Daily Archives: 12/08/2020
Lettre n°1 à la vénérable mère de Ghazouani. Par Pr ELY Mustapha
Pr ELY Mustapha – Chère mère,
Tenant ma promesse faîte ici même, je vous écris à propos des faits et actes de votre fils Mohamed ould Ghazouani dans le cadre de sa fonction de Président de la République. En effet, cette lettre qui ne sera que la première de plusieurs autres, se fonde sur le fait indéniable que vous êtes le témoin privilégié des engagements de Mohamed Cheikh ould Ghazouani.
Ce statut de témoin privilégié, que vous représentez je l’ai démontré dans mon article publié en Août 2019 et intitulé « De la mère en général. De la mère du Général. De la mère patrie en particulier » (https://mere-et-patrie.blogspot.com/2020/08/de-la-mere-en-general-de-la-mere-du.html ).
D’autre part, le 10 juillet 2020, j’avais informé votre honorable fils, notre président en cours, que si ses actes ne correspondent pas aux promesses qu’il a tenues devant le peuple mauritanien et devant vous, je vous écrirais à ce propos. Voir ce message au Président Ghazouani intitulé « Général Ghazouani, je le dirai à ta vénérable mère » (https://haut-et-fort.blogspot.com/2020/07/general-ghazouani-je-le-dirai-ta.html ).
Chère mère,
Sachant que le « Paradis est sous le talon des mères », celui de votre fils est sous le vôtre et le devenir de la mère-Patrie est entre ses mains. Vous comprenez donc que si je vous prends à témoin c’est pour le bien du peuple, ici-bas et pour le sien dans l’au-delà. Convaincu que le meilleur guide, même de ceux qui guident, ne peut être que le cœur d’une mère.
Aussi, je commencerai cette lettre, en vous informant que votre fils, notre président, a gagné quelques points dans l’opinion des défenseurs de l’indépendance des pouvoirs dans l’Etat, et que sa déclaration de ne s’ingérer ni dans les affaires du législatif, ni dans celles du judiciaire a été appréciée par ceux qui depuis longtemps réclament, ce statu quo de l’Exécutif.
Toutefois, en remaniant son gouvernement, il ne s’est pas posé la question : « qu’est-ce que la nouvelle équipe gouvernementale, va apporter au développement du pays que celle qui l’a précédée n’a pas pu faire, en un an ? »
Hélas ! La question de la valeur ajoutée gouvernementale, tant attendue a cédé la place à des arbitrages locaux, et moins à l’intérêt du pays.
Ainsi fut la reconduction de ministres qui, depuis des années, occupent une fonction et qui maintiennent le secteur dont ils ont la charge, dans un sous-développement et une médiocrité notoire… Il en est ainsi du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui est le plus carent de toute la planète, diplôme de complaisance, niveau médiocre, entrainant chômage et paralysie de tous les secteurs d’une économie à forte demande de compétences et de ressources humaines capables de prendre à bras-le-corps les défis du savoir et du savoir scientifique, technologique et industriel.
La médiocrité due à la qualité de l’enseignement, de son contenu et de sa dispense, a fait que le ministère de l’enseignement supérieur est responsable depuis des décennies du marasme économique et social du pays par son incapacité à fournir des compétences viables au services du développement.
Chômage, désespoir, tel est donc le lot des promotions du système éducatif mauritanien. A force de conserver des décideurs qui enfoncent l’enseignement supérieur et la recherche scientifique dans la médiocrité, le pays et se porte mal. Et il est déjà même probable que nos étudiants sentent déjà le poisson et confondent licence universitaire et licence de pêche.
N’est-ce pas votre fils, président, qui dans son discours électoral a bien dit :
« Je comprends l’attente légitime de nos familles qui se sont sacrifiées pour que leurs enfants obtiennent des diplômes pour pouvoir intégrer la vie active, et l’impatience de tous ceux qui, avec ou sans qualification, cherchent à travailler pour vivre dignement. Je partage pleinement leurs préoccupations et m’engage à leur apporter les solutions appropriées dans le cadre de mon programme. »
Le maintien au gouvernement de responsables qui n’ont pas fait leurs preuves, correspond-t-il à cet engagement solennel ?
Et comme vous le savez, vénérable mère, la promesse est une dette. Et Dieu recommande de souscrire à ses engagements.
