Monthly Archives: March 2018
La langue française doit être renforcée par une disposition constitutionnelles:
En Mauritanie,dès que quelqu’un demande que l’on octroie au français,la place qui lui sied en tant que langue de savoir et langue-relais dans notre sous-région sahélienne, d’aucuns voient en cela, un complexe à l’endroit de l’ancienne puissance coloniale,et en même temps une mentalité de déraciné.
Mais,que les gens soient sérieux!Comment peut-on faire une vingtaine d’années,voire plus, à apprendre dans une langue,et ne pas souhaiter que celle-ci ait une bonne et solide assise?Ce serait trop réducteur et limité d’appréhender les chose avec un tel état d’esprit réprobateur,ceux qui ne revendiquent que leur droit,par la reconnaissance de la langue dans laquelle ,ils furent formés.D’autant qu’en Mauritanie,depuis l’indépendance jusqu’à nos jours ,le français est introduit largement dans le système d’enseignement à coté de l’arabe.
Si à priori;certains citoyens se prédéfinissent, francophones et arabes de naissance et de culture,c’est leur droit,toutefois,d’autres aussi peuvent à posteriori, légitiment se définir comme francophones, en raison de leurs connaissances reçues depuis toujours,par le biais du français.
Alors, on doit pas leur en vouloir de revendiquer une place plus importante pour la langue de leur formation.Il y va du sens de l’équité,de la justice,et de l’égalité des chances pour les citoyens dans les différents secteurs économique,social,privé ,public…du pays.
Pour casser l’élan du petit militantisme manifesté par les francophones en faveur du français ;certains réfracteurs à leurs droits dûment justifiés,usent de la ruse en répliquant pour dire que le français est une langue étrangère,il serait mieux de revendiquer une place plus importante pour les langues nationales.
Des arguments,dignes d’intolérance et de refus de voir la réalité en face.
C’est vrai que nos langues nationales mériteraient de peser encore plus,mais elles ne constituent pas le levier par lequel,nous avons reçu nos connaissances,nos diplômes… Ce n’est pas avec nos langues nationales,que nous travaillerons dans les banques,dans les universités,dans les tribunaux,dans les laboratoires,dans l’administration.En tout cas,ce n’est pas dans un avenir proche.pas avec notre génération,et les quelques générations qui nous suivent….
Certes nos langues nationales peuvent servir de tremplin à l’alphabétisation des masses,mais elles n’ont pas atteint le niveau du français pour être des langues de travail.
C’est à quoi,demander que le français ait le statut de langue de travail dans la constitution mauritanienne,ne serait pas trop demander.
Absolument!La langue français doit être renforcée par une disposition constitutionnelle,au nom de l’égalité des chances…Sinon sans cette garantie de la loi fondamentale,le français n’est assis sur aucun fil.
Si demain,un pouvoir venait interdire son usage dans l’administration,personne n’aurait un argument de taille pour s’y opposer et exiger son retour.
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Source : Khalil Youssoufi Tandia (Page FB)
A propos des langues nationales (opinion)
Je me souviens de discussions organisées, au milieu des années 70, par des Arabo-berbères et des Négro-africains, autour de la question des langues nationales et au terme desquelles, une tendance majoritaire avait préconisé la transcription des langues Africaines en caractères Arabes.
Les arguments avancés par les tenants de cette proposition étaient qu’elle serait une pierre de plus, qui renforcerait l’édifice de l’unité nationale et qui contribuerait à désamorcer les velléités chauvinistes de certains groupes.
Les arguments qui s’y opposaient, insistaient sur le fait qu’une telle option, si elle était retenue, couperait tout simplement les Négro-africains de Mauritanie du reste de leurs communautés culturelles et linguistiques, dans toute l’Afrique, qui parlent ces langues et qui les ont déjà transcrites en caractères latins.
Résultats : « laissons aux générations futures les soins et la responsabilité de trouver les solutions les plus adéquates à cette question vitale. En attendant, travaillons ensemble, pour la reconnaissance, le respect et la promotion de toutes nos langues nationales ».
Ceux qui avaient pris part à ces discussions, étaient conscients que le fait d’esquiver ce grand problème, en le remettant à plus tard, ne rendait pas service aux futures générations, ni à la cohésion nationale.
La preuve ! Qu’en est-il aujourd’hui ? L’édifice de l’unité nationale et de la cohabitation est resté au niveau des fondations et les obstacles nés de la non-solution du problème des langues, les injustices et les déséquilibres, sociaux et économiques,qu’il a générés, condamnent nos différentes communautés, aujourd’hui , à un face à face négatif et dangereux.
