Yearly Archives: 2019
Boydiel Houmeid à propos des groupes sociaux en Mauritanie
Un certain Hassan Demba Ba m’a traité de « Zram » et d’homme le plus détesté par ses compatriotes, affirmant que je me suis déclaré Maure blanc et que je suis complexé.
Je dirais d’abord à l’intéressé que je mérite du respect de sa part, puisque j’ai des enfants plus âgés que lui. D’ailleurs certains internautes n’ont pas manqué de lui répondre, à l’exemple de Nagi El Hadj Brahim que, du reste, je ne connais pas.
Pour ceux qui ne connaissent pas mon point de vue sur ces questions, je vais leur dire ce que j’en pense ; quant à Hassan Demba Ba, il va devoir présenter des excuses pour son offense à ma personne ou en répondre devant la justice.
Alors, ce que j’ai toujours dit et que je continue à dire, c’est qu’il y a quatre nationalités en Mauritanie : les Arabes ou Maures, les Halpulars, les Soninkés et les Wolofs, indépendamment des castes au sein de chacune de ces composantes. Pour les Maures, vous avez des Maures blancs et des Maures noirs que certains appellent les Haratines. J’ai toujours dit que le teint ne peut pas être un critère de différenciation, car vous avez beaucoup d’émirs et de chefs généraux de tribus qui sont noirs, parce qu’ils ont des aïeux qui sont Maures noirs ou Négro-africains. A l’inverse, vous avez des groupes de Maures noirs qui ont un teint blanc, notamment au Trarza, en Inchiri, etc.
Justement, à titre d’exemple, sur la photo que vous avez publiée, la personnalité se trouvant à ma gauche est Baba Ould Sidi qui appartient à la famille des Emirs du Trarza ; Certains membres de cette famille sont de teint noir, puisque descendants de Soukeina mint Jeirib, mauresque noire de grande famille Taghredient ou de Djimbet M’Bodj, reine du Walo.
Je voudrais rappeler brièvement que j’ai fait partie de la direction du Mouvement El Hor, j’ai été jugé à Rosso en 1989, en rapport avec ce combat militant, et j’ai fait la prison deux fois pour cette cause. Avec mon groupe, nous avons changé notre vision politique et notre mode d’action en 1992, avec l’avènement de la démocratie et l’instauration du pluralisme politique. Notre position est que la démocratie offre des formes d’expression légales et ouvertes que nous devons mettre à profit pour œuvrer à l’émergence d’une société libre, démocratique, égalitaire, unie et orientée vers l’avenir.
S’agissant de ma personne et de mon identité, ceux que cela intéresse n’ont qu’à aller à N’Diago ou Keur Macène ou à Bden, mon village natal pour savoir qui est Boydiel Ould Houmeid Ould Boydiel Ould Sneibe Houmeid et sa mère Marième mint Rawane, descendant de Guewthiel Tahmane qui est, par ailleurs, l’aïeul des grandes familles Cheikh Taleb Bouya et Cheikh Bounena Ould Cheikh Saad Bouh.
Boydiel Houmeid
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5ème « MAMELON » des chefs d’état du G5 SAHEL à Ouagadougou : Les sommets se succèdent et se ressemblent tous
Malijet – Ils étaient tous présents à Ouagadougou, pour le 5ième sommet des chefs d’Etat de la force conjointe du G5 Sahel. Ibrahim Boubacar Keita du Mali, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Idriss Deby du Tchad, Mamadou Issoufou du Niger et Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie ont toujours honoré de leur présence les rencontres entre pairs.
Sans grand succès, car l’insécurité n’a pas reculé et le développement est toujours un rêve dans l’espace devenu le sanctuaire des terroristes et autres trafiquants de tous genres. N’est-il pas temps que les chefs d’Etat changent de fusil d’épaule ?
