Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: May 2013

FLAMNET-RÉTRO: L´INVITÉ DE FLAMNET: SAMBA THIAM PRÉSIDENT DES FLAM

alt Nous sommes pour beaucoup dans ce qui change positivement et dont certains s’adjugent la paternité. Nous ne disputerons les honneurs des victoires à personne, mais si les FLAM n’existaient on n’en serait pas là. Le plus important est de mettre en échec ce plan machiavélique de dénégrification de la Mauritanie, conçu par les nationalistes arabes racistes. Tout le reste devient secondaire face à cet objectif !

Le Président des FLAM met les pieds dans le plat. Et ça déménage. Des vérités qui crépitent, dru. Des vérités jusque-là tues. Dans le brouhaha généralisé, où laudateurs incorrigibles, agiles accommodateurs et opposants invétérés disaient tout et son contraire, Samba Thiam avait préféré laisser les crieurs s’essouffler. Maintenant, il dit tout sur tout. Le but, rétablir la vérité et rabaisser le caquet aux conjecteurs. Tant pis pour les convenances. Seuls comptent la Mauritanie et les principes.

Cette crise, paradoxalement, a ceci de positif en ce qu’elle a permis aux Mauritaniens de se découvrir. Les mythes, les préjugés et aussi les masques sont par terre. On sait désormais qui vaut quoi et qui est où. Les barrières traditionnelles ont bougé. Le grand mythe de la mouvance négro- africaine est fortement ebranlé. Mais le Président des FLAM ne perd pas espoir. Le destin de la cause appartient à la jeune relève lasse de patienter dans l’anti-chambre. Elle ne doit plus se dérober, au risque de laisser la vieille garde finir d’effilocher irrémédiablement l’héritage sacrificiel. Pour des considérations “crypto-personnelle s”, regrette le Président. Qu’elle prenne donc ses responsabilité s. Voilà un message on ne peut plus clair.

Le Président avec le sens de la formule dont il a le secret, campe les principaux acteurs du moment. Aziz, un putschiste récidiviste, certes, mais les urnes ont parlé. Apparemment. Il faut lui accorder la chance de la rédemption, et l´attendre au pied du mur.

Un entretien intense de franchise avec un homme qui se livre tel qu’il est, direct, spontané. D’analyses politiques pointues, en révélations francassantes, voilà l’avant-goût des “mémoires” d’un président des FLAM que la légende avait trop vite fait de figer dans la peau d’un résistant austère mais qui se révèle aussi être un intellectuel à l’immense culture générale..Bref, le président a la parole: Entretien… .

FLAMNET: Maintenant que l’élection du Général Ould Abdoul Aziz parait définitivement acquise et acceptée presque unaniment, et que la crise politique nationale semble se résorber par ce fait, quelles analyses faites-vous de ce qui s’est passé?

PRESIDENT: Il n’est pas toujours aisé de cerner les contours d’une situation à laquelle vous n’avez pas été directement impliqué. Voilà pourquoi ma perception des choses, dans le cas qui nous occupe, restera nécessairement incompléte, voire imparfaite. Si je devais donc me hasarder à décrypter l’imbroglio de ces élections, je dirais en raccourci que la chose s’est jouée sur fond des rapports de force, qui ne furent pas à l’avantage de l’opposition, c’est certain. Le dénouement de la crise aboutit à la légitimation du pustch, au finish ! Si nous suivons la chronologie des événements, nous devons reconnaitre que le général a manoeuvré, habilement, tout le long de la crise .

D’abord en jouant sur la division de l’opposition, pour avoir maintenu Ould Daddah en laisse, sans jamais le laisser deviner ses intentions – secrètes – jusqu’aux Etats généraux; il a réussi à retarder, le plus longtemps possible l’unité d’action de cette opposition.

