Monthly Archives: October 2018
Protection de la jeune fille : objectif 2021, une Mauritanie sans mariage d’enfants [PhotoReportage]
On ne doit plus accepter de voir une fille de 13 ans venir accoucher, c’est vraiment choquant, a déclaré jeudi Mme Aissata Ba, gynécologue et directrice générale du Centre Hospitalier Mère et Enfant (CHME).
Mme Ba alertait sur les conséquences dramatiques du mariage des filles sur leur santé, en citant à titre d’exemple, la fistule obstétricale “qui empoisonne la vie” de centaines de femmes mauritaniennes. “Vivre avec la fistule, c’est terrible. Le pire des cas, c’est la mort”, affirme-t-elle à l’occasion de la journée internationale de la fille, organisée par World Vision Mauritanie, en partenariat avec le ministère mauritanien des affaires sociales, de l’enfance et de la famille.
Selon des statistiques, 37% des femmes mauritaniennes se sont mariées avant 18 ans et 14% d’entre elles sont mariées avant 14 ans. “Ces chiffres montrent la gravité de la situation”, souligne Abdallahi Diakité, président de la commission multisectorielle de lutte contre les mariages des enfants.
Depuis 2011, la Journée internationale de la fille est célébrée chaque le 11 octobre. En Mauritanie, Word Vision Mauritanie a saisi cette occasion pour lancer officiellement la campagne “Une Mauritanie sans mariage d’enfants”. Elle vise à réduire le taux de 35, 2% de mariage d’enfants mauritaniens à zéro.
Saluant les efforts du Gouvernement mauritanien en matière de protection de l’enfance, Mme Lilian Dodzo, directrice nationale de World Vision Mali-Mauritanie a indiqué à l’occasion de cette journée, qui a réuni religieux, ONGs et partenaires techniques et financiers de la Mauritanie, que “la protection des enfants contre les abus constitue un défi majeur et une préoccupation pour tous”.
Il s’agit de lever les obstacles liés à l’éducation, à la santé, aux violences, à la pauvreté ou encore au dividende démographique, tout en mobilisant des ressources financières pour renforcer le système de l’enfance en Mauritanie.
En Mauritanie, on retrouve la prévalence la plus forte en matière de mariages d’enfants dans les régions de Guidimakha (25,8%), Hodh El Chargui (19,5%), Hodh el Gharbi (17,1%), Gorgol (19,5%). La wilaya de l’Assaba ferme la marche avec 17,8%. Et pourtant, sur le plan juridique, il est pénalisé le mariage des enfants avant 18 ans.
Face à cette situation, World Vision Mauritanie a invité entre autres le Gouvernement à appeler les chefs religieux à ne plus sceller les mariages des couples dont l’un des conjoints est âgé de moins de 18 ans et des couples qui ne présentent pas d’actes de naissances.
Par Babacar Baye NDIAYE
©CRIDEM / (11 Octobre 2018)
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cridem
Région du Sahel : la CIA « a posé ses valises » selon une chercheuse en relations internationales
Radio Algérie – Les USA sont les « seuls maîtres à bord » dans le Sahel et, grâce à l’installation d’une base de drones au Niger, la CIA « a posé ses valises » dans la bande sahélo-sahélienne, a estimé la chercheuse Leslie Varenne dans une analyse.
Pour cette ancienne journaliste d’investigation pendant 20 ans, co-fondatrice et directrice de l’IVERIS (Institut de veille et d’étude des relations internationales et stratégiques), qui se réfère à des informations publiées par le New York Times, l’installation d’une base de drones n’est pas une « bonne nouvelle » pour les peuples du Sahel.
Elle estime, dans son analyse publiée par l’IVERIS, que ces peuples pourraient connaître les « mêmes malheurs » que les Afghans et les Pakistanais « confrontés à la guerre des drones avec sa cohorte de victimes civiles, appelées pudiquement « dégâts collatéraux » ».
En effet, le quotidien américain avait révélé en septembre dernier l’existence d’une base de drones secrète non loin de la commune de Dirkou, dans le nord-est du Niger.
