Monthly Archives: June 2016
Arc-en-ciel Le PMC, va au dialogue et accepte avec fair-play, sa suspension du FNDU
Parti Arc-en-ciel – Par essence, Arc-en-ciel, dès sa première parution, à l’aube de l’humanité, dans les horizons célestes D’Allah, est venu sceller la réconciliation d’Allah d’avec ses créatures qui s’étaient égarées; rapprocher les cœurs et les esprits, ramener la joie, l’espoir, éteindre toute tension, inciter l’homme à reconnaître ses fautes ou erreurs, effectuer son mea-culpa.
C’est pourquoi, nous autres, dirigeants et militants d’Arc-en-ciel Le PMC, nous privilégions et privilégierons toujours le DIALOGUE, c’est à dire, la discussion entre les protagonistes, les adversaires politiques et le ferons prévaloir sur n’importe quel ring.
Que ce soit autour d’une table ! dans une salle de conférences ! dans un palais de congrès ! nous choisissons le combat des idées qu’à celui des biceps ou encore, Qu’Allah nous en préserve, le crépitement des armes qui ne fera que faire couler les larmes et le sang des innocents et qui, In fine se terminera par de solides poignées de mains, de chaleureuses et hypocrites accolades. Autant commencer par là.
C’est ainsi que, depuis le début du tiraillement entre l’opposition dite “radicale” et le pouvoir, nous avions défendu devant nos amis présidents du pôle politique, oralement comme par écrit voir :
http://cridem.org/C_Info.php?article=677247
notre désir de voir les uns et les autres surpasser leurs égos, se faire des concessions mutuelles qui permettront aux deux parties de placer l’intérêt supérieur de la république au dessus des divergentes crypto-personnelles.
Toujours fidèles à ce principe, c’est ainsi qu’à la seconde invite du Président de la république à Néma, nous avons pris la précaution de demander, à nouveau, à chacun des cadres du parti de définir son point de vue, par écrit, sur la question: faut-il aller OUI ou NON au dialogue ?
L’unanimité des cadres du parti, de la diaspora, de l’intérieur du pays et l’ensemble des membres du bureau exécutif en plus du sondage effectué auprès de la base et des sympathisants sans oublier plusieurs doyens et sages mauritaniens de tous bords et de nos diverses communautés fut réalisé. Nous disons bien, tous, ont approuvé le choix d’aller au DIALOGUE.
À Arc-en-ciel Le PMC, le que Dialogue n’est pas synonyme de marchandage, de négociation encore moins un marché de dupes, où seul le peuple mauritanien trinquera.
L’intérêt supérieur de La Mauritanie et des mauritaniens ne doit pas être l’objet d’aucune élucubration politico-politicienne, d’aucune gesticulation intelligente et sournoise.
Compte tenu de tout cela, arc-en-ciel Le PMC, décidé souverainement d’aller au Dialogue sans aucune condition.
Devant la précipitation du pôle politique du FNDU, qui nous a demandé, officiellement par la voix de son président, Maître Mahfoud ould Bettah, de suspendre notre présence à ses réunions, nous lui répondons avec fair play, que nous lui faciliterons la tâche en lui demandant de nous exclure définitivement de son groupe tout en lui indiquant que cette précipitation diffère grandement de l’extrême lenteur parsemée de conciliabules nocturnes avec les premiers partis qui lui avaient sans respect claquer la porte et qu’il cherche toujours à ramener parmi eux.
Cependant, nous gardons un bon souvenir de notre séjour parmi eux qui, malgré les nombreuses échauffourées verbales, nous ont permis de semer la graine de la réconciliation nationale pour laquelle nous combattons et combattrons, toujours.
Le Président
Alassane Hamady Soma Bâ dit Balas
cridem
Le pouvoir destructeur des militaires : Rétablir la légitimité /Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibecar
Pour rétablir la légalité et la légitimité et se conformer à la loi fondamentale votée par le peuple souverain, il faut commencer par rendre aux civils leur pouvoir spolié depuis le 10 juillet 1978. Et ce n’est pas en changeant de tenue qu’on change de personnalité, de mentalité ou d’aptitude. Entre commander une compagnie ou un bataillon, quel que soit par ailleurs le cursus qu’on a suivi, et présider aux destinées d’un peuple, il y a un très long et difficile chemin à parcourir. Un chemin que les putschistes n’ont pas le temps d’explorer.
