Monthly Archives: September 2015
Nouveau Président de la Transition au Burkina : Gilbert Diendéré, l’homme qui sait tout
Gilbert Diendéré, géant à la bouille lisse va présider désormais aux destinées du Burkina Faso. Celui dont on disait que « le pouvoir ne l’intéressait pas » est devenu ce jeudi 17 septembre, le président du Conseil national pour la démocratie (CND), la junte militaire qui a renversé les autorités de transition au Burkina Faso.
Si son visage n’est pas bien connu de la scène internationale, Diendéré est connu de tous au Burkina. Bras droit de Compaoré, dont il était l’ancien chef d’État major, il est considéré comme le poisson-pilote de l’ex-chef d’État burkinabé. Patron historique de la toute puissante Sécurité présidentielle (RSP), Diendéré, 55 ans, a été un des plus fidèles compagnons de l’ex-président déchu. Il est connu pour avoir des contacts avec les militaires français et a participé à l’exercice militaire américain Flintlok, dont l’objectif est d’entrainer les armées africaines à la lutte contre le terrorisme transfrontalier. Mais si Gibert Diendéré est connu, c’est surtout pour avoir été au cœur du pouvoir burkinabé lors de la proclamation de la révolution par Thomas Sankara en août 1983. En octobre 1987, il est soupçonné d’être à la tête du commando qui a arrêté Sankara. C’est lui qui annonce d’ailleurs le coup d’État à la radio. Et en 1989, il déjoue un coup d’État contre Compaoré. La version officielle explique que Lingani et Zongo, ses deux vieux compagnons auraient fomenté le coup d’État. Lingani lui aurait fait part de leurs intentions et Diendéré en aurait informé Compaoré avant de procéder aux arrestations. Quelques jours plus tard, Gilbert Diendéré est nommé secrétaire général du comité exécutif du Front populaire, et devient numéro 2 du régime.
Durant de nombreuses années, il est l’homme de confiance de Compaoré et l’épaule sur les dossiers les plus délicats. Il gérait notamment les affaires épineuses du Libérien Charles Taylor, de l’Ivoirien Guillaume Soro ou encore du Guinéen, Moussa Dadis Camara. Dans un rapport de l’ONU, il avait été cité comme étant celui qui gérait le transit à Ouagadougou d’armes ukrainiennes, destinées à la Sierra Leone à la fin des années 90. Il s’était personnellement rendu au Tchad quand Hissène Habré fuyait le pays. Il est aussi impliqué dans l’affaire David Ouédraogo, qui a coûté la vie au journaliste Norbert Zongo.
L’homme le mieux renseigné de Ouaga
Durant 30 ans, il a dirigé d’une main de maître les groupes de commandos du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP). Dans un portrait qui lui a été consacré par Jeune Afrique en 2013, il est décrit comme l’homme le mieux renseigné du Burkina, le « big boss des renseignements généraux ». Du coup d’État en Guinée Bissau, en avril 2013 à la débâcle des rebelles touaregs dans le nord Mali, rien ne lui échappe. « Il sait tout et c’est ce qui le rend intouchable », disait de lui un proche collaborateur de Compaoré. Issu d’une famille pauvre de la région de Yako dans la province de Passoré, ce fils de militaire est décrit comme quelqu’un de « peu souriant, extrêmement discret et très discipliné ». « On ne peut jamais savoir quelle est sa position. Il est de tous les coups et tire à chaque fois son épingle du jeu », disait Jeune Afrique. Ses proches camarades disaient que « le pouvoir ne l’intéressait pas ». Fidèle parmi les fidèles de Compaoré, certains le soupçonnent encore aujourd’hui d’être en mission commandée pour le compte de l’ancien chef d’État. Mais dans une interview accordée à France 24, il le dément fermement. N’est-ce pas sa femme, ex-députée, qui disait : « Si Compaoré est là, pourquoi pas mon mari ».
Gilbert Diendéré, géant à la bouille lisse va présider désormais aux destinées du Burkina Faso. Celui dont on disait que « le pouvoir ne l’intéressait pas » est devenu ce jeudi 17 septembre, le président du Conseil national pour la démocratie (CND), la junte militaire qui a renversé les autorités de transition au Burkina Faso.
Si son visage n’est pas bien connu de la scène internationale, Diendéré est connu de tous au Burkina. Bras droit de Compaoré, dont il était l’ancien chef d’État major, il est considéré comme le poisson-pilote de l’ex-chef d’État burkinabé. Patron historique de la toute puissante Sécurité présidentielle (RSP), Diendéré, 55 ans, a été un des plus fidèles compagnons de l’ex-président déchu. Il est connu pour avoir des contacts avec les militaires français et a participé à l’exercice militaire américain Flintlok, dont l’objectif est d’entrainer les armées africaines à la lutte contre le terrorisme transfrontalier. Mais si Gibert Diendéré est connu, c’est surtout pour avoir été au cœur du pouvoir burkinabé lors de la proclamation de la révolution par Thomas Sankara en août 1983. En octobre 1987, il est soupçonné d’être à la tête du commando qui a arrêté Sankara. C’est lui qui annonce d’ailleurs le coup d’État à la radio. Et en 1989, il déjoue un coup d’État contre Compaoré. La version officielle explique que Lingani et Zongo, ses deux vieux compagnons auraient fomenté le coup d’État. Lingani lui aurait fait part de leurs intentions et Diendéré en aurait informé Compaoré avant de procéder aux arrestations. Quelques jours plus tard, Gilbert Diendéré est nommé secrétaire général du comité exécutif du Front populaire, et devient numéro 2 du régime.
