Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 25/03/2018

Mauritanie : l’UPR accusée d’acheter des pièces d’identité

Mauritanie : l’UPR accusée d’acheter des pièces d’identitéEngagée dans une opération de mise en place de ses instances, qui commence par une implantation des structures de base, l’Union Pour la République (UPR)-principal parti de la majorité-est accusée d’acheter les pièces d’identité nationales des citoyens par une partie de la presse et  les responsables de l’opposition Ainsi, ce mercredi, « Atlanticmedia », un site de la place signale que « le lancement des  opérations  d’implantation du parti au pouvoir sur toute l’étendue du territoire national, a été marqué par un fait insolite En effet, des hommes politiques et hommes d’affaires ont mobilisé des fonds énormes pour récupérer les pièces d’identité nationale des citoyens afin de constituer le maximum d’unités de base et de sections en vue de faire accréditer auprès du pouvoir une image de popularité. Les prix ont atteint 30.000 MRO la pièce, et pourraient monter en flèche avec le début effectif des opérations d’adhésion ».
Réagissant face à cette situation, maître Lô Gourmo Abdoul, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP) fustige une action à travers laquelle « des cartes d’identité achetées à la pelle par des équipes de collecteurs : la pieuvre frauduleuse se met en place pour les prochaines élections. La nature reprend ses droits du côté du parti/État. Une délinquance banalisée sur fond de discrédit de « la démocratie » et de l’Etat de droit ».
La Mauritanie va vers un agenda électoral chargé avec des législatives, des régionales, des municipales et une présidentielle en 2018 et 2019.
Un cadre de l’UPR rejette en bloc  des allégations d’achat de cartes. Il soutient que « dans les conditions d’adhésion définies par le parti, il est exigé une présence physique de la personne, qui doit également être convaincue par notre  projet de société.
Ce qui se passe actuellement est une action de sabotage à travers laquelle tous les subterfuges, à commencer par la désinformation et l’intoxication, mais aussi l’achat des pièces d’identités par
l’opposition pour enrayer le fort élan d’adhésion qui pousse les citoyens vers l’UPR. Ainsi, dans plusieurs zones de l’intérieur, elle propose des actions caritatives en échange de la récupération de pièces d’identité pour empêcher le bon déroulement des opérations d’implantation de l’UPR.
En fait, ce qui fait peur à l’opposition, c’est l’élan d’adhésion des populations à l’UPR sur la base de la justesse de la vision du président Mohamed Ould Abdel Aziz, fondateur de la formation. Mais ses actions de sape sont vouées à l’échec ».
Au-delà de la polémique entre chapelles politiques, ce citoyen ordinaire relève que « ces achats de cartes n’ont pas une grande importance. Ce sont de hauts cadres et hommes d’affaires sans base
électorale qui cherchent à s’auto-élire petits ou grands délégués à l’UPR. Aucune certitude que ces cartes leur serviront à l’occasion des prochaines élections. Ce qui nous inquiète le plus, c’est les risques de boycott de l’opposition, qui laissera le soin « à des acheteurs » de pièces d’en faire de même avec les militants des adeptes de la politique de la  chaise vide ».

le calame

L’argent n’a pas d’odeur/El Wely Sidi Haiba : Les mauritaniens sont-ils simplement à la merci de la faiblesse de leur esprit?

L’argent n’a pas d’odeur/El Wely Sidi Haiba : Les mauritaniens sont-ils simplement à la merci de la faiblesse de leur esprit?Weli Cheikhbouya – C’est dans les toilettes publiques de la Rome antique, que les romains procédaient à la collecte de l’urine, qu’ils stockaient en suite dans de grandes cuves pour y tremper leur linge afin de lui rendre sa blancheur grâce à l’ammoniac.

Sur ce, Vespasien aurait déclaré que, malgré la puanteur dégagée par les cuves, elles étaient une source de revenus considérables et que « l’argent n’avait pas d’odeur ». Ceci étant pour la belle histoire, il n’en demeure pas moins qu’en Mauritanie, terre de l’islam malékite sunnite sans partage, ce proverbe prend dans sa considération valeur et force d’un hadith du prophète.

