“Land Grabbing” en RIM, c’est le tour de Dar El Barka par Houleye Thiam
Depuis plusieurs années, le foncier est au centre des enjeux en Mauritanie. Le problème de la spoliation des terres du Fouta mauritanien n’est pas nouveau puisqu’il découle d’un programme pensé et conçu par Le système en place et, Ghazouani, l’actuel homme au pouvoir, est en train de mettre sa touche, continuant le travail de ses prédécesseurs qui ont tous œuvré à l’enterrement de la spécificité négro-africaine par le truchement de la spoliation des terres.
Les pauvres paysans de la vallée, qui n’ont que l’agriculture comme unique moyen de subsistance, sont confrontés à plusieurs fléaux et parmi ceux-ci, le lancinant problème des chameaux, laissés volontairement en divagation dans les champs des paysans, le problème de l’état-civil et l’accaparement des terres de la vallée par l’État. Cette liste est loin d’être exhaustive.
Depuis 2010, on note une boulimie vorace des autorités pour ces terres qui décidèrent, par fait du prince, d’attribuer des hectares à la société saoudienne Tabouk Eziraiya Errajihi dans les commune de Boghé, Dar el avia, Ould Birom et Dar el Barka où l’attribution a été suspendue du fait de la mobilisation des populations de ces collectivités.
En 2013, des hectares de terre furent attribués à des investisseurs saoudiens, dans les régions du Trarza, et principalement à Donaye, et du Brakna.
Pour des raisons de survie, en 2010 et 2013, les populations s’étaient mobilisées pour mettre en échec les investisseurs privés, souvent étrangers. L’État, faisant fi de l’équité et de la justice, avait contraint les populations à réagir, pour des nécessités de survie.
L’histoire se répète encore, car, depuis quelques semaines, on assiste à une sordide opération de continuation de la spoliation des terres dans le Sud mauritanien, cette fois, encore, à Dar el Barka où des femmes et des hommes courageux se sont opposés aux envahisseurs et à la politique raciste de notre gouvernement, chef d’orchestre de toute cette stratégie de spoliation des terres.
Le régime, face à la détermination des autochtones, a, une nouvelle fois, reculé pour revenir plus tard, avec force car cette agression foncière n’est que l’expression d’une volonté d’assujettissement des populations noires du pays, mises en touche dans plusieurs domaines de la vie nationale. Par la récupération de ces terres, le système cherche à couper les populations noires de leurs attaches, de l’aire où leurs civilisations peuvent s’exprimer.
Cette ruée vers nos terres est un processus qui se poursuit et seule une vaillante résistance fera freiner le régime dans son ardeur raciste visant à arabiser le pays.
L’union faisant la force, tous les villages de la vallée doivent se donner la main et se concerter de manière approfondie. Chaque zone verra des colons s’installer, avec l’onction du pouvoir raciste passé maître dans l’art de diviser. Pour prémunir nos populations d’une telle tragédie, une solidarité agissante doit être de mise.
De Rosso à Sélibaby, tous les noirs indésirables doivent se donner la main, parler d’une seule voix et mettre en place une unité d’action, seule à même de les extraire des pièges que renferment les initiatives individuelles et les stratégies zonales ayant montré, depuis belle lurette, leurs limites.
Houleye Thiam
Columbus, Ohio
Depuis plusieurs années, le foncier est au centre des enjeux en Mauritanie. Le problème de la spoliation des terres du Fouta mauritanien n’est pas nouveau puisqu’il découle d’un programme pensé et conçu par Le système en place et, Ghazouani, l’actuel homme au pouvoir, est en train de mettre sa touche, continuant le travail de ses prédécesseurs qui ont tous œuvré à l’enterrement de la spécificité négro-africaine par le truchement de la spoliation des terres.
Les pauvres paysans de la vallée, qui n’ont que l’agriculture comme unique moyen de subsistance, sont confrontés à plusieurs fléaux et parmi ceux-ci,ÂÂ le lancinant problème des chameaux, laissés volontairement en divagation dans les champs des paysans, le problème de l’état-civil et l’accaparement des terresÂÂ de la vallée par l’État. Cette liste est loin d’être exhaustive.
Depuis 2010,ÂÂ on note une boulimie voraceÂÂ des autorités pour ces terres qui décidèrent, par fait du prince, d’attribuer des hectares à la société saoudienne Tabouk Eziraiya Errajihi dans les commune de Boghé, Dar el avia, Ould Birom et Dar el Barka où l’attribution a été suspendue du fait de la mobilisation des populations de ces collectivités.
En 2013, des hectares de terre furent attribués à des investisseurs saoudiens,ÂÂ dans les régions du Trarza, et principalement à Donaye,ÂÂ et du Brakna.
Pour des raisons de survie, en 2010 et 2013, les populations s’étaient mobilisées pour mettre en échec les investisseurs privés, souvent étrangers. L’État, faisant fi de l’équité et de la justice, avait contraint les populations à réagir, pour des nécessités de survie.
L’histoire se répète encore, car, depuis quelques semaines, on assiste à une sordide opération de continuation de la spoliation des terres dans le Sud mauritanien, cette fois, encore, à Dar el Barka où des femmes et des hommes courageux se sont opposés aux envahisseurs et à la politique raciste de notre gouvernement, chef d’orchestre de toute cette stratégie de spoliation des terres.
Le régime, face à la détermination des autochtones, a, une nouvelle fois, reculé pour revenir plus tard, avec force car cette agression foncière n’est que l’expression d’une volonté d’assujettissement des populations noires du pays, mises en touche dans plusieurs domaines de la vie nationale. Par la récupération de ces terres, le système cherche à couper les populations noires de leurs attaches, de l’aire où leurs civilisations peuvent s’exprimer.
Cette ruée vers nos terres est un processus qui se poursuit et seule une vaillante résistance fera freiner le régime dans son ardeur raciste visant à arabiser le pays.
L’union faisant la force, tous les villages de la vallée doivent se donner la main et se concerter de manière approfondie. Chaque zone verra des colons s’installer, avec l’onction du pouvoir raciste passé maître dans l’art de diviser. Pour prémunir nos populations d’une telle tragédie, une solidarité agissante doit être de mise.
De Rosso à Sélibaby, tous les noirs indésirables doivent se donner la main, parler d’une seule voix et mettre en place une unité d’action, seule à même de les extraire des piègesÂÂ que renferment les initiatives individuelles et les stratégies zonales ayant montré, depuis belle lurette, leurs limites.
Houleye Thiam
Columbus, Ohio