Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: February 2018

M. Sarr Mamadou Secrétaire Exécutif du FONADH: ‘’L’année 2018 constitue une année de tous les risques compte tenu du climat délétère que connait le pays en ce moment dans tous les domaines’’

altLe Calame : L’opposition à laquelle vous appartenez dénonce  régulièrement le recul des libertés en Mauritanie, alors que depuis quelques  années, notre pays avait fait des progrès en la matière, se classant même à la tête des pays arabes, en matière de liberté de presse. Par quoi se manifeste ce recul?

Sarr Mamadou : Je voudrais rappeler brièvement le contexte dans lequel se trouve la Mauritanie depuis ces dernières années. Le pays connait une crise profonde par l’absence d’un dialogue inclusif entre les différents acteurs politiques et sociaux autour des questions fondamentales qui divisent ce pays à savoir : la question de l’unité nationale, l’esclavage, la discrimination raciale et l’exclusion des composantes négro-africaines, le passif humanitaire, l’esclavage, l’enrôlement de la population mauritanienne, la question foncière et l’impunité etc.

 Pour répondre à votre question, je précise que  j’appartiens au Pôle de la société civile qui fait partie du FNDU, lequel se compose de quatre pôles : partis politiques, personnalités indépendantes, organisations syndicales et société civile.  Notre appartenance à ce Forum résulte de la prise en compte de nos principales préoccupations par cette institution  

Effectivement, la Mauritanie connait un véritable recul dans les domaines  des libertés : emprisonnement arbitraire de certains hommes politiques et des défenseurs des droits humains, des leaders syndicaux, des journalistes qui ont grandement contribué à l’émergence de la liberté d’expression et d’opinion, d’autres sont poursuivis et astreints au contrôle judiciaire, fermeture des organes de presse sous de fallacieux prétextes, restrictions des activités des formations politiques et des organisations de la société civile, répression des manifestations pacifiques etc.

-Il y a quelques jours, le  gouvernement mauritanien  a fait adopter par le Parlement  une loi  anti discrimination. Que pensez-vous de  ce texte ? Que peut-il apporter au pays ?

Cette situation  a  toujours été dénoncée depuis la publication du manifeste des 19 cadres noirs en 1966 contre la discrimination  raciale dont sont victimes  les communautés négro-africaines. Les déportations des centaines des milliers des citoyens  dans des conditions inhumaines au Sénégal et au Mali lors des douloureux évènements survenus en  1989 constituent une preuve de ce phénomène qui persiste encore dans notre pays malheureusement. Le racisme, la discrimination raciale, l’exclusion, la xénophobie, le clanisme et le sectarisme dont sont victimes certaines composantes nationales se manifestent dans de nombreux domaines qui menacent la cohésion sociale et  l’unité nationale. 

Aujourd’hui, les négro-africains et les H’ratin sont exclus de toutes les institutions importantes du pays aussi bien  au niveau des forces armées et de sécurité après l’épuration ethnique des noirs, ainsi qu’au niveau de l’administration.

Le système actuel est basé sur le racisme, il doit se faire violence pour mettre fin à cette situation car aucune loi ne peut lutter contre ce phénomène. Il  doit être déconstruit pour prendre des mesures politiques, économiques, sociales et culturelles afin de lutter contre la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance pour favoriser le vivre ensemble de nos différentes composantes nationales.

Il est toutefois à craindre que cette loi ne soit  le prétexte à certaines franges du pouvoir, pour restreindre davantage la liberté d’opinion des défenseurs des droits humains et de tous les citoyens honnêtes, qui dénoncent cette exclusion.

Il reste que cette loi, si elle est appliquée de façon juste et loyale, constitue un cadre juridique de lutte contre la discrimination. Sa mise en œuvre pourra permettre au moins de poursuivre ceux qui continuent de nier l’existence du phénomène dans notre pays.

 -Lors  la célébration  de la fête de l’indépendance 2017, le ministre de la défense  a  annoncé la réouverture du dossier du passif humanitaire, clos unilatéralement par ses soins. Comment le FONDAH a accueilli cette  annonce ? Fallait-il s’y attendre ?

-A ma connaissance, le Ministre de la Défense n’a pas annoncé officiellement la réouverture du dossier du passif humanitaire. C’est seulement dans la presse  que cette nouvelle a été annoncée ; donc je ne donne pas beaucoup de crédit à cette information qui n’a aucun caractère officiel.