« Cette localité, enclavée, la première grande ville la plus proche est Agadez située à 570 km, est le terrain de tir parfait. Elle est éloignée de tous les regards, y compris des autres forces armées étrangères : France, Allemagne, Italie, présentes sur le sol nigérien », a expliqué Leslie Varenne qui confirme que, contrairement à une déclaration d’un responsable américain, ces drones ont mené des opérations à partir de cette base, d’après des renseignements recueillis par l’IVERIS.
Citant deux sources militaires de pays d’Afrique de l’Ouest, les drones américains ont déjà réalisé des frappes à partir de la base de Dirkou. « Ces bombardements ont eu lieu en Libye. Il paraît important de préciser que le chaos existant dans ce pays depuis la guerre de 2011, ne rend pas ces frappes plus légales », a-t-elle ajouté.
Elle indique à cet effet que ces informations apportent un « nouvel éclairage » et expliquent le refus « catégorique et systématique » de l’administration américaine de placer la force conjointe du G5 Sahel (Tchad, Mauritanie, Burkina-Faso, Niger, Mali), initiée par la France, sous le chapitre VII de la charte des Nations unies.
Pour cette spécialiste de l’Afrique, la CIA dispose, à partir de cette base, d’un « terrain de tir » étendu qui va de la Libye, au sud de l’Algérie, en passant par le Tchad, jusqu’au centre du Mali, au Nord du Burkina, du Nigéria et au-delà.
Les mêmes sources militaires de pays d‘Afrique de l’Ouest suspectent, selon Leslie Varenne, la CIA d’utiliser Dirkou comme une « prison secrète », suggérant que « rien n’empêche (les Américains) de transporter des terroristes de Libye exfiltrés » et que Dirkou devienne « un Guantanamo bis ».
Un officier gardant l’anonymat a confié à la chercheuse que cette base est « irrégulière, illégale » et que la CIA « peut faire absolument tout ce qu’elle veut là-bas ».
Elle estime que le véto catégorique des Etats-Unis de placer la force G5 Sahel sous chapitre VII « se comprend mieux », expliquant qu’il s’agit de « mener une guerre non-officielle sans mandat international des Nations unies et sans se soucier du droit international ».
Placer le G5 Sahel sous chapitre VII des Nations unies est « l’unique solution pour que cette force obtienne un financement pérenne », a-t-elle expliqué, estimant que l’administration Trump « joue coup double ».
« Non seulement elle ne s’embarrasse pas avec le Conseil de sécurité et le droit international mais sous couvert de lutte antiterroriste, elle incruste ses bottes dans ce qui est, (ce qui fut ?), la zone d’influence française », a-t-déduit.
APS
L’Assemblée nationale élit ses vice-présidents et son questeur
L’Assemblée nationale a élu, mercredi, ses vice-présidents et son questeur, au cours d’une séance plénière présidée par son président, le député Cheikh Ould Baya.
Les candidats du groupe parlementaire de l’Union pour la République (UPR) ont remporté les postes de 1er, 4ème et 5ème vice-présidents de l’assemblée nationale qui sont revenus respectivement aux députés Boidiel Ould Houmeid (président du parti El Wiam démocratique et social), Mariem Ba et Hamadi Ould Tibari.
L’UPR a également remporté le poste de questeur de l’Assemblée nationale qui est revenu au député Mohamed Yahya Ould Taleb Ahmed.
Le groupe parlementaire de l’opposition s’est adjugé le poste de 2ème vice-président de l’assemblée nationale en la personne du député Cheikhany Ould Beiba, tandis que le groupe des partis de la majorité représentés à l’Assemblée nationale ont remporté le poste du 3ème vice-président en la personne du député Mohamed Ould R’Zeizim.
Mauritanie : Deuxième acte du projet politique d’Aziz
Jeune Afrique – Élu président de l’Assemblée nationale le 8 octobre, Cheikh Ould Baya, un député issu du parti au pouvoir et un proche du président Mohamed Ould Abdelaziz, a recueilli 118 voix contre 27, face au candidat du parti islamiste Tawassoul.
