Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: February 2018

Festival international : A Dakar, la culture soninké dans toute sa splendeur

Festival international : A Dakar, la culture soninké dans toute sa splendeur Le Soleil – La 5e édition du Festival international soninké (Fiso) se déroule jusqu’au 25 février à Dakar. Occasion pour cette communauté de remettre au goût du jour toutes les facettes –chants, danses, rythmes, qui font la grandeur de la culture soninké.

Après Kayes, au Mali, et Nouakchott, en Mauritanie, c’est au tour de Dakar d’abriter la 5e édition du Festival international soninké (Fiso). La capitale sénégalaise est devenue le point de convergence de la communauté soninké d’ici et d’ailleurs. Le temps d’un après-midi, le stade Iba Mar Diop s’est transformé en salle de spectacle.

Des milliers de festivaliers, issus de douze délégations, ont pris part à ce spectacle riche en couleurs, rythmes, sons et lumière. Placée sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall, cette cérémonie qui s’est déroulée dans une ambiance festive a été une occasion pour la communauté soninké de faire étalage de toute sa diversité et de faire découvrir sa culture à travers chants, rythmes et danses.

Les différentes délégations se sont prêtées au traditionnel défilé, arborant des tenues traditionnelles qui collent bien à leur identité. Demba Tandia, ambassadeur de la musique soninké, Djiby Dramé et Daha Seck ont donné libre cours à leurs voix et livré, au bonheur des nombreux festivaliers, une belle brochette de chansons. A travers cette parade, l’assistance a eu l’occasion de découvrir la multi culturalité qui demeure la force de cette communauté.

Ballet équestre

L’ouverture du Fiso, ce n’était pas seulement la parade des délégations. L’assistance a eu droit à un véritable ballet équestre d’une extraordinaire plasticité et d’une remarquable beauté gratifié par deux cavaliers et leurs magnifiques montures bien parées pour l’occasion.

Les équidés à l’oreille musicale insolite ont exécuté des chorégraphies dans une précision rythmique qui a emballé l’assistance. Ce défilé équestre n’était qu’une mise en bouche comparée à la démonstration équestre de la Gendarmerie nationale qui a proposé un spectacle en plusieurs tableaux. Ce ballet de chevaux et de cavaliers s’est déroulé sur un air de musique militaire.

Avec un savoir-faire insoupçonné, les gendarmes ont établi un dialogue avec les chevaux qui, pendant plus d’une demi-heure, ont mêlé leurs pas et leur cadence à celle de la musique. Chaque mouvement est mesuré, contrôlé.

Cette belle prestation leur a valu des applaudissements nourris du public qui a pu apprécier tout le savoir-faire de ces cavaliers et admirer l’élégance de leurs chevaux qui n’ont pas flanché. Une mise en scène qui valait bien le détour !

Pour Djadji Soumaré, le Fiso, en tant qu’évènement culturel, social et économique, permet de rappeler et de faire vivre ce qui était les valeurs fondatrices de cette communauté, à savoir la solidarité. Le président du Fiso a avancé que ce festival doit être un temps de travail, de mémoire, de questionnement, d’innovation et d’invention de leur avenir commun.

« Le Fiso est le lieu unique de notre unité multiséculaire, de notre regroupement et la possibilité de notre contribution historique en tant que peuple culturel dans ce monde en pleine mutation », a-t-il dit. « Le Fiso est notre bien commun parce qu’il nous regroupe comme autrefois dans la même communauté.

La préservation de cet héritage commun dépend de chacun de nous », a-t-il indiqué tout en sollicitant l’engagement et la participation active de l’ensemble de la communauté soninké pour que cet évènement puisse vivre, servir de levier, de pont entre leur passé, leur présent et leur avenir.

Pour D. Soumaré, le festival, c’est aussi un moyen de promouvoir et de valoriser la culture soninké dans toute sa diversité, sa richesse et sa transmission. « Il doit contribuer au développement économique de nos différents pays, notamment dans le domaine de la culture, du tourisme, de l’artisanat et du transport. Il doit constituer un creuset pour l’intégration des peuples africains », a-t-il défendu.

