Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 30/08/2020

“Land Grabbing” en RIM, c’est le tour de Dar El Barka par Houleye Thiam

houleye ThiamDepuis plusieurs années, le foncier est au centre des enjeux en Mauritanie. Le problème de la spoliation des terres du Fouta mauritanien n’est pas nouveau puisqu’il découle d’un programme pensé et conçu par Le système en place et, Ghazouani, l’actuel homme au pouvoir, est en train de mettre sa touche, continuant le travail de ses prédécesseurs qui ont tous œuvré à l’enterrement de la spécificité négro-africaine par le truchement de la spoliation des terres.

Les pauvres paysans de la vallée, qui n’ont que l’agriculture comme unique moyen de subsistance, sont confrontés à plusieurs fléaux et parmi ceux-ci, le lancinant problème des chameaux, laissés volontairement en divagation dans les champs des paysans, le problème de l’état-civil et l’accaparement des terres de la vallée par l’État. Cette liste est loin d’être exhaustive.

Depuis 2010, on note une boulimie vorace des autorités pour ces terres qui décidèrent, par fait du prince, d’attribuer des hectares à la société saoudienne Tabouk Eziraiya Errajihi dans les commune de Boghé, Dar el avia, Ould Birom et Dar el Barka où l’attribution a été suspendue du fait de la mobilisation des populations de ces collectivités.

En 2013, des hectares de terre furent attribués à des investisseurs saoudiens, dans les régions du Trarza, et principalement à Donaye, et du Brakna.

Pour des raisons de survie, en 2010 et 2013, les populations s’étaient mobilisées pour mettre en échec les investisseurs privés, souvent étrangers. L’État, faisant fi de l’équité et de la justice, avait contraint les populations à réagir, pour des nécessités de survie.

L’histoire se répète encore, car, depuis quelques semaines, on assiste à une sordide opération de continuation de la spoliation des terres dans le Sud mauritanien, cette fois, encore, à Dar el Barka où des femmes et des hommes courageux se sont opposés aux envahisseurs et à la politique raciste de notre gouvernement, chef d’orchestre de toute cette stratégie de spoliation des terres.

Le régime, face à la détermination des autochtones, a, une nouvelle fois, reculé pour revenir plus tard, avec force car cette agression foncière n’est que l’expression d’une volonté d’assujettissement des populations noires du pays, mises en touche dans plusieurs domaines de la vie nationale. Par la récupération de ces terres, le système cherche à couper les populations noires de leurs attaches, de l’aire où leurs civilisations peuvent s’exprimer.

Cette ruée vers nos terres est un processus qui se poursuit et seule une vaillante résistance fera freiner le régime dans son ardeur raciste visant à arabiser le pays.

L’union faisant la force, tous les villages de la vallée doivent se donner la main et se concerter de manière approfondie. Chaque zone verra des colons s’installer, avec l’onction du pouvoir raciste passé maître dans l’art de diviser. Pour prémunir nos populations d’une telle tragédie, une solidarité agissante doit être de mise.

De Rosso à Sélibaby, tous les noirs indésirables doivent se donner la main, parler d’une seule voix et mettre en place une unité d’action, seule à même de les extraire des pièges que renferment les initiatives individuelles et les stratégies zonales ayant montré, depuis belle lurette, leurs limites.

Houleye Thiam
Columbus, Ohio

Depuis plusieurs années, le foncier est au centre des enjeux en Mauritanie. Le problème de la spoliation des terres du Fouta mauritanien n’est pas nouveau puisqu’il découle d’un programme pensé et conçu par Le système en place et, Ghazouani, l’actuel homme au pouvoir, est en train de mettre sa touche, continuant le travail de ses prédécesseurs qui ont tous œuvré à l’enterrement de la spécificité négro-africaine par le truchement de la spoliation des terres.

Les pauvres paysans de la vallée, qui n’ont que l’agriculture comme unique moyen de subsistance, sont confrontés à plusieurs fléaux et parmi ceux-ci,  le lancinant problème des chameaux, laissés volontairement en divagation dans les champs des paysans, le problème de l’état-civil et l’accaparement des terres  de la vallée par l’État. Cette liste est loin d’être exhaustive.

Depuis 2010,  on note une boulimie vorace  des autorités pour ces terres qui décidèrent, par fait du prince, d’attribuer des hectares à la société saoudienne Tabouk Eziraiya Errajihi dans les commune de Boghé, Dar el avia, Ould Birom et Dar el Barka où l’attribution a été suspendue du fait de la mobilisation des populations de ces collectivités.

En 2013, des hectares de terre furent attribués à des investisseurs saoudiens,  dans les régions du Trarza, et principalement à Donaye,  et du Brakna.

Pour des raisons de survie, en 2010 et 2013, les populations s’étaient mobilisées pour mettre en échec les investisseurs privés, souvent étrangers. L’État, faisant fi de l’équité et de la justice, avait contraint les populations à réagir, pour des nécessités de survie.

