Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 27/01/2016

Préparatifs d’une réunion sur le tracé des frontières Mauritanie/Mali

altLes gouvernements  mauritanien et malien préparent  une  rencontre bilatérale  consacrée au  tracé des frontières communes prévue le  dimanche 31 janvier prochain à Nouakchott.

Ainsi, dans la  perspective d’une réunion présidée par les ministres de l’intérieur, des commissions techniques mixtes  préparatoires ont débuté leurs travaux mardi dans la capitale mauritanienne.

Définissant l’esprit fraternel qui sert de socle aux relations entre Nouakchott et Bamako, le Secrétaire Général du ministère mauritanien de l’intérieur, Mohamed Hadi Macina, a expliqué que « les frontières ne peuvent pas être perçues comme une barrière entre les 2 pays.

 Mais plutôt comme  un instrument préférentiel  d’action quotidienne des autorités administratives frontalières et de fluidité de passage des personnes et des biens entre les deux États.

Ainsi,  le tracé des frontières et autres aspects liés au développement des relations bilatérales mauritano-maliennes s’inscrit dans  le cadre des concertations périodes bilatérales ».

Quant à Moussa Barry, Directeur de Cabinet du ministre de l’administration territoriale du Mali, il a exprimé la conviction que « les recommandations d’une rencontre précédente tenue à Bamako du 31 juillet au 01 août 2015, permettront de passer en revue des questions aussi importantes que la coopération administrative et sécuritaire aux frontières, la délimitation/démarcation de la frontière commune…… ».

La Mauritanie et le Mali partagent une frontière de  plus  2000 kilomètres du Sud au Nord,  avec un tracé imprécis.

lecalame

Démission de la ministre de la Justice Christiane Taubira

altLa ministre de la Justice Christiane Taubira a remis sa démission à François Hollande qui l’a acceptée.

Elle s’était publiquement opposée à la réforme constitutionnelle. Le député du Finistère Jean-Jacques Urvoas a été nommé pour la remplacer.

“Parfois résister, c’est partir.” L’icône de la gauche, Christiane Taubira, quitte le gouvernement. La ministre de la Justice a remis, mercredi 27 janvier, sa démission au président de la République François Hollande qui l’a acceptée et a nommé le député socialiste Jean-Jacques Urvoas pour la remplacer.

Proche de Manuel Valls, Jean-Jacques Urvoas est l’actuel président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale. Il était à ce titre chargé d’une mission pour trouver une solution à la réforme constitutionnelle de la déchéance de nationalité, à laquelle Christiane Taubira s’était publiquement opposée à plusieurs reprises.

François Hollande et Christiane Taubira “ont convenu de la nécessité de mettre fin à ses fonctions au moment où le débat sur la révision constitutionnelle s’ouvre à l’Assemblée nationale, aujourd’hui, en Commission des Lois”, explique ainsi l’Élysée dans un communiqué.

Respectée des “frondeurs” du PS et icône de la gauche depuis le “Mariage pour tous”, Christiane Taubira, cible privilégiée de la droite et de l’extrême droite, s’est à plusieurs reprises retrouvée en délicatesse avec l’Élysée et Matignon depuis son arrivée place Vendôme en 2012.

Avec Reuters

Source : France24

Mauritanie: « Les négro-africains sont liquidés», Samba Thiam-FPC

Reconnaissance des FPC : Le ministère de l’intérieur va-t-il répondre à la cour suprême ?ALAKHBAR (Nouakchott)- «…Le deuxième type de tension que le découpage de la Mauritanie en quatre régions pourra résoudre c’est la question ethnique. Aujourd’hui les négro-africains sont liquidés, ils n’existent plus dans le gouvernement. Or si on assoie la décentralisation sous cette forme-là les négro-africains se sentiront moins frustrés», a déclaré Samba Thiam, président des Forces Progressistes (FPC). (Interview).
 

ALAKHBAR: Vous avez dit, en conférence de presse, que le Ministre de l’Intérieur n’a pas répondu à la lettre de la Cour suprême relative à votre recours après le rejet de la demande de reconnaissance des FPC. Comment expliquez-vous ce silence ?