Chère Mère,
Je ne sais pourquoi, Ghazouani, conserve des équipes ministérielles perdantes. On ne garde que celles qui gagnent, tout bon coach vous le dira. Et pourtant, votre fils, reprend les mêmes et recommence…. En bonne mère, vous le savez tout comme un bon médecin, qu’il est recommandé pour une bonne santé d’aérer le local dans lequel on s’enferme, dût-il être une présidence.
Mais, diriez-vous, pourquoi fait-il ça ?
Hélas ! il est Président, mais il doit aussi jouer avec les forces du moment. Ainsi, si des ministres traversent les gouvernements et dont le bilan est négatif et que le Président les conserve, à chaque remaniement, c’est soit qu’il n’y peut rien, soit qu’on les lui impose.
Car je ne crois pas qu’éduqué à la bonne foi, à l’intégrité morale et à la responsabilité vis-à-vis de celui pour lequel il gère les hauts intérêts, le Peuple, il puisse continuer à conserver des responsables qui lui portent préjudice.
Alors ? En fait, nos gouvernements africains font l’objet d’un « hacking » manifeste et la Mauritanie, elle-même n’y échappe pas.
Dans ces gouvernements certains des ministres, sont adossés à des « sympathies » externes, qui ne disent pas leur nom. « Sympathies », par lesquelles, ils perpétuent des intérêts de pays frères et amis dans la stratégie et l’action du gouvernement (dans l’enseignement supérieur, les affaires étrangères, l’éducation, l’économie etc.).
Ces pays frères et amis, le font savoir souvent de façon informelle, et conditionnent leurs bons rapports, leur aide et leur coopération au maintien de tel ou tel à un poste spécifique. Ainsi celui-ci, c’est « l’homme de la France », Celui-là c’est celui des saoudiens, celui-là des Emiratis, celui-ci …etc. Ceci vaut aussi pour les « poulains » des organisations financières et monétaires internationales.
Sinon, par exemple comment concevez-vous, que nous conservons des ministres carents et que l’on requiert même des ministres de régimes précédents, de l’autre bout du monde aux frais de la nation, pour occuper des postes-clefs, tel que le ministère de la Justice ? L’explication, n’est ni dans le cœur, ni dans la raison mais dans la compromission qui fait que l’on privilégie un équilibre d’intérêts limité dans le gouvernement aux intérêts supérieurs, ceux de la nation.
Ainsi, en tant que Président, votre fils, bien que militaire ne pourra pas prendre les armes contre cela. Il est forcément prisonnier de la compromission qui est l’essence même de la politique. Mais le peuple continuera à en souffrir.
Chère mère,
Vous qui avez été témoin privilégié des promesses solennelles de votre fils, ne l’avez-vous pas entendu, ce jour-là, dire haut et fort :
« Je sais que la pauvreté multidimensionnelle subsiste encore dans notre société malgré des efforts immenses pour l’éradiquer. »
Sa ferme volonté de combattre la pauvreté, aussi honorable soit-elle, n’est cependant pas, comme il doit la concevoir comme des aides, des dons et des soutiens éphémères aux pauvres, mais comme l’éradication de la véritable pauvreté, qui empêche toute richesse, celle de l’ignorance, du bigotisme et du fatalisme. La pauvreté de l’esprit.
Et pour combattre cette pauvreté, il faut que ceux-là mêmes qui président à son éradication dans tous les secteurs de leur portefeuille (Education, enseignement, science et culture), aient la capacité personnelle, scientifique, technique de le faire.
Les gouvernements en tourniquet, ne feront que tourner sur eux-mêmes et leur résultat restera, longtemps et toujours le tournis qu’ils impriment à un pays qui, sur le chemin du développement, a déjà perdu tous ses repères.
Chère mère,
Je ne saurai terminer cette lettre, qui n’est que la première de bien d’autres, sans vous demander, avec le même chapelet, que vous aviez le jour où votre fils fit ses promesses, de réciter pour ce pays, autant de fois que votre vénérable personne le pourra, les saints versets du Siège pour exorciser la mal gouvernance qui ronge l’esprit des décideurs de ce pays et de demander à Dieu, d’aider votre fils à tenir ses promesses face à ces décideurs.
Avec les respects dus à votre vénérable personne.