 

L’histoire se répète encore, car, depuis quelques semaines, on assiste à une sordide opération de continuation de la spoliation des terres dans le Sud mauritanien, cette fois, encore, à Dar el Barka où des femmes et des hommes courageux se sont opposés aux envahisseurs et à la politique raciste de notre gouvernement, chef d’orchestre de toute cette stratégie de spoliation des terres.

Le régime, face à la détermination des autochtones, a, une nouvelle fois, reculé pour revenir plus tard, avec force car cette agression foncière n’est que l’expression d’une volonté d’assujettissement des populations noires du pays, mises en touche dans plusieurs domaines de la vie nationale. Par la récupération de ces terres, le système cherche à couper les populations noires de leurs attaches, de l’aire où leurs civilisations peuvent s’exprimer.

Cette ruée vers nos terres est un processus qui se poursuit et seule une vaillante résistance fera freiner le régime dans son ardeur raciste visant à arabiser le pays.

L’union faisant la force, tous les villages de la vallée doivent se donner la main et se concerter de manière approfondie. Chaque zone verra des colons s’installer, avec l’onction du pouvoir raciste passé maître dans l’art de diviser. Pour prémunir nos populations d’une telle tragédie, une solidarité agissante doit être de mise.

De Rosso à Sélibaby, tous les noirs indésirables doivent se donner la main, parler d’une seule voix et mettre en place une unité d’action, seule à même de les extraire des pièges  que renferment les initiatives individuelles et les stratégies zonales ayant montré, depuis belle lurette, leurs limites.

Houleye Thiam
Columbus, Ohio

Audience Ghazouani/Biram Dah Abeid

Le président Mohamed Cheikh El Ghazouani a reçu en audience ce vendredi, le député Biram Dah Abeid, leader de l’Initiative de mouvement Abolitionniste (IRA/ organisation anti esclavagiste), a appris la PANA de sources proches du mouvement.
Au menu des échanges, « la reconnaissance de partis et organisations encore privés de statut légal, les suites du travail d’une Commission d’Enquête Parlementaire (CEP), la détermination de la justice et de l’exécutif en vue de mettre fin à l’impunité pour les auteurs présumés de pratiques de mauvaise gouvernance », selon un document de l’ONG envoyé à l’usage de la presse. Ces organes privées de statut par l’administration sont le Parti pour un Changement Radical (RAG –mouvance abolitionniste) et les Forces Progressistes pour le Changement (FPC/mouvance négro-africaine).
Sur le dernier point, le chef de l’Etat mauritanien a donné au leader du mouvement abolitionniste « des assurances par rapport à l’absence de tout esprit de règlement de comptes politiques dans le traitement par la justice, des dossiers relatifs à des faits de prévarication présumés » donnant la garantie du respect du principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs.
Biram Dah Abeid affirme apporter « un soutien vigilant à cette orientation inédite dans l’histoire du pays, victime de la banalisation de la corruption depuis le coup d’Etat militaire du 10 juillet 1978. Un phénomène contre lequel il faut désormais observer un degré de tolérance Zéro, tout comme de nombreux autres maux, tels que l’usage de diplômes falsifiés dans la haute fonction publique, le tribalisme, les promotions imméritées, dans le cadre de la promotion de l’Etat de droit.
Face à toutes ces questions, le président de la République affiche sa résolution à favoriser un nouveau pacte social », déclaré le député.
Cette audience intervient alors que l’ancien président mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour« corruption » présumée, suite à la transmission à la justice le 05 août dernier, du rapport d’une Commission d’Enquête Parlementaire(CEP) dénonçant des faits de prévarication dans l’attribution de 109 marchés publics pendant la décennie 2008/2019.

le calame

Mauritanie : Les vérités d’Aziz sur le Mali

Mauritanie : Les vérités d’Aziz sur le Mali Maghreb Online– Interpellé sur la situation au Mali, l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a déballé les véritables raisons du blocage. Voici le texte intégral de sa réponse:

« La situation que vit le Mali actuellement est la conséquence des actions terroristes qui se passent et qui se sont déroulés depuis pratiquement une décennie.

Le terrorisme a commencé à s’implanter au Mali en 2003 lorsque, pour la première de l’époque d’Omar El Mokhtar et du parachutiste algérien avaient pris en otage plus de 40 allemands. C’est à ce moment-là que le terrorisme a été déplacé du Nord vers le Sud et vers le Nord du Mali.

Ce terrorisme a trouvé les moyens de financement à travers les paiements des rançons. Il a commencé à se développer à partir de cet instant. C’est à ce moment que le terrorisme s’est implanté au Nord du Mali.