Et quand cette opposition se regroupera enfin, après moult hésitations et tergiversations de Ould Daddah, le général a déjà une longueur d’avance: il est en pleine campagne, mettant la pression à un dégré supérieur sur une opposition qui, craignant alors de tomber dans le piége du boycott de 1992, a été contrainte de revoir ses ambitions à la baisse ; Il ne s’agissait plus de rejeter le putsch mais de retarder l’échéance du 6 juin, afin de ne pas se faire marginaliser. Ce qui équivalait en fait déjà à une reconnaissance implicite de Aziz. Aller donc aux élections à tout prix, même de la manière la plus bâclée et la plus risquée! Les accords de Dakar, avec leurs pièges et leurs zones d’ombre, habilement manoeuvrés par le president Wade, qui n’a jamais caché son indulgence pour le putsch, dans la situation de lassitude intérieure et de l’impatience de la communauté internationale, ces accords donc apparaissaient comme un prétexte pour sauver l’honneur à une opposition à court d’initiatives. Au terme de ces accords le Général ne cedait sur rien d’essentiel; juste sur un point d’honneur, le retour symbolique de Sidi qui constituait, disait il, “une ligne rouge”. L’essentiel, c’est-à-dire le contrôle de l’Appareil administratif ,- du 1er Ministre au chef d’arrondissement en passant par gouverneurs et préfets -, le contrôle des médias publics, la date, si rapprochée, presque impossible à tenir, toutes choses que l’accord protegeait, tout jouait en défaveur de cette opposition.

De concession en concession « pour la paix civile » ce qui donc devait arriver arriva, c’est -à-dire la victoire du Général, avec des fraudes certainement importantes, mais si subtilement accomplies que les observateurs internationaux n’y virent que du feu .

Ma conviction est que si nous sommes arrivés à ce dénouement, c’est essentiellement parce que l’opposition n’était pas résolue à aller jusqu’au bout à l’action. Je veux dire à la confrontation directe, un face à face. Cette opposition a misé, pour l’essentiel, sur l’action extérieure, sur les sanctions qui ne viendront pas parce que ,là aussi, les alliés secrets du Général avaient su être efficaces. Or, l’on sait que partout où l’opposition a été prête à en découdre, le compromis a été plus ou moins acceptable. Là, elle s’était presque rendue, avec armes et bagages, ce que le groupe de contact avait du reste compris, intrônisant doucement un putschiste, agrippé de toutes ses forces au pouvoir parce que jouant, il est vrai, sa tête .

En résumé le Général est venu, s’est assis, nous soumettant par le fer, seule une confrontation directe et sans recul pouvait l’enlever de là, mais cette option là, nous le savons tous, ne fut jamais le penchant des tenants du « compromis- processuel ». Ce qui risquait d’être perdu ici, avec le Général, ce sont les acquis du « printemps de liberté » auquel nous avions pris goùt , qui nous permettait d’exprimer nos idées, ou même d’insulter, sans nous faire embastiller; les libertés et les Généraux font rarement bon ménage.

Le dénouement de notre crise appelle des questions qui interpellent sur le devenir même du continent; Aidait-on ainsi l’UA à se sortir du cycle infernal des coups d’Etat?; et L’UA elle-même aidait-elle le continent en épaulant le genre Al Bashir ? C’est toute la question !

FLAMNET: Pensez – vous que le Général Aziz puisse combattre le racisme d´Etat en Mauritanie ?

PRESIDENT: Vous avez mis le doigt sur la plaie, en évoquant ce problème .
Le problème fondamental de la Mauritanie demeure cette discrimination raciale que nous appelons aussi racisme d’Etat, pour menacer l’unité, voire l’existence même du pays !
Voilà pourquoi nous pensons que ce problème devrait figurer comme priorité absolue pour tout celui qui a en charge le destin de notre pays, y compris donc Aziz .

Oui, pour répondre enfin à votre question .

Oui, si Aziz le veut il le peut à condition bien sûr qu’il rejette toute alliance avec les nationalistes arabes chauvins et racistes, ceux-là mêmes ayant inspiré et nourri ces politiques nocives depuis 40 ans. Oui s’il n’ a pas, par derrière lui, tous ces pseudo progressistes. Pour l’instant, en tout cas, il bénéficierait d’un préjugé plutôt favorable; le parti Sawab- ce repaire du Baas – aurait migré vers Ould Daddah et les Nasseriens sont restés ailleurs.