Pr ELY MustaphaÂÂ
Mauritanie: six ministres de l’ex président Aziz placés sous contrôle judiciaire
Financial Afrik – Six ministres de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz ont été placés sous contrôle judiciaire après été auditionnés par la brigade chargée de la répression des crimes économiques ces jours ci.
Les dignitaires appréhendés sont notamment Yahya Ould Hademine, Premier ministre de 2014 à octobre 2018 ; Mohamed Abdallahi Ould Oudaa qui fut ministre de l’Equipement et des Transports ainsi qu’Administrateur directeur général ADG de la SNIM ; Moktar Djay actuel ADG de la SNIM et ministre de l’Economie et des Finances sous Aziz ; Nani Chrougha qui avait occupé le poste de ministre des Pêches et de l’Economie maritime ; Dia Malal, ancien ministre de Justice et Amal Mint Maouloud, ancienne ministre de l’Equipement et des Transports et actuelle DG de la compagnie publique Mauritania Airlines International.
Des soupçons de corruption pèsent contre ces personnalités en relation avec l’attribution de juteux contrats passés sous le règne de Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la République islamique de Mauritanie d’août 2008 à août 2019.
La Commission d’enquête parlementaire sur la décennie Aziz a débusqué plusieurs contrats en contraventions avec la loi. Son rapport transmis récemment à l’Assemblée nationale est à l’origine de la convocation d’un certain nombre de ministres de l’ancien président Aziz par la brigade chargée de la répression des crimes économiques.
Par Samba Camara
cridem
Joe Biden choisit la sénatrice Kamala Harris comme colistière
RFI– Joe Biden a choisi la sénatrice Kamala Harris comme colistière pour l’élection présidentielle américaine de novembre, a annoncé sa campagne dans un message à ses partisans. Kamala Harris, 55 ans, devient ainsi la première femme noire sur un ticket présidentiel dans l’histoire des Etats-Unis.
Le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a annoncé mardi avoir choisi la sénatrice noire Kamala Harris, 55 ans, pour défier avec lui Donald Trump dans les urnes le 3 novembre et devenir, en cas de victoire, la première femme vice-présidente des Etats-Unis.
« J’ai l’immense honneur d’annoncer que j’ai choisi Kamala Harris, combattante dévouée à la défense courageuse des classes populaires et l’une des plus grands serviteurs de l’Etat, comme ma colistière », a annoncé Joe Biden, 77 ans, ancien vice-président de Barack Obama.
Joe Biden et Kamala Harris s’exprimeront ensemble mercredi à Wilmington, dans l’Etat du Delaware, le quartier général du candidat démocrate. « Lorsque Kamala était procureure générale, elle a travaillé en étroite collaboration avec Beau » Biden, son fils décédé d’un cancer en 2015 dont il était très proche, poursuit le vétéran de la politique.
« J’ai observé comment ils ont défié les grandes banques, aidé les travailleurs, et protégé les femmes et enfants face aux mauvais traitements. J’étais fier à l’époque, et je suis fier désormais de l’avoir comme partenaire pour cette campagne ».
Fille d’immigrés jamaïcain et indienne, Kamala Harris accumule les titres de pionnière.
Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l’Etat le plus peuplé du pays.
Puis en janvier 2017, elle avait prêté serment au Sénat à Washington, s’inscrivant comme la première femme originaire d’Asie du Sud et seulement la seconde sénatrice noire dans l’histoire américaine.
Candidate à la primaire démocrate, elle avait jeté l’éponge avant même le premier scrutin, en décembre.
Les appels pour que Joe Biden choisisse une colistière noire se multipliaient depuis le mouvement de protestation historique contre le racisme et les violences policières provoqué aux Etats-Unis par la mort de George Floyd fin mai.
Si elle connaît en effet bien le candidat, qu’elle appelle « Joe » en public, Kamala Harris avait surpris en l’attaquant avec virulence lors de leur premier débat démocrate, en 2019. Et certains électeurs progressistes lui reprochent son passé de procureure à la réputation dure envers les minorités.
A 78 ans en janvier, Joe Biden serait le plus vieux président américain à prendre ses fonctions s’il remportait l’élection.
Il a laissé entendre qu’il ne ferait qu’un mandat et sa vice-présidente devrait donc apparaître en dauphine désignée pour l’élection de 2024, voire être appelée à le remplacer en cas de grave souci de santé, ou de décès.
rfi