Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: July 2018

Ould Abdel Aziz, Ghazouany et la présidence de la République : Rendez-vous est pris pour octobre 2018

Ould Abdel Aziz, Ghazouany et la présidence de la République : Rendez-vous est pris pour octobre 2018En s’abstenant de proposer un candidat à sa succession à huit mois de la fin de son second mandat, le président Ould Abdel Aziz n’ajoute-t-il pas exprès de la confusion à la confusion née du marasme politique que vit le pays ?

Certainement… mais l’homme est-il réellement maître du jeu ? Tout porte à croire que le président Ould Abdel Aziz n’a pas encore dévoilé tous ses secrets sur la fin de son mandat prévue pour la mi-2019. Même si lors de ses dernières sorties publiques, il n’a cessé de réitérer son engagement à respecter la constitution -qui limite les mandats présidentiels à deux-, décidant incidemment de ne pas se représenter pour un troisième mandat, le chef de l’Etat ne semble pas serein.

Pas à cause des partis de l’opposition -affaiblis- qu’il méprise. Encore moins à cause des engagements de départ du Pouvoir qu’il peut regretter. En fait, tout se passe comme si une force supérieure, l’étouffe et le contraint à continuer d’observer la situation.

Sinon, pourquoi ne désignerait-il pas un candidat à sa succession dès lors où quelques mois nous séparent de la prochaine présidentielle ? Pourquoi continue-t-il de tolérer les sorties du ministre porte-parole du gouvernement pour qui, il resterait encore au pouvoir au-delà de son second mandat ? Pourquoi encourage-t-il les partisans du troisième mandat dont la campagne a connu dernièrement un regain d’activité dans l’ensemble du territoire national ? Pourquoi laisse-t-il son clan familial cultiver et encourager des informations sur la continuation de son règne au-delà de 2019 ?

Après le départ de Ely Ould Mohamed Vall et l’affaiblissement de l’opposition, s’il existe aujourd’hui un obstacle, voire un frein aux projets-« desseins » du président de la République, ce ne peut être que de l’état-major des forces armées nationales que dirige son compagnon de route le général Ould Ghazouany.

On se rappelle qu’en prenant à deux le pouvoir des mains de Ould Taya en 2005, les deux hommes s’étaient juré fidélité et solidarité. Depuis, ce contrat a vaincu de toutes les épreuves. Des chefs de tribus, des élus, des membres du gouvernement, des militaires et même des puissances étrangères ont tenté de brouiller ces relations, en vain.

Tous en ont fait les frais à l’image du colonel à la retraite, maire de Zoueratt, Cheikh Ould Baya, un moment pressenti comme probable successeur du Raïss et qui, fort de ce statut, avait poussé sa témérité jusqu’à décider d’organiser des journées de réflexion politique sur l’avenir du pays, avec le parrainage du président de la République et insidieusement, au nez et à la barbe du général Ould Ghazouany qu’il considérait comme un adversaire.

Non seulement, cette manifestation n’a finalement pas été autorisée après qu’elle eut pourtant bénéficié d’une imposante campagne d’annonce à la TVM, mais plus, Cheikh Ould Baya est depuis, réduit au silence. Et, pour étouffer toute velléité présidentielle, il a été promu la semaine dernière, candidat UPR à la députation de Zoueratt.

Au demeurant, le terrain ne serait pas entièrement balisé entre le président et le général. Autant, ils étaient engagés à se partager la gestion du pays -l’un s’occupant de la politique et du secteur public et l’autre des forces armées nationales-, autant ils s’entendaient à se relayer au pouvoir en conservant celui-ci pour leur intérêt commun, autant aujourd’hui, ils se craignent. Sont finalement passés par là, les lobbies de tous bords, les nouveaux intérêts économiques, financiers, les proches du président de la République, ceux du général et surtout les notabilités tribales, les deux hommes appartenant à deux tribus historiquement antagonistes.

Départ

Au mois d’octobre prochain, le général Ould Ghagouany va faire valoir ses droits à la retraite. Conséquemment, il perdrait sa force militaire, son pouvoir et son influence dans le pays. Va-t-il se laisser « éliminer » sans garantie? Successeur naturel du président de la République, il ne peut être désigné candidat à la succession alors qu’il porte encore le treillis ! Devra-t-il user dès à présent, de sa puissance pour être promu à cet avenir promoteur auquel il s’attend ?

