Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 14/04/2013

Turquie: la paix avec le PKK marcahandee au Kurdistan

altRecep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc, reconnaît qu’il parlemente avec Abdullah Öcalan, le chef historique du PKK emprisonné depuis 1999. Ce dernier appelle ses combattants à cesser le feu. Espoir de paix ou jeu de dupes ?
Ils envisagent de faire taire les armes après trente ans d’un conflit qui a fait 45 000 morts : 8 000 militaires turcs et, pour l’essentiel, des combattants de la guérilla kurde du PKK. Ils ? Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre et leader du Parti de la justice et du développement (AKP), d’un côté ; Abdullah Öcalan, 64 ans, alias « Apo », le chef historique du PKK, de l’autre.
L’un rêve de se faire élire président en 2014. L’autre, condamné à la prison à perpétuité, et à l’isolement total dans l’île-prison d’Imrali, en mer de Marmara, depuis 1999, espère se voir sinon libéré un jour, du moins assigné à résidence. Pour parvenir à ces objectifs, l’islamiste relooké et le marxiste-léniniste vieillissant avaient tout intérêt à s’entendre. C’est chose faite. En confirmant, fin 2012, que les services secrets parlementaient avec l’ennemi public numéro un, le « terroriste », le « tueur d’enfants » avec qui il était officiellement exclu de négocier, Erdogan a levé un tabou. En appelant ses guérilleros, le 21 mars, à cesser le feu et à quitter le territoire turc, Öcalan a scellé le principe d’une réconciliation.
Cette évolution a de quoi surprendre. Jusque-là, Erdogan, le « démocrate-musulman », refusait de recevoir les députés du BDP, le parti prokurde, pourtant légalement élus, tandis que des vagues d’arrestations décimaient l’élite kurde. Maires, députés, intellectuels, journalistes… Ils sont près de 15 000 à avoir été jetés en prison, dans l’intention manifeste de « casser » le dynamisme de cette minorité de 23 millions de personnes qui réclame une autonomie régionale et d’élémentaires droits démocratiques, rejointe en cela par d’autres segments de la société civile, au premier rang desquels les libéraux turcs.
L’islamiste relooké et le marxiste-léniniste vieillissant avaient tout intérêt à s’entendre.
Mais entre-temps, le contexte régional a changé. D’ami intime de Bachar al-Assad, Erdogan s’est mué en virulent détracteur du raïs syrien, s’attirant du même coup la sourde hostilité de Téhéran, allié de Damas. Le PKK bénéficie aujourd’hui d’un soutien logistique du régime Assad et dispose de bases arrière dans le nord du pays, tenu par le Parti de l’union démocratique (PYD, son alter ego syrien). En 2011, la Turquie a soupçonné l’Iran – qui réprime sa propre minorité kurde – d’avoir arrêté puis relâché Murat Karayilan, le numéro deux du PKK, le laissant rejoindre les montagnes de Kandil, dans le nord de l’Irak, à partir desquelles 2 000 combattants kurdes lancent des raids meurtriers en territoire turc.
Autonome
Déstabilisée par la guerre en Syrie, harcelée sur son territoire et cernée à ses frontières, la Turquie redoute plus que jamais la création d’un État kurde. Déjà, depuis l’invasion américaine de 2003, les Kurdes d’Irak possèdent leur propre gouvernement autonome, de vastes gisements de pétrole et même une université attrayante, à Erbil. Ankara a fini par s’en accommoder pour se livrer à un business effréné, mais n’a pas la moindre intention de laisser ce modèle s’étendre et menacer son intégrité territoriale. Il était donc urgent de calmer le jeu, à l’intérieur.
Loin de ces considérations géostratégiques, la tactique politicienne entre elle aussi en ligne de compte. Erdogan a besoin de l’appui des 36 députés du BDP pour faire adopter une nouvelle Constitution instaurant un régime présidentiel taillé à sa mesure. Öcalan, après avoir reçu quelques visites (son frère, ses avocats, des élus du BDP) et un poste de télévision, espère voir s’améliorer son ordinaire. Avec son idéologie marxiste-léniniste dépassée, son culte du chef anachronique et ses combattants épuisés par des années de lutte stérile, le PKK a tout intérêt à se renouveler pour être en phase avec les aspirations pacifiques des Kurdes : reconnaissance de leur identité, accès à l’éducation dans leur langue maternelle, octroi d’un certain degré d’autonomie. Le Premier ministre est-il prêt à leur accorder tout cela ? Le peut-il, face à une armée et à des milieux kémalistes pour qui le caractère unitaire et centralisateur de l’État est un dogme ?
« Ce marchandage risque de tourner au marché de dupes. Erdogan va diriger le pays de manière de plus en plus autocratique, et Öcalan aura vendu à la fois les Kurdes et les démocrates turcs », estime le politologue Erol Özkoray. Déjà, plusieurs commandants du PKK, s’ils obtempèrent aux ordres d’Apo, demandent des garanties du gouvernement et du Parlement avant de désarmer leurs hommes. Ce vieux conflit est en effet jalonné de cessez-le-feu rompus et de tentatives de dialogue avortées. Lancées par l’AKP en 2009 et en 2010, les deux dernières n’avaient d’ailleurs abouti qu’à la recrudescence de la guérilla : 700 morts entre mai 2011 et septembre 2012.
Nuisance
Autre écueil redoutable pour la paix, la capacité de nuisance des extrémistes des deux camps (ultranationalistes turcs, jusqu’au-boutistes kurdes), qui ne reculent devant aucune provocation. Si les auteurs de l’assassinat à Paris, en janvier, de trois militantes kurdes, dont deux étaient appelées à jouer un rôle clé dans le processus de réconciliation, n’ont toujours pas été identifiés, leur mobile ne fait aucun doute : saborder la paix.
Comment s’assurer que le processus entamé aujourd’hui sera durable ? Les conditions dans lesquelles s’opérera le retrait des combattants du PKK du territoire turc (calendrier, garanties de sécurité, etc.) donneront une première indication. À moyen terme, l’orientation du régime sera déterminante : Erdogan s’engagera-t-il enfin sur la voie des réformes démocratiques ? Ou profitera-t-il de cette trêve pour en engranger le bénéfice politique et accroître son emprise sur les rouages du pouvoir ? À moins qu’Abdullah Gül, jusqu’ici son fidèle bras droit, déjoue ses plans en s’accrochant à son fauteuil de président