Le challenge, selon Idrissa Diabira, président de Wagadu Jiida, association de la communauté soninké, a été relevé il y a quatre ans à Nouakchott. « Le défi, c’était celui de l’organisation d’un festival qui est né en 2011. Il s’est tenu à Kayes à deux reprises, puis à Nouakchott avant Dakar.

Ce défi, c’était aussi d’organiser la communauté soninké, les jeunes, les femmes, les sages et les chefs de village qui ont été les porteurs de ce festival ; les organiser pour faire en sorte qu’une association qui œuvre pour la langue, la culture et le patrimoine puisse accueillir les Soninkés du monde entier et faire valoir l’empire millénaire dont on a perdu le nom : le Wagadou », a-t-il expliqué.

Préserver la langue soninké

La cérémonie d’ouverture du Fiso a coïncidé avec la Journée mondiale des langues maternelles célébrée, chaque année, le 21 février dans le monde. Selon Djadji Soumaré, la communauté soninké partage cette vision commune avec « l’Unesco qui met la culture au commencement et à la fin de la destinée humaine et de la société, seule rempart contre la violence ».

Le président du Fiso a profité de cette occasion pour souligner l’importance de la diversité des langues ou l’identité des groupes et des individus au fondement de toute société sociale, économique et culturelle. A son avis, le multilinguisme est une chance pour le monde. « Le nombre de langues parlées dans le monde a diminué de moitié. Pour 6.000 langues vivantes existantes encore, presque 3.000 sont en voie de disparition.

Pour éviter à notre langue, à notre culture un tel sort, il est important que nous nous penchons sur cette problématique de la globalisation, mondialisation culturelle », a laissé entendre M. Soumaré. Il a invité les Etats, notamment celui du Sénégal, d’aller plus loin dans la promotion et la valorisation de toutes les langues pour assurer leur protection.

Le programme de ce festival a été très riche et varié. Spectacle « Sons et lumières », soirées artistiques traditionnelles, conférences sur le Wagadou, premier empire ouest africain, sur les migrations, l’Islam et autres ateliers, et des danses soninkés ont été au menu au cours des cinq jours de festivités. Ce grand rendez-vous du monde soninké sera clôturé ce dimanche au stade Amadou Barry de Guédiawaye.

Par Samba Oumar FALL (Textes) & Assane SOW (Photos)

Sira Diallo, miss soninké France 2017 : une belle plastique pour la cause sociale

L’élégance et la prestance sont au rendez-vous du Fiso. La beauté également à travers la Miss soninké France 2017. Malgré ses 19 ans, Sira Diallo est débordante d’ambition et ne cache pas son engouement pour la cause sociale. L’ambassadrice de la beauté soninké s’investit dans l’humanitaire pour aider les enfants à retrouver le sourire.

Sira Diallo ne pouvait manquer ce grand moment du donner et du recevoir de sa communauté. Comme beaucoup de ses concitoyens, l’ambassadrice de la beauté soninké, venue de la France, a participé à ce grand moment de communion. Elle en a aussi profité pour se ressourcer.

Sira n’a pas caché sa fierté de revenir au Sénégal, son pays d’origine. « Je suis née et j’ai grandi en France, mais je suis toujours fière de revenir au Sénégal. Le festival est pour moi une occasion de m’enrichir sur les connaissances de ma communauté, d’en savoir plus sur ma langue maternelle », a-t-elle assuré.

Le fait de vivre loin de la terre de ses aïeux ne l’a point coupé de sa culture. Loin de là. « Mon élection comme Miss soninké France 2017 m’a permis de représenter avec fierté la communauté soninké présente dans de nombreux pays d’Afrique mais aussi d’aider à la promotion de notre culture, de nos coutumes et à la préservation de nos valeurs », a soutenu Sira Diallo.