S’il le veut il le peut, dis-je, pour disposer de deux ou trois atouts majeurs : l’Armée, aujourd’hui, derrière lui, un passé plus ou moins propre, dans les événements tragiques survenus entre 1986 à 1990, le tempérament et le cran qu’il faut pour cela. Si Aziz se décidait à aborder et à résoudre ce grave et douloureux problème, l’histoire, certainement, retiendrait son nom, pour l’éternité, pour avoir rendu le plus grand service à ce pays.

 

Nonobstant toutes ces réserves, Aziz est là, bien en place. Si vous devez donc le toucher d’un mot quels Changements lui conseilleriez- vous?

 

PRESIDENT: Avant d’aller à un changement, il faudrait d’abord prendre lucidement conscience que la voie choisie jusque là est dangereuse et ne mène nulle part.
Une fois cela fait, je pense que le changement pour être réussi, devra reposer sur un certain nombre de lignes directrices ou principes, par une vision nouvelle de l’unité nationale, les idées -forces qui doivent la fonder, dans la redéfinition de l’Identité du pays, le respect des identités respectives, le profil des hommes à choisir, etc.

Ainsi donc, nous aurons besoin de recentrer nos rapports mutuels dans le sens du respect réciproque, les alignant sur le principe « qu’aucune minorité ne devra dépendre de la générosité de la majorité pour avoir ses droits ».
Notre vision de l’Unité nationale devra, également, radicalement se modifier. Jusqu’ici la notion que nous avons de cette Unité nationale a été réduite ou assimilée à l’unitarisme plutôt qu’à l’unité dans la diversité; on a cherché à unifier et non pas à unir.

Par cette volonté d’uniformisation, à tout prix, on a cherché, en fait, à détruire consciemment l’autre personnalité négro-africaine de la Mauritanie. Or, comme affirmait J H Griffin, chercheur en milieu Afro – américain du sud des Etats -Unis ,« personne, pas même un saint, ne peut vivre sans le sentiment de sa valeur individuelle. De tous les crimes , c’est le plus odieux, parcequ’il détruit ( jusqu’à ) l’esprit et le désir de vivre ». Pour tous les mêmes droits et les mêmes lois, sans exception aucune, voilà les conditions pour jeter les bases d’un changement réel du futur.

Sur la base de ces principes qui fondent l’Etat de droit respectueux des libertés fondamentales, nous amorcerons alors un nouveau départ, dans un vaste mouvement d’ensemble bien compris, dont le lit majeur serait la jeunesse, réservoir approprié, dans notre futur choix des hommes. Il nous faut des hommes neufs et jeunes, en rupture totale avec l’emprise de la vieille génération source du naufrage de nos rêves et de nos illusions passées d’une Mauritanie fraternelle et riche de sa diversité .

Des hommes pilotes, propres et jeunes, soucieux du devenir en commun, conscients des enjeux du changement indispensable, nourris d’un idéal élevé, peu portés vers l’accumulation de biens matériels, détachés du carcan tribal ou ethnique qui emprisonne . C’est pour dire, en conclusion, que nous ne pouvons avancer sans le rétablissement de la grande Justice. Cette Justice qui symbolise l’équité, l’égalité; cette égalité des chances et des droits qui devra imprégner tous les actes de gouvernement , dans tous ses démembrements.

FLAMNET: Comment concrétement souhaiteriez- vous voir materialisé ces principes généraux ?

PRESIDENT: Nous l’avions elaboré dans notre plate-forme , dont je résume les axes :

Redéfinir l’identité du pays, par l’affirmation du caractère bi-racial et multicuturel de la Mauritanie,( La Mauritanie arabe et négro-africaine, -et non pas « africaine, ce qui en fait ne veut rien dire, j’y reviendrai un jour- ),

La reconnaissance de l’égalité de toutes nos nationalités et l’affirmation de leur égalité devant l’emploi et la justice, avec son corollaire, c’est-à-dire, la reconnaissance de l’égalité de toutes nos langues et cultures nationales et leur égal droit à la promotion, l’abolition de l’esclavage. ( Je note au passage qu’en Afrique on a tendance à reconnaître les langues nationales , mais sans reconnaître les peuples qui les parlent comme Nationalités avec tous leurs droits) .

