Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 19/08/2020

Mali: les militaires mutins appellent à une transition civile et à des élections

Mali: les militaires mutins appellent à une transition civile et à des élections RFI Afrique– Au Mali, tôt ce mercredi 19 août au matin, les militaires mutins ont appelé à une transition politique civile conduisant à des élections et annoncé la création d’un Comité national pour le salut du peuple. Les militaires au pouvoir ont affirmé par ailleurs que tous les accords internationaux seront respectés.

RFI était en édition spéciale ce mercredi 19 août pour revenir sur le coup de force des militaires du Comité national pour le salut du peuple. Pour réagir à cet événement, RFI a invité Ibrahim Maïga, chercheur à l’Institut d’Études de Sécurité de Bamako, Jean-Pierre Lacroix, secrétaire adjoint de l’ONU aux opérations de paix ainsi que Marc-André Boisvert, chercheur indépendant et spécialiste des armés maliennes.

Bérets bleus, marron ou verts, vissés sur la tête… Ils sont cinq officiers supérieurs de l’armée malienne, assis devant la caméra. D’autres sont debout dans la salle. Ils sont quasiment tous des officiers supérieurs.

« Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’Histoire », a déclaré sur la télévision publique ORTM le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air.

Ecoutez la déclaration du porte-parole du CNSP qui annonce un couvre-feu et de prochaines élections

Les militaires, qui ont pris le pouvoir au Mali et poussé à la démission le président Ibrahim Boubacar Keïta, déclarent vouloir mettre en place une « transition politique civile » devant conduire à des élections générales dans un « délai raisonnable ». La continuité des services publics sera assurée.

Qui sont les mutins ?

En plus du colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air, il y a un autre officier supérieur parmi eux : on reconnaît également le colonel Malick Diaw, chef de la 3e division militaire de Kati. C’est un des cerveaux du putsch. Il connaît parfaitement le camp militaire d’où sont parties les opérations.

Il y a également d’autres officiers, comme Sadio Camara, par exemple. C’est un colonel de l’armée qui revient à peine de Russie, où il était en formation. Il a joué un rôle clé. Et dans le noyau des putschistes, il y a également d’autres officiers supérieurs de la gendarmerie, de la police et de l’armée de l’air. C’est donc un coup d’État d’officiers supérieurs nous décrit notre correspondant à Bamako, Serge Daniel.

Pour le chercheur indépendant Marc-André Boisvert, interrogé sur RFI, ces militaires sont d’ailleurs beaucoup expérimentés que ceux ayant fait le putsch de 2012 : « Si on compare à 2012, ce sont des officiers qui ont un bon curriculum vitae et qui ont de l’expérience.

Cela se voit déjà juste à la façon dont ils ont formulé leur intervention. Ils savent actionner les leviers pour tenter de rassurer la communauté internationale et tenter de rétablir un dialogue.

En 2012, jusqu’à la dernière minute, on ne savait pas à qui l’on avait affaire. Et les putschistes à ce moment-là étaient nettement moins expérimentés en communication. Pendant près d’une semaine, on ne savait pas trop on allait. »

Les engagements internationaux respectés

Dans cette déclaration, Ismaël Wagué assure également que tous les accords internationaux seront bien respectés. Il précise enfin que des forces telles que la Minusma (force de l’ONU) ou encore Barkhane, le G5 Sahel et la force Takuba « demeurent des partenaires pour la restauration de la stabilité ». « Tous les accords passés », notamment le processus d’Alger signé en 2015, seront respectés.

Dans l’édition spéciale de RFI, Ibrahim Maïga souligne l’importance de pouvoir faire cette transition rapidement pour éviter tout risque d’instabilité : « C’est un temps qui peut être mis à profit par les groupes extrémistes violents et terroristes pour non seulement propagés l’insécurité à l’intérieur du pays.

Mais au-delà de la question des groupes armés qui essayeront de profiter de ce vide institutionnel, la question se pose aussi sur les ex-groupes rebelles. Et même si le comité national pour le salut du peuple tend la main à ses groupes dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de l’accord de paix, on peut encore s’interroger sur la réaction de ces anciens groupes rebelles. »

De son côté, Jean-Pierre Lacroix, secrétaire adjoint de l’ONU aux opérations de paix, reste sceptique face au coup de force malgré le discours des militaires de ce matin : « On ne peut pas se satisfaire de la manière dont les institutions démocratiques et constitutionnelles ont été interrompues par la force.

