Daily Archives: 03/09/2016
Non renouvellement des licences de pêche : 8.000 pêcheurs de Saint-Louis à quai
Le Soleil – Le non renouvellement des licences de pêche a plongé des milliers de pêcheurs de Saint-Louis dans une oisiveté forcée. Ils prient pour que le Sénégal et la Mauritanie trouvent rapidement un accord leur autorisant à reprendre leur activité.
Du fait du non renouvellement des licences de pêche octroyées, chaque année, par les autorités mauritaniennes aux pêcheurs sénégalais, plus de 8000 professionnels de la pêche de la Langue de Barbarie sont dans le désarroi. Ils attendent toujours 400 licences de pêches pour opérer, en toute quiétude, dans la zone maritime mauritanienne.
Selon Baye Condy Teuw, Saliou Gaye et autres pêcheurs domiciliés à Guet–Ndar, Santhiaba et Gokhou–Mbathie, avec ces 400 licences de pêche, ils ont la possibilité de faire travailler, au moins, 40 pêcheurs à bord de deux embarcations, dans la mesure où il est souvent nécessaire d’utiliser une pirogue pour transporter les pêcheurs, suivie d’une autre pour convoyer le reste de l’équipage et le matériel de pêche.
« Actuellement, nous sommes obligés d’éviter d’aller en haute mer. Nous ne voulons pas avoir des problèmes avec les garde-côtes mauritaniens qui peuvent, à tout moment, arraisonner nos pirogues », ont-ils affirmé. De cette situation pénible, les populations des communes de Saint-Louis, Gandon, Ndiébéne Gandiole, Fass-Ngom et Mpal, sont confrontées à d’énormes difficultés pour trouver du poisson dans les marchés et les grands centres commerciaux du département.
Nos interlocuteurs ont rappelé que l’année dernière, en pareille période, les étals étaient achalandés de sardinelles et autres espèces pélagiques que les pêcheurs de Saint-Louis ont l’habitude de capturer dans la zone maritime mauritanienne.
Actuellement, ont-ils souligné, en cette veille de Tabaski, les vendeurs de moutons ne trouvent pas d’acheteurs dans ces milieux habités principalement par les pêcheurs.
Au foirail de Darou Marmyal, Babou Ould Boylil, un intermédiaire maure, originaire de Sély Baby, soutient que si les pêcheurs de la Langue de Barbarie ne se présentent pas pour acheter les béliers qui coûtent entre 200 et 300.000 FCfa, les éleveurs sénégalais, maliens et mauritaniens, ne réaliseront pas de bons chiffres d’affaires.
Au grand marché « Tendjiguène » du faubourg de Sor, situé à quelques encablures de l’entrée du pont Faidherbe, les ménagères sont très nombreuses à faire le pied de grue devant les étals de poisson, dans l’espoir de voir débarquer d’importantes quantités de sardinelles (espèces pélagiques communément appelées yabooye en Ouolof) qu’elles ont l’habitude d’acheter à bas prix.
Ndèye Coumba Mbaye et Seynabou Boye, âgées d’une quarantaine d’années et domiciliées à Médina Darou disent avoir l’habitude d’acheter un cageot de sardinelles à 4000 FCfa, quand les captures sont importantes.
Avec le non renouvellement des licences de pêche, ces ménagères ne trouvent plus du poisson fumé et séché etc., pour préparer le repas de midi. Les mareyeurs et les femmes transformatrices de produits halieutiques ne trouvent plus la matière première dont ils ont besoin pour travailler.
30.000 tonnes de poisson pêchées par an
Lors de sa dernière visite à Saint-Louis, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, avait évoqué quelques difficultés pour renouveler les licences de pêche.
Le point d’achoppement des négociations avec leurs homologues mauritaniens, porte essentiellement sur l’application d’un nouveau code mauritanien de la pêche qui stipule que les pêcheurs sénégalais qui opèrent dans la zone maritime mauritanienne sont obligés de débarquer leurs prises en Mauritanie.
Malgré tout, il avait assuré que les négociations se poursuivaient et permettront d’apporter les solutions les plus adéquates à ce problème de renouvellement des licences de pêche, rappelant que le Sénégal et la Mauritanie demeurent des pays amis et frères, liés par des liens de sang et la géographie, condamnés à vivre ensemble et à collaborer étroitement, sur tous les plans et à tous les niveaux.