Pour autant, bénéficiera-t-il en aval, des égards du président de la République auprès duquel il n’aurait plus, à ce moment, aucune influence ?

Ce qui est sûr, c’est que le président de la République ne se prononcera pas clairement et définitivement à propos de sa succession et du troisième mandat, avant ce fatidique mois d’octobre. Le ministre porte-parole du gouvernement en a d’ailleurs fait écho jeudi dernier lorsqu’il a soutenu : “ceux qui disent que le président de la République va partir après 10, 11 mois sont vraiment en train de rêver en plein jour. Les événements et jours à venir (octobre 2018-vont vous démontrer ce que je dis”.

Le sort du Pouvoir ou plutôt, le sort de la Mauritanie est-il lié à ce mois d’octobre à venir ? Libre à chacun d’apprécier, pour notre rédaction, il n’existe pas l’ombre d’un doute.

JOB

l’authentique

Heures sombres à l’UPR : Le début de la fin ?

altLe docteur Mohamed  Lemine ould Cheikh, porte-parole du gouvernement, vient de déclarer que l’actuel président de la République ne quittera pas le pouvoir, à la fin de son deuxième et dernier mandat, en dépit de la Constitution qui limite le mandat présidentiel à deux. Ce n’est pas la première fois que le ministre s’avance à telle annonce. Cet énième remake intervient quelques semaines après les déclarations de l’intéressé, sur les antennes de France 24, réaffirmant qu’il respectera les termes de la Constitution et qu’un troisième mandat ne le tente pas. Ould  Abdel Aziz ne dit pas plus que ce que dit la Constitution. Ce n’était donc pas un scoop mais certains ne comprennent pas  et veulent le pousser à parjurer. À quelle fin ? Le nouvel écart du ministre scandalise en tout cas l’opposition et le FNDU l’a fait savoir. Elle demande même à traduire Ould Cheikh devant la justice. Divers responsables  n’ont pas  hésité à parler de « provocation »  et  se demandent si le ministre n’a  pas reçu  l’aval de son patron… qui se refuse de le sanctionner, conformément à l’usage, sous  d’autres cieux. Un peu curieux, cependant, dans une démocratie. Même bananière !

Agenda perturbé

Mais, à la différence des précédentes sorties d’Ould Cheikh, celle de jeudi dernier  tombe  dans un contexte particulièrement délicat pour la Mauritanie. Les citoyens sont appelés à renouveler leurs mandataires municipaux, régionaux et  nationaux (députés). Le scrutin  est  fixé au 1er Septembre prochain. Plus l’échéance approche, plus la tension monte, entre le pouvoir et son opposition dite radicale qui a décidé de participer aux élections.  Elle y va avec, pour la première fois, de fortes alliances, parfois coalisées. En dépit du patron de l’UPR qui l’en croit incapable, elle présente des listes un peu partout dans le pays. Tawassoul, actuel premier parti de l’opposition parlementaire, en a monté, à lui seul, cent cinquante-six.

La décision de l’opposition de prendre part aux élections semble avoir  perturbé l’agenda du pouvoir qui s’attendait à un autre boycott qui lui aurait grand ouvert les portes, ainsi qu’à ses partis satellites.  C’est d’abord pour empêcher le pouvoir de « se maintenir par la fraude », comme le rappelaient, de concert, Ahmed ould Daddah et Mohamed ould Maouloud, lors d’une récente  conférence de presse au siège du RFD, que les partis de l’opposition ont scellé des alliances entre leurs différentes  coalitions.  L’Alliance Électorale de l’Opposition Démocratique (AEOD) rassemble ainsi le FNDU, le RFD-UNAD, l’IRA-Sawab, le CDN et Al Watan-RD, affichant sa détermination à  entrer, en masse, à l’Assemblée nationale et  à lutter contre la fraude dont elle suspecte le pouvoir, lors des prochaines consultations. Sa faiblesse : un cruel manque de moyens financiers, avec de fortes disparités entre ses divers partis.