Ni les 423 millions d’euro prévus pour son opérationnalisation, ni l’accompagnement promis par les partenaires, encore moins les projets de développement y afférents n’ont vu le jour. Et pourtant, aucun des cinq chefs d’Etat membre du G5 Sahel ne loupe une seule rencontre pour aller rappeler à la face du monde le péril qui a pignon sur rue dans l’espace sahélien.
L’insécurité ne fait que s’accroitre, avec elle le sous-développement et l’extrême pauvreté, toutes choses qui favorisent le terrorisme. C’est d’ailleurs pourquoi, le sommet de Ouagadougou avait comme points d’orgue la Sécurité et le Développement de l’espace sahélien. Les chefs d’Etat sont arrivés à la conclusion que le règlement des différentes crises au Sahel ne serait pas seulement
une affaire d’armes, mais qu’il faudrait également des projets de développement et d’investissement. La question qui brûle toutes les lèvres est celle de savoir pourquoi n’ont-ils pas abordé le sujet qui fâche la France et qui semble être à la base du terrorisme et même du sous développement des différents Etats, à savoir le Franc CFA ? Excepté, la Mauritanie qui a sa propre monnaie, les quatre autres pays du G5 Sahel sont liés à la France par leur devise.
Les Chefs d’Etats membres du G5 Sahel ont beau avoir des initiatives, ils seront buttés à l’infranchissable obstacle dressé par la France et qui annihile tout effort de développement.
Le terrorisme et le sous-développement dureront autant que durera la mainmise française sur notre économie et sur nos ressources. Le mal est connu, son diagnostic a été posé, le remède est à portée de mains.
C’est la rupture avec la France et avoir son indépendance monétaire. Aucun des quatre chefs d’Etat des pays utilisateurs du franc CFA n’est à mesure de porter le flambeau du combat contre la France.
Donc, il revient désormais aux peuples de prendre leurs destins en mains. En définitive, la lutte contre le terrorisme passe par le développement des pays considérés comme des terreaux fertiles des criminels que sont les fragiles et pauvres Etats du Sahel. Donc, le terrorisme durera autant que durera l’exploitation de l’homme par l’homme.
Youssouf Sissoko
Source: Infosept
Malijet
Mauritanie : Vers une alliance électorale négro-mauritanienne
ALAKHBAR (Nouakchott) – Plusieurs partis politiques de la communauté négro-mauritanienne vont créer une alliance électorale en vue de la présidentielle de juin 2019, selon une source d’Alakhbar.
Lire: Mauritanie – Opposition : Obstacles d’une candidature unique
Quatre leaders de ces partis ont entamé les négociations : le Mouvement Pour la Refondation (M.P.R) de Kane Hamidou Baba, l’Alliance pour la Justice et la Démocratie /Mouvement pour le Renouveau (AJD/MR) de Ibrahima Mokhtar Sarr, les Forces progressistes du Changement (FPC) de Samba Thiam, et le Parti pour la Légalité, l’Equité et la Justice (PLEJ) de Ba Mamadou Alassane.
Les leaders politiques négro-mauritaniens veulent rectifier le tir après l’éclatement de leur électorat dû à un engagement en ordre dispersé aux dernières élections législatives, explique la source d’Alakhbar.
Urgent ! Présidentielle : L’opposition retient trois noms
La commission, chargée par l’opposition démocratique de trouver le candidat qui défendra ses couleurs lors de la présidentielle de juin prochain, s’est réunie aujourd’hui et a retenu trois noms parmi lesquels sera choisi l’heureux élu. Il s’agit de Mohamed Ould Bouamatou, Mahfoudh Ould Bettah et Cheikh Ould Hannena. La commission planchera dans les tout prochains jours sur les dossiers des trois candidats potentiels pour en choisir un. On attend avec impatience la suite du feuilleton.
le calame
Présidentielle 2019 : Une alternance militarisée ?