En effet, les milliers de pirogues amarrées à la plage de la Langue de Barbarie permettaient de débarquer 30.000 tonnes de poissons, chaque année. Selon certains experts de l’Agence « Sahel découvertes », Guet Ndar est très peuplé (une des plus fortes concentrations humaines au monde) et très vivant.
Dans ces quartiers de la Langue de barbarie, le quotidien est rythmé par l’unique ressource : le poisson. La population masculine est presque exclusivement constituée de pêcheurs qui partent souvent plusieurs jours de suite pour pêcher dans la zone maritime mauritanienne.
La ressource halieutique de proximité a considérablement baissé pendant ces vingt dernières années, pour cause de surpêche par les chalutiers européens et asiatiques.
Beaucoup de femmes se consacrent aussi à la vente du poisson ainsi qu’à d’autres activités dérivées de la pêche : le séchage, le salage.
Par Mb. K. Diagne et A. M. Ndaw
Les FPC-Sisters en conclave
Thème : « LES FPC non reconnues par le gouvernent mais reconnues par le peuple ».
Dans le cadre du programme du département de la femme des FPC-USA, les FPC-SISTERs se sont réunis à Kansas City dans l’état du Missouri le 27 et 28 Aout 2016. Ces amazones de la section Américaine ont mené des activités pendant 2 jours d’affilé ou elles ont dénoncé le racisme d’état et l’esclavage en Mauritanie en brandissant des pancartes sur les lesquelles on pouvait lire, entre autre, « Nous voulons un dialogue sérieux, guidé par une volonté politique réelle, de régler les problèmes de fond de notre pays »,ou «Nous travaillons pour l’avènement d’une Mauritanie dans laquelle le gouvernent respecte sa propre constitution dans laquelle y est inscrite la liberté d’associations,(droit nié aux FPC et RAG) , « la question centrale de la cohabitation ne doit pas être reléguée au second plan ».
Toujours dans le cadre de ce conclave, Alassane Dia le trésorier de la section Américaine a animé une conférence sur « L’unité nationale », ou il est revenu sur le fait que l’unité nationale est en danger dans notre pays, a cause des politiques qui ont été menées de 1960 jusqu’à présent. A monsieur Dia d’ajouter que de plus en plus dans notre pays, une seule composante nationale, un seule groupe ethnique contrôle, et monopolise tout. Ce racisme d’Etat en Mauritanie, suscite un sentiment d’injustice, et engendre des frustrations chez les Negro Mauritaniens et les Harratines, rendant la vraie unité nationale très difficile à accomplir. A monsieur Dia de poursuivre que dans les forces armées et de sécurité le corps de commandement est composé essentiellement d’Arabo-berbères, alors que les Négro-africains et Harratines, constituant le gros de ce corps, se retrouvent au bas de l’échelle. Il a rappelé que la base de l’exclusion raciale des Négro-africain en RIM a été des réformes scolaires engagées en séries, qui visèrent à imposer et à instrumentaliser la langue arabe, à des fins de discrimination, d’assimilation et de domination. Mr Dia a terminé sa conférence en disant qu’il reste tant de même optimiste pour le devenir de notre pays, pourvus qu’on accepte enfin, de faire face à nos vrais problèmes.
Madame Diop née Houleye BA a animée une conférence sur le rôle de la femme dans la lutte contre le racisme et l’esclavage en Mauritanie. Durant les deux jours, il y avait aussi des ateliers d’éducation sur les FPC, son histoire, sa stratégie et ses challenges et comment faire pour les surpasser. Ce conclave s’est terminé le 28 Aout, quand ces braves femmes se sont dit au revoir en se promettant de continuer la lutte.
Le Département de la Femme Des FPC-Amérique du Nord
La lutte continue !
« Une autre Mauritanie est possible »
Mali: une localité tombe aux mains de djihadistes
La localité de Boni, dans le centre du Mali, est tombée aujourd’hui sous le contrôle de djihadistes présumés qui y ont attaqué des bâtiments administratifs, et l’armée a quitté les lieux, a appris l’AFP auprès de témoins, d’un élu et d’une source militaire.
“Actuellement, ce sont les djihadistes qui contrôlent la ville de Boni”, dans la région de Mopti, “ils se sont infiltrés dans la ville et aujourd’hui ils ont tiré sur des bâtiments”, a déclaré à l’AFP un élu de la localité sous couvert d’anonymat, affirmant que “l’armée n’est plus sur place”, une information confirmée de source militaire.
LIRE AUSSI
» Le djihadiste de Tombouctou voulait détruire les pierres pour «abattre les âmes»
le Figaro