Côté pouvoir, si l’argent  ne fait pas défaut pour battre campagne – les nouveaux  hommes d’affaires sont prompts à décaisser… – le choix de ses candidats et la grogne qui s’en est suivie, avec quelques dissidences en corolaire, ont formé une équation à  plusieurs  inconnues. Les querelles de tendances, réapparues de plus belle lors de la dernière campagne d’implantation du parti-état,  ont ébranlé ses rangs. Si la composition des listes, pour les municipales et les régionales, semble passée sans grand accroc, le choix des députés exacerbe tant les tensions que l’UPR aurait envisagé de le « rééquilibrer ». La manœuvre consisterait à  substituer, aux candidats déjà investis  par le parti, des candidats membres de tendances rivales. On annonce que ses instances, dont la commission d’investitures, seraient  en conclave pour peaufiner une nouvelle mouture. Le député sortant de M’Bagne, Belou Bâ, a ainsi annoncé, samedi dernier, à ses sympathisants, lors d’une rencontre  chez lui à Niabina, qu’il a été reconduit à la place de Cheikh Dia, précédemment retenu. Selon  des  informations concordantes, l’homme avait informé, mécontent  de sa non-reconduction, qu’il quittait l’UPR  pour l’UDP, invitant ses supporters à le suivre.

En laissant entendre  qu’il s’employait à « rééquilibrer » ses listes, l’UPR espère retenir les mécontents dont bon nombre auraient choisi de se faire  investir  sous  d’autres couleurs, pour les municipales et les législatives. Selon diverses sources, d’autres sont  à l’affût. Du jamais vu sous le magistère  du PRDS. Une fois les candidatures annoncées, les mécontents prenaient le large avant de revenir, à la maison, une fois élus sous d’autres couleurs ou en indépendants. Pourtant, c’est le même UPR qui avait déclaré, lors de sa campagne de réimplantation, que le choix des candidats  relevait, désormais, exclusivement des structures de base (unités de base, sous-section et section)  majoritaires. Pourquoi  revenir, aujourd’hui, sur cette décision ? S’il ya eu des irrégularités, pourquoi le parti ne sévit-il pas ? En procédant à un « rééquilibrage », l’UPR ne risque-t-elle  d’ouvrir une boîte de pandore ?  Comment gérera-t-elle les « défalqués » ? Ce parti est suffisamment ébranlé pour  en ajouter une couche. Ce faisant, il risque d’ouvrir le couloir, non seulement, à d’autres partis de la majorité présidentielle, comme l’UDP qui recrute bien les  défalqués  et certains « recommandés » comme El Karama ou Sursaut, mais, aussi, à des partis de l’opposition dite radicale, comme Tawassoul ou le RFD, et, dans une certaine mesure,  l’UFP, El Moustaqbel, le MPR, etc.

Un parti en lambeaux

Autre difficulté, pour le pouvoir, la gestion, jugée calamiteuse  par l’opposition, du processus électoral. En plus d’être non inclusive, la CENI a prouvé, avec la réaction du pouvoir à sa décision de proroger la date de dépôt des listes  candidates pour les municipales, régionales et législatives, après concertation avec les partis politiques impliqués et  l’inscription  à distance sur les listes électorales,  combien sa marge de manœuvre est  limitée par le gouvernement.

Ces  décisions pouvaient  calmer, un peu, l’opposition, en lui donnant le temps de confectionner ses listes et, aux urbains, surtout celui de se rendre chez eux pour voter. Mais, très vite contestées  par le ministère de  l’Intérieur, elles ont été déclarées illégales par la Cour suprême. Et, en dépit de la décision de la CENI de maintenir, lors de sa réunion de samedi dernier, l’inscription à distance,  les bureaux  ouverts à cette fin sont  restés fermés, depuis vendredi. On n’y comprend plus rien. Surtout  côté opposition où l’on fait feu de tout bois, pour accuser le pouvoir  d’instrumentaliser la CENI qui vient de changer de président. Ould Bellal, ancien président  du FNDU qui pourfendait, il y a peu, le régime en place, vient d’être porté à la tête de cet organe d’organisation et de contrôle des élections.

