Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 04/04/2013

Mbeyerka Vall Mint Mahmoud, esclave : «J’ai vécu un quotidien d’enfer»

C’est un quotidien d’enfer qu’a vécu Mbeyerka Vall Mint Mahmoud durant toute sa vie chez sa maîtresse Yemhelha dite Khadijetou mint Bohdel, la quarantaine, en fonction au tribunal régional de Nouakchott.

Mbeyerka Vall Mint Mahmoud, esclave : «J’ai vécu un quotidien d’enfer»
Ainsi, Oueinat et sa sœur Mbeyirka Vall, assistés par IRA-Mauritanie, ont porté plainte , le 27 mars 2013 au commissariat de police du Ksar 1 de Nouakchott, pour pratiques esclavagistes sur eux, sur leur mère, leur grand-mère et le reste de leur fratrie et ce contre les membres de la famille Bohdel.

Pris « en flagrant délit de pratiques esclavagistes », depuis des décennies au cœur même de Nouakchott, le fonctionnaire du ministère des finances , Moulaye ould Bohdel et son épouse Yemhelha dite Khadijetou mint Bohdel, seront arrêtés et gardés à vue avant d’être élargis. Durant la détention du couple, les militants d’IRA en sit in devant le commissariat du Ksar 1 seront interpellés,le vendredi dernier(29 mars), torturés, intimidés par les autorités policières avant d’être libérés au parquet.

Rappelons que le couple Moulaye et Yemhelha dite Khadijetou, détient Melainine dit Oueinat, et Mbeyirka Vall depuis leur prime enfance, comme esclaves domestiques dans leur foyer, ils sont légués à eux par leur oncle et père Sidi Mouhamed Ould Bohdel.

Tout a été fait, renseigne IRA, pour susciter des faux témoignages afin de disculper les deux fonctionnaires. Un sympathisant ayant rallié récemment le mouvement abolitionniste a été corrompu, informe IRA, pour déclarer publiquement « qu’il n’y a pas d’esclavage à Tintane ».

Selon Birame, son organisation est décidée à poursuivre, à travers des meetings, marches et conférences de presse, sa lutte de libération des esclaves, par le biais d’une action d’envergure de sensibilisation au sein des représentations diplomatiques et de l’opinion nationale.

Dans un entretien accordé au Calame Mbeyerka Vall mintMahmoud, qui n’a même pris ses maigres effets en fuyant de chez sa maîtresse porte les traces des coups reçus des décennies durant. Elle narre avec force détail le calvaire qu’elle a vécu depuis l’âge de 6 ans.

« J’ai pris conscience, depuis fort longtemps, que je suis une esclave. Les gens autour de moi ne cessaient de le dire. Que nous sommes les esclaves de la famille. J’ai toujours compris que les maures sont supérieurs aux esclaves. C’est une obligation de les servir, de s’occuper des travaux ménagers, d’être toujours au service des maîtres ».

Mbeyerka Vall, 24 ans, laisse entendre qu’elle a toujours été violée et battue. Elle porte d’ailleurs les marques de fils de fer qu’elle affirme avoir reçues de sa maitresse, une dame intraitable et sans pitié, selon elle.

« Dés que j’ai grandi, j’étais consciente que je suis une esclave, une servante. Que ma maîtresse a un droit de vie et de mort sur moi. J’ai toujours compris que les maures, sont supérieurs aux esclaves. Je n’avais qu’à me plier à leurs injonctions. C’est une obligation. Oui c’est une obligation de s’occuper des travaux domestiques et d’être au service des maures, de s’occuper des enfants. J’étais la gardienne, je devrais m’occuper d’eux, préparer leur petits déjeuners, les laver et de leur faire porter les habits avant qu’ils n’aillent à l’école », évoque-t-elle.

Elle poursuit lentement : « C’était un devoir de m’occuper de mes maitres. Je ne pensais jamais avoir un droit. Quel droit devrais-je avoir et c’est quoi d’ailleurs un droit ? Je ne calculais même pas qu’il fallait que je sois rémunérée. Non ! Je leur dois tout.

J’ai vécu des moments plus douloureux. Je dois à ma maîtresse obéissance. Tout ce qu’elle veut, Je dois le faire sans rechigner. J’ai toujours été battue sauvagement par elle ».

Poursuivant, elle fait remarquer que «par la contrainte, j’ai vécu une vie d’enfer. Le plus souvent, je suis tirée de mon sommeil, fait-elle remarquer d’une voix basse. On m’inflige des fils de courant pour m’obliger à me réveiller et à s’occuper des enfants quand ils pleurent.Je ne dors ni de jour, ni de nuit. Pendant ce temps, ma maîtresse, elle, se reposait à sa suffisance.

Ce qui est le plus douloureux et dramatique, c’est que je n’ai pas bénéficié de foyers et pu vivre normalement comme les autres femmes, avoir de bien matériels, de pouvoir me reposer à ma guise et de s’occuper de mes enfants », se lamente-t-elle.

« J’ai enduré des corvées qui sont des plaies dans ma vie », encaisse-t-elle.

Mbeyerka Vall Mint Mahmoud indique : « Je me suis rendue compte de ma situation de servante lorsque Biram est allé en prison, début 2011. Informée de la campagne lancée par Biram, ma maîtresse a décidé de m’envoyer à Tintane en demandant à son cousin juge Nagi Ould Taleb Ould Ely d’établir des papiers pour qu’elle puisse se protéger contre ce Biram. Son cousin lui conseilla de m’éloigner d’elle en attendant ».