Le président Mohamed ould Abdel achève son mandat et quittera le pouvoir, entre Juin et Juillet prochains. C’est dans cette perspective qu’il a désigné son successeur, le désormais ex- général Ghazwani dont le nom était évoqué depuis plus d’une année. Un militaire remplacerait donc un autre à la tête du pays. Des kakis qui le régentent depuis 1978 et dont le bilan gestionnaire est loin d’être des meilleurs. L’instauration de la démocratie en Mauritanie, suite au discours de François Mitterrand au sommet Afrique-France de la Baule, n’aura, jamais à ce jour, réussi à produire une alternance capable de ramener les militaires en leurs casernes. Les urnes ne cessent donc de bégayer depuis 1992. La première élection dite démocratique d’Ould Taya, en 1992, ne fit qu’habiller le pouvoir d’un costume civil. Les militaires ont pris le goût du luxe et du pouvoir politique. Ils ont organisé le dévoiement du jeu démocratique afin de continuer à contrôler le pays. De leur point de vue, la démocratie est un luxe, pour les civils, et un outil intéressant, pour les militaires, afin d’installer une véritable aristocratie à la tête du pays. Tous les hauts gradés ont placé leur progéniture dans les différents corps d’armée et de sécurité. Seuls leurs fils sont admis dans les grandes écoles civiles et militaires. La naïveté et l’opportunisme de certains acteurs politiques civils ont fortement contribué à cette mainmise des kakis, renforcée par l’instabilité au Sahel. L’élection, en 2007, d’un civil à la tête du pays, Sidi ould Cheikh Abdallahi, ne fut qu’un accident de parcours, vite rectifié : notre démocratie est piégée, militarisée à outrance.
La preuve est là : le général Ghazwani a de fortes chances de siéger au Palais gris. Les militaires et leurs bataillons civils – partis et partillons politiques, hommes d’affaires et autres opportunistes à col ou turban blanc obéiront au doigt et à l’œil. Tout comme les institutions chargées de gérer le processus électoral. Pourtant et comme dit tantôt, la gestion de nos militaires, depuis 41 ans, ne plaide pas en leur faveur. C’est sous leur magistère que le pays a connu la corruption. C’est encore sous leur magistère que le tribalisme, le régionalisme et le népotisme ont vu le jour et se sont développés. C’est sous leur magistère que l’école et la santé ont entamé leur descente aux enfers, plongeant les démunis dans le plus grand calvaire, alors que le fossé, entre les riches et les pauvres, s’élargit de jour. C’est sous leur magistère, enfin, que l’unité nationale a subi ses plus dangereuses fissures. Qu’à cela ne tienne ! Les kakis sont déterminés à poursuivre leur marche forcée. Mais, hélas, pas à la Kagamé. Les acteurs politiques du pouvoir et de l’opposition, la société civile et les personnalités indépendantes n’y peuvent rien. D’autant moins, d’ailleurs, que certains y trouvent leurs propres comptes. Les Mauritaniens iront donc aux élections pour « élire », c’est le terme consacré, « leur » président de la République, comme la vache va à l’abattoir. Sans grande conviction ni enthousiasme, tant les résultats leur semblent connus d’avance.
L’après-Aziz pas pour demain ?
En effet, aussitôt annoncée, la candidature du général Ghazwani a suscité le soutien du principal parti de la majorité, l’UPR, qui voit, en lui, le « meilleur choix pour poursuivre l’œuvre du président Mohamed ould Abdel Aziz ». Mais, chose grave, au cours de la rencontre du président dudit parti et les députés de ladite majorité, le général a été présenté comme le candidat « personnel » de son prédécesseur. En cette vassalité, que pèsera Ghazwani, une fois élu à la présidence ? L’opposition poursuit, de son côté, sa laborieuse quête d’un candidat unique pour la présidentielle. La commission mise sur pied à cet effet poursuit ses travaux, elle a listé les critères de l’oiseau rare. Si rare, remarque un des leaders de cette opposition, qu’il en soit introuvable ? Mises bout à bout les deux dernières questions résument l’incertitude de l’après-Juin 2019 qui ne sera, très certainement pas, l’après-Aziz…
DL