Monthly Archives: June 2016
Vers la reprise des activités de Mooto Koota
On s’achemine vers la reprise, sous peu, des activités de l’Association des déportés de retour volontaires, dénommé Mooyto Koota. Suspendues, suite à l’arrestation des membres de son bureau et du secrétaire général du COllectif des VIctimes de la REpression militaire des années 90/91 (COVIRE), mis sept jours aux arrêts, les activités de l’association pourraient reprendre, après l’arrêt des poursuites engagées, à son encontre, par le ministère public. Celui-ci a demandé, aux responsables, de venir récupérer le dossier et les documents confisqués. L’information a été divulguée, dimanche après-midi, au cours d’une réunion d’information tenue au siège de COVIRE.
Après avoir décliné l’objet de la réunion – échanger, avec les membres de l’association, après la libération des membres du bureau – la présidente de Mooyto Koota, Aminata Alassane Sarr, a rappelé les conditions de l’arrestation, qualifiée de rocambolesque et incompréhensible, des membres du bureau, cueillis au siège de COVIRE. Aminata et le secrétaire général de COVIRE, Sidibé Abou, ont indiqué que cette arrestation fut provoquée par une dénonciation des détracteurs de l’organisation, évoluant en son sein mais pilotés de l’extérieur. Madame Sarr a remercié le président de COVIRE de n’avoir ménagé aucun effort, pour la libération des personnes arrêtées, et informer les autorités sur la réalité des faits.
Sy Abou Bocar avait même saisi, par courrier, le président de la République. Dans sa missive, il déplorait que son organisation ait été traînée devant les tribunaux, par les autorités policières, au motif qu’elle aurait abrité des organisations non reconnues et confectionné des cartes pour étrangers. Il a mis en garde contre des ennemis du régime de Mohamed ould Abdel Aziz, « rempart contre les exactions et abus », camouflés en habillements militaires et paramilitaires, pour susciter des frustrations. « Face à des déportés de retour volontaires, désemparés et oubliés du règlement du passif humanitaire », plaide Sidibé Abou, « COVIRE a entrepris de les accompagner. Il a organisé un plaidoyer, auprès des pouvoirs publics, notamment la Présidence. Après la mise en place d’un bureau, une opération d’identification fut engagée, et c’est dans ce cadre que des cartes ont été distribuées à leurs membres. COVIRE a même saisi l’ambassade US qui s’est engagée à accompagner les victimes, après identification ».
Destinées exclusivement aux déportés mauritaniens, ces cartes devraient leur permettre de circuler librement dans leur pays où ils sont apatrides, parce non recensés par les différentes organisations des rapatriés, et d’échapper, surtout, aux rafles des étrangers dépourvus de carte de séjour. « Les bénéficiaires avaient été avertis, indique Sidibé, « que ce sésame ne tiendrait pas lieu de carte nationale d’identité et qu’ils ne pourraient, par conséquent, sortir des frontières nationales. Ce qui n’a pas empêché certains de tenter l’aventure et de se retrouver dans des problèmes que COVIRE a toujours réussi à régler avec les autorités des forces de sécurité ».
Face au succès de l’opération – deux mille cinq cents personnes touchées, en huit mois de travail, « les détracteurs de l’organisation ont entrepris une opération de sape, via une vaste fraude sur les cartes », dénonce le secrétaire général de COVIRE. Quelques étrangers ont pu profiter de ces failles pour s’y introduire. Leur arrestation conduisit à une surveillance policière du siège de COVIRE, avant descente et arrestation des membres du bureau de Mooto Koota et du secrétaire général de COVIRE. Après avoir reçu l’autorisation de reprendre leurs activités, COVIRE et Mooyto Koota ont décidé de changer d’approche. Ils viennent d’achever une tournée dans la Vallée, dans le but de discuter et d’associer les chefs des villages et responsables des sites, à l’opération d’identification.