Source: JA

Cheick Modibo Diarra, l’outsider

L’ex-Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra s’est fait très discret depuis son éviction par la junte. S’il est honni par les politiques, les Maliens eux, réclament son retour pour reprendre les rênes du pays.


Cheick Modibo Diarra, l’outsider
Ce n’est pas un hasard si la junte l’a écarté en décembre 2012 des affaires du pays. Cheick Modibo Diarra fait peur. Actuellement, à Bamako, tous ceux qui comptent se faire une place dans la future direction du pays, ne le lâche pas d’un œil. Ils savent que l’ex-premier ministre a des adeptes bien qu’il ait été mis sur la sellette par le capitaine Amadou Sanogo avec la complicité du président de transition Dioncounda Traoré, qui l’ont contraint à démissionner en décembre dernier.

Cheick Modibo Diarra semblait devenu beaucoup trop encombrant pour l’auteur du coup d’Etat contre Amadou Toumani Touré et le dirigeant provisoire. L’ex-Premier ministre avait pour ambition d’organiser des élections le plus rapidement possible dans le pays, une fois les troupes engagés dans le nord, pour mettre un terme à la menace terroriste. Ce qui n’arrangeait pas les affaires d’Amadou Sanogo qui, lui, voulait poursuivre sa main mise dans les affaires du pays. Il n’a d’ailleurs jamais caché ses réticences à l’intervention de forces étrangères dans le nord malien. Tant qu’en effet les troubles se poursuivaient dans la région, il était sûr d’avoir les cartes en main à Bamako. Quant à Dioncounda Traoré, éloigner son ex-Premier ministre, était un moyen idéal de rester le seul maître à bord de la transition.

Report de la présidentielle non envisageable

Qui sont les adeptes de l’ancien chef du gouvernement ? Les Maliens. A présent, ce sont bien eux qui réclament son retour pour reprendre les rênes du pays, d’après plusieurs sondages, effectués par les médias locaux. Un soutien de taille à quelques mois de l’élection présidentielle, prévue pour juillet. Le régime de transition a d’ailleurs tout mis en œuvre pour la reporter. Mais le projet est vite tombé à l’eau. Paris a été plus que clair : le report de la présidentielle n’est pas envisageable. Un mot d’ordre que le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a rappelé aux autorités de transition lors de sa visite à Bamako, la semaine dernière.