Ces principes à inscrire dans la Constitution devront être completés par des mesures de bon sens, telle que la nomination équilibrée dans les grands postes de la République, et l’élaboration de critéres légaux pour la promotion et l’équité dans le recrutement de la fonction publique .

Dans cette même plate forme nous recommandions aussi qu’après un débat de fond sur ces questions là, des états généraux, de l’Education, de l’Administration et de la justice, de l’Economie et de l’Armée, fussent organisés, afin que tout se redressât dans un même élan !

FLAMNET: On le sait, vous attendez beaucoup de vos cadres. De façon générale, que pensez-vous de nos Intellectuels? Jouent-ils leur rôle dans notre société en crise?

PRESIDENT: Ma conception du rôle de l’intellectuel, je la tire un peu de Garaudy, de Bourdieu et de Troyat.J’adhè re parfaitement au rôle selon eux, qui devrait être dévolu à l’intellectuel : un rôle de vigile et d’alerte au danger, à l’image des oies du Capitol ; un rôle d’objecteur de conscience, de « porteurs de flambeaux pour éclairer l’injustice dont souffre l’humanité ».

L’intellectuel doit sortir de sa réserve, analyser et critiquer la réalité sociale en vue de contribuer à sa transformation, nous dit P Bourdieu. Pour une fois au moins, sur ce point là, Ibrahima Sarr ravit mon adhésion; n’est pas toujours intellectuel « celui-là bardé de diplômes » , loin s’en faut ! J´ai le sentiment, pour ma part, au regard des considérations ci-dessus mentionnées, que les nôtres ont, pour la plupart , démissionné !

Démissionné vis-à-vis de leur conscience pour nos compatriotes arabo-berbères, par leur silence, assourdissant face aux événements, par leur silence général tout court . Les Intellectuels Négro- africains en majorité ont, quant à eux, opté dans leur capitulation, pour la fuite, au sens large du terme, en cherchant à se sauver,- se sauver tout seul- , laissant l’immense majorité, seule, face à ses problèmes vitaux. Et les plus hardis parmi ceux-là se complaisant dans des rôles de chroniqueurs littéraires ou politiques, choisissant, comme dirait Bourdieu « de penser la politique sans penser politique » Faut il peut -être rappeler cette pensée de B. Plain : « chaque homme porte, outre sa propre charge, le poids de tous les autres hommes ».

FLAMNET: On tend à fonder notre unité sur un dénominateur commun. Alors, l’Islam et l’Arabe, n’est-ce pas tout trouvés? L’avenir donc aux tenants de l’islamisme modéré!

PRESIDENT: Islamiste « modéré » c’est comme ca que ça commence, pour finir en GIA algérien, dont l’évocation me donne toujours la chair de poule. Franchement je me méfie un peu de cet Islamisme modéré, surtout à travers un homme, qui donne l’impression de dissimuler sa trace, cheminant, toujours tout seul, silencieux et nébuleux sur toutes les questions vitales. La Mauritanie a-t-elle besoin d’un parti islamiste ? Un parti islamiste dans une République islamique!!! J’avoue que souvent cette question me taraude l’esprit; peut -être parce que je me sens un musulman tiède ? ou peut-être une crainte plus profonde que ça, contenue dans ces mots de Kateb Yacine : « je ne suis ni arabe ni musulman , mais algérien », il criait sa révolte contre l’envahissement de cette culture arabo- islamique qui étouffait son identité kabyle.

Je me méfie aussi de cette confusion entre l’Islam et l’Arabe qui, quelque part, à contribué à nous perdre. L’Islam est un message accesssible à tous les peuples, l’arabe est une langue d’un peuple. « Dieu ne nous impose pas une langue, il nous impose une foi » disait un célébre auteur. Par ailleurs, L’unité nationale ne se fait pas forcément autour d’une langue. l’unité se fait quand on parle un même langage, plutôt qu’une même langue, pour empreinter cette métaphore à quelqu’un.