Les pays de la région l’ont exprimé d’une manière très claire. Je note que la Cédéao a annoncé un certain nombre de mesures, mais aussi une délégation de haut-niveau qui devrait se rendre prochainement à Bamako. Et nous soutiendrons ces initiatives. »

Il rejoint M. Maïga sur les risques engendrés par cette prise de pouvoir : « Mais il y a un risque : un vide constitutionnel qui risque d’aggraver les problèmes auxquels le Mali fait face. Il est essentiel qu’un retour à un fonctionnement normal des institutions du Mali se fasse le plus rapidement possible. Nous soutiendrons tous les efforts en cours. »

Le discours du CNSP dresse aussi un tableau sombre de la situation du pays, dénonçant pêle-mêle le « clientélisme politique », la « gestion familiale des affaires de l’État », la « gabegie, le vol et l’arbitraire ». Cette mutinerie est le résultat d’une grogne sensible depuis plusieurs mois dans l’armée.

Les arrestations de hauts responsables militaires et civils

Pas un mot, en revanche, sur l’avenir du président IBK, ni sur les responsables politiques arrêtés mardi. Dans les couloirs, ils annoncent qu’ils vont mettre à la disposition de la justice un certain nombre de personnes soupçonnées d’avoir détourné de l’argent dans le cadre de la moralisation, raconte notre correspondant à Bamako, Serge Daniel.

Mais le problème, c’est que pour le moment, il n’y a pas eu d’annonce sur ces arrestations. Un putschiste interrogé par RFI dans la nuit de mardi à mercredi, explique : « Nous prenons la garantie que rien n’arrivera. On ne touchera pas un seul cheveu des personnes interpellées et arrêtées ».

En dehors du président et du Premier ministre, les membres du CNSP ont notamment arrêté le chef d’état-major des armées et quasiment tout l’état-major, c’est-à-dire, les hauts gradés de l’armée, des chefs d’état-major des différents corps. Il y a également, le ministre de la Défense, qui est entre leurs mains et celui de la Sécurité, qui est un général.

Parmi eux, il y a également des civils dont nous sommes sans nouvelles ou qui sont arrêtés : le président de l’Assemblée nationale, qui a d’ailleurs été dissoute, et puis des ministres, comme celui des Finances ou le ministre de la Justice dont nous sommes sans nouvelles.

À écouter aussi:Invité Afrique – Marc-André Boisvert : le moral de l’armée malienne est en crise

rfi

“Aziz séquestré dans des conditions difficiles “, selon Ould Izid Bih

Dans une interview accordée à Al Akhbar, l’ancien ministre et diplomate Isselkou Ould Ahmed Izid Bih a déclaré que l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz ” est séquestré par la police politique de l’actuel pouvoir dans des conditions difficiles et inconvenantes “. Selon lui, “les autorités doivent corriger rapidement cette grande faute qu’elles ont commise du point de vue de l’intérêt général, du point de vue de la loi, du point de vue de la démocratie et du point de vue du droit. Elles doivent aussi respecter les particularités de la famille de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. ” Ould Izid Bih a indiqué que l’ancien président est placé dans une salle étroite et sans climatisation. Ce qui, est selon l’ancien ministre des affaires étrangères et de la coopération Ould Izid, ” inconvenant même du point de la culture des Mauritaniens et de leur esprit “. Ould Izid Bih déclare que l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz est détenu sans qu’aucune accusation ne lui soit adressée et conclut: ” Nous pensons qu’il est arrêté à cause de la conférence de presse qu’il se préparait à organiser hier (mardi 18) et au cours de laquelle il allait lever le voile sur tout ce bruit propagé depuis quelques jours “.

le calame. 

Sous le régime de la garde à vue: Aziz refuse de répondre aux limiers

L’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz, (2008/2019) se trouve toujours dans les locaux de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) ce mardi, a appris la PANA de source bien informée

auprès de l’enquête.