Pour elle, passer ce concours était une évidence, car voulant à la fois représenter avec fierté l’ethnie soninké mais aussi le Sénégal. Cette élection a complètement changé sa vie, dans le bon sens. « Ça m’a permis de participer à de nombreux défilés, des soirées caritatives et de faire beaucoup de rencontres très intéressantes », a indiqué cette adolescente qui dit avoir aussi beaucoup gagné en assurance.

Son jeune âge ne l’empêche pas d’avoir de grandes ambitions. Etudiante en première année Bts Communication, elle veut devenir chef de projet. Sira Diallo ne cache également pas son engouement pour la cause sociale. Son combat, c’est aider les enfants « talibés » (apprenants du Coran).

« Cette élection m’a confortée dans ma décision de m’engager dans l’humanitaire. Mon rêve, c’est de créer au Sénégal un centre pour accueillir les enfants talibés et les aider à s’instruire, car le droit à l’éducation est un droit fondamental », a-t-elle indiqué.

Servir les autres constitue à ses yeux une réelle satisfaction. D’ailleurs, l’ambassadrice de la beauté soninké va profiter de son séjour au Sénégal pour lancer, en collaboration avec l’association « Les racines de l’espoir », son projet humanitaire en faveur des enfants malades et des « talibés ».

Par Samba Oumar FALL (Textes) & Assane SOW (Photos)

cridem

Emission en langue nationale Pulaar sur Radio Mauritanie: On sait quand ça finit, mais jamais quand ça commence!

altCeux qui ont encore le courage de suivre les émissions  en langue nationale Pulaar sur  les ondes de radio Mauritanie constatent, comme moi,  que celle qui doit théoriquement  commencer à 16 H, après le flash ou le journal  en langue arabe est tout le temps  amputée d’une part importante du temps qui lui est consacré. Ce temps d’antenne d’une durée d’une heure peut perdre plus de 30 mn, comme, hier jeudi 22 février. La lecture du communiqué du conseil des ministres a bouffé la moitié de l’émission.  Sous le magistère d’Ould Hormatallah,  il arrive   même que l’émission soit arrêtée momentanément  pour passer certaines nouvelles,  comme le retour de voyage  du président de la République de l’étranger, ou  des matchs de foot. Selon nos informations, on peut même demander  à un animateur qui vient juste  de s’installer  d’évacuer le studio  pour  laisser la place à autre chose. Et curieusement, ces animateurs de l’émission ne sont pas  avisés à temps, ce qui  témoigne de  l’amateurisme   et  de l’absence d’une grille de programme sérieuse. Et aucune émission supprimée n’est  reclassée ailleurs dans la grille.

A qui incombe cette  faute ? Certes d’abord aux premiers responsables  de la Radio qui  ne semblent pas accorder de l’importance à cette langue reconnue même dans la Constitution (préambule), ensuite aux  responsables  des programmes en  langues nationales à la radio, incapables  d’assumer leur responsabilité et   de se faire respecter, de produire des émissions dignes de ce nom et suscitant l’intérêt des auditeurs. Et pour preuve, pas une semaine qui passe sans qu’on nous mette des rediffusions d’émissions qui datent d’il y a longtemps. Ces responsables des émissions en langues nationales   n’ont même  pas  osé demander  à la direction de la Radio, l’autorisation pour couvrir la rencontre internationale de la vache (Tabital Pullaagu), tenue, en janvier au palais des Congrès. Dans les journaux parlés, ils ont  passé sous silence l’information en Pulaar. C’est dire que la maladie a commencé par la tête.

Ce n’est donc pas pour rien que les auditeurs ont boudé ces émissions en langues Pulaar, puisqu’elles sont de piètre qualité. Est-ce parce qu’ils sont incompétents  et  pas payés à la fois ? Selon nos informations, la majorité des animateurs  ou journalistes  en langue Pulaar  sont des bénévoles. Qu’à cela ne tienne. Feu  Mamadou Demba Sy  qui n’avait pas  de contrat avec la  Radio  réussissait à produire  de bonnes émissions, il  a su  faire  preuve de professionnalisme, à  renouer les auditeurs  et  Radio Mauritanie, à travers certaines émissions phares, notamment celle de lundi après-midi. C’est dire que cet homme a laissé beaucoup d’orphelins. Sur sa lancée, on peut citer les efforts  de  Doro Gueye  (Bobo loonde)  pour offrir aux auditeurs une  émission  de qualité, le weekend, mais ce garçon très dynamique et percutant n’a même pas de contrat avec la Radio. Une situation incompréhensible de la part des responsables de cette Radio nationale qui, sans risque de nous tromper font comme dans l’exploitation.