FLAMNET: Que pensez vous du rapatriement des réfugiés en Mauritanie ?

PRESIDENT : Quand j’entends certaines personnes dire, même dans nos rangs, que les réfugiés ne doivent pas rentrer, parcequ’il n’y a pas ceci, il n’y a pas cela, je suis attristé; parce qu’ils me donnent l’impression de n’avoir rien compris !
En effet, la question fondamentale n’est pas les petites miséres qu’ils vivent une fois revenus, bien qu’il faille ameliorer, mais le droit fondamental du retour !
Le plus important est de mettre en échec ce plan machiavélique de dénégrification de la Mauritanie, conçu par les nationalistes arabes racistes. Tout le reste devient secondaire face à cet objectif ! Il ne faudrait donc pas tirer sur la corde au point de perdre de vue cette finalité première!

Maintenant ces réfugiés doivent comprendre, qu’il ne suffit pas seulement de revenir, en demeurant des observateurs passifs, face à leurs droits fondamentaux, encore spoliés. Ils doivent continuer activement à se battre pour recouvrer leurs biens et leur dignité !

FLAMNET: A quand le retour des FLAM en Mauritanie justement ? Beaucoup nous reprochent d’être loins du terrain, et pensent que nous sommes en déphasage avec les question de l’heure ?

PRESIDENT: Je ne puis vous donner une date précise, mais une chose est sûre, elles s’y préparent, très sérieusement .

Maintenant ceux qui pensent que nous sommes en déphasage avec l’intérieur se trompent lourdement. Nous n’avons jamais été absents de nos réalités. L’important n’est pas d’être à Nouakchott ou à Tachott mais d’avoir de l’influence sur le cours des choses, d’être utile à ceux qui sont là bas. Nous sommes pour beaucoup dans ce qui change positivement et dont certains s’adjugent la paternité. Nous ne disputerons les honneurs des victoires à personne, mais si les FLAM n’existaient on n’en serait pas là. Si les FLAM n´existaient pas il y´a longtemps que la question négro-africaine aurait été mise en coupe réglée. Nous sommes à l’air de la Communication, il ne se passe pas un événement qui nous échappe de l’intérieur. Mieux, j´ai quelque fois l’impression d’être plus informé que certains de l’intérieur. Ces affirmations donc ne reposaient sur rien !

FLAMNET: Et notre projet d’Autonomie, abandonné ?

PRESIDENT: Pas du tout . Je vous renvoie au Mémorandum qui en définissait les grands contours. Seulement il demeure un point de vue sectoriel de parti,- notre mouvement-, or les lignes générales définies plus haut, sorte de questions principielles, transcendent les projets de partis politiques. Ce sont des lignes que doit intégrer chaque programme de formation politique, pour que la Mauritanie soit viable.

FLAMNET: Dernier mot aux militants et à nos compatriotes.

PRESIDENT: Juste leur rappeler que la voie choisie, n’est pas simple. Qu’elle exige sacrifices et abnégation. Voilà pourquoi ils doivent s’armer de courage, et tenir quoi qu’il arrive, il n’y a pas d’autre option. Ils se doivent enfin d’être confiants; confiants en eux-mêmes, confiants en leur direction, confiants en l’avenir car notre victoire est certaine .

Aux compatriotes je dirais qu’il est possible de faire de ce pays un havre de paix et de prosperité, où il fait bon vivre, il suffit de le vouloir, avec un bon commandant en chef, ferme et déterminé, doté de vision, entouré de jeunes, tels que décrits plus haut, et dans un vaste mouvement d’ensemble c’est parti. C’est ma conviction «quand les hommes changent les nations changent » dit-on.

FLAMNET: Merci monsieur le Président et la lutte continue!

Propos recueillis par Kaaw Touré, Ibra Mifo Sow, Abdoulaye Thiongane et Moustapha Barry(Walfadjri) ..