 

Samba Thiam: Le Ministère de l’intérieur n’a pas répondu à l’injonction de la Cour suprême parce que tout simplement il manque d’arguments. Le Ministère n’a pas suffisamment d’arguments solides et crédibles pour étayer sa thèse. À moins que l’Etat ne se sente pas comme tel et que le plaignant, quel qu’il soit et en tant que citoyen, est écrasé.

 

ALAKHBAR: Aujourd’hui, vous retournez vers la Cour suprême pour qu’elle tranche le contentieux. Avez-vous confiance en cette Cour?

 

Samba Thiam: Nous accordons le bénéficie du doute à la Cour suprême, même si nous savons le degré de rapport entre notre justice et le pouvoir exécutif. La Cour suprême droit trancher entre les deux parties: les FPC  et le Ministère de l’Intérieur. L’une a suivi normalement et régulièrement les textes. L’autre a transgressé les textes. Il faut que la Cour suprême tranche le contentieux. C’est ce que nous demandons. Rien de plus.

 

Pourquoi les FCP parlent de « deux poids deux mesures » après la  reconnaissance par le Ministère de l’Intérieur d’un nouveau parti: Alliance Nationale Démocratique ?

 

Samba Thiam: Pour ce qui est de la demande de reconnaissance des FPC, le Ministère de l’Intérieur a donné sa réponse de manière voilée à travers deux articles. L’article 6 de l’ordonnance qui régit les partis politiques et l’article 11 de la Constitution pour dire que les FPC ne répondent pas aux dispositions de parti politique. En deux mots, ils veulent dire que nous sommes un parti ethnique. Mais comment peut-on expliquer les images de ce nouveau parti diffusées à la télé et qui n’ont montré que des Arabo-berbères. On n’a pas vu de Négro-africains. Et puis, nous, les FPC, avons nos propres arabes dans notre parti.  Le ministre de l’Intérieur l’a constaté dans le dossier.

 

ALAKHBAR: N’êtes-vous pas un parti ethnique ?

 

Samba Thiam: Pas du tout. Toutes les formations politiques mauritaniennes sont des partis à dominante. Voilà la réalité. Le RFD, Tawassoul et ADIL sont des partis à dominante arabo-berbère.  Et le MPR, et l’AJD/MR sont à dominante négro-africaine tout comme les FPC. Oui, on peut retrouver des Arabes et des Négro-africains au sein des partis politiques mauritaniens, mais les dominantes restent un peu la manière dont ces partis sont constitués. Hier, ce parti nouvellement l’a montré de manière pire ! On n’a pas vu de Négro-africains avec eux. On nous accuse, nous, d’être atteints de gale et d’autres individus qui montrent les mêmes signes les mêmes symptômes ne sont pas frappés et sont reconnus.

En vérité, le régime du Président Ould Abdel Aziz veut saper l’opposition crédible. Toute opposition qui veut être une vraie opposition il n’en veut pas; il faut la casser. En revanche, il accorde et crée toute opposition prête à le soutenir. Vous avez l’exemple du parti des jeunes, un parti satellite à l’image de cette nouvelle formation politique que le Ministère de l’Intérieur vient de reconnaitre.

 

ALAKHBAR: Monsieur Thiam, on ne vous entend plus parler d’autonomie. Cela était-il une simple idée passagère ?

 

Samba Thiam: C’est notre position. Nous continuerons à la maintenir et à la préconiser. C’est dans l’intérêt de la Mauritanie. Le découpage du pays en quatre grandes régions règlera deux types de tension. La première: c’est au niveau tribal chez les Arabo-berbères. Toutes les tribus veulent être au gouvernement, ce qui n’est pas possible. Mais en leur donnant un espace où elles pourront s’exprimer on réduira les frustrations. Le deuxième type de tension que ce découpage pourra résoudre c’est la question ethnique. Aujourd’hui, les négro-africains sont liquidés, ils n’existent plus dans le gouvernement. Or si on assoie la décentralisation sous cette forme-là les négro-africains se sentiront moins frustrés. La tension interethnique va être limitée. Parce que nous aurons notre propre région à gérer. Donc l’autonomie est une solution, de mon point de vu, pour pacifier et développer la Mauritanie.

 

ALAKHBAR: mais « autonomie » ne veut-elle pas dire « indépendance du sud de la Mauritanie », comme vous accusent certains ?