Autre innovation, « toutes les cartes en circulation seront récupérées et remplacées par d’autres plus fiables », a annoncé Sidibé Abou, réaffirmant l’engagement de COVIRE à accompagner les membres de Mooto Koota jusqu’à ce qu’ils recouvrent leur droit, leur mauritanité, et celui de leurs enfants nés au Sénégal, il y a 27 ans. Notons, enfin, que plusieurs orateurs ont pris la parole, pour dénoncer l’opération de sape et la volonté des détracteurs à politiser le dossier, avant de proclamer leur détermination à recouvrer leur droit de Mauritaniens.
le calame
L’éditorial du calame : Boomerang ?
Jeudi dernier, des centaines d’hommes et de femmes, pauvres, pour la plupart, sinon tous, se regroupent dans une enceinte où un riche homme d’affaires de la place a décidé de leur distribuer sa zakat (aumône religieuse) annuelle. A l’arrivée du convoyeur de fonds, c’est la ruée. Une énorme bousculade s’en suit. Piétinées par la foule, huit personnes rendent l’âme sur le champ. Des dizaines d’autres sont blessées, certaines grièvement. Un spectacle de désolation dont on entend que cris, pleurs et gémissements. Jamais, de mémoire de Mauritanien, la pauvreté n’a tué autant de monde. Jamais l’appât du gain n’a été aussi fort. Jamais, pour mille ou deux mille ouguiyas, on ne pouvait risquer sa vie, à ce point désespéré qu’on n’ait plus rien à perdre. Mais la misère a atteint un tel degré que le pire peut désormais être envisagé. Des nuées de pauvres, hagards et en haillons, squattent les principaux carrefours de la capitale, en quête d’un hypothétique donateur. Aveugles, estropié(e)s et bien portant(e)s s’accrochent aux vitres des voitures à longueur de journée, espérant pièce ou billet. Et, lorsque la petite rumeur annonce qu’un homme aisé va ou a déjà distribué quelques miettes, c’est la course. Ce n’est plus exceptionnel de voir des gens à faire le guet, en grappes, devant une maison cossue, des heures durant, sous un soleil de plomb, parfois. C’est ce qui s’est passé jeudi dernier. Cette fois, personne n’a pu contenir la foule et le bilan est catastrophique. Comment en est-on arrivé là ? Comment, dans un pays d’à peine trois millions et demi d’habitants, pourvu de tant de richesses naturelles, on peut ne plus avoir en ligne de mire que le petit billet qui assurera la pitance d’une journée, au maximum ? Comment expliquer cette dualité pays riche, pauvre population ?
Arrivé au pouvoir en 2008, Ould Abdel Aziz avait officiellement fait de la lutte contre la gabegie son principal cheval de bataille. Ce n’est pas normal, clamait-il, qu’une petite minorité soit à piller le pays, privant les autres citoyens de ressources censées profiter à tout le monde. L’idée fit son petit bonhomme de chemin et nombre d’esprits naïfs y crurent. Plusieurs affaires éclatèrent, des dossiers furent même déterrés, des gens envoyés en prison. Mais, rapidement, la bulle crève. Tout n’était que slogan et manœuvres pour régler des comptes à ceux qui avaient choisi le « mauvais » camp. La gabegie reprend des couleurs, sous une nouvelle forme. On pique, désormais, directement dans la caisse, sans autre forme de procédure. Des trésoriers régionaux s’emparent de milliards dont on se demande comment ils ont atterri dans des perceptions qui ne devraient pas, en principe, brasser autant d’argent. Des caissiers de la SOMELEC se servent directement. Des comptables de l’Armée « prêtent » des centaines de millions. De hauts responsables et des directeurs de sociétés publiques attribuent des marchés évalués à des milliards à de « bien nés », un crime économique imprescriptible et traduisible devant juge pénal, dans tout Etat de droit. C’est désormais une autre petite minorité qui a repris le pillage à son compte. Et de façon systématique. L’argent public, le domaine foncier de l’Etat, les marchés de gré à gré ou enrobés dans un semblant de légalité, les dons en provenance de l’extérieur, les postes sensibles, rien n’échappe à leur voracité. Certes, aucun de ces dilapidateurs frénétiques n’était présent, lors du drame de jeudi dernier. Mais s’ils n’ont physiquement piétiné personne, c’est bel et bien eux qui ont impulsé le mouvement de la foule. Jusqu’à revenir, tôt ou tard, à l’envoyeur ?