Le 02 août 2009

Gouvernement de consensus : Le nœud de toutes les dissensions

altDe prime abord, la classe politique mauritanienne semble s’accorder sur tout, sauf sur la question du gouvernement de consensus que l’opposition considère comme l’un des nœuds gordiens de la crise et que la majorité au pouvoir juge de superflu.

Entre les deux, le président de l’Assemblée Nationale et père spirituel de l’initiative de sortie de crise qui porte son nom, cherche à diviser la poire en deux. Dans son discours prononcé à l’ouverture de la deuxième session du Parlement, lundi 13 mai 2013, il a appelé à un consensus pour sortir le pays de l’ornière, jouant sur plusieurs fibres.

En réponse, partisans du régime en place et opposants radicaux s’apprêtent à jouer l’une des partitions les plus dramatiques de l’histoire parlementaire du pays.

« La session parlementaire qui s’est ouverte lundi, et qui sera la dernière avant les prochains scrutins, sera l’une des plus chaudes qu’on ait connue ». Le constat est du député Sid’Ahmed Ould Ahmed, député du Tagant dans un entretien avec un confrère. En effet, l’atmosphère exécrable qui a précédé le démarrage de l’activité parlementaire, ouverte lundi 13 mai 2013, est caractérisé par une profonde dissension entre la Coordination de l’opposition démocratique (COD) d’une part et de l’autre, la Coalition des partis de la majorité (CPM). Chacun des deux pôles campe sur ses positions.

Autant la COD est déterminée à poursuivre son radicalisme jusqu’au bout, invitant le président Mohamed Ould Abdel Aziz à quitter le pouvoir, autant la majorité présidentielle est résolue à organiser des élections législatives et municipales avec ou sans l’opposition. C’est certainement en prélude à la rude confrontation qui se prépare, que le président de l’Assemblée Nationale, Messaoud Ould Boulkheïr aurait centré son discours sur son initiative de sortie de crise, la seule capable d’extirper le pays de l’engrenage, selon lui et selon une grande partie des forces politiques et sociales qui le soutiennent.

Le glissement qui se dessine est d’autant plus dangereux que toutes les règles du jeu semblent aujourd’hui faussées. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz, constitutionnellement au dessus des partis, a ainsi décidé d’enfourcher le parti Union Pour la République (UPR), véritable parti-Etat, pour marquer politiquement son aire d’influence. Lors de la rencontre qu’il avait organisée au Palais présidentielle à l’intention des députés de sa majorité, il s’est évertué à tracer les contours du combat politique qui devra être celui de l’UPR.

Il a ainsi clairement fait entendre que la bataille électorale sera décisive et qu’il fera tout pour s’assurer une majorité confortable dans les deux chambres grâce à des choix politiques objectifs. Ainsi, les prochains candidats à la députation et aux mairies seront sélectionnés sur la base d’une étude de terrain qu’une commission spéciale, ne comprenant aucun élu, sera chargée de mener. Pour lui, les élections auront lieu à la date fixée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en septembre-octobre 2013, soulignant que les préparations administratives pour les scrutins sont bouclées et les moyens conséquents mis à la disposition de la CENI.

Cette sortie impromptue, à quatre mois des élections, est cependant considérée par les opposants comme un énorme bluff. Même si matériellement, toutes les conditions ne sont pas encore réunies, notamment l’enrôlement des populations et le retrait des cartes d’identité ainsi que le recensement de la diaspora, sur le plan politique, le consensus est loin d’être obtenue. Il s’agirait en outre d’une contradiction par rapport à l’attitude favorable déclarée de Mohamed Ould Abdel Aziz et de sa majorité par rapport à l’initiative de Messaoud.

Or, quatre mois sont largement insuffisants pour régler tous les points contenus dans cette initiative qui devra déboucher en principe sur un dialogue élargi, probablement une révision de la composition de la CENI, entre autres. Bluff pour bluff, la COD tient de son côté le bon bout de ce qu’elle considère comme des préalables pour sa participation aux élections, jugeant que cette fois, elle ne cédera pas un iota sur ses exigences, rappelant que sa condescendance en 2009 l’avait conduit dans le piège où elle et le pays sont aujourd’hui enfermés.