 

Samba Thiam: Pourquoi ce ne serait pas l’indépendance d’Atar plutôt que celle du sud de la Mauritanie ! Cela est un non sens. C’est plutôt un projet qui couvre l’ensemble du territoire qui permettra en même temps à la Mauritanie de préserver son unité. Aussi, le gouvernement central restera unique et gardera les attributs de souveraineté comme l’armée, les relations internationales, les télécommunications, etc. le reste sera généré au niveau des régions. 

L’éditorial du calame : Pas assez africains, plus assez sahariens ?

altLe dialogue politique inclusif verra-t-il jamais le jour ? Les deux camps réussiront-ils à transcender leurs divergences, pour s’asseoir autour d’une table ? Surmonter les barrières qui les séparent et discuter, enfin ? A supposer qu’ils réussissent cet exploit, ce qui, au vu des appréhensions des uns et des autres, paraît, aujourd’hui, difficilement envisageable, se mettront-ils d’accord et pour quelle fin ? La Mauritanie doit être le seul pays de la planète Terre où le Président appelle au dialogue du bout des lèvres, sans y croire le moins du monde, et où l’opposition s’écharpe pour des vétilles, le long d’un parcours semé de trahisons, coups bas et défections. Ce qui explique qu’elle n’ait jamais réussi, a contrario du Sénégal voisin ou du Niger, à assurer la moindre alternance. Et, dans l’hypothèse où  elle aille au dialogue auquel appelle Ould Abdel Aziz, il y a des fortes chances qu’elle s’y présente plus que jamais divisée.  Pour ce qui est du seul RFD, jugé le plus anti-dialoguiste du FNDU, une tendance favorable au dialogue sans préalables est partie lancer son propre parti. Obtenant son récépissé, avant même de déposer son dossier de reconnaissance, disent les mauvaises langues, quand des formations comme le RAG ou les FPC, attendent, depuis des années, le fameux sésame qui leur permettra d’exercer normalement leurs activités politiques. Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Une manœuvre destinée à affaiblir le parti d’Ahmed ould Daddah qui en a déjà pourtant vu bien d’autres ? Un tremplin pour certains, pressés d’aller à la soupe ? Il y a, en tout cas, anguille sous roche. La facilité déconcertante avec laquelle l’Alliance Nationale Démocratique (AND, le nouveau parti d’Ould Moine) s’est fait reconnaître et a commencé ses activités a laissé plus d’un observateur pantois. Comme pour rendre la monnaie de leur pièce, à ceux qui l’ont porté sur les fonts baptismaux, ce parti s’est immédiatement proclamé favorable au dialogue, sans préliminaires ni préalables. Real polilitic, version mauritanienne.

Un réalisme à l’africaine ? Dans son message radiotélévisé du  samedi 28 Novembre, Joseph Kabila, chef de l’Etat de la RDC, a annoncé la convocation d’un « dialogue politique national inclusif », sans précision de date ni de lieu. Et de lancer un « ultime appel », à ceux qui hésitent encore à rejoindre cette voie des négociations  et donner, ainsi, chance à la « relance du processus électoral ». Combien de fois Ould Abdel Aziz se sera-t-il dit, lui, favorable au dialogue ? Au festival des villes anciennes, dans ses rencontres avec la presse ou avec tel ou tel leader politique, c’est chaque fois la même rengaine. Qui vole en éclats, dès que l’opposition demande des garanties ou qu’au moins, la réponse à sa plateforme lui soit transmise officiellement et par écrit.

Les opposants congolais semblent moins procéduriers. Mais pas moins suspicieux, supputant que Kabila  s’emploie à entretenir le fameux dialogue jusqu’à la fin des mandats des deux chambres puis, à moins d’un an de la date-butoir pour l’organisation de la présidentielle, les prolonger – ainsi que le sien – plusieurs années. Indéfiniment. Les Congolais appellent cela « les palabres ». Naguère, chaque village africain avait son arbre à tel enseigne. Il l’a souvent conservé. Au Sahara où les arbres étaient rares – on en a plus, aujourd’hui, mais aucun encore assez vieux et vénérable pour prétendre à ce titre – nous avions, tout de même, « l’assemblée qui lie et délie », noue et dénoue, tricote et détricote, file et défile le tapis des rencontres et des jours… Alors, pas assez africains et plus assez sahariens pour se regarder autrement qu’en chiens de faïence ?

Ahmed Ould Cheikh