Le député de l’Union pour la République (UPR, majorité) de Zouerate, Cheikh Ould Baya, a été élu lundi 8 octobre président de l’Assemblée nationale issue des élections législatives du 1er et du 15 septembre. Il a recueilli 118 voix contre 27 pour Assouvi Ould Cheibani, député du parti islamiste Tawassoul. Il y a eu quatre abstentions et deux bulletins nuls.
L’ouverture de la session parlementaire et l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale étaient programmées pour le 1er octobre, mais elles ont été retardées d’une semaine. Victime d’un accident de la route et blessé à la colonne vertébrale, Cheikh Ould Baya avait en effet été brièvement hospitalisé à l’hôpital Percy, en région parisienne, en France.
Un proche du président
Ancien colonel, le nouveau président est un important notable de la majorité. Maire sortant de Zouerate, la ville minière du fer, ancien président de l’association des maires de Mauritanie, il a été le négociateur des accords de pêche avec l’Union européenne. Il est un ami très proche du président Mohamed Ould Abdelaziz, qu’il reçoit régulièrement chez lui.
Coutumier des déclarations tonitruantes, il avait soulevé un tollé en affirmant, pour justifier la modification de l’hymne national par référendum en août 2017, que celui-ci avait été composé par un goumier de l’armée française.
Le président Aziz a soufflé le chaud et le froid en ce qui concerne son avenir et la fin de son mandat au printemps 2019. À plusieurs reprises, il a promis qu’il ne modifierait pas la Constitution pour pouvoir se présenter une troisième fois à l’élection présidentielle. Toutefois, il a laissé ses partisans réclamer à cor et à cri cette réforme constitutionnelle. Les observateurs mauritaniens et étrangers sont convaincus que Mohamed Ould Abdelaziz tiendra parole, mais qu’il ne quittera pas la scène politique pour autant.
Deuxième acte du projet politique d’Aziz
L’élection d’une Assemblée nationale où son parti dispose d’une majorité écrasante a été le premier acte de son projet politique. Celle de Cheikh Ould Baya est le deuxième. La troisième sera la nomination d’un Premier ministre dans les prochains jours. Le quatrième sera, à une date indéterminée, la désignation d’un candidat à sa succession.
Ce ne pourra être qu’un intime capable d’accepter sa présence dans le paysage politique mauritanien, voire son intervention dans l’action du gouvernement et qui n’instruira pas un inventaire à charge ou un procès au sujet de ses deux mandats à la tête de la Mauritanie.
Compte tenu de ces conditions requises, les parieurs ne voient que son frère d’armes, le général et chef d’état-major Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ghazouani, capable de les remplir.
Par Alain Faujas
Gorgol : la soif provoque la mort d’un père, son fils et ses trois filles
Un père, son fils et ses trois filles sont décédés dans la zone de Leagueilatt dans le nord de la Wilaya du Gorgol, ont déclaré des blogueurs sur les réseaux sociaux.
Les personnes decédées sont issues d’une seule famille, dont son père, son fils unique et ses trois filles. Elles sont décédées de soif au cours d’une équipée de recherche d’eau potable, ont indiqué les sources.
Les sources ont rapporté la version la mère de la famille, M’barka Aly Moussa, qui aurait déclaré que suite au retard du retour de ses filles et de son fils, qui étaient allés apporter de l’eau potable, elle a décidé d’aller à leur recherche ,mais son mari atteint d’une maladie rénale a insisté pour l’accompagner .
Elle ajoute que son mari a été frappé d’une incapacité de poursuivre la marche , quant à elle elle a poursuivi son voyage de recherche où elle a retrouvé son fils puis , plus loin , ses trois filles. Ils sont tous morts, et les loups ont souillé leurs corps. Elle retourna à son mari et trouva qu’il est également mort , lui aussi.
Source : http://www.akhbarwatan.net/?p=52378
Traduit par adrar.info