Cette guéguerre qui perdure ainsi en coulisse depuis la clôture de la première session en décembre 2012, trouvera ainsi toute sa verdeur dans la présente session. Hormis, les dossiers de la gabegie qu’elle garde dans sa botte, notamment le Ghanagate, l’opposition cherchera aussi certainement à évoquer la loi du tiers qui lui donne constitutionnellement le droit de dissoudre le gouvernement. En effet, avec les derniers ralliements, l’opposition compterait aujourd’hui dans ses rangs environ 33 député sur 95.

Un quota qui lui permettra de bouleverser ainsi la donne. La facture sera plus corsée pour la majorité, si leurs alliés de la Coalition pour une alternance pacifique (CAP) décideront de s’y mettre lors des débats sur le projet de loi portant sur les incompatibilités administratives et électives, un projet de loi plusieurs fois repoussé à cause de sa grande sensibilité pour le pouvoir.

Pour Messaoud, le règlement de tous ces problèmes qui risquent d’empoisonner davantage le climat politique et social, tient pourtant à sa proposition de gouvernement d’union nationale auquel il a convié le président Mohamed Ould Abdel Aziz non sans demander des concessions à la COD au cas où une telle proposition serait rejetée.

Ce qui est sûr, la garantie d’élections libres et transparentes reste une exigence que toutes les parties recherchent. Le problème central est que la confiance perdue entre les deux pôles de la scène est loin d’être retrouvée, même avec toute la bonne volonté manifeste du président Messaoud et de son initiative.

Source: Noorinfo


Les FLAM invitées de Radio Pulaar Speaking.

altRadio Pulaar Speaking (radiopsa.org) reçoit ce Mardi 21 Mai a 19h heure de New York;

En direct depuis la Mauritanie: M. Ibrahima Mifo Sow vice président et par ailleurs secrétaire national a l’organisation des FLAM.

Les discussions feront une rétrospective des activités du vice président depuis son retour au pays et l’état des préparatifs avant l’arrivée du président des FLAM et de sa délégation.

Pour écouter cette émission par téléphone, composer le :1832-225-5375.

Et pour participer au débat: composer le:1646-459-8157 ou se connecter par Skye: psaradio1

 

La lutte continue.

www.flamnet.info

www.flamonline.com

 

Collectif des Wolofs Mauritaniens: “La Communauté Wolof vit une situation de marginalisation”

ALAKHBAR (Nouakchott)- En Mauritanie, la Communauté Wolof dans son ensemble vit une situation de marginalisation”, a constaté le Collectif des Wolofs mauritaniens dans une lettre ouverte adressée au Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Une copie de la lettre a été reçue à Alakhbar.“La Communauté Wolof dans son ensemble vit une situation de marginalisation qui s’est traduite par son absence quasi-totale, de toutes les instances de représentation nationale, hormis quelques rares exceptions, qui, au demeurant ne modifient en rien cet état de fait, et ce, à la différence des autres communautés”, lit-on dans la lettre.

Pour le collectif, ce tableau se lit aux différents niveaux, Exécutif, Législatif, Judiciaire, Administration, présidence des conseils d’administration des entreprises publiques, représentations diplomatiques, etc.

Les Wolof sont “la grande absente de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) lors de son installation et de la CNDH (Commission Nationale des Droits de L’Homme) récemment renouvelée, en dépit de l’exigence légale du reflet des diverses sensibilités”. Selon la lettre,“malgré les efforts consentis pour la cohésion nationale, il est permis de s’interroger sur les raisons profondes de sa marginalisation persistante. Cette situation est ressentie profondément comme une injustice à l’endroit de cette communauté pourtant réputée pour son attachement aux idéaux de paix, de patriotisme, d’honnêteté et de labeur”.“L’exclusion de cette communauté, mesure consciente ou inconsciente, déjà politiquement incorrecte, ne fait qu’accentuer le sentiment déjà exacerbé de frustration et mérite de la part du pouvoir la prise de correctifs idoines pour ne laisser aucune frange  de la population”.

