pour mettre les autorités devant leurs responsabilités et leur rappeler le danger que cet enrôlement raciste représente pour notre pays.

Touche pas à ma nationalité rappelle le droit inaliénable de tous les citoyens à l’enrôlement et à l’accès aux pièces de l’état-civil dans des conditions de décence et de dignité. Nous exigeons donc l’arrêt de tous les obstacles à l’enrôlement de la composante noire, obstacles symbolisés par la carte blanche donnée au chef du centre de Sebkha et par l »exigence de la carte de séjour pour nos compatriotes installés en Europe.

Nous en appelons à nos militants, sympathisants et à tous les mauritaniens épris de paix et de justice à se mobiliser pour que les noirs de Mauritanie sortent définitivement du carcan de citoyens de seconde zone dans lequel le système raciste et esclavagiste cherche à les confiner.

Touche pas à ma nationalité annonce d’ores et déjà une série de sit-in devant le centre de Sebkha à partir de ce dimanche 30 juin 2013 à 10 heures pour exiger la révocation du chef du centre.

Pour la coordination,

Alassane Dia

Communiqué de Touche pas à ma nationalité

altLe 30 juin 2011, Touche pas à ma nationalité se faisait connaître des mauritaniens en organisant sa toute première sortie devant le centre d’accueil du citoyen de Sebkha, transformé en l’occurrence en centre de rejet des citoyens noirs, pour dénoncer le caractère raciste et discriminatoire de l’opération d’enrôlement initiée par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz. Deux ans plus tard, la volonté d’exclusion systématique des populations noires des registres de l’état-civil mauritanien ne s »est jamais démenti. Au contraire, ce que l’on peut qualifier de génocide biométrique prend de jour en jour une tournure plus dramatique.

A l’intérieur du pays, le centre de Sebkha s’érige aujourd’hui encore en symbole de cet enrôlement raciste à travers les agissements de son chef, chassé de Bababé par des populations exaspérées de ses pratiques éhontées. A l’extérieur du pays, c’est le centre ouvert à l’ambassade de Mauritanie à Paris à l’intention des mauritaniens vivants en Europe qui remporte la palme de l’exclusion. Il est en effet en passe de transformer l’essentiel de la diaspora noire mauritanienne installée sur ce continent en apatrides par le truchement de l’exigence d’une carte de séjour du pays d’accueil.

La gravité de la situation a conduit Touche pas à ma nationalité à investir le centre d’enrôlement de Sebkha qui cristallise les tensions ce jeudi 27 juin 2013 et à y empêcher toute activité entre 1O et 13 heures pour mettre les autorités devant leurs responsabilités et leur rappeler le danger que cet enrôlement raciste représente pour notre pays.

Touche pas à ma nationalité rappelle le droit inaliénable de tous les citoyens à l’enrôlement et à l’accès aux pièces de l’état-civil dans des conditions de décence et de dignité. Nous exigeons donc l’arrêt de tous les obstacles à l’enrôlement de la composante noire, obstacles symbolisés par la carte blanche donnée au chef du centre de Sebkha et par l »exigence de la carte de séjour pour nos compatriotes installés en Europe.

Nous en appelons à nos militants, sympathisants et à tous les mauritaniens épris de paix et de justice à se mobiliser pour que les noirs de Mauritanie sortent définitivement du carcan de citoyens de seconde zone dans lequel le système raciste et esclavagiste cherche à les confiner.

Touche pas à ma nationalité annonce d’ores et déjà une série de sit-in devant le centre de Sebkha à partir de ce dimanche 30 juin 2013 à 10 heures pour exiger la révocation du chef du centre.

Pour la coordination,

Alassane Dia