C’est ce raccourci qui met les pouvoirs militaires dans des situations difficiles pour lesquelles ils ne sont pas préparés, et pour lesquelles ils n’ont pas les aptitudes et les compétences requises. Les chefs d’Etat militaires, naturellement complexés, dotés de connaissances limitées, conservent toujours leurs reflexes autoritaires innés ou acquis, exigeant l’obéissance à tout prix, ainsi que leur caractère impulsif réfractaire à toute contradiction et à toute liberté, pour mener le plus souvent, leurs pays vers des lendemains incertains.
Inaptitude des militaires à diriger une nation
L’histoire a démontré l’inaptitude des militaires à bien diriger ou à bien gouverner une nation. C’est ainsi qu’en Syrie, l’armée au pouvoir depuis mars 1949, avait instauré une dictature des plus sanglantes du Moyen Orient, ruiné le pays, divisé son peuple, et s’était érigée en une monarchie dont le premier prince héritier poursuit aujourd’hui la politique de son père, qui consiste à mettre le pays à feu et à sang afin de préserver coûte que coûte le pouvoir des Alaouites.
Le grand peuple égyptien a été pris en otage depuis ce fameux 23 juillet 1952, par son armée défaitiste, qui a pillé ses ressources, détruit son économie, hypnotisé sa volonté, et confisqué sa liberté en lui imposant plus de soixante ans de régime d’état d’urgence. En juillet 2013, se considérant toujours comme tutrice du peuple, elle reprend le pouvoir au président civil élu démocratiquement, massacre et emprisonne des milliers de ses citoyens pour détourner la révolution du peuple et continue de s’accrocher au pouvoir, soutenue par l’Occident dans un cadre géostratégique qui protège l’entité sioniste, contrairement à l’armée républicaine tunisienne qui a su respecter la volonté du peuple souverain, en s’abstenant de se mêler de politique.
Au soudan en 1958, deux années seulement après l’indépendance, un groupe d’officiers nationalistes du nord, arabes et musulmans, s’inspirant des idées unionistes de leur voisin panarabiste, s’empare du pouvoir par la force et tente, vainement, d’imposer une arabisation et une islamisation à outrance au sud, chrétien et négro-africain.
Depuis 58 ans, une succession de coups d’état, alternant nationalisme et islamisme, a contribué à déstabiliser le pays, à diviser et à appauvrir son peuple, malgré l’immense richesse de son sous-sol. Ces différentes dictatures dépourvues de clairvoyance ont conduit au partage du Soudan en deux Etats indépendants et ennemis. La République du Soudan du nord dirigée par ces putschistes, dont le chef est déstabilisé par un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, est menacée de partition qui pourrait aboutir à la naissance d’une troisième République : La République du Darfour !
Au Yémen du nord, des officiers nasséristes s’emparent du pouvoir le 27 septembre 1962, et déclenchent une longue guerre civile avant d’aboutir en 1990, à une fragile union imposée au Yémen du sud. Soixante-quatre ans plus tard, les militaires sont toujours là, ils ont déstabilisé le pays, pillé ses ressources, tribalisé, divisé, massacré sa population et territorialisé Al-Qaïda. Bousculés par une très grande révolte populaire, ils s’accrochent toujours au pouvoir, mettant leur pays à feu et à sang.
En Algérie le 19 juin 1965, trois années après l’indépendance, l’armée s’empare du pouvoir par la force, elle vole la révolution du peuple algérien martyr, qu’elle prend en otage. Face à la montée en puissance des islamistes au début des années 90, elle invente le terrorisme islamique pour plaire à l’Occident qui contribue à son maintien au pouvoir comme rempart contre ce fléau qui se mondialise.