Du côté des auditeurs, on ne note aucune plainte de ce qui se passe à la Radio ;  on dirait qu’ils méconnaissent leur droit à l’information. Ceux qui continuent  encore à appeler  en direct ne le font que  pour  se réjouir d’une émission ou de  remercier  tel ou tel, ce qui n’a aucun intérêt pour ceux  censés suivre cette  radio. Ils devraient se plaindre de la qualité des émissions et du temps qu’on  fait perdre à leur émission sans jamais de compensation.

Espérons que les promesses de réaménagements prêtées  au  nouveau directeur de la Radio, Abdallahi Ould Ahmed Daamou  viendront remettre un peu  d’ordre  dans la maison, pour ne pas dire de justice  au niveau des programmes de la Radio mère. Les auditeurs en langue Pulaar voudraient bien voir leurs émissions de l’après-midi être décalées dans d’autres  tranches  horaires, la nuit surtout

Le calame

Mobilité des enfants en Mauritanie : cerner leurs vulnérabilités et permettre une meilleure protection

altUne conférence sur la mobilité des enfants en Mauritanie s’est tenue ce jeudi 22 février, à Nouakchott. Organisé par la Fondation Save The Children en Mauritanie, l’événement a été l’occasion de présenter le rapport de l’étude anthropologique qui décrit la situation des enfants en mobilité, entre opportunités et vulnérabilités. Cet événement s’inscrit dans le cadre du projet AFIA, financé par l’Union Européenne.
Lancé en octobre 2016, sur financement de l’Union Européenne(UE), le projet «AFIA » porte sur la protection des enfants en mobilité, contre l’exploitation et la traite et intervient dans le cadre de la création par l’UE d’un « Fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et le phénomène des personnes déplacées en Afrique ».
Dans le cadre de ce projet, Save the children axe son intervention sur la protection des enfants en mobilité. Pour ce faire, il a été essentiel de mener une étude sur la mobilité des enfants pour mieux cerner leurs vulnérabilités en Mauritanie. Ceci est le premier instrument de ce type existant dans le pays, et surtout, le premier instrument valorisant le point de vue de l’enfant en tant que principal acteur de sa mobilité.
« Un des éléments d’innovation de cette étude est qu’elle met l’enfant au centre, en tant que principal acteur de sa mobilité, titulaire des droits et agent du changement. Les vulnérabilités liées à la mobilité sont donc explorées par le biais d’une lecture du point de vue de l’enfant même et de sa perception de son voyage », affirme Barbara Gonzalez Del Rio, cheffe de la mission de Save the Children en Mauritanie, à l’ouverture de la conférence de présentation de l’étude anthropologique.
La Délégation de l’Union Européenne en Mauritanie se réjouit de son côté de la réalisation de l’étude permettant d’améliorer la compréhension d’un phénomène aussi important et complexe. « Contribuer à une bonne gestion de la migration est une priorité absolue pour l’Union Européenne et notamment une gestion incluant les groupes les plus vulnérables comme les enfants», explique José Luis Suarez Salazar, attaché chargé de programme pour le fonds fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique, à la délégation de l’UE à Nouakchott.