Lors de la tenue des journées nationales de concertation et de mobilisation sur le retour des réfugiés et le règlement du passif humanitaire les 20, 21 et 22 novembre 2007, des recommandations pertinentes ont été faites sur ce dossier, mais qui ont été ignorées par le régime actuel qui a choisi de faire signer nuitamment à  la présidente du collectif des veuves analphabète un protocole dont personne ne connait le contenu..

Je rappelle seulement que le 20 avril 2012, le Commissaire aux Droits de l’Homme et à l’Action Humanitaire, en réponse aux observations orales de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, a adressé une lettre officielle au nom du gouvernement mauritanien à cette Commission pour demander la clôture de ce dossier en argumentant « que le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie invite la CADHP à clore le dossier du passif humanitaire pour l’apurement duquel, notre pays a consenti l’ensemble des efforts demandés »

Pour l’apurement de ce dossier,  il est impératif de mettre en place une commission indépendante comme recommandé durant les  journées de concertations en impliquant tous les acteurs concernés par ce dossier dont la solution définitive contribuera à la consolidation de la cohésion sociale et à l’unité nationale.

-La Mauritanie connaîtra  en cette année 2018, des élections  de conseils régionaux, de conseils municipaux   et des députés à l’Assemblée Nationale. En 2019, elle choisira son nouveau président de la République. Comment appréhendez-vous ces échéances ? Pensez-vous  ces élections seront  consensuelles et crédibles ?  L’opposition dite radicale (FNDU ou G8) doit-elle  y prendre part même  sans  avoir été associée à la gestion du processus électoral ?

 -L’année 2018 constitue une année de tous les risques compte tenu du climat délétère que connait le pays en ce moment dans tous les domaines : la crise politique qui existe depuis plusieurs années sans trouver des solutions, la mauvaise gouvernance, le recul de la démocratie et des libertés, la précarité qui  affecte  toutes les couches de la population, l’insécurité. Cette situation a crée  un mécontentement  général des citoyens,

Les échéances que vous évoquez, constituent un véritable enjeu  pour les populations mauritaniennes qui ont soif de changement face à cette situation catastrophique. La réussite ou l’échec de ces échéances dépendra principalement de la volonté politique des autorités mauritaniennes de créer un climat apaisé.  

Présentement les conditions pour des élections   consensuelles et crédibles  ne sont pas encore réunies parce qu’il faut favoriser un climat favorable  par l’ouverture d’un dialogue inclusif avec les différents acteurs politiques et sociaux du pays autour des questions essentielles pour créer les conditions d’une transition démocratique apaisée. 

L’opposition devra participer aux prochaines échéances électorales. Mais  il  est nécessaire que le régime mette en place des mécanismes pour rendre possibles des élections libres, transparentes et crédibles pour permettre un changement démocratique de pouvoir et pour la préservation de la paix civile et l’unité de notre peuple.

Propos recueillis par DL

Le Président a dit non au troisième mandat : Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ?

altQuelque trois ans déjà avant la fin du deuxième et dernier mandats du Président Ould Abdel Aziz, la question de son éventuel troisième service à la tête du pays s’est mise à polluer l’atmosphère politique, exacerbant la  tension  consécutive à son coup de sang d’Août 2008, entre ses partisans et  toute l’opposition confondue. Le survoltage atteint des sommets lors du dialogue organisé, par le pouvoir, avec une fraction de l’opposition. Au cours de ces assises, les partisans du troisième mandat tentent, en vain,  d’inscrire la question à l’ordre du jour des débats; ils se heurtent à un barrage infranchissable de partis comme l’APP et El Wiam (opposition dite modérée) pourtant suspectés de « rouler » pour Ould Abdel Aziz. Les leaders de ces deux partis sont reçus par le président  de la République à qui ils marquent nettement leur veto à telle enseigne. APP gèle même la participation de ses délégués aux travaux des commissions, avant d’y redonner suite, après le discours de clôture du Président déclarant qu’il ne ferait  pas modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. Toute la classe politique s’en réjouit. Et, avec eux, les partenaires au développement. On se rappelle les déclarations des ambassadeurs de l’UE et de la France en Mauritanie, prenant acte de l’engagement d’Ould Abdel Aziz. On ne devrait pas donc s’inquiéter.