Le français, « langue-pompier », continue à servir à la fois à faciliter la communication intercommunautaire, aussi bien au travail que dans la rue, et à subir les contrecoups des uns et des autres.
Que peut-on faire aujourd’hui, pour se comprendre et mieux vivre ensemble ? Il n’y a pas de solution miracle, pour résoudre un problème de cette envergure.
Seuls le courage, l’autocritique et la volonté sincère de vivre ensemble, peuvent déboucher sur des solutions acceptables pour tous, c’est-à-dire qui prennent en compte les identités ethniques et culturelles de chaque communauté, et qui permettent à chacun de s’épanouir dans sa propre langue maternelle.
La grande concession mutuelle, sera qu’une de ces langues, devra être « élue » par tous, pour assurer un enseignement harmonieux, véhiculer les messages de l’Etat et permettre de communiquer avec la Communauté Internationale.
Ahmed Ould Mohamed
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M’barek Beyrouk à propos du serrement de main entre homme et femme
Où est ce qu’on en est quand on fait d’un serrement de main entre une ministre des Affaires Étrangères et un ambassadeur étranger une question de débat? Derrière ce brouhaha je vois plutôt la main de milieux ultra-conservateurs qui refusent d’accepter la présence d’une femme, jeune de surcroit, dans un poste aussi important.Je les entend crier, hurler. Ils refusent de voir leur monde s’effondrer.Ils renâclent devant la montée d’une génération qui, de plus en plus oublie les anciens interdits, et aussi les anciennes stratifications sociales.Eh bien, je leur dis:il faut que vous l’acceptiez, c’est fini vos préceptes qui ne tiennent à rien, sauf pour abêtir les femmes,emprisonner les esprits des jeunes et refuser aux « manants » l’accès aux hautes sphères de l’État. Un nouveau monde est arrivé
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Tapage au Maroc à propos de la censure du livre « Sahih El Boukhari .. Fin d’un mythe »
La décision de la cour de première instance de Marrakech, au centre du Royaume du Maroc, de censurer le livre « Sahih El Boukhari, la fin d’un mythe », de l’écrivain marocain Rachid Ailal, a suscité un grand tapage dans le pays.
Les adversaires de la publication du livre,considérent que certaines de ses pages, contiennent du tort à l’endroit de la sécurité spirituelle des citoyens et une violation des constantes religieuses convenues.
Ces derniers jours , le débat des élites marocaines ne s’arrete pas, entre ceux qui considérent que « Sahih El Boukhari » est juste une production intellectuelle non sacrée, qui accepte la critique et ceux qui s’y opposent, estimant qu’il s’agit d’une diffamation de l’imam El Boukhari et sa ligne de conduite dans la narration du Hadith du Prophète.
Source : https://www.anbaa.info/?p=39555
Traduit par Adrar.Info
Un chroniquer demande le retrait d’une affiche du Centre Mauritanien de la Langue Arabe
AKHBAR (Nouakchott) – Le journaliste et chroniqueur Ahmed Ould Wadya demande le retrait d’une affiche du Centre Mauritanien de la Langue Arabe. L’affiche appelle à débarrasser la langue arabe des emprunts aux autres langues.
Le Centre Mauritanien de la Langue Arabe est dirigé par le chargé de mission à la Primature Mohamed Mohamed Vall (Ould Sidi Abdellah).
Selon Ould Wadya, « le poular, le Soninke et le Wolf sont des langues musulmanes et nationales. L’esprit de la Constitution, la Charia, et même la morale n’admettent pas qu’on débarrasse notre expression et nos plumes de ces langues. »
Lire aussi: Mauritanie : « Le Coran, un prétexte pour l’arabisation forcée » (Chroniqueur)
« Le Français est la deuxième langue de l’Administration et de l’Enseignement. Il est parlé par un nombre de fils du pays qui jouissent des mêmes droits que leurs concitoyens qui apprennent et parlent l’Arabe ».
Ould Wadya d’ajouter « dans un pays marqué par sa diversité linguistique et ethnique cette affiche est une erreur grave à l’égard de la religion, du pays, de la langue arabe et des autres langues nationales »
Le chroniqueur invite les responsables du centre à « reconnaitre leur erreur et à s’en excuser », ajoutant que « la Mauritanie est si vaste qu’elle offre de la place à tous ses fils et à toutes leurs langues. »
Le Centre Mauritanien de la Langue Arabe précise dans son affiche que l’Arabe est la « langue du Coran et du hadith (tradition du prophète Mohammed) ». A propos, Ahmed Ould Waya indique : « C’est le même Coran qui nous dit : “Parmi ses signes (d’Allah) la création des cieux et de la terre et la diversité de vos langues et de vos couleurs. Il y a en cela des preuves pour les savants.” ».