Save the Children axe son intervention sur la protection des enfants en mobilité. «L’étude anthropologique met en lumière des violations des droits de ces enfants en mobilité, différentes selon le type de profil considéré, mais leurs mobilités ouvrent également souvent des opportunités à certains de ces enfants», explique Marta Alonso Cabré, consultante pour l’élaboration de cette étude. Plusieurs communications se rapportant aux profils des enfants en mobilité en Mauritanie : connaissances actuelles et facteurs à considérer présentée par Francesco Cecon, responsable protection; la  responsabilité de l’Etat et la protection des enfants en mobilité : l’importance de l’étude pour la prise en charge des enfants en mobilité ont été présentées. Enfin Djibril Sy, président de SOS pairs Educateurs a exposé sur  l’importance de l’étude et des données sur les enfants en mobilité pour améliorer la prise en charge, le point de
vue de la société civile. Plusieurs intervenants ont pris la parole lors des débats animés et instructifs.
Les connaissances que cette étude apporte sont importantes non seulement pour le renforcement du cadre protecteur de l’enfant au niveau stratégique, mais également pour la définition d’interventions ciblées de prise en charge des enfants en mobilité vulnérables en termes de traite et exploitation en Mauritanie.

le calame

Idendité des Haratines : l’Avis de Jemil Mansour

Idendité des Haratines : l’Avis de Jemil MansourCertains frères et collègues ont traité, dans cet espace médiatique, l’identité des Haratines. L’un des écrivains les plus éminents a demandé aux hommes et femmes d’opinion et aux dirigeants politiques d’exprimer leur opinion à ce propos.

En réponse à cette demande et en guise de contribution à une discussion qui gagnerait à être développée,j’ai noté les points suivants : 1- En réalité, dans l’Etat national contemporain, l’identité de base est l’identité nationale.

Par conséquent, l’identité des mauritaniens est l’identité de leur patrie, qui est fondée sur une citoyenneté égale. Et Dieu a honoré le peuple de ce pays par une religion à laquelle croit et se soumet tout le monde ici.

Cependant, l’identité nationale commune ne nie pas et n’élimine pas les identités culturelles et sociales spécifiques.

2 – Quant à l’identité culturelle et sociale des Haratines, je trouve que l’exposition à l’injustice et à l’esclavage ne signifie pas appartenir à un nationalisme ou une culture données.

Cette injustice sociale a été vécue par les esclaves dans le milieu négro-africain , ce qui ne les a pas exclut d’appartenir à leur peuple.

Elle a été subie par les esclaves dans la communauté arabe et cela ne les a pas exclut du cercle de l’affiliation arabe.

On sait que les origines(généalogiques) se chevauchent et que leur désencombrement n’est pas requis.Dans ce cas , on se contente d’admettre ce que l’histoire a établi et imposée en mode de vie et langue.

3- Il y a cependant une particularité claire de la composante Haratin au sein du groupe arabe. Les caractéristiques qui prouvent cela sont visibles socialement, techniquement, en termes de traditions et de modes de vie

C’est peut-être ce qui a poussé le mouvement « El Hor » dans la dernière formulation de sa charte (2002) à souligner cette r spécificité culturelle :

« La double affiliation des Haratine au monde négro-Africain dont ils sont originaires et au monde arabo- berbére, qui représente l’environnement de l’assimilation, illustre leur spécificité culturelle »

4 – Je conçois que derrière le débat sur les identités et l’appartenance de cette composante , il y’ a ce problème de majorité et de minorité que d’aucuns exagèrent.

Dans un véritable état démocratique où chaque citoyen s’y sent attaché, cette notion de majorité /minorité n’a de signification qu’au niveau des émulations politiques. Chacun se targuant de son programme qui lui confère de gagner ou perdre lors des élections.

Il n’y a aucun sens d’alignement basé sur la couleur, la race ou l’identité culturelle . Ce sont des facteurs de division qui stigmatisent la méfiance et la régénération nerveuse.

Ils sont contraires aux exigences de la démocratie , de la citoyenneté et constituent un danger à l’harmonie et à la cohésion nationales.

Source : http://mourassiloun.com/node/3217

Traduit par Adrar.Info

FISO 2018 : Macky Sall appelle à l’affirmation de l’identité culturelle africaine

content_imageLe président de la République, Macky Sall a appelé, mercredi à Dakar, à “ne pas oublier” notre indentité culturelle, nos valeurs et traditions notamment à l’heure où “la déferlante de la mondialisation” a fini d’envahir nos pays.