« Je viens de rencontrer notre client. Il se porte bien, même si les conditions de détention ne sont respectables par rapport au statut d’une personnalité de son rang, ancien chef de l’Etat.

Mohamed ould Abdel refuse absolument de répondre à quelque question que ce soit. Il est toujours au siège de la Direction Générale de la Sécurité Nationale », déclare mardi en début d’après maître Takioullah ould Eidda, avocat membre du collectif de défense.

L’ancien président mauritanien a été convoqué par la police et placé sous le régime de la garde à vue depuis lundi (18 heures locales et GMT).

Cette convocation intervient après la transmission à la justice d’un rapport établi par une Commission d’Enquête Parlementaire (CEP) dénonçant « la corruption » sous son régime.

Ce document de plusieurs centaines de pages, porte sur des attributions de marchés dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, la gestion du Fonds National de Revenu des Hydrocarbures (FNRH), la gestion de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), la pêche, une concession portuaire, la liquidation d’entreprises publiques, la gestion du foncier à Nouakchott.

Cependant, le fait que la première mesure de garde à vue dans le traitement de ce dossier, pour lequel 3 anciens premiers Ministres et plusieurs ministres, ont été auditionnés par la Commission d’Enquête Parlementaire (CEP), suscite des interrogations sur cette arrestation, qui pourrait être motivée par « des risques de troubles liés à l’ordre public ».

le calame

Peuple de l’au-delà : religion de vie, religion de mort. Par Pr ELY Mustapha

Peuple de l’au-delà : religion de vie, religion de mort. Par Pr ELY MustaphaPr ELY Mustapha – Le Mauritanien est tout tourné vers la mort. L’image qui lui est inculquée de sa religion est une image de mort. Pas une image de vie. Tout son projet d’existence est désormais …d’échapper à l’enfer.

L’enseignement de la religion est entièrement basé sur une espèce de « pédagogie » du châtiment. L’enfant dès son âge recevant les fouets du maître coranique a déjà ressenti dans sa peau les effluves de l’enfer. Puis suit une pédagogie de la terreur de la mort. L’esprit est formé à cette terrible crainte du châtiment des enfers, où, accompagné du Diable, il sera rôti de mille et une façons.

Mieux encore, et pour le faire encore souffrir sans attendre, nos « pédagogues » des tablettes coraniques, brandissent les châtiments qu’il subira dès qu’il aura un pied dans la tombe. La tombe est elle-même avant le jugement dernier l’antichambre des souffrances. Il y subira toutes sortes de torture et autres supplices comme avant-goût de ce qui l’attend.

L’esprit est ainsi formaté aux flammes de l’enfer et la psychologie du mauritanien en prend un tel coup qu’il ne pensera plus qu’à son salut. Aussi, toute sa vie durant, il ne verra dans la religion que le moyen d’aller au paradis. D’échapper à l’enfer et au supplice de la tombe.

Voilà tout son projet de vie. Son action est toute tendue vers l’au-delà. Il en résulte que la vie est, pour lui, secondaire et ne mérite pas qu’on s’y attarde car elle est éphémère et ne vaut pas la peine qu’on se scarifie pour elle. C’est plutôt à la mort qu’il faut penser et non pas à la vie.

Le Mauritanien a été imbu d’une religion de la mort et non d’une religion de la vie.

Un peuple fataliste

Ceci explique, son esprit déterministe, son mode de vie résigné, son comportement soumis et surtout son fatalisme qui fait qu’il ne peut devenir un être social, au sens moderne du terme.

Ce fatalisme, faisant qu’il ramène toute sa misère et l’injustice qu’il subit des hommes à Dieu. Ne réclame justice que de Dieu et mieux encore, on lui apprit que plus il tait ses souffrances et les confie à Dieu, et plus sa récompense dans l’au-delà n’en sera que meilleure. Alors mieux vaut être souffre-douleurs que réclamer justice. Car ceux qui l’on volé, mutilé, iront en enfer et lui …au paradis.