Le cauchemar, poursuit cette jeune femme, jusqu’à présent : « Je me réveille toujours la nuit apeurée voyant en songe ma maîtresse me menaçant et me tirant de mon sommeil. Je suis profondément épouvantée. Je vis ce traumatisme chaque nuit ».

Coupée des réalités, Mbeyerka Vall mint Mahmoud ne cesse de surpendre : « Je ne pensais pas qu’il y avait des esclaves libres (faisant allusion aux haratines). Je suis étonnée de les voir ainsi à Nouakchott. Pour moi, les noirs sont toujours propriétés des arabo berbères », dit-elle.

Elle laisse entendre qu’elle n’a jamais eu l’idée de fugue. « Je me sentais perdue. Je ne pensais jamais défier mes maîtres.C’était impensable d’ester en justice. J’ai été enlevée de chez ma mère à ma tendre enfance et j’ai toujours été traité d’esclave et vécu des choses impitoyables ».

Sans papiers, Mbeyerka Vall annonce que : « Je suis née en 1991. Je l’ai apprise en entendant ma maîtresse le dire à ses amies. Disant que cette esclave, cette fille je l’ai arrachée à l’âge de 6 ans. A six ans déjà, je portais sur mon dos les enfants », conclut elle.

Source: Le calame

Report de la comparution d’Ould Ahmed Waghf dans le cadre du dossier du « riz avarié »

Des sources judiciaires ont déclaré à Sahara médias que la comparution de l’ancien Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghf, qui était prévue ce jeudi devant le juge d’instruction du tribunal chargé de des crimes économiques, dans le cadre de la réouverture du dossier dit du « riz avarié » a été reporté à lundi prochain.

Report de la comparution d’Ould Ahmed Waghf dans le cadre du dossier du « riz avarié »
 

 

La source a précisé que la convocation produite par le juge d’instruction donne à Ould Waghf jusqu’à lundi prochain pour comparaitre devant le juge Ammar Ould Mohamed Lemine.
Cette convocation surprenante de l’ancien Premier ministre du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi arrive pour confirmer la volonté des autorités à rouvrir ce dossier qui avait conduit à l’arrestation d’Ould Ahmed Waghf juste après le coup d’état du 6 août 2008. Des sources concordantes avaient lié à l’époque l’abandon des poursuites contre l’ancien Premier ministre à la sortie de son parti de la Coordination de l’opposition démocratique pour entrer dans la majorité présidentielle soutenant le président Mohamed Ould Adel Aziz. Pour bon nombre d’observateurs de la scène politique mauritanienne, ce sont probablement les propos critiques d’Ould Ahmed Waghf envers la gestion du pouvoir et l’annonce d’une possible fusion entre la coalition à laquelle appartient son parti, la Convergence patriotique regroupant Adil, le Mouvement pour la Rénovation et le Renouveau démocratique avec la Coalition pour une alternance pacifique (CAP) regroupant l’APP, Al Wiam et Sawab, qui ont poussé le pouvoir rouvrir le dossier du « riz avarié ».
Dans le même ordre d’idée, le président du parti Al Wiam, Boydiel Ould Houmeid, a rendu visite aujourd’hui à l’ancien Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf au siège de son parti pour lui exprimer sa solidarité avec lui et jugeant les mesures judiciaires prises à son encontre d’injustes.
Ould Houmeid a déclaré à Sahara médias que seule la Haute Cour de Justice est en mesure d’interpeller et de juger Ould Ahmed Waghf, parce qu’il a paraphé les dossiers objets de cette affaire en sa qualité de Premier ministre. Il ajouté qu’il y a une commission chargée de l’évaluation de la question et qu’il était prévu qu’elle transfère le dossier à la Haute cour de justice, chose qui fait que la procédure suivie actuellement contre Ould Waghf est erronée, conclut Boydiel Ould Houmeid.

Source:Saharamedia

Le régime de Aziz met en jeu l’unité nationale (Jamil Mansour)

altLe président en exercice de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), Mohamed Jamil Mansour, dirigeant par ailleurs du parti Twassoul, a estimé que “le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz met en jeu l’unité nationale en Mauritanie”.
“Ce régime, a-t-il ajouté au cours d’un meeting de la COD mercredi à Nouakchott, brandit des slogans creux et il est incapable de mener des réformes et n’a plus d’autres choix que de démissionne”r.

Mohamed Jamil Mansour a encore considéré que le régime de Ould Abdel Aziz “n’a pas tenu ses promesses, aux populations, de construire un abattoir à Néma, une unité de production d’aliments de bétail à Aleg, une Tanneries industrielle à Kiffa, d’ouverture une université vétérinaire à Kiffa et de construire une mosquée de 15 mille places à Kiffa et la reconstruction des villes de Tintant et de Ribat El Bahr”.

Il a réitéré que la COD na participera pas aux prochaines élections municipales et législatives si celles-ci ne sont pas transparentes, libres et consensuelles.

Il a enfin demandé l’ouverture d’une enquête sur les crashs d’avion de l’armée mauritanienne afin d’éclairer l’opinion sur les causes de ces accidents qui ont coûté la vie à des soldats et officiers mauritaniens.

 

Source: Al Akhbar