Selon plusieurs observateurs, la remise du 3èmemandat sur le tapis, par le porte-parole du gouvernement,  tend surtout à calmer le jeu, au sein de la majorité, éviter ce qu’un journaliste appelle le risque de « débandade » dans les rangs de l’UPR. En effet, explique un de ces analystes, l’UPR ne tient qu’à la présence du président Ould Abdel Aziz  qui a tenté, dix ans durant, d’en faire un vrai parti politique. Presque en vain. Certains responsables de l’UPR lui font porter la responsabilité de tous les aléas. Le porte-parole du gouvernement aurait-il entendu que les choses n’allaient pas bien, au sein du parti-État, et qu’il fallait ressouder les rangs autour du Président ? Au final, une menace à peine voilée, donc, à l’endroit de ceux qui voudraient quitter le navire, puisque le président de la République s’était dit résolu, lui, à le faire, en 2019…

Dalay Lam

le calame

Inscription rejetée : Pour Karim, un expert dépose un recours au Koweït

Dr Yaya Niang, chercheur en droit électoral,  vient de déposer un recours gracieux auprès de l’ambassadeur du Sénégal au Koweït en vue d’obtenir l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales. Le Quotidien, qui donne l’information, précise que l’expert électoral conteste le rejet de l’inscription de l’ancien ministre d’État en s’appuyant sur l’article L45 alinéa 3 du Code électoral.

Celui dispose : «Tout électeur inscrit sur la liste électorale peut réclamer, dans les mêmes conditions, l’inscription d’un électeur omis  ou la radiation d’un électeur indûment inscrit. Le même droit appartient à l’autorité compétente.»

Dr Niang, renseigne Le Quotidien, entend soutenir cette contestation à toutes les étapes et à tous les degrés de la procédure. Il signale que le chef de la représentation diplomatique du Sénégal au Koweït est dans l’obligation de répondre, et dans les délais prévus par la loi.

Karim Wade avait déjà déposé un recours au niveau du tribunal départemental de Dakar. Cette juridiction s’est déclarée incompétente. Ses avocats ont annoncé qu’ils vont saisir la Cour suprême pour le même motif.

 

Auteur: Seneweb News – SenewebNews-RP

Mauritanie : L’opposant O. Bettah craint un coup d’Etat

Mauritanie : L'opposant O. Bettah craint un coup d’EtatSelon l’opposant mauritanien Mahfoudh Ould Bettah, “la situation qui prévaut en Mauritanie pourrait encourager les officiers (de l’Armée) à s’emparer du pouvoir”.

Dans ce contexte, le chef du parti Convergence Démocratique Nationale a souligné la “nécessité de maintenir la cohésion de Mauritaniepour éviter “toute nouvelle menace” qui ouvrirait la porte “aux pays voisins de contrôler la Mauritanie et d’épuiser ses ressources”.

Mahfoudh Ould Bettah s’exprimait lors d’une conférence de presse, lundi à Nouakchott. il a rappelle qu’il s’opposait au “caractère militaire” du régime dont les ténors sont arrivés au pouvoir “sur des chars de combat et en renversent un président démocratiquement élu” (Sidi Ould Cheikh Abdellahi).

ALAKHBAR

Interview de Bakary Guèye, Ex Porte-parole du PMC Arc-en-ciel

Interview de Bakary Guèye, Ex Porte-parole du PMC Arc-en-cielTawary – Le PMC Arc-en-ciel est secoué actuellement par une crise profonde qui a vu le départ de la majorité des membres du bureau Exécutif. Pour faire la lumière sur cette crise, nous avons invité M. Bakary Guèye, ex Porte-Parole du parti à faire la lumière sur ce qui s’est passé.

Tawary : Que se passe-t-il au sein du PMC Arc-en-ciel ?

Bakary Guèye : Comme vous l’avez sans doute appris, le PMC Arc-en-ciel vient d’imploser avec le départ en bloc de ses meilleurs cadres ; ceux qui ont jusque-là permis de donner à ce parti une consistance et un semblant de dynamisme.