Ahmed Ould Cheikh
Mali : enlèvement du porte parole du MNLA
Des sources propres à Sahara Media ont révélé hier lundi, l’enlèvement du porte parole du mouvement national pour la libération de l’Azawad, Rafik Ivad Ag.
Le responsable du MNLA avait été kidnappé le premier jour du Ramadan, après la prière du crépuscule dans la mosquée de la localité de Bir, située à 60 kilomètres à l’est de Tombouctou.
Des sources locales ont privilégié, pour Sahara Media l’hypothèse selon laquelle le porte parole du MNLA a été enlevé par des combattants d’AQMI.
Ce mouvement avait déjà enlevé, au début de cette année, le fils d’un dirigeant du MNLA accusé par cette organisation de collaborer avec la force française au Mali.
saharamedias
Exclusif : Dr Saad Ould Louleid s’apprête à lancer son parti politique
Le dissident de l’IRA, le tonitruant Saad Ould Louleid s’apprête à lancer, dans la semaine en cours, sa propre formation politique. L’homme a fait cette révélation exclusive, ce lundi 6 juin 2016, par téléphone à la rédaction du Calame.
Il a ajouté qu’il planche depuis quelque temps, avec des amis sur le dossier de reconnaissance qui sera déposé au ministère de l’intérieur au cours de la semaine en cours.
Ce nouveau parti portera le nom Ribat national pour la défense des droits et construction des générations.
A la question de savoir dans quel camp ce parti se rangera, le futur président indique qu’il ne se placera dans aucun des camps politiques, ni donc dans l’opposition traditionnelle, ni dans la majorité présidentielle. Il s’assigne pour mission de défendre les droits et intérêts des couches marginalisées de la Mauritanie.
Interrogé par le reporter du Calame sur la menace de plainte qui pèse sur lui de la part de son ex compagnon, Biram Dah Abeid, président du mouvement abolitionniste contre lequel il a proféré de graves et dangereuses révélations, Ould Louleid répond qu’il s’agit d’allégations sans fondement d’une certaines presse visant à jeter du discrédit sur sa personne.
Saad persiste dans ses accusations affirmant que les personnes incriminées savent bien qu’il dit la vérité.
le calame
Le Président BALAS reçu en audience par Le Ministre de La Justice, Maître BRAHIM ould Daddah
Parti Arc-en-ciel – Dans le cadre de la présentation des doléances recueillies auprès de la diaspora, aux autorités mauritaniennes, seules capables de les solutionner, le président Balas qui avait été reçu, dès son retour au pays, en audience par le chef de l’Etat Mohamed ould Abdel Aziz, s’est vu autorisé à rencontrer différents ministres de la république, desquels relèvent ces préoccupations.
C’est ainsi que le président Balas, accompagné de Monsieur Aly Bâ, responsable de la Section: Mauritaniens de l’étranger – réfugiés et de Monsieur Cheikhou Mohamed Camara, membre du parti, qui a servi près de 35 ans au consulat et à l’ambassade de Mauritanie à Paris; de surcroît appartenant à la communauté Soninké, présente massivement en France, s’est entretenu ce 29 mai 2016 avec Monsieur Le Ministre de la Justice, Maître BRAHIM DADDAH.
A la question relative à la procédure à suivre pour faire accepter la double nationalité; Monsieur le ministre a expliqué clairement au président Balas, le processus à suivre pour permettre à un mauritanien de conserver sa nationalité d’origine après qu’il aie obtenu une autre nouvelle nationalité.
