Daily Archives: 10/09/2016
Interventions sélectives
Il ya une semaine, de très fortes pluies, auxquelles se sont ajouté des eaux de ruissellement, ont envahi la petite localité d’Ain Ehl Taya située à 35 km de la ville d’Atar. Selon le maire de cette ville, pas de pertes en vies humaines mais au moins 97 maisons ont été complètement rasées par les eaux. Le bilan s’alourdira deux jours après à 115 maisons détruites et des centaines de familles deviennent sans logis. Juste deux à trois jours après, d’autres fortes précipitations assiègent la ville d’Atar: Gros dégâts matériels, oueds complètement dévastés, voies et routes impraticables, ville déclarée sinistrée. Même si de l’avis de certains, les secours arrivent un peu en retard, le président se rend sur les lieux. L’Etat débloque un montant de 150 millions d’ouguiyas au profit des victimes des inondations d’Atar et d’Ain Ehl Taya. Puis les services du commissariat à la sécurité alimentaire sont mobilisés pour distribuer des denrées aux populations. Des organisations de la société civile interviennent également pour soulager les ménages sinistrés. La Fondation Errahma Ahmedou Ould Abdel Aziz intervient à travers la distribution de produits alimentaires et de kits comme couvertures, matelas et autres. Au sud, un vent particulièrement violent ravage Foum Gleita (dans les environs de Mbout). Une centaine d’habitations de (in) fortune sont complètement emportées. Un enfant de cinq à six ans meurt et 46 personnes dont 19 grièvement sont blessées. Comme en Adrar, les autorités tardent à venir. Mais le président ne s’est pas encore rendu sur place. L’Etat n’a pas non plus débloqué une seule ouguiya au profit des populations de Foum Gleita. Les organisations de la société civile ne sont pas encore arrivées. Un comité de soutien de Foum Gleita a été mis sur place. Son porte-parole a confirmé que jusqu’il ya deux jours, aucune intervention officielle ne s’est encore manifestée. C’est pourquoi, selon lui, les ressortissants de cette localité et toutes les bonnes volontés comptent organiser un sit in devant la présidence pour manifester leur mécontentement et leur désapprobation de ce traitement sélectif qui prouve si besoin est que certains citoyens ne le sont que de second rang.
LE CALAME
Enseignement/ Education : Contribution de Samba Thiam, l’autre rôle des politiques
L’inspecteur de l’enseignement M.Samba Thiam qui se trouve être le président des forces du changement (FPC), parti politique non reconnu a produit une contribution au sujet de l’enseignement en Mauritanie. Cette sortie d’un spécialiste de ce secteur en dérive depuis des années a suscité de nombreux commentaires des internautes. Des commentaires divers et variés. Le sujet le méritait amplement.
Loin de la passion, cet inspecteur de l’éducation a dressé un diagnostic sans complaisance de ce secteur pourtant vital et crucial pour le pays avant de proposer quelques pistes de solution. Lesquelles pistes méritent une attention particulière des pouvoirs publics, et en premier lieu, le ministre de l’éducation. En effet, si l’ensemble des acteurs de l’éducation, ou disons de l’enseignement (ministère, enseignants, élèves, syndicats, parents d’élèves…) sont tous d’accord que l’enseignement va mal, ils divergent cependant sur les approches ou les remèdes à apporter. L’idéologie et d’autres intérêts passant avant l’intérêt national. D’où l’échec des réformes préconisées jusque là, par les gouvernements successifs. Même toute une année de l’éducation n’aura servi à rien pour sortir de l’ornière, parce que les décideurs n’ont pas osé ou voulu secouer le Mammouth, comme le disait Claude Allègre quand il a hérité du département de l’éducation (1997 – 2000) dans le gouvernement de Lionel Jospin.
Cette sortie de Samba Thiam a le mérite de contribuer au débat, de ce fait, elle vient rappeler aux uns et autres, particulièrement, à nos décideurs et nos acteurs politiques que réfléchir sur l’école aujourd’hui, c’est envisager la société de demain. Une société qu’ils voudraient tous gouverner dans l’équité, la paix et la quiétude. Chacun doit apporter sa petite contribution, sans passion bien entendu pour qu’ensemble nous puissions tous proposer un remède de cheval à notre école, patient agonisant.
La dernière décision prise en conseil des ministres du jeudi, 8 septembre, relative aux manuels scolaires marquerait-elle le début de quelque chose ? Espérons le, en attendant, à vos plumes, messieurs les politiques, surtout. Votre avis peut peser !
LE CALAME
Le président Aziz examine avec une délégation parlementaire française la sécurité dans la région
Le président mauritanien Mohamed O. Abdel Aziz a examiné avec une délégation parlementaire française actuellement en visite dans le pays les problèmes de l’insécurité en Libye et ce qu’elle pourrait engendrer de conséquences néfastes pour la région.
C’était lors d’une audience accordée jeudi à la délégation présidée par le député Guy Teissier, président de la mission d’information sur la coopération Maghreb – Europe et comprenant Jean Galvany, ancien ministre.
Dans une déclaration à l’agence mauritanienne d’information le chef de la mission a dit que les entretiens ont été particulièrement constructifs.
“Nous avons tenu, a-t-il ajouté, à aborder deux à trois sujets importants relatifs à la sécurité notamment la déstabilisation de la Libye, un problème qui risque de déstabiliser toute la région” et la coopération bilatérale Mauritanie – France.
Le député français a par ailleurs ajouté qu’il a été question de “la coopération de la Mauritanie avec l’Europe.
“La Mauritanie, comme ses voisins, a besoin d’une aide substantielle à la fois pour garantir sa sécurité mais aussi pour sa prospérité”.
SAHARAMEDIA