Il ne faudrait pas “oublier ce que nous sommes à l’heure où la déferlante de la mondilisation a fini d’envahir nos pays” a souligné le chef de l’Etat qui présidait l’ouverture officielle au stade Iba Mar Diop de la 5e édition du Festival international Soninké (FISO).

“A l’heure où la déferlante de la mondialisation a fini d’envahir nos pays, nos communautés et nos familles, en nous imposant à la marche forcée de diffusion de modèles stéréotypés, nous ne devons pas oublier d’où nous venons et ce que nous sommes” a notamment dit Macky Sall. 

Le chef de l’Etat qui a félicité le comité d’organisation de cet évènement culturel majeur pour la promotion de la langue Soninké a dit être “très attaché à la diversité culturelle qui nous relie à nos traditions et nous enrichit mutuellement”. 
 
“Aujourd’hui plus que le passé, nous devons préserver les valeurs de cultures et de civilisation qui font la force de notre identité culturelle” a laissé entendre le Président Sall. 

Et Macky Sall d’ajouter que “si nous ne voulons pas être noyé dans la standardisation des modèles de pensées, d’actions et de comportements, il ne s’agit ni d’un rejet de l’autre ou de la modernité, ni d’un repli identitaire, ni d’un communautarisme mal placé, il s’agit d’afficher et d’affirmer ce que nous sommes”.

Selon le président de la République, “toutes les cultures et civilisations se valent. (…), il n’y a pas de cultures ou de civilisations supérieures aux autres”. 
 
Macky Sall a rappelé que “c’est le mépris culturel qui a engendré toutes les grandes tragédies humaines de l’histoire, en particulier l’esclavage, la colonisation, (…)”. 
 
“Aujourd’hui, c’est le mépris culturel qui a engendré l’ostracisme et l’exclusion sociale” a-t-il soutenu, faisant remarquer que le FISO n’est pas seulement une manifestation festive, mais il contribue à la mise en oeuvre de “l’agenda universel de l’UNESCO en commençant pae la préservation de la langue maternelle”. 
 
Macky Sall a en outre salué la coïncidence de la date d’ouverture du FISO avec la célébration ce 21 février de la journée mondiale de la langue maternelle axée sur le thème : “Préservation de la diversité linguistique comme mode de promotion du multilinguisme en vue d’atteindre les objectifs du développement durable”. 
 
“En célébrant le Soninké, une langue nationale parlée et codifiée, nous célébrons toutes nos langues maternelles et nous rappelons qu’il n’y a rien de plus naturel que de parler sa langue maternelle et de porter, à travers elle, sa tradition et son vécu quotidien”, a dit le chef de l’Etat.
 
Pour lui, “chaque langue contribue à la richesse du monde à travers les valeurs et expressions cognitives qu’elle véhicule, (…). Voilà pourquoi la communauté soninké, où elle se trouve dans le monde, en Afrique et dans la diaspora, doit être fière de ce festival et lui rester fidèle”. 
 
Le FISO 2018 qui se poursuit jusqu’à dimanche est axée sur le thème : “Wagadou, premier empire Ouest africain, hier, aujourd’hui et demain”.
 
Lequel thème, selon le président de la République, “rappelle une vieille et riche histoire de l’empire Wagadou fondé dès le 4ème siècle”. 
 
A l’instar de l’ancien président de la Commission de l’UEMOA, le malien Soumaïla Cissé, des Soninké, venant de toute l’Afrique de l’ouest avait rallié le stade Iba Mar Diop pour pas moins de 25 groupes folkloriques ont rivalisé d’ardeur à travers des danses et chants.

Le public a également eu droit un défilé mais aussi à une exposition d’ouvrages en langue soninké.

Le Festival international Soninko, initié depuis 2011, a été organisé à Kayes, au Mali à deux reprises, puis à Nouakchott, en Mauritanie et aujourd’hui à Dakar, selon Idrissa Diabira, président de “Wagadu Djida”. 

 

Auteur: Aps – APS

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