Aujourd’hui après 51 ans de pouvoir militaire, l’Algérie va de mal en pis, malgré la très grande richesse de son sous-sol, la liberté est toujours confisquée et les institutions « démocratiques » contrôlées par l’armée. Depuis l’interruption du processus démocratique au début de 1992 par l’armée, consécutive à la victoire du FIS aux élections législatives le 27 décembre 1991, le pays vit une crise latente de confiance doublée d’une crise économique et sociale.
Les militaires algériens maintiennent en vie un président impotent, qu’ils avaient fait élire à son insu, pour servir leurs desseins. Et qu’ils s’apprêtent à réélire toujours à son insu. Il n’est pas exclu qu’ils préparent dans l’ombre, après la disparition de ce dernier, leur énième élection frauduleuse, pour soumettre au peuple algérien martyr l’élection au suffrage universel de la statue de Houari Boumediene qui se trouve à Guelma, sa wilaya natale, comme président éternel de l’Algérie.
En Irak, l’armée baathiste, installée au pouvoir depuis le 17 juillet 1968, a imposé au glorieux peuple de la Mésopotamie, 45 ans de dictature absolue, trois guerres dévastatrices, et n’a été délogée que par la force d’une puissante coalition étrangère, laissant derrière elle un pays ruiné, à feu et à sang et menacé de partition.
En Libye, le 1er septembre 1969, un lieutenant des transmissions, nommé colonel une semaine plus tard, passionné par la montée en puissance du nassérisme, profite de l’absence du vieux monarque pour s’emparer du pouvoir. Un pouvoir qu’il n’abandonnera que 42 ans après, défait lui aussi par une coalition étrangère, qui l’empêche de détruire son peuple, qui s’est soulevé tardivement, contre sa dictature. Il laisse derrière lui un pays saccagé, fortement tribalisé, sans institutions, sans armée et menacé de partition.
En Afrique, Europe et Amérique
En Afrique noire, le pouvoir militaire a pillé et déstabilisé les pays des grands lacs qui ne s’en remettent toujours pas, ainsi que la majeure partie des pays de l’Afrique centrale et de l’ouest. Il est responsable du génocide rwandais en 1994, 800.000 morts ainsi que du génocide burundais et ses guerres civiles qui ont fait plus de 900.000 victimes en 1972 et 1993. Seuls quatre ou cinq pays ont échappé a ce pouvoir assassin et ils se portent mieux.
Le pouvoir militaire a aussi ruiné et déstabilisé la corne de l’Afrique, décapité, démoli et fait disparaitre la Somalie, qui devient le plus grand foyer de tension menaçant le trafic maritime mondial.
La quasi-totalité des pays d’Amérique latine a subi les effets négatifs des dictatures militaires qui ont fait sombrer leurs peuples dans l’ignorance, la maladie, la pauvreté et la privation de liberté.
En Asie, le pouvoir militaire a érigé en Corée du nord depuis 1945 une dynastie militaro-spirituelle, qui affame son peuple, le prive de la moindre liberté, ruine son économie et menace la paix mondiale ; et en Birmanie depuis 1962, la pire des dictatures de la planète.
L’Afghanistan, le Pakistan ainsi que le Bengladesh ont beaucoup souffert des dictatures militaires qui les ont ruinés et déstabilisés.
Le continent européen n’avait pas été épargné, c’est ainsi que le royaume du Portugal qui était au début du siècle dernier l’une des plus grandes puissances économiques, sociales et culturelles du monde a été altéré, ruiné par 64 ans de dictature militaire.
En Espagne, 38 ans de gestion désastreuse de la dictature militaire, entre juillet 1936 et juillet 1974, ont contribué à diviser le pays, à le déstabiliser et à confisquer la liberté de son peuple.
En Grèce, la dictature des colonels qui n’a duré que sept ans, de 1967 à 1974, a occasionné l’instabilité politique, le recul des libertés, le disfonctionnement de l’économie qui a du mal à se relever.