Le défi du scrutin présidentiel est colossal. Regagner la confiance de la population ne sera pas une mince affaire pour ceux qui prétendent accéder à la tête du pays. Avec des instances politiques en lambeaux, une opposition de façade et consensuelle sous le régime du président déchu Amadou Toumani Touré, les Maliens ne savent plus ou donner de la tête.

Calculs politiciens

En tous cas, une chose est sûre. Ils ne sont pas indifférent à Cheick Modibo Diarra, qui suscite l’espoir. L’ex-Premier ministre, rentré vendredi de sa tournée africaine, après l’avoir conclu à Rabat, n’a pas encore annoncé son intention de se présenter au scrutin. Mais il ne l’a pas exclu non plus. Ses divers déplacements dans le continent ces derniers temps sont sans doute un moyen pour lui de rallier le maximum de dirigeants à sa cause. La population malienne, elle, lui fait confiance, convaincue qu’il est l’homme de la situation, espérant faire passer à la trappe tous les anciens du régime. Ceux qui étaient au pouvoir, comme les membres de l’opposition, dont elle tient responsable de la situation actuel du pays.

Seulement ces derniers sont loin d’être disposés à accueillir à bras ouvert Cheick Modibo Diarra. L’ex-Premier ministre le sait. Il va devoir se préparer à ce qu’on lui mette les bâtons dans les roues pour empêcher son retour politique. La junte, elle, qui craint des représailles s’il accède au pouvoir, mettra tout en œuvre pour le disqualifier. Selon une de nos sources au Mali, « Sanogo craint de se retrouver derrière les verrous si jamais Cheick Modibo Diarra accède au pouvoir ».

Capitaine aux pleins pouvoirs

Bien qu’il soit nommé chef de file de la réforme de l’armée malienne par le régime de transition, le capitaine Sanogo tient toujours les manettes du pays. Le directeur de publication du journal indépendant Le Républicain Boukary Daou en a fait ses frais. Lorsqu’il a publié dans son journal une lettre de militants mécontents contre ses avantages financiers du chef de la junte depuis qu’il occupe ses nouvelles fonctions, il a été arrêté et placé en détention. Une affaire qui a fait grand bruit dans le pays, poussant plusieurs professionnels des médias à manifester leur mécontentement dans les rues de Bamako. Le responsable du Républicain a finit par être libéré provisoirement. Mais il doit être auditionné mardi prochain par les juges.

Dans ce contexte tendu, il sera difficile pour Cheick Modibo Diarra de revenir dans la sphère politique malienne sans se heurter à des crocs aux dents durs. Comme tout outsider, il n’est pas favori pour la prochaine présidentielle mais ses chances ne sont pas minimes non plus. Et lui au moins, contrairement à ses détracteurs, il a le soutien de la population. Cela sera-t-il suffisant ?

Source: Afrik

 

Tunisie : “Moncef Marzouki se moque du monde”

Pour le site tunisien Business News, le président tunisien, invité à l’Institut du monde arabe à Paris, le 12 avril, pour présenter son livre sur la révolution tunisienne, est un vendeur de paroles.


Tunisie :
 

 

Le pays est en pleine crise politique, la tension est élevée, la conjoncture économique est morose et le président tunisien trouve quand même le temps pour rédiger un livre [L’invention d’une démocratie : les leçons de l’expérience tunisienne, éd. de La Découverte], publier de longues tribunes d’opinion, voyager, boire un thé avec des princesses, présider des conférences littéraires…

La semaine dernière, Marzouki était à Doha. Il en a profité pour se faire inviter par Moza Nasser Abdallah Al-Misnad, épouse de l’émir du Qatar. Cette semaine, il est à Paris pour présenter son nouvel ouvrage lors d’une conférence à l’Institut du Monde Arabe [ce 12 avril]. Entre ses deux voyages, il a adressé un texte au conseil national du CPR [Congrès pour la République, gauche nationaliste, le parti de Marzouki] dans lequel il a notamment parlé de la nécessité de changer ses idées comme on change de sous-vêtements. Sans réelles prérogatives, Marzouki n’a rien à faire de ses journées, il s’occupe donc comme il peut et il tient à le faire savoir au monde.