Mais, deux plus tard, le débat n’est toujours pas clos. Certains proches du pouvoir – très proches même, parfois – s’obstinent à pousser le Président à déverrouiller la Constitution pour s’autoriser un troisième mandat interdit. Des députés ont  enfoncé et continuent d’enfoncer cette porte, déjà ouverte depuis belle lurette par plusieurs ministres, comme celui, tonitruant, de l’Economie et des finances, Moctar ould Diay – presque un PM-bis –ou le porte-parole du gouvernement, Mohamed  Lemine ould Cheikh.

Quel dauphin ?

Persuadés, comme tant de Mauritaniens après la déclaration du Président, que la question était tranchée, divers analystes s’avancèrent, au sortir du dialogue de 2016, à échafauder des scénarii  de succession, en perspective du départ d’Ould Abdel Aziz en 2019. Des dauphins furent sortis du chapeau. On évoqua, côté militaire, le très réservé général  Ghazwani, fidèle parmi les fidèles, l’un des tombeurs de Sidi  ould Cheikh Abdallahi, le non moins fidèle et confident, Cheikh ould Baya, maire de Zouérate et président de  l’Association des maires de Mauritanie. Côté civil, on avança les noms d’Ould Hademine, actuel PM, celui de l’ancien PM, Moulaye ould Mohamed  Lagdhaf et, plus récemment, l’avocat Jemal ould  Mohamed Taleb… Des pronostics  qui relèvent combien le casting est de haute voltige.

Toujours en quête de solution de rechange, certains analystes risquèrent même l’idée d’un changement de nature du régime actuel, passant de présidentiel à parlementaire, autorisant ainsi Ould Abdel Aziz à la jouer Poutine : un président de paille et un PM nanti de toutes les prérogatives. Dans un cas comme dans l’autre, l’actuel Président a averti qu’il n’entendait pas  prendre sa retraite politique ; mieux, qu’il soutiendrait, ouvertement et quitte à fausser le jeu électoral, un candidat à la présidentielle.

Bref, la question du troisième mandat, direct ou par procuration, demeure bel et bien ouverte, à  moins de deux ans de la présidentielle. Des doutes subsistent sur les réelles intentions du pouvoir. Pour  certains observateurs, des propos tenus à Nouadhibou, lors de la campagne référendaire d’Août dernier – « C’est au peuple de trancher sur la question » – les différents  chantiers ouverts  et, surtout, le refus d’Ould Abdel Aziz de faire taire les voix qui contredisent ses propos,  accréditent  la thèse selon laquelle l’actuel président n’a pas vraiment arrêté son choix, laissant planer des  incertitudes sur l’alternance en 2019. Et, certes, son discours de Néma, excluant toute issue en faveur de l’opposition, a de quoi turlupiner celle-ci.

Dalay Lam

le calame

Quelque trois ans déjà avant la fin du deuxième et dernier mandats du Président Ould Abdel Aziz, la question de son éventuel troisième service à la tête du pays s’est mise à polluer l’atmosphère politique, exacerbant la  tension  consécutive à son coup de sang d’Août 2008, entre ses partisans et  toute l’opposition confondue. Le survoltage atteint des sommets lors du dialogue organisé, par le pouvoir, avec une fraction de l’opposition. Au cours de ces assises, les partisans du troisième mandat tentent, en vain,  d’inscrire la question à l’ordre du jour des débats; ils se heurtent à un barrage infranchissable de partis comme l’APP et El Wiam (opposition dite modérée) pourtant suspectés de « rouler » pour Ould Abdel Aziz. Les leaders de ces deux partis sont reçus par le président  de la République à qui ils marquent nettement leur veto à telle enseigne. APP gèle même la participation de ses délégués aux travaux des commissions, avant d’y redonner suite, après le discours de clôture du Président déclarant qu’il ne ferait  pas modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. Toute la classe politique s’en réjouit. Et, avec eux, les partenaires au développement. On se rappelle les déclarations des ambassadeurs de l’UE et de la France en Mauritanie, prenant acte de l’engagement d’Ould Abdel Aziz. On ne devrait pas donc s’inquiéter.

Mais, deux plus tard, le débat n’est toujours pas clos. Certains proches du pouvoir – très proches même, parfois – s’obstinent à pousser le Président à déverrouiller la Constitution pour s’autoriser un troisième mandat interdit. Des députés ont  enfoncé et continuent d’enfoncer cette porte, déjà ouverte depuis belle lurette par plusieurs ministres, comme celui, tonitruant, de l’Economie et des finances, Moctar ould Diay – presque un PM-bis –ou le porte-parole du gouvernement, Mohamed  Lemine ould Cheikh.

 

Quel dauphin ?