Et en Mauritanie
Le lundi 10 juillet 1978, les chefs de nos forces armées ont pris le pouvoir par la force en mettant fin au régime fondateur du père de la nation, bâtisseur de la première République, au moment où nos troupes combattantes étaient sur le champ de bataille, pour défendre l’intégrité territoriale de notre pays, transgressant ainsi le précieux serment de l’officier.
Depuis lors, notre pays est pris en otage, ses ressources sont pillées. Depuis lors, nos forces armées sont frustrées, désorientées, et ne savent plus à quel drapeau se vouer. Depuis lors, la constitution est violée, les lois ne sont pas respectées. Depuis lors, le peuple est divisé, sa volonté est piétinée, son unité bafouée. Depuis lors, l’enseignement est déboussolé. Depuis lors, c’est la loi de la jungle, c’est la raison du plus fort. Depuis lors, le pays va de mal en pis. Depuis lors, c’est l’incertitude, la mal gouvernance … le chaos.
L’écrivain poète martyr TEène Youssouf Guèye, avait dit un jour, en réponse à une question à propos des aptitudes politiques et intellectuelles des officiers membres des comités militaires, avec lesquels il avait eu plusieurs séances de travail: « Nos officiers, c’est beaucoup d’étoiles et peu de lumière. »
A l’exception de quelques rares cas qui confirment la règle, aucun pouvoir militaire n’a connu l’alternance pacifique. Et là où les militaires sont passés, ils ont laissé derrière eux des indices de développement humain au plus bas de l’échelle. La démocratie militaire n’est pas la démocratie, la politique militaire n’est pas la politique.
Mettre fin pacifiquement au pouvoir militaire.
Le pouvoir militaires est soutenu et encouragé, dans cette œuvre de destruction, par un système en perpétuelle reconstitution, qui le protège, le conditionne et lui donne l’illusion d’être indéboulonnable, qu’il faut nécessairement combattre. Ce système est composé par une classe politique opportuniste, taillable et corvéable à volonté qui n’aspire qu’à une seule chose : APPLAUDIR pour survivre.
Cette classe politique inconsciente, toutes tendances confondues, avait saboté la démocratie et l’Etat de droit en août 2008, en contribuant à l’intronisation des derniers conspirateurs. Ce système comprend aussi des centrales syndicales majoritairement fabriquées pour la circonstance et une société civile qu’on peut cloner à volonté.
Pour sauver la Mauritanie, il faut absolument profiter des prochaines élections présidentielles pour se débarrasser définitivement de ce pouvoir militaire destructeur. En évitant de faire élire des personnes qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à consolider le pouvoir militaire. Car ce pouvoir usurpateur avait produit beaucoup de cadres, de toutes les communautés et de toutes les spécialités, qui sont plus militaristes que les militaires, donc beaucoup plus dangereux que les militaires.
Après avoir élu l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, le plus difficile ne sera pas de ramener les militaires dans leur caserne. Car il suffit pour cela de désigner à la tête des états- majors de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Garde des officiers issus de ces corps et n’ayant jamais été membres des comités ou conseils militaires ni soutenu publiquement les pouvoirs d’exception. Et de désigner à la tête des directions générales de la police et de la douane des officiers de police ou de la douane, qui n’ont jamais soutenu les régimes d’exception.
Le plus difficile sera de ramener la classe politique à la raison, au respect de la constitution, au respect de l’Etat de droit, au respect de la justice, au respect de la citoyenneté et du citoyen, au respect des valeurs républicaines comme l’égalité devant la loi, l’égalité de chance, au respect de l’autre, au respect de la dignité humaine.
Le plus difficile sera d’amener la classe politique à renoncer à la compromission, à l’enrichissement illicite, à l’argent facile, au soutien des causes injustes. A renoncer à la fraude et au mensonge, au faux et usage de faux, à renoncer au trafic d’influence, aux promotions non méritées, à renoncer aux salaires, indemnités ou allocations non dus, à renoncer à la discrimination, au racisme, au régionalisme, au tribalisme, au familialisme, à renoncer à tous ce qui n’est pas légal.