Vous avez bien vu la liste des partants, entre autres le porte-parole du parti, le chargé de la stratégie politique, des vice-présidents, et la liste est très longue. Certains cadres démissionnaires pour des raisons personnelles, n’ont pas souhaité que leurs noms soient rendus publics.

C’est vous dire que le parti est complètement décapité et en dehors du président Balas, il ne reste plus que des troubadours sans aucune envergure. Cela ne devrait pas donc vous surprendre si demain vous apprenez que le parti Arc-en-ciel a mis la clef sous le paillasson et que le président Balas a décidé de jeter l’éponge.

Tawary : Qu’est ce qui a motivé le départ de tous ces cadres du parti ?

B.G :Je vous renvoie au communiqué rendu public au cours de la conférence de presse. Le président Balas est le maître d’œuvre de cette désintégration du parti. Ce communiqué fait état des faits suivants :

-L’accaparement du parti par le président Balas qui en fait une chasse-gardée, un instrument qu’il utilise à sa guise pour réaliser ses intérêts personnels ;

-La gestion unilatérale et le manque de transparence dans les prises de décisions et la gestion du patrimoine du parti, le président Balas confondant les caisses du parti avec ses poches ;

-La mise à l’écart du Bureau Exécutif qui n’est convoqué que pour être mis devant le fait accompli sans aucun recours possible ;

-Le comportement irresponsable et violent du président Balas à l’égard de certains membres du Bureau Exécutif ;

-La grave déviation du parti de ses idéaux d’unité et de cohésion sociale et son revirement spectaculaire vers un discours communautariste et un repli ethnique sous l’influence d’un petit lobby halpoular qui s’emploie à torpiller toutes les initiatives d’intégration des autres communautés au sein du parti ;

-Le choix opaque et suspicieux du poste de membre de la CENI, le président Balas ayant désigné dans l’ombre et sans l’aval du Bureau Exécutif, Mme Waranka Bâ que personne ne connait au sein du parti ;

-Au mépris de toutes les règles de bienséance et des cadres du parti qui ont tout donné, le président Balas qui a poussé le népotisme à un niveau inégalé jusque là dans ce pays a tenu à imposer toute sa famille(épouse, enfants, frères, cousins, etc.) sur les listes électorales et tenez-vous bien, tous ces inconnus tombés de la dernière pluie devaient figurer en premières places sur les différentes listes, bien avant les cadres du parti ; » Voilà la batterie de griefs qui a poussé tous ces cadres à claquer la porte du parti.

Tawary : Pourquoi l’éclatement de cette crise à ce moment précis ?

B.G : Le moment est en effet très délicat, ce volte face intervient à la veille d’élections jugées capitales pour le pays et pour tous les partis politiques pour lesquels c’est une question de vie ou de mort ; car tout parti qui ne réalise pas un taux de 1% sera automatiquement dissous.

Donc, le PMC Arc-en-ciel qui était déjà en très mauvaise posture avant même cette crise a reçu là un sacré coup, je dirai même le coup de grâce car avec le départ de tous les piliers du parti, Arc-en-ciel n’a aucune chance pour se relever.

Tawary : Pourquoi considérez-vous le président Balas comme le bouc émissaire ?

B.G : En effet, le président Balas est le premier responsable de tout ce qui est arrivé au parti. Il se comporte comme un empereur et n’en fait qu’à sa tête. Il n’écoute pas ses collaborateurs et la moindre critique sur sa gestion unilatérale et chaotique le fait sortir de ses gonds.

De nature égocentrique, il n’y a que lui seul qui compte. Cette attitude enfantine et suicidaire, il l’a transposé dans ses relations avec le pouvoir au détriment des intérêts du parti. C’est ainsi que tout va bien tant qu’il est invité dans les cercles officiels et quand il est reçu de temps en temps par le président de la République.

Orateur né, le président Balas est capable de convaincre le plus sceptique des hommes, malheureusement entre le discours et les faits, le fossé est énorme. Et, curieusement, M. Balas ne croit pas au beau discours et aux orientations du PMC Arc-en-ciel qu’il est le premier à fouler aux pieds. C’est la découverte de cette amère réalité qui a poussé la majorité des cadres du Bureau Exécutif à lui fausser compagnie.

Propos recueillis par Aboubekrine Sidi