Persuadés, comme tant de Mauritaniens après la déclaration du Président, que la question était tranchée, divers analystes s’avancèrent, au sortir du dialogue de 2016, à échafauder des scénarii  de succession, en perspective du départ d’Ould Abdel Aziz en 2019. Des dauphins furent sortis du chapeau. On évoqua, côté militaire, le très réservé général  Ghazwani, fidèle parmi les fidèles, l’un des tombeurs de Sidi  ould Cheikh Abdallahi, le non moins fidèle et confident, Cheikh ould Baya, maire de Zouérate et président de  l’Association des maires de Mauritanie. Côté civil, on avança les noms d’Ould Hademine, actuel PM, celui de l’ancien PM, Moulaye ould Mohamed  Lagdhaf et, plus récemment, l’avocat Jemal ould  Mohamed Taleb… Des pronostics  qui relèvent combien le casting est de haute voltige.

Toujours en quête de solution de rechange, certains analystes risquèrent même l’idée d’un changement de nature du régime actuel, passant de présidentiel à parlementaire, autorisant ainsi Ould Abdel Aziz à la jouer Poutine : un président de paille et un PM nanti de toutes les prérogatives. Dans un cas comme dans l’autre, l’actuel Président a averti qu’il n’entendait pas  prendre sa retraite politique ; mieux, qu’il soutiendrait, ouvertement et quitte à fausser le jeu électoral, un candidat à la présidentielle.

Bref, la question du troisième mandat, direct ou par procuration, demeure bel et bien ouverte, à  moins de deux ans de la présidentielle. Des doutes subsistent sur les réelles intentions du pouvoir. Pour  certains observateurs, des propos tenus à Nouadhibou, lors de la campagne référendaire d’Août dernier – « C’est au peuple de trancher sur la question » – les différents  chantiers ouverts  et, surtout, le refus d’Ould Abdel Aziz de faire taire les voix qui contredisent ses propos,  accréditent  la thèse selon laquelle l’actuel président n’a pas vraiment arrêté son choix, laissant planer des  incertitudes sur l’alternance en 2019. Et, certes, son discours de Néma, excluant toute issue en faveur de l’opposition, a de quoi turlupiner celle-ci.

Dalay Lam

Alerte! Biram arrêté?

altLa direction générale de la sûreté nationale vient  d’envoyer un officier et un sous-officier de la police au domicile du président Biram Ould Dah. Ils lui ont demandé de les suivre à la direction régionale de la police de la Nouakchott Sud. Cela s’est passé à 22 heures.
A rappeler que depuis quelques jours, IRA organise des marches de protestation contre la vie chère. Des marches sévèrement réprimées par la police.

le calame

L’Editorial du calame: Jusqu’où, jusqu’à quand ?

altHa, il ne manque pas de culot, notre ministre de l’Economie et des Finances ! Reconnaître publiquement (sur sa page Facebook, tout de même) que notre dette extérieure équivaut à 73% de notre PIB (sans compter la dette du Koweït), fallait oser ! Bon, c’est vrai, il n’avait pas le choix, notre volubile ministre… Dans une interview à un site de la place, la semaine passée, avant son arrivée en Mauritanie, le directeur-adjoint du FMI venait d’adresser une mise en garde, à peine voilée, à propos de ce passif qui n’est « pas loin d’atteindre un seuil critique », selon ses propres termes. Il fallait donc parer au plus pressé. Ne pas donner l’impression d’être pris au dépourvu. Et d’avoir dépensé des milliards pour rien. Des milliards qu’on laissera, de toute façon, comme un boulet, aux pieds, sinon à la gorge, des générations futures.

Plusieurs questions : où sont partis ces milliards ? Tant de dépenses, pour quelques dizaines, voire centaines, de kilomètres de goudrons, plus vite dégradés qu’étalés, des centres de santé sans budget d’entretien et autres infrastructures en telle souffrance de suivi ? Quel fut la part, en ces investissements sans lendemain, des recettes de l’Etat, longtemps gonflées, ces dernières années, par la hausse des cours des minéraux ? Comment ces records de gains n’ont-ils pu freiner notre endettement ? Enorme gâchis qui n’en finira jamais de dévoiler tous ses secrets… s’il les dévoile un jour. Le pillage du pays est orchestré à ciel tant ouvert, éventré pourrait-on même dire, à grandes pelles de marchés de gré à gré, en veux-tu en voilà, attribués toujours aux mêmes, qu’on y perdra encore beaucoup trop d’argent à seulement tenter de les recenser… Grand classique du genre : pour s’assurer l’impunité – pire, obtenir l’appui inconditionnel des grands de ce Monde – c’est en milliards qu’il faut spéculer…