Le plus difficile sera d’amener la classe politique à bannir le clientélisme, à rétablir les critères de mérite et de compétence dans le choix, à garantir la transparence et l’équité dans les concours. Et surtout à renoncer au « paradis » du pouvoir dictatorial.
Le plus difficile sera d’amener la classe politique, toutes tendances confondues, musulmane à 100%, à accepter de vivre ensemble dans une société régie par des règles élémentaires fixées par l’Islam sunnite.
Pour sauver la Mauritanie, il faut absolument mettre fin à ce pouvoir militaire capitulard, génocidaire et destructeur, raciste, esclavagiste et tribaliste, qui a brisé notre unité nationale en déportant et en massacrant nos compatriotes, consolidé l’esclavage, terrorisé notre peuple, ruiné notre économie nationale, pillé nos ressources et qui refuse obstinément de rendre la moindre justice aux ayants droit.
Pour sauver la Mauritanie, il faut mettre fin au régime usurpateur impopulaire, incompétent, irresponsable et injuste du général de bataillon Mohamed ELEYA, commandant du Basep, un chef de l’Etat qui n a aucune racine en Mauritanie. Il est né à Louga au Sénégal d’un père marocain naturalisé mauritanien. Il n a aucun ascendant enterré sur le territoire de notre pays qu’il dirige depuis huit ans, c’est pourquoi il n a aucun respect ni pour notre peuple ni pour nos forces armées et de sécurité. C’est à ce prix que la Mauritanie survivra. Qu’Allah protège la Mauritanie.
le calame
Assemblée nationale : expulsion d’une député de Tawassoul
Aminata Niang, député du parti d’opposition Tawassoul, a été expulsée, ce mercredi, de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée aux questions foncières. Les autres députés du parti Tawassoul ont aussitôt boudé le reste de la séance.
Aminata Niang a été expulsée après avoir interrompu, à plusieurs reprises, le ministre de l’Economie et des Finances, Moctar Ould Diay, qui justifiait l’’octroi de terres arables aux investisseurs sans consentement des populations locales.
Aminata Niang a estimé que le ministre lui a manqué du respect dans sa réponse à sa question. La député avait interpelé le ministre sur les raisons de « la confiscation par l’Etat » des terres des populations locales, en donnant l’exemple de Dar el-Barka au Brakna (sud),
alakhbar
FLAMNET – AGORA : Un pays est d’abord fondé sur une volonté des diverses parties de coexister, de vivre ensemble dans la paix… Par SAMBA THIAM président des FPC.
‘’ Un pays est d’abord fondé sur une volonté des diverses parties de coexister , de vivre ensemble dans la paix. Sans ce choix et cette volonté c’est une partie perdue ‘’.
‘’… Si l’on ne peut vivre ensemble qu’au prix de l’oppression à l’égard d’une composante, c’est une position pas raisonnable qui , surtout , n’est pas tenable ‘’.
On croirait lire le cas mauritanien … Et pourtant il n’en ait rien !
Il s’agit en fait du cas malien , traité par un mauritanien bien particulier : l’éminence grise du Président ould Abdel Aziz , selon certaines sources , en l’occurrence Yehdih ould Bredeleil qui , à travers un article intitulé ‘’ l’Azawad’’, prend nettement, résolument et légitiment position pour les Touaregs opprimés du Mali …en abstraction totale cependant de sa Mauritanie !
Le plus curieux c’est qu’il ne vient , à aucun instant , à l’esprit de Yehdih que sa description de principe s’appliquait aussi et rigoureusement au cas mauritanien , à travers la difficile coexistence actuelle ! Manifestement il n’a pu se déprendre de ces solidarités grégaires qui souvent nous retiennent ; prisonnier d’une vision partisane et du prisme déformant de la solidarité mécanique, il ne fait ni retour sur soi , ni flexion sur sa propre réalité…Surprenant de la part du grand cerveau !
