Daily Archives: 12/09/2016
DÉCÈS DE ME MBAYE JACQUES DIOP
L’ancien maire de Rufisque Mbaye Jacques Diop est décédé ce dimanche à Dakar. Il avait 80 ans. Ancienne figure du Parti socialiste, il avait quitté la formation socialiste, entre les deux tours de la présidentielle de 2000, pour créer le PPC. Il sera plus tard président de la CRAES. Institution qu’il quittera à la suite d’une brouille avec l’ancien chef de l’État Abdoulaye Wade. Jusqu’à sa mort, il était président des porteurs de pancartes.
La semaine dernière, la nouvelle de sa mort avait été annoncée avant d’être démentie.
Auteur: seneweb News – Seneweb.com
Libre Expression | Education nationale: Raisons du mal et proposition de solutions
Mamadou Amadou Dia – Les résultats catastrophiques du bac de cette année, s’ils laissent indifférents nos ‘élites’, nos ‘intellectuels’ et nos décideurs politiques, ce n’est pas le cas pour nous autres, marginaux de la société qui, bien que marginalisés et exclus dans l’œuvre de construction nationale pour des raisons de discrimination et de clientélisme, sommes parmi les seuls vrais diplômés soucieux de l’avenir de la jeunesse de notre pays.
Bien entendu, il existe parfaitement les moyens et les solutions pour sauver la jeunesse mauritanienne de l’ignorance et de l’endoctrinement dans lesquels on est entrain de les plonger du fait de l’insouciance et l’amateurisme de tous les gouvernements ringards qui se sont succédé dans notre pays.
Les raisons du mal :
Avant et peu après son indépendance, malgré sa bipolarisation, l’école mauritanienne était forte et a formé de brillants cadres, notamment avec l’appui des enseignants étrangers.
Cela a continué jusqu’à la fin des années 80, et à partir de là, la mentalité ‘commerçante’ du mauritanien a commencé à s’exprimer. En effet, les enfants des riches mauritaniens, gâtés et choyés, ont été la cause de la création des écoles privées en Mauritanie et du délaissement de l’école publique. Il en a résulté que les enseignants ont abandonné l’esprit du sacrifice pour aller à la quête de l’argent dans les écoles privées. Les enseignants ne sont pas les seuls blâmables, vu les maigres salaires qui leur étaient alloués et qui étaient très insuffisants pour une bonne insertion sociale et un meilleur exercice de leur métier.
Pendant que l’école privée formait des cancres, l’école publique devenue l’école des pauvres n’offrait plus aucun savoir. Le niveau des enseignants aussi était affecté, du fait de la politique d’arabisation dans le pays qui avait discriminé les négromauritaniens, parce qu’à l’époque pour accéder à l’école normale supérieure, les concours se faisaient en langue arabe, même si le candidat devrait a l’issue de sa formation exercer son métier en français.
A la fin des années 90, après la nouvelle réforme de l’éducation de 1999, la pire des reformes que le pays ait connu, l’effondrement du système éducatif s’est accéléré. Les raisons sont multiples. Parmi les plus flagrantes, les recrutements des professeurs se faisaient en masse et n’importe comment.
Il y avait des interventions en faveur de tel ou tel candidat pour qu’il soit admis; des étudiants boursiers en cours de formation, des boutiquiers, et même des malades mentaux étaient tous recrutés, certains pour aller exercer directement, d’autres, après avoir subi une formation dite ‘accélérée’ pendant les vacances scolaires.
Conséquences, il était très fréquent de voir la plupart des enseignants recrutés en abandon de poste, parce qu’ayant d’autres activités, ou bien ne faisant qu’un ou deux mois de présence dans leur établissement, cela en vue d’être a l’abri de suspension, qui, même si elle avait lieu, était toujours levée grâce à la complicité des réseaux mafieux dans les ministères de l’éducation nationale et du budget, qui débloquaient toujours les salaires des concernés en faisant le partage moitié-moitié du montant débloqué.
cridem