Du temps du président civil démocratiquement élu, l’euro coûtait 350 ouguiyas ; aujourd’hui, il est à près de 440. Le dollar valait 250 ouguiyas ; ce matin, 350. L’inflation galope, s’alarment les experts indépendants. Bref, l’économie est têtue et les vociférations d’Ould Djay n’y peuvent rien, pas plus, d’ailleurs, que les parades du BASEP. Ha, qu’on est bien loin des déclarations du Président, avec ses fameux « Lighaa Chaab », les caisses de la BCM et du Trésor débordantes de devises et d’ouguiyas ! À quoi sert donc d’être au pouvoir, si c’est pour détruire l’économie du pays, ravage à la portée de n’importe quel imbécile ! À quoi sert le pouvoir, si c’est pour emprisonner à tour de bras, excitation à la portée de n’importe quel ravageur ! À quoi sert le pouvoir, si c’est pour mettre sous contrôle judiciaire, parlementaires, syndicalistes, journalistes, brutalités à la portée de n’importe quel excité ! À quoi sert le pouvoir, si c’est pour pourchasser les bâtisseurs et émettre des mandats d’arrêts contre d’honnêtes citoyens, déchaînements à la portée de n’importe quelle brute ! De mal en pis, ce n’est plus seulement contre la décision électorale du peuple que le félon du 6 Août poursuit sa forfaiture, comme le soulignait son regretté cousin, Ely ould Mohamed Vall. C’est aujourd’hui contre le peuple lui-même, la Nation tout entière – excepté, évidemment, le petit groupuscule associé à la curée et la meute des efflanqués qui courent après les miettes de l’orgie –  qu’il se déchaîne. Jusqu’où ; jusqu’à quand, Ould Abdel Aziz, abuseras-tu de la patience du peuple ?

Ahmed Ould Cheikh

Le calame

Communiqué de presse : Troisième journée de marche [PhotoReportage]

Communiqué de presse : Troisième journée de marche [PhotoReportage]IRA-Mauritanie – Au cours de leur troisième journée de marche et protestations publiques et pacifiques, aujourd’hui 20 février 2018 à Nouakchott, dans la région de Nouakchott Sud à Arafat, les militantes et militants d’IRA – Mauritanie ont été confrontés, dès les premiers instants à un déploiement sans précédent de nombreuses unités d’élite de la police, armées jusqu’aux dents, quadrillant tous les artères et prêts à casser du militant pacifique.

La série de marche qu’IRA à initié depuis quelques jours, vise à dénoncer la montée injustifiée et insupportable des impôts et des prix des denrées de première nécessité indispensables aux citoyens, ainsi que le manque de vision politique gouvernementale envers la sécheresse et la famine qui menacent les citoyens et le cheptels mauritaniens.

Les dirigeants de la police ont donné l’ordre aux unités sous leur commandement d’attaquer les marcheurs pacifiques « iraouis » avec une violence indescriptible et gratuite qui a occasionné des dizaines de blessés, dont certains très graves.

Certains chefs de la police sympathisants du mouvement de revendications, ont soufflé aux militants, que le général Mohamed Ould Meguett à rendu visite à l’aube aux unités de police pour leurs intimer une directive ferme: casser du manifestant, casser du IRA.

Les blessés graves et les personnes arrêtées dans les rends des manifestants:

1- Zoubeir Mbareck

2- Taghy Beydar

3-Sidi Aly Nabgha

4- Imijine Mohamed dit Seyid

5- Malick Sy

6-Ahmedou Yalla

7-Mohamed ould Saleh

8- Moulaye Messoud

9- Amodou Traore

10- le rappeur Cheikhna Imigine dit Chico Bass

11- Sabbar Houssein

12- Abdallahi Homod

IRA – Mauritanie réitère sa persévérance et persistance dans les marches et protestations conformément aux lois mauritaniennes et aux engagements internationaux de la Mauritanie.

IRA – Mauritanie appelle les forces vives de la nations à rompre avec le défaitisme et se dresser pacifiquement mais fermement et avec esprit de sacrifice contre la confiscation des droits et libertés et l’humiliation du peuple.

Nouakchott le 20/02/2018
La commission de communication

 

Avec Cridem, comme si vous y étiez…