Yearly Archives: 2019
76 partis politiques dissous en même temps en Mauritanie
Le ministre mauritanien de l’Intérieur, Ahmed Ould Abdallah, a émis un decret prononçant la dissolution de 76 partis politiques à la fois, conformément à une disposition légale prévoyant la dissolution des partis qui ne participent pas à deux scrutins consécutifs ou qui reçoivent moins de 1% de suffrages dans les elctions.
Aprés cette décision, le nombre de parties en Mauritanie passe de 105 à 29.
L’article 20 (nouveau) de la loi sur les partis politiques dispose dans son cinquième paragraphe que » est dissous tout parti politique qui a présenté des candidats à deux élections et obtenu moins de 1% des suffrages exprimés lors de chaque scrutin ou qui n’a pas participé à deux élections municipales consécutives « .
President du Sawab rejette une lettre ecrite en francais qui lui a été envoyée par le conseil constututionel
Le chef du parti Sawab, Abdel Selam Ould Horma, a rejeté une lettre écrite en français envoyée par le Conseil constitutionnel .
L’ Editorial du Calame: Chiche !
Le nouveau Messie est arrivé ! Devant une foule des grands jours, au stade de la Capitale, vendredi dernier, le candidat – du système, d’abord, puis du consensus national, dixit Ould Maham et les laudateurs – est enfin apparu au grand jour. Ould Ghazwani, puisque c’est de lui qu’il s’agit, organisait, ce jour-là, un meeting monstre, pour y annoncer, officiellement, son intention de briguer la magistrature suprême, lors de la prochaine présidentielle. Dans un discours en arabe classique, prononcé sans emphase et sans hésitation, il a dévoilé les grandes lignes de son programme de gouvernement. Il plante le décor : « la prochaine présidentielle sera une échéance décisive qui devrait produire les conditions favorables à un débat sérieux sur ce qu’est devenu le pays, après soixante ans d’indépendance, et sur la vision de chacun d’entre nous, sur ce qu’il devrait être à l’avenir. » Il promet, ensuite et entre autres, de réformer le système éducatif, booster l’essor économique et multiplier les chances pour toute composante du peuple qui connut, dans son histoire, la moindre injustice économique ou sociale. Il lance, enfin, « un appel général à se regrouper autour de ce projet, dans un sursaut national sincère, afin d’opérer le changement auquel nous aspirons. » Vous l’aurez sans doute remarqué : contrairement aux politiques, il n’a pas trop promis, se contentant de mettre le doigt là où ça fait mal, insistant, au final, sur la nécessité du changement. Un changement dont ce pauvre pays a tant besoin après dix ans de gabegie, malversations, népotisme, laisser-aller et pillage deses ressources. Il est donc bien conscient que l’aspiration au changement n’a jamais été aussi vive. Premier geste fort : il se démarque, d’entrée, du parti au pouvoir, adressant l’invitation en son nom. Premier clou pointé au cercueil d’une formation politique devenue moribonde. Preuve de cette asthénie, son deuxième congrès ordinaire, organisé au lendemain de la susdite cérémonie d’investiture, n’a suscité aucun enthousiasme, comme si l’on s’apprêtait, déjà, à l’enterrer, après le départ de celui qui l’a fondé. Ce parti, qui prétendait, il y a quelques mois, compter plus d’un million d’adhérents et dont la mise en place des unités de base avait donné lieu à une concurrence effrénée entre ses gros bonnets, semble se déliter. Comme ce fut le cas de tous les partis au pouvoir qui le précédèrent. A peine quatre ou cinq délégations étrangères ont répondu à l’invitation et tout fut expédié, à la hâte, en une seule journée. Grandeur et décadence. Dans la vie, tout est précaire. Ceux qui, hier, réclamaient un troisième mandat et n’imaginaient pas la Mauritanie sans Ould Abdel Aziz, en sont à faire la danse du ventre devant Ould Ghazwani. Et, au rythme où vont les choses, ils ne tarderont pas à s’attaquer, ouvertement, à leur bienfaiteur. Ces gens, comme disent les Ivoiriens, sont nés avant la honte. Ould Ghazwani tombera-t-il dans leur piège, comme tous ceux qui l’ont devancé? C’est, en tout cas, un de ses premiers chantiers. Le pays a besoin de sang nouveau. Il regorge de cadres qui ont autre science que remuer du nombril. Le Messie s’en prit, dit-on, aux marchands du Temple, bonimenteurs de profession. Alors, Ghazwani, nouveau Messie ? Chiche !
Ahmed Ould Cheikh
Le calame
Avril 2019 : n’oublions pas de commémorer le trentième anniversaire du génocide
Ciré Ba – L’enjeu de l’élection présidentielle prévue en juin 2019 et le temps ne doivent faire oublier et avoir de prises sur le devoir de mémoire, l’exigence de vérité et notre soif légitime de justice.
Avril 1989 – avril 2019, trente ans après le triomphe des idées extrémistes et racistes de la mouvance panarabiste, nous devons commémorer partout en Mauritanie et sous toutes les latitudes la déportation de dizaines de milliers de noirs mauritaniens au Sénégal et au Mali.
Ces déportations, qui sont un jalon du génocide encore nié, furent planifiées, décidées et exécutées par l’autorité politique, son armée, sa police, des idéologues de la mouvance panarabiste et des civils embrigadés.
Certains acteurs de premier plan sont encore au cœur du pouvoir, d’autres dans ses cercles restreints, une frange panarabiste s’est recyclée dans l’opposition et siège à l’assemblée nationale. Ils font tous tout pour retarder et faire reculer la vérité.
Cette commémoration devrait être une priorité haute pour tous ceux qui ont la conscience tranquille.
Ciré Ba – Paris, le 02 mars 2019
Réaction chaude de Biram Dah Abeid à l’intronisation de Ghazouani par Ould Abdel Aziz à Nouakchott
Guidumakha – Voter pour Ghazouani, c’est protégé l’affairisme, le clientélisme, le tribalisme, le népotisme et la parentèle, le refus de l’audit du pays….
Les écoles “militaires d’excellences” réservées exclusives, mono-ethniques et monocolores. C’est voté l’impunité du système clanique de rapine, de contrefaçon, du pillage et du bradage des richesses du pays. C’est voté le blanchiment de la confiscation et privatisation familiale des ressources de la Mauritanie.
Voter Ghazouani, c’est faire table rase des crimes économiques, crimes d’esclavage et les crimes contre l’humanité. C’est voté pour la reproduction de ses crimes, leur poursuite impunie, c’est voté pour dix années supplémentaires d’une gouvernance de Mohamed Ould Abdelaziz et sa haine viscérale contre ses opposants, ses bienfaiteurs.
C’est voté dix années de plus d’instrumentation de la justice, des juges, de la police, des impôts, contre les mauritaniens capables de dire non à l’ignominie, non au mensonge, non à l’injustice, non au vol…
Voter Ghazouani, c’est voté Ghazouani-Aziz : Ghazouani=occupation, Aziz = le chef de l’Etat sortant. Donc, c’est l’occupation encore pour dix ans du pouvoir suprême en Mauritanie par Mohamed Ould Abdelaziz.
A bon Entendeur, Salut.
B.D.A
CRIDEM