Connu pour avoir été un fervent défenseur des droits de l’homme, Moncef Marzouki a oublié tous les principes qui ont façonné son image.
C’est bien lui qui critiquait Ben Ali et sa dictature ? Pourtant, depuis qu’il est au palais de Carthage, il ne cesse de chanter les louanges de l’émir du Qatar, qui n’est pas spécialement connu pour être un défenseur de la démocratie ou un homme respectueux des droits de l’homme.
C’est bien Marzouki qui critiquait Ben Ali et ses atteintes à la liberté d’expression ? C’est pourtant dans les prisons qataries que croupit le poète Mohammed Al-Ajami, condamné en première instance à la perpétuité (peine réduite à quinze ans en appel) pour un poème saluant l’avènement des révolutions du “printemps arabe”.

C’est bien Marzouki qui donne des leçons de démocratie du matin au soir ? Si l’on a bonne mémoire, c’est pourtant au Qatar qu’un émir a renversé son père pour prendre sa place et y rester jusqu’à ce jour. C’est bien Marzouki qui dénigrait Leïla Ben Ali pour avoir profité des deniers de l’Etat ? L’épouse de l’émir n’en diffère pas trop, semble-t-il. C’est bien Marzouki qui parle d’encourager la culture locale et les emplois dans son pays ? Pourtant, il a choisi de publier son ouvrage chez un éditeur français !

Il continue à vendre des paroles

Moncef Marzouki sera l’invité de Jack Lang et donnera une conférence durant laquelle il parlera, une énième fois, des droits de l’homme, de la démocratie, de la justice et de la liberté d’expression. Les Français chanteront ses louanges et l’applaudiront. Ils boiront ses paroles et le croiront. Et à ceux qui le critiquent, comme ici, ils nous diront “Nul n’est prophète dans son pays” et “Vous n’avez aucune idée de l’étendue du savoir, des connaissances, de la culture et de l’humanisme de Moncef Marzouki”. On aimerait bien les croire, sauf que voilà, c’est impossible, car les faits concrets disent le contraire.

Concrètement, Marzouki n’a rien fait ou pas grand-chose depuis qu’il est au palais de Carthage. Avant d’y être, il vendait des paroles. Il n’a pas beaucoup changé depuis qu’il a accédé à la magistrature suprême. Avant, ses paroles lui rapportaient des pacotilles. Après, ses paroles lui rapportent des dizaines de milliers de dinars et, dans quelques jours, ses paroles vont lui rapporter des dizaines de milliers d’euros. Moncef Marzouki se moque des Tunisiens, se moque des Qataris, se moque des Français et se moque du monde entier.

Jack Lang va le recevoir et participera ainsi à l’entretien de cette fausse image de Moncef Marzouki. Cette image de démocrate qu’il n’est pas, de défenseur de la justice qu’il n’est pas et de droits-de-l’hommiste qu’il n’est plus. Quand on est militant, des tribunes sur Al-Jazira et des livres en France pourraient, éventuellement, servir la cause. Mais quand on est président, ce sont des actes et de l’efficacité qu’on attend de vous. Or, dans le meilleur des cas, Marzouki continue encore à agir comme militant et, au pire, il se rêve en Robespierre. Tout le risque, pour lui, mais aussi pour nous est qu’il finisse comme Robespierre.

Nizar Bahloul
Pour Business News

 

Quand les chauvins jouent avec le feu en Mauritanie et au Mali.

Des hommes politiques et des intellectuels mauritaniens d’obédience chauvine qui ont toujours navigué à contre- courant de l’unité nationale, s’appuyant sur des idéologies d’essence ségrégationniste qui ont fait sombrer l’Irak dans le désordre et l’horreur, la Lybie dans l’abîme et l’anarchie et la Syrie dans le chaos, des putschistes notoires, avaient soutenu le coup d’Etat de 2008 et depuis ils ont su et pu infiltrer grandement tous les rouages de l’Etat, ils font peser aujourd’hui sur le pays un danger de conflits inter-ethniques.


Quand les chauvins jouent avec le feu en Mauritanie et au Mali.
 
Rappelons que ce sont des adeptes de ces courants xénophobes qui ont été le bras idéologiques du régime de Ould Taya en 1989, et on connait la suite : déportation massive, assassinats à grande échelle, de viols des négro-africains- Ils sont de nouveau à l’œuvre.

Profitant du chaos malien, les tenants de ces idéologies d’un autre âge ont vite déployé leurs tentacules dans ce pays frère en difficultés pour insuffler de la haine ethnique dans le brasier malien, sous prétexte de soutien à leurs « cousins » arabes et touaregs victimes d’une injustice.