Tous les dictateurs qui se sont succédés à la tête de l’Etat mauritanien exploitent très bien ce fatalisme du mauritanien qui fait que sa structure mentale, déformée par le fatalisme religieux, en fait un être, qui ramenant tout à Dieu, se soucie peu de défendre ses intérêts en réclamant justice. Il ne croit pas aux instituions, ni à l’Etat, son seul vis-à-vis c’est Dieu et lui seulement.

Le Mauritanien est tout tendu vers l’au-delà. Mieux encore, il « aime » l’au-delà puisqu’il y trouvera le repos éternel.

La vision de société, telle qu’on le lui a inculqué est aux antipodes de celle du « contrat social ». Celle où tous les citoyens sont liés par un pacte d’agir ensemble pour le bien commun ici-bas et qui met le citoyen face à ses responsabilités et dont la conséquence est que son châtiment, tout comme sa récompense, viendra de cette société et de nulle part ailleurs.

Faisant de lui un être social, un être pour lequel, la vie c’est d’abord, le bonheur de bien vivre et de s’épanouir en société. Une philosophie de vie, plutôt qu’une cogitation de mort vivant en attente de sa disparition.

Pourtant un tel pacte est prévu par l’islam puisqu’il montre à l’homme tous les richesses naturelles qu’il a mises sur terre et l’invite à vivre dans le bonheur et la jouissance.

Allah a dit : ” Et recherche à travers ce qu’Allah t’a donné, la Demeure dernière. Et n’oublie pas ta part en cette vie. ” (Sourate Al Qasas, verset 77) ; “

« Dis : “Qui a interdit la parure d’Allah, qu’Il a produite pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes nourritures ? ” Dis : “Elles sont destinées à ceux qui ont la foi, dans cette vie, et exclusivement à eux au Jour de la Résurrection.” (Sourate Al A’raf, verset 32).

« Et les bestiaux, Il les a créés pour vous ; vous en retirez des [vêtements] chauds ainsi que d’autres profits. Et vous en mangez aussi. Ils vous paraissent beaux quand vous les ramenez, le soir, et aussi le matin quand vous les lâchez pour le pâturage. ” (Sourate An-Nahl, versets 5-6)

Et le Prophète PSL a dit : ” Font partie du bonheur du fils d’Adam : la femme vertueuse, la bonne demeure et la bonne monture “

Et des centaines de versets et de hadiths qui incitent le musulman à vivre une vie apaisée de joie et de gaieté. Une vie de bonheur par laquelle, il rend une image ostensible de grâce à l’être suprême qui lui a tout donné pour être heureux.

« Dieu est beau et aime la beauté », expliquant ce hadith du prophète, rapporté par Muslim, Ibn Qayyîm al-jawziya explique : « ce hadith englobe la beauté vestimentaire, sujet du hadith en question, mais englobe aussi, vu la portée générale du propos, la beauté de toute chose. ». La beauté, le fait d’être bien apprêté est, pour l’homme, un une façon de remercier Allah « pour Ses bienfaits ».

Abû al Ahwas Al Juchamî rapporta que le prophète l’ayant vu habillé en haillons lui dit : Possèdes-tu quelque bien ? Il répondit : Oui. Le prophète lui demanda : Quel type de bien ? Il lui répondit : Toutes les sortes de biens dont Allah m’a fait don, chameaux, ovins…. Le Prophète PSL lui dit alors: Fais donc en sorte que les effets des bienfaits et de la grâce d’Allah apparaissent sur toi. » (Hadith cité par Ahmad, Abû Dâwoud, at-Tirmidhî et an-Nassâ-î)

Tout dans la religion tend vers la beauté de l’être et la grandeur d’âme. Des versets entiers sont consacrés, à la place du beau du sublime et du merveilleux dans la vie du croyant.

Et pourtant cet aspect de l’Islam en tant que religion de vie, est passé sous silence pour accentuer ses aspects mortifères, de sanction, de châtiment et de mort.

Cette « pédagogie » de l’enseignement de la religion qui est conçue comme un arsenal de mesures terrifiantes toutes orientée vers la souffrance et le châtiment marque l’inconscient du Mauritanien, et lui dicte un comportement d’un être qui vit…dans l’au-delà.