Malheureusement, nos frères maliens ont négligé cette situation. Ils ont même, pendant toute cette période, toléré, accepté, admis, et même traité avec ces gens-là. Pendant toute la décennie jusqu’au départ de Toumani Touré. Nous, on voyait les problèmes venir. La Mauritanie en a souffert, on a connu notre première attaque en 2005, et ainsi de suite : El Ghallaouiya, Tourine, Alèg, etc…

Après le changement au Mali, on a poussé, parce qu’il y avait un Etat Major commun entre le Mali, le Niger et l’Algérie. Il y avait 4 pays à l’époque, mais cette structure n’a jamais pu fonctionner correctement. Il n’y a jamais eu de lutte, ni de planification ni d’engagement sur le terrain parce qu’il y avait des situations qui empêchaient cela.

Après le départ d’ATT et l’arrivée d’un nouveau régime au Mali, on a essayé de nous organiser et créer une structure, le G5, pour le Sahel. Mais, étant donné qu’il y avait un système qui collaborait et qui acceptait et qui avait une certaine entente entre le terrorisme ambiant et le pouvoir central au Mali. Mais, dès que ce pouvoir est parti, les terroristes ont voulu remplir ce vide, ils ont voulu équiper le pays. C’est à ce moment-là que l’armée française est intervenue pour arrêter l’avancée inexorable des terroristes, que les maliens et même les pays voisins ne pouvaient pas arrêter.

On a commencé à nous organiser, on a créé cette structure du G5-Sahel et il y a eu l’intervention des unités de la CEDEAO. A l’époque, on nous a demandé d’intervenir et je me suis refusé à cela parce que j’avait émis certaines conditions préalables pour m’engager. Finalement, on a organisé le G5-Sahel, on a cherché le financement, on a commencé à faire des actions, à planifier ces actions, à prendre et à voir l’ampleur de la situation. Mais, entre-temps aussi, il s’est greffé la présence des terroristes, d’autres cellules terroristes qui ne sont pas étrangères au Mali qui mettaient au devant certaines revendications, certes, acceptables, parfois farfelues. Par exemple, certaines de ces organisations ou groupes armées demandaient la création d’une république au Nord du Mali. D’autres avaient des revendications beaucoup plus farfelues, et ainsi de suite, ce qui a compliqué un peu les choses.

Ces organisations, au lieu de les combattre, il a été décidé de s’asseoir, discuter et traiter avec eux, alors qu’elles étaient au terrorisme, ils étaient des auxiliaires des terroristes étrangers basés au Nord du Mali. Au même temps, ils s’autofinançaient par les impôts, le paiement des rançons, et par la collecte des impôts sur le trafic des drogues et par les actions de trafic de drogue. Cela a gagngréné presque tout le pays.

Quand on regarde la situation actuelle du Mali, les difficultés sont le résultat de tout cela. L’intervention française, la négociation avec ces groupes terroristes qui ont muté pour être des mouvements politiques par la suite. L’erreur de l’Etat malien est d’avoir créé des milices pour combattre le MNLA et d’avoir réussi, peut-être, à avoir des résultats et d’avoir copié ces mêmes milices pour combattre leurs propres citoyens dans la partie Sud du Mali. Je me suis souvent opposé à cela.

Ça me posait un problème: je me disais que les maliens qui, comme nous, font partie du G5, nous devons tous intervenir pour aider le Mali parce que, tant que le terrorisme subsiste au Mali, il va continuer à entâcher notre pays et à se développer dans la région. Même s’il n’est pas présent chez nous, il perturbe les investissements, la stabilité et la sécurité chez nous. N’oubliez pas qu’une grande partie de la Mauritanie est en rouge parce que nous sommes proches du Malil.

Donc, il fallait aider les maliens, mais, moralement, et même plus, on ne pouvait pas aller combattre dans un pays qui se trouve être en guerre avec ses propres citoyens. C’est ça le problème, c’est ça les difficultés les plus complexes. On a beau parler du G5, des moyens qui manquent, mais il y a ce problème qui se pose. J’ai même envoyé des messages à ces gens-là pour qu’il y ait une réconciliation entre ces groupes armés et l’Etat malien et à n’importe quel prix. Je l’ai demandé au président malien. C’est vrai qu’il n’a pas été aidé par son opposition, il avait la volonté de résoudre tous ces problèmes, mais c’était un problème très, très complexe. Il y avait aussi des enjeux et des intërêts énormes. Finalement, ça a entaché toute la région. Ils sont montés vers l’Est, vers le Niger, vers le Sud, vers le Burkina Faso, en aggravant la situation. L’instabilité du Mali c’est l’instabilité du Sahel en entier, une instabilité que nous vivons depuis plus d’une décennie.

Il s’agit d’une situation de blocage. Esperons qu’avec cette nouvelle situation, les choses vont évoluer de manière positive. Espérons-le! Mais le fond du problème c’est ça. Tant que les maliens combattent pour des raisons politiques, des raisons de terrorisme, sécurité ou de trafic de drogue, leurs propres citoyens et qu’ils ne trouvent pas de solution négociée, le problème ne se resoudra pas de sitôt ».

cridem