Après l’échec de leur théorie funeste de création d’un Etat imaginaire au Nord du Mali, ils ne s’avouent pas encore vaincu. L’objectif semblerait cette fois-ci, de faire d’une pierre deux coups : envenimer les rapports inter-ethnies au Mali et attiser le feu en Mauritanie, ainsi faire sombrer la sous-région dans une guerre ethnique et raciale.

Dans une déclaration outrancière à relent xénophobe publiée, il y a quelques jours dans certains sites en langue arabe, par un regroupement qui se fait appeler « l’Association de solidarité avec le peuple de l’Azawad (ASPA) » organisation initiée et pilotée par des hommes politiques, des intellectuels et des activistes tribaux mauritaniens, a demandé au gouvernement mauritanien du renvoi de l’Ambassadeur du Mali, de fermer la frontière avec ce pays et de se montrer plus ferme face « aux exactions racistes dont sont victimes les arabes et les touarègues maliens des mains des bandes racistes de Ganda Koï formées et entretenues par le pouvoir malien ». A noter dans leur liste de victimes des exactions, on constatera que les auteurs de la déclaration ont pris le soin d’éviter d’inclure d’autres ethnies dont des Peulhs qui vivent le même calvaire que des touarègs et des arabes. Personne ne peut nier l’existence des exactions contre des touaregs, arabes et d’autres. Ce sont des actes inacceptables qu’il faut condamner et la justice doit trouver les coupables et les punir – Mais aussi, ce n’est nullement prendre position en faveur du gouvernement malien de reconnaitre que celui-ci se déploie sur le terrain pour éviter sinon de minimiser au maximum ces exactions, par des campagnes de sensibilisation qu’il mène sur le terrain et à travers la Radio et la Télévision maliennes et la présence des organisations de Droit de l’Homme sont aussi un facteur aidant (c’est vérifiable). Il est aussi vrai que toute guerre engendre des lots de bavures et exactions, à fortiori une guerre imposée et menée par une armée mal organisée pour ne pas dire « en déconfiture » et avec un gouvernement très affaibli.

Par cette déclaration, ces idéologues d’un autre âge demandent en fait à la Mauritanie de déclarer la guerre au Mali. Mais dans leur aveuglement et de la haine de l’autre, ils oublient que les premiers victimes d’une fermeture hostile des frontières avec le Mali seront d’abord les mauritaniens. Elle entrainerait des conséquences incalculables pour les éleveurs : des centaines de milliers de têtes de bétails -ou ce qui en reste après la sécheresse de l’année dernière- seront décimés par l’absence de nourriture dans les semaines à venir, sans compter des difficultés d’approvisionnement des populations de certaines localités.

Une déflagration générale sur laquelle semble rêver et espérer ces idéologues de malheur, le pouvoir mauritanien semble avoir pactisé par sa politique discriminatoire contre les négro-africains dans l’enrôlement – ex Europe- au niveau de l’administration etc. Mais également à travers les rafles des étrangers Ouest-africains – en particuliers maliens, sénégalais et gambiens. De plus comment comprendre aussi que la Mauritanie devienne une sorte de « base arrière » pour des groupes de toutes sortes y compris celles qui se réclament armés et hostiles à l’unité et à l’intégrité du Mali.

C’est extrêmement grave de constater que la Mauritanie n’est plus seulement un champ de combat d’idées, mais elle servirait également de lieu de naissance de forces nouvelles armées ou affiliées. La dernière en date, c’est cette nouvelle organisation dénommée « L’armée arabe de l’Azawad ». La naissance d’une telle structure a été révélée à la presse à Nouakchott par le représentant local du MNLA, Adel Mahmoud. Probablement c’est par inconsciente que les autorités ne se rendent pas compte qu’en laissant faire, elles favorisent les conditions d’une déflagration c’est-à-dire faire subir à la Mauritanie un sort similaire à celui du Mali, dont le centre de gravité se trouverait à l’Est, aux frontières avec le Mali.