L’on comprend son attachement à ces marabouts, qui dès le jeune âge ont formaté, par la violence de leur « pédagogie », son esprit et y ont introduit, la peur, la crainte et le fatalisme. Ils ont annihilé, par le fouet, toute capacité de raisonner sur ce qu’il apprend et sur ce qu’on lui inculque. Ils ont inhibé cette force de vie en la remplaçant par la faiblesse de l’esprit.

Et dans son élan de terreur vis-à-vis de ce qui pourrait l’attendre dans l’Au-delà, il les prend souvent malgré l’interdiction d’Allah, comme intercesseurs auprès de lui, s’imbibant même de leurs crachats pour s’attirer une baraka que celle Dieu peut donner.

Une religion de vie

L’enseignement de la religion dans notre pays se doit d’être entièrement revu. Tant dans la formation de ceux qui l’enseignent que dans la pédagogie d’enseignement à adopter. Et cela dès les premières années de l’enseignement religieux. Il faudrait que la violence qui caractérise cet enseignement disparaisse et notamment dans les écoles coraniques traditionnelles.

Il faudrait que l’enseignement de la religion se fasse suivant des pédagogies modernes dans les écoles et surtout que les méthodes adoptées pour cet enseignement en fassent, un savoir de vie et non un savoir de mort.

Il faut que l’enfant, apprenant, perçoive dans sa religion un culte d’amour et de beauté. Une confession d’espoir, d’attachement aux grandes valeurs d’humanité et de grandeur qui font l’être humain et que rapporte l’Islam dans toute sa dimension spirituelle et historique. Il faut que l’enfant sente dans sa religion l’autre, son prochain, à l’égard duquel il doit affection et soutien car ce sont ceux-là les véritables voies de son salut.

Le Prophète Mohamed PSL n’a-t-il pas dit : « لن يؤمن أحدكم حتى يحب لأخيه ما يحب لنفسه » « Aucun de vous ne croira jusqu’à ce qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » ? (Rapporté par El Boukhari et Muslim)

Les jurisconsultes musulmans (Abou Daoud essajessstani, El Fechni ; El Jardani…) s’accordent à dire que ce hadith est l’une des règles fondamentales de l’Islam.

Et que cet enfant, adolescent puis adulte aille à la prière, non dans une quête du paradis mais dans celle de l’adoration d’un Dieu devant lequel il peut se prosterner sans craintes et sans reproches pour ses actes accomplis dans cette vie. Une vie dans laquelle, il a semé amour, beauté et fraternité à travers cette « compassion » qui tira des larmes des yeux du prophète PSL. Et qui fera que Dieu, dans sa miséricorde accordera aussi sa compassion.

Il faudrait alors que cet enfant-là devenu adulte ait été formé à une religion de la beauté, du savoir, et de la compassion à travers une pédagogie enseignant les saintes paroles suscitant l’émerveillement et le grandiose, loin de la coercition et de la contrainte, transmettant ainsi une spiritualité de vie, embellissant l’existence.

Et si toute fin se devait d’être évoquée, elle ne sera alors que le début d’un merveilleux, un paradis, une continuité dans l’au-delà de ce qui fut beau et attachant ici-bas. Une pédagogie d’une religion de lumière.

C’est ainsi que devrait se concevoir la voie par laquelle une religion de vie s’enseigne, sans violence, intègre l’esprit et forge des hommes et des femmes qui œuvreront pour leur vie sachant bien que c’est à travers leurs actes ici-bas qu’ils gagneront la béatitude dans l’au-delà.

De cette religion de vie, ils tireront l’espérance et la tolérance, la richesse matérielle et humaine. Une religion intégrant la dimension de leurs espoirs. Divinement humaine. Humainement divine.

En somme, des musulmans acquis à une religion de vie et qui ne craignent plus la mort, puisqu’elle ne sera plus que le couronnement d’une vie vécue dans la félicité d’une religion du bonheur. Ici-bas et… au-delà.

La religion de vie épanouie les peuples, la religion de mort, les éteint. Et Un peuple vivant dans l’au-delà, sans destin ici-bas, ne se gouverne pas.

Pr ELY Mustapha