 

FLAM:Face au défi du redéploiement

altLes Forces de Libération Africaine de Mauritanie (FLAM), mouvement en exil depuis une trentaine d’années, acronyme étroitement associé à la féroce répression qui s’est abattue sur la communauté négro africaine sous le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, devraient prochainement se redéployer au pays. Cette option, régulièrement évoquée au cours des deux (2) dernières années, a été confirmée par le vice président de l’organisation, Sow Ibrahima Mifo, fraîchement rentré de son exil américain, qui a fait face à la presse dans l’après midi samedi 4 mai dernier.
Occasion saisie par ce haut responsable pour faire une piqure de rappel par rapport au combat historique des FLAM. Mais aussi et surtout, évoquer plusieurs sujets d’actualités liés notamment à la rencontre avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz, les contacts avec les responsables de certains partis politiques, acteurs des  organisations de la société civile et personnalités indépendantes.
Pour introduire son propos, Ibrahima Sow a sollicité une minute se silence à la mémoire de tous les martyrs « victimes de la barbarie ». Les détenus de la prison mouroir  de Oualata, les suppliciés de décembre 1987, les exactions collectives contre des villages et communautés entières dans la vallée du fleuve, les pendus d’innal, les morts de Jreida, Azlat, Néma…….
Un passif humanitaire dont le règlement définitif devrait aller au-delà des simples réparations financières pour faire place « à l’exigence de vérité et de justice, le pardon et la réconciliation » devant servir d’ultime étape.
En rencontrant le président Mohamed Ould Abdel Aziz, les envoyés des FLAM ont insisté sur la volonté du retour au pays en vue de prendre part au jeu politique normal et proposer leur projet de société. Celui ci repose sur la révision du contrat social garantissant l’égalité de toutes les communautés nationales. D’où l’exigence de mettre « fin au chauvinisme d’état et à l’exclusion dont sont victimes les esclaves et les négro-africains »une réalité qui hante le parcours de la Mauritanie depuis sa création.
Une vision à travers laquelle le mouvement réclame des règles devant régir la cohabitation communautaire, dans un pays multinational, victime du manque d’intelligence et la cécité politique des élites. Un déficit de démocratie  a toujours constitué un frein par rapport à l’incontournable débat sur le sujet, toujours repoussé à plus tard,  mais qui finira par nous rattraper. Sous quelle Forme ?  
Présence effective à l’horizon des 4 prochains mois.
Le vice-président des FLAM et ses compagnons, qui préparent activement l’arrivée du président Samba Thiam au pays, prévue au cours des 4 prochains mois, ne chôment pas actuellement.
Ainsi, en plus du président de la République, ils ont rendu visite aux responsables de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR) et le Parti pour la Liberté l’Egalité et la Justice (PLEJ).
Ces formations politiques sont classées dans la mouvance nationaliste noire, proche des FLAM, notent les observateurs.
Mieux, une frange du parti de Sarr Ibrahima Moctar  est issue d’une scission du mouvement désormais engagé dans un processus de redéploiement.
A l’origine de la déchirure, le vice-président d’AJD/MR, Bâ Mamadou Bocar et ses amis, passés par la case « FLAM Rénovation » avant de débarquer à Nouakchott avec armes et bagages, reprochaient au mouvement originel son interminable exil synonyme d’une absence totale d’emprise sur le terrain.
Une faiblesse que le président Thiam et ses amis entendent désormais combler. Sous quelle forme ? Un nouveau parti politique sollicitant une reconnaissance de l’administration ? Une fusion avec une autre formation ayant  une vision politique et un projet de société similaires?
Répondant à ces interrogations, Mr Ibrahima Mifo Sow reste prudent « nous revenons au pays  en tant que FLAM » et pour la suite on verra.
Au-delà de l’adhésion d’une frange de la population au discours, il reste le défi titanesque du terrain politique et de nouveaux repères après tant d’années d’exil.


Amadou Seck- BILADI- 12 mai 2013.