Une prouesse dont seuls les mauritaniens détiennent le secret. Plus que cela, c’est la botte difficilement dissimulable des peu-scrupuleux parmi eux, et ils sont légion, à tous les niveaux de l’échelle de la puissance qui fait force de foi et de loi au détriment de la religion et des valeurs humaines.

L’odeur qui se dégage de tout argent bien mal acquis, dans le pays des contrastes spectaculaires, n’à point de qualificatif, en tout cas pas celui de roussi ou de puanteur de charognes.

Et si en plus de cela, toutes les odeurs pestilentielles, réfutées pour leur nature nauséabonde douteuse, ne passent ailleurs que comme telles, en Mauritanie, encore régie par l’esprit de la « Siba » et ses valeurs vicieuses, ces odeurs deviennent comme par enchantement ambre et musc.

Ces temps-ci une gentrification galopante transforme les villes de Nouakchott et de Nouadhibou. Sans doute ce phénomène, bien régulé, pèserait positivement dans la balance du développement, appellerait les investissements étrangers et crédibiliserait le pays, dont l’image changeant, serait ainsi bien vendu.

Or mal entreprise, avec l’argent mal acquis par le détournement des deniers publics, le recèle de la sueur du peuple et le blanchiment à travers tous les procédés malveillants, la gentrification peut devenir une source de marasme économique patent.

Bien plus que cela, elle pourrait tout au contraire enfoncer le clou rouillé dans l’épais tissu d’un pays fragile et meurtri depuis l’indépendance par l’absence d’élites politique, intellectuelle et religieuse honnêtes, efficaces et patriotiques.

C’est malheureusement en toute impunité qu’une poignée d’hommes, de jeunes immatures et de femmes, issus pour la plupart d’une nouvelle bourgeoisie féodale, mafieuse, opportuniste, qui s’installe gauchement, arrogamment et déballe, en toute liberté, sans scrupules, ni remords, mais sans peur aussi ni recul, toutes leurs stratégies de maitrise du champ de cette gentrification mal engagée.

Mais c’est aussi par ce que le peuple dans sa grande majorité, est encore bien enchevêtré dans ces mêmes entendements féodaux, hélas, encore bien vivaces, que cet état des choses passe tout normalement.

N’est-ce pas qu’en cet état de déliquescence les mauritaniens sont-ils, dans leur ensemble, toujours à la merci de la faiblesse de leur esprit?

cridem

Mauritanie: La présence des Noirs dans l’Administration est “quasi nulle”

ALAKHBAR (Nouakchott) -La présence de cadres noirs dans l’administration est “quasi nulle“, selon l’anthropologue Abdel Wedoud Ould Cheikh, professeur émérite de l’université de Lorraine. Il intervenait dans l’émission « Invité Afrique » sur RFI qui évoquait la représentative des populations Noires dans l’administration mauritanienne.

Selon l’anthropologue, « c’est un mouvement qui s’est amorcé déjà depuis les années 80 avec l’autorité qui était au pouvoir entre 84 et 2005. On a observé en ce moment là une décente assez forte de la présence des communautés noires dans les plus hautes sphères de l’appareil administratif (…) d’une proportion à peu près de l’ordre de 15 à 25 % des cadres noirs dans l’appareil administratif de haut niveau à quelque chose qui est en train de devenir quasi nul, d’après les dernières indications que j’ai eues sur les nominations ».

Abdel Wedoud Ould Cheikh explique aussi que « l’expatriation de beaucoup de cadre noirs mauritanien de très hauts niveau témoigne aussi de la rétraction du marché du recrutement dans l’administration et un travail d’exclusion qui s’est amorcé de façon très forte à partir de 1989 et l’affrontement plus ou moins encadré par les autorités de l’époque contre cette communauté »

Dans une précédente interview, le depuis noir Ibrahima Sarr, chef du parti d’opposition ADJM/MR indiquait : « Petit à petit, on évacue les Noirs de l’administration. Je crois que d’ici 5 à 6 ans, il n’y en aura plus dans l’administration. Donc, ce sont les Maures qui occupent tout le système à partir de ce moment. »