La présence de l’AQMI et les autres organisations terroristes représentaient certes une menace grave et sérieuse au sahel, mais c’est bien le MNLA qui a précipité la sous-région dans la catastrophe actuelle. Ce groupe politico-militaire qui a profité du désordre et de la débande de l’armée libyenne pour faire croire « à la France Sarkozienne » qu’en laissant partir vers le Mali avec leurs armes les éléments touaregs de l’armée de Kadhafi ils feraient d’une pierre deux coups : « d’une part ils n’auraient plus face à eux en Lybie des guerriers bien formés, et d’autre part ces mêmes guerriers allaient déloger AQMI des montagnes au Nord de Kidal ».

On connait la suite, hélas : profitant donc de ce nouvel apport en armes et en hommes, le MNLA a lancé l’insurrection au Nord, en s’alliant au contraire avec les jihadistes obscurantistes. Il a même proclamé une dérisoire et imaginaire République de l’Azawad. Mais ses alliés ont vite pris le dessus. Le projet jihadiste d’Ansar Eddine, du Mujao et d’AQMI n’avait que faire du projet indépendantiste du MNLA. Il a été mis aux pas, complètement laminé, marginalisé militairement et politiquement, chassé de ses bases de Ménaka et de Kidal.

Tout patriote, face cette situation de risque chaotique qui est en voie de se propager dans toute la sous-région devrait œuvrer pour l’apaisement et le retour à la paix et la quiétude. Mais les charlatans de la haine profitent toujours de contextes chaotiques pour souffler sur les braises.
Qu’Allah protège la Mauritanie de ces aventuriers…

 
Source: noorinfo 

l’opposition réclame (encore et toujours) le départ de Mohamed Ould Abdel Aziz

La Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) en Mauritanie a exigé à nouveau le départ de Mohamed Ould Aziz, président en exercice de la Mauritanie. L’opposition évoque de nombreux scandales politiques et exige l’ouverture d’une enquête internationale.

l’opposition réclame (encore et toujours) le départ de Mohamed Ould Abdel Aziz
 

« Mohamed Ould Abdel Aziz doit démissionner pour se défendre face à ces accusations ». Jemil Mansour, président en exercice de la Coordination de l’Opposition Démocratique Mauritanienne (COD) se veut catégorique. Il exige que le président de la République de la Mauritanie démissionne suite aux multiples scandales qui portent atteinte à l’image du pays.

Cette déclaration très sévère fait suite à un récent scandale qui a fait couler beaucoup d’encre en Mauritanie. En effet, tout est parti d’un enregistrement audio révélé par deux sites mauritaniens il y a une dizaine de jours.

Des enregistrements qui créent la polémique

Des enregistrements audio de deux sites en question Taqadoumy.com et Essirage.net qui révèlent « une transaction douteuse » entre Mohamed Ould Abdel Aziz, l’actuel président de la Mauritanie et Ali Alawi, ressortissant irakien basé au Ghana.

Selon l’un des enregistrements, Mohamed Ould Abdel Aziz aurait négocié avec son interlocuteur la « livraison d’une cargaison » non définie. Il ressort de la conversation qu’il s’agissait aussi d’une question d’argent qui se trouvait dans des coffres.

Les enregistrements audio font ressortir une information de taille, qui a semé la colère de milliers de Mauritaniens. « Il faut ouvrir les coffres et leur donner deux millions pour résoudre le problème », ordonnait Ould Abdel Aziz selon les documents.

L’opposition mauritanienne parle de blanchiment d’argent. L’affaire est désormais connue sous le nom de “Ghanagate”. Mais ce n’est pas tout. L’opposition fait aussi référence à d’autres faits dont « l’usage du fils du président de son arme contre une jeune fille qui demeure impuni, ainsi que les règlements de compte personnels entre les hommes d’affaires et des anciens responsables », selon Maurtitanie-web.com.

L’opposition parle de scandales et exige l’ouverture d’une enquête internationale.

« Lobby politique en mal de projet national »

Le gouvernement nie en bloc. Le parti au pouvoir estime que les propos des dirigeants « relèvent d’allégations se nourrissant d’affaires colportées dans les salons ». Il se défend bec et ongles.

Répondant à des questions sur le site du parti, Ould Mohamed Lemine, le président du parti au pouvoir déclare : « Les propos de l’opposition dénotent de déséquilibres structurels d’un lobby politique en mal de projet national politique, économique et social. Le peuple mauritanien se rend bien compte de cela ».

Il ajoute que l’opposition a « peur des élections et ne fait que s’affoler et déroger à toute éthique démocratique à travers l’appel à la violence et à l’intolérance ».

Source : afrik.com