Effectivement, la loi 61 112 du 12 juin 1961 portant sur le code de la nationalité, retire à tout mauritanien sa nationalité dès lors qu’il acquiert une, nouvelle nationalité. Cependant, la loi 210 023 du 11 février 2010, abrogeant et remplaçant certaines dispositions de la loi 61 112 portant sur le code de la nationalité précise que seul le Président de la République a le pouvoir de permettre à ce mauritanien qui a obtenu une nouvelle nationalité, de conserver sa nationalité d’origine, que, si ce dernier formule expressément une demande accompagnée d’un dossier composé comme suit :
– une demande manuscrite sur laquelle il est clairement inscrit ses contacts;
– la photocopie de son enrôlement;
– la photocopie de son ancienne pièce d’identité, pour celui qui n’a pas encore été recensé,
– 4 photos d’identité.
Ce dossier sera déposé au ministère de la justice chargé d’initier le projet de décret d’acceptation de la double nationalité qui sera soumis à la signature du président de la république.
Le ministre a précisé au président Balas, que : quelque soit le cas de figure, même pour le mauritanien qui s’était présenté à une entrée en Mauritanie avec une autre nationalité, saisie dans le système informatique de l’état civil, pourra, en suivant la procédure fixée pour ce cas d’espèce, régulariser sa situation.
Les enfants issus d’un seul parent mauritanien peuvent également obtenir leur nationalité sans aucune difficulté selon les règles fixées par la loi.
Mieux ! La Mauritanie qui n’ignore le statut de chacun de ses citoyens, n’est pas sensée connaître les statuts privés sous le couvert de mauritaniens migrants, réfugiés économiques ou autre, ne pourrait refuser la nationalité mauritanienne, à tout celui qui en présenterait les preuves et qui est en droit de solliciter auprès du chef de l’état la régularisation de sa situation.
Le ministre a précisé que des demandes sont déposées auprès de ses services régulièrement , qu’elles suivent le circuit fixé et que les demandeurs ont toujours obtenu leur décret signé du président de la république. Le ministre a réitéré sa disponibilité à recevoir tout mauritanien fut-il de la diaspora, pour lui permettre de bénéficier pleinement de son droit.
Enfin, Monsieur Le Ministre nous a affirmé que plusieurs demandes ont été satisfaites par le chef de l’état et que les décrets s’empoussièrent à la direction des affaires civiles et du sceau ( DGACS )en attendant leur retrait qui ne peut être fait que par les demandeurs eux mêmes. Le système biométrique de l’état civil requérant leurs empreintes digitales.
Sur un second plan, après avoir écouté le président Balas, sur le cas du village de Doué ( Gourel Kossa ), dans la moughataa de RKIZ, qui ne parvient pas à recenser l’ensemble de ses habitants à cause des difficultés à obtenir des jugements supplétifs, de décès ou de mariage: le ministre a instamment instruit le procureur général de la république pour qu’ordre soit donné au procureur du Trarza, afin qu’une mission de la juridiction de RKIZ soit dépêchée à DOUE, pour procéder à l’établissement sur place de l’ensemble des jugements dont les habitants auront besoin pour pouvoir se recenser.
Cette instruction a été exécutée dès le mercredi à 12 heures quand le président Balas a été reçu par le procureur général de la république, Maître Sidi Md ould Md Lamine, en présence du procureur du Trarza et de messieurs Alpha Aw, chef du village de Doue et Sall Mamadou, membre de la section État civil – réinsertion, de Arc-en-ciel Le PMC.
N’eut été la sollicitation du chef de village qui a demandé un laps de temps qui coïncidera avec la fin du mois de ramadan afin d’inviter tous les habitants en déplacement de rejoindre le village. Le Procureur général était prêt à ordonner au procureur du Trarza de prendre les dispositions nécessaire pour se rendre immédiatement sur les lieux.
Arc-en-ciel, est Le Parti mauritanien du CONCRET ( PMC ).
Section communication P/O
Section mauritaniens de l’étranger-Réfugiés.
Aly Ba
cridem