Cette attitude est assez courante hélas chez un bon nombre d’intellectuels et d’hommes politiques arabo-berbères qui tombent , généralement , dans le déni dès que nos problèmes sont évoqués ! Le mal existe ailleurs et pas en Mauritanie…
Cette attitude qui interpelle ne serait –elle pas fondée par hasard sur une tentation de vouloir copier le maghreb ? Le Maghreb ( Egypte incluse ) compte , aux dires de Cheikh T Ndiaye, quatre vingt millions de Noirs . 8o millions absents de la superstructure ; des ombres portées … Noirs pourtant assimilés , pourtant musulmans … Vouloir copier ce maghreb -là, pour ceux tentés de le faire, serait , sans aucun doute , une cruelle méprise au regard de la géographie physique et humaine de la Mauritanie …
Cette attitude ou position singulière m’amène de plus en plus à penser qu’un débat interne s’impose au sein de la communauté arabo-berbère, qui devra se déterminer sur le‘’ vivre ensemble’’, préliminaire à tout dialogue inter-communautaire sur la question.
Le nœud du problème , me semble-t-il , réside davantage chez elle que chez les Négro-africains . Les Arabo-berbères veulent –ils vivre avec les Négro-africains ? si oui , sous quelle forme et à quelles conditions ? Dans l’assimilation ou dans le respect des identités respectives ? Dans l’accaparement de tous les secteurs de la vie publique par les uns ou le partage équilibré du pouvoir entre tous ? Au travers de l’unité ou de l’unitarisme ? Une clarification à ces niveaux s’impose à l’élite qui devra se parler , la minorité courageuse des Justes débattre avec la majorité silencieuse qui assiste, sans rien dire, au mensonge triomphant , au péril montant … Ils devront se parler afin de nous éviter de continuer de tourner en rond , de vivre sans cesse des crises sans fin, de nourrir un pessimisme chaque jour plus accusé sur notre commun devenir .
Initier et parrainer un tel débat interne au sein de la communauté arabo-berbère voilà, pour les segments actifs de la Société civile , un chantier urgent, porteur et autrement plus important que tous ces ateliers autour de questions, parfois sans diagnostique et sans débat de fond .
Enfin les amis et partenaires internationaux de la Mauritanie devront comprendre que ‘’la Mauritanie sans cohésion interne,’’ est porteuse de tous les dangers que leur ‘’tout- sécuritaire ‘’ ne pourrait juguler…La Mauritanie d’abord !
“Si l’on ne peut vivre ensemble qu’au prix de l’oppression à l’égard d’une composante , c’est une position pas raisonnable qui , surtout , n’est pas tenable ‘’.
La lutte continue!
Samba Thiam président des FPC
Libre Expression | Les harratines sont des grecs | Par le Pr ELY Mustapha
Pr ELY Mustapha – Depuis que Ould Boulkheir est sorti de sa léthargie ouatée pour prendre parole devant la masse de harratines en guenilles, on le sait maintenant les harratines sont des grecs !
En effet, seuls les grecs anciens pouvaient développer un tel sens de la logique et le pousser si loin pour défier ainsi les lois de l’entendement. Messaoud représentant des harratines faisait de la logique aristotélicienne sans le savoir, comme monsieur Jourdain faisait de la prose… Messaoud Ould Boulkheir le dit sans sourcilier : « Les harratines ne sont pas des beidanes, mais les harratines sont des arabes »
Phrase mémorable. Qui nous oriente vers une piste inexplorée à ce jour : les harratines seraient-ils des grecs ?
Ould Boulkheir développe un syllogisme qu’il laisse incomplet :
Tous les beidanes sont des arabes
Or les harratines sont des arabes
Donc les harratines sont des …….
Tout bon logicien remplira les blancs (…) par « beidanes ». En effet si a = b et c = b alors a = c.
Si les beïdanes sont des arabes et les harratines sont des arabes alors les harratines sont des beidanes. Pourtant ould Boulkheir n’en fera rien. Et pour cause. En bon tacticien il sait que son syllogisme pourrait provoquer des dégâts dans l’égo des beidanes.
Du Syllogisme premier :
« Tous les beidanes sont des arabes
Or les harratines sont des arabes
Donc les harratines sont des beidanes. »
Découlera un syllogisme second :
« Tous les Harratines sont des arabes
Or les beidanes sont des arabes
Donc les beidanes sont des… harratines »
Et pourtant Boulkheir n’étant pas allé au bout de son raisonnement a raté une occasion unique d’établir une relation d’identité entre les harratines et ce qu’il appelle les beidanes. Si les beïdanes sont des arabes et les harratines sont des arabes alors les harratines sont des beidanes et …les beidanes sont des harratines. En somme, une même et unique entité. Les prémisses aboutissant alors à une conclusion heureuse.
Est-ce à dire donc qu’être leader historique n’empêche pas d’être historiquement incohérent ?
Cependant, et pour mieux embrasser la réalité et le faits historiques, Ould Boulkheir aurait mieux fait d’inverser son raisonnement :
« Les harratines ne sont pas d’origine arabe mais les harratines sont des beidanes».
En effet qu’est-ce qui caractérise le hartani par rapport au beidany ?
– Couleur de peau ? La plupart des maures ont la couleur noire et mat
– Langue ? Les harratines parlent Maure, comme les maures
– Tradition ? Ils ont les mêmes us et coutumes que les maures
– Religion ? Ils sont musulmans comme les maures
Alors ?
Si des individus partagent la même langue, la même culture c’est une même communauté. Sur quoi les tenants de l’identité harratine peuvent différencier les harratines, des maures ? Uniquement sur le plan des origines et là encore !
En effet, le brassage des peuples et la diversité des origines humaines, ne répondent pas à l’unicité de la logique classique mais à une analyse historique et factuelle.
Ainsi on pourrait dire que les harratines sont des individus noirs de peau (capturés dans diverses contrées d’Afrique) par les arabes au cours de leur invasion des pays subsahariens, et au-delà, mis en esclavages , vendus et exploités. Ceci est une réalité historique incontournable dont les séquelles continuent encore aujourd’hui
Ces êtres capturés ont été assimilés culturellement et ont adopté, par la force des choses, la langue, les us et coutumes des arabes. Une bonne frange d’entre eux est devenue par les affranchissements, les mariages, les alliances et les liens de sang, eux-mêmes des arabes (au sens nobiliaire pas au sens d’identité.)
Une différenciation n’est donc que d’origine. L’origine négro-africaine des harratines ne fait pas de doute, ils sont cependant devenus des beidanes, au sens où ceux-ci ont une diversité d’origines qui va de l’arabe, au berbère au négro-africain.
Ainsi Les zwaya sont cependant des tribus berbères assimilées par la conquête et la soumission aux beidanes. Les griots et les forgerons sont issus aussi de ce processus. Et pourtant ni la zwaya, ni les griots, ni les forgerons ne se réclament autrement que des beidanes.
En serait-il autrement des harratines ?
Leur différenciation historique d’avoir eu de ancêtres négro-africains et d’avoir subi l’esclavage, n’empêche pas que ce sont des maures à part entière. Car l’élément pertinent de leur appartenance à la famille maure n’est ni leur origine historique, ni leur condition sociale mais leurs attributs linguistiques et culturels.
Eussent-ils été d’origine grecque, du moment qu’ils ont intégré socio-culturellement l’entité maure, ils en sont devenus une partie entière.
Car s’il y a une vérité vraie c’est que les Maures, dans leur origine même, n’ont aucune unicité ethnique réelle. Les arabes dans leurs invasions du Nord de l’Afrique et au-delà du Sahara se sont croisés avec une multitude d’autres peuples (berbères, négro-africains…).
On ne peut séparer les harratines des maures (beidanes) ils en sont une partie intégrante. Les conditions esclavagistes qu’ils ont vécues ne leur enlèvent nullement cette identité.
Ould Boulkheir semble ignorer le fameux principe aristotélicien de « Non-contradiction » qui affirme « qu’une même chose ne peut pas, en même temps et sous le même rapport, être et ne pas être dans un même sujet”.
Ainsi les harratines ne peuvent pas être des arabes et ne pas être des arabes…des maures, à moins que Ould Boulkheir ne soit déjà allé se faire voir chez les grecs.
Pr ELY Mustapha
cridem