Durant de nombreuses années, il est l’homme de confiance de Compaoré et l’épaule sur les dossiers les plus délicats. Il gérait notamment les affaires épineuses du Libérien Charles Taylor, de l’Ivoirien Guillaume Soro ou encore du Guinéen, Moussa Dadis Camara. Dans un rapport de l’ONU, il avait été cité comme étant celui qui gérait le transit à Ouagadougou d’armes ukrainiennes, destinées à la Sierra Leone à la fin des années 90. Il s’était personnellement rendu au Tchad quand Hissène Habré fuyait le pays. Il est aussi impliqué dans l’affaire David Ouédraogo, qui a coûté la vie au journaliste Norbert Zongo.
L’homme le mieux renseigné de Ouaga
Durant 30 ans, il a dirigé d’une main de maître les groupes de commandos du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP). Dans un portrait qui lui a été consacré par Jeune Afrique en 2013, il est décrit comme l’homme le mieux renseigné du Burkina, le « big boss des renseignements généraux ». Du coup d’État en Guinée Bissau, en avril 2013 à la débâcle des rebelles touaregs dans le nord Mali, rien ne lui échappe. « Il sait tout et c’est ce qui le rend intouchable », disait de lui un proche collaborateur de Compaoré. Issu d’une famille pauvre de la région de Yako dans la province de Passoré, ce fils de militaire est décrit comme quelqu’un de « peu souriant, extrêmement discret et très discipliné ». « On ne peut jamais savoir quelle est sa position. Il est de tous les coups et tire à chaque fois son épingle du jeu », disait Jeune Afrique. Ses proches camarades disaient que « le pouvoir ne l’intéressait pas ». Fidèle parmi les fidèles de Compaoré, certains le soupçonnent encore aujourd’hui d’être en mission commandée pour le compte de l’ancien chef d’État. Mais dans une interview accordée à France 24, il le dément fermement. N’est-ce pas sa femme, ex-députée, qui disait : « Si Compaoré est là, pourquoi pas mon mari ».
Le Journal
Politique
Le dialogue politique inclusif aura lieu durant “la (…)
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Rencontres préliminaires au dialogue : les participants (…)
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Rencontres consultatives préliminaires au dialogue (…)
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Economie
Les journaliers de la SNIM en grève
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Coup de force au Burkina : L’Afrique victime de ses militaires
Nouakchott Info -Décidément la malédiction qui continue à hanter l’Afrique a la peau dure. Le continent noir sur lequel le mauvais sort s’acharne depuis la nuit des temps, n’en finit pas d’accumuler les déboires.
En effet, depuis la nuit des temps, la plupart des pays africains sont victimes de coups d’états militaires, des bidasses qui privilégient la poudre à la tête des canons et des baïonnettes, en lieu et place de la matière grise.
Qui l’eût crut ? Le Burkina qui venait à peine d’être libérée des chaines d’une dictature implacable à laquelle il fut soumis pendant des décennies, replonge à nouveau dans le chaos, avec le retour en force des militaires, sous la houlette du tristement célèbre Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP),pas content d’avoir perdu les privilèges indus dont il a toujours profité, par la force des choses.
En effet, comme partout ailleurs dans les Républiques bananières d’Afrique, les militaires sont toujours demeurés les maîtres incontestés du pays, réalisant une OPA sur tous les leviers de commande du pays.
Avec ce système bien huilé, la réussite de la transition était loin d’être acquise surtout, quand on sait que, le maître d’œuvre de ce système, l’ex dictateur Blaise Compaoré, qui était dans la ligne de mire de la justice, était terré juste à côté, à Abidjan pour mieux préparer la riposte.
Connu pour ses capacités phénoménales de déstabilisation des régimes en place dans la région, il était pour une fois appelé à manœuvrer pour son propre compte. Et la réussite fut éclatante car le nouveau maître du Burkina, n’est autre que son bras droit, à savoir le chef d’Etat Major, Gilbert Djendéré.
Ainsi donc, Blaise Compaoré est sans nul doute le grand gagnant de ce nouveau hold-up militaire au pays des hommes intègres. Et dire que l’Afrique toute entière avait vibré au diapason de la chute rocambolesque de ce dictateur sanguinaire qui s’apprête malheureusement à faire son come back, fut-il au prix d’horribles règlements de comptes, qui risquent encore une fois de replonger le pays dans les ténèbres.
Bakari Guèye
TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Le président du Faso et le Premier ministre pris en otage par le RSP –
Le mercredi 16 septembre 2015, le traditionnel Conseil des ministres a été perturbé par des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui ont pris en otage le président Michel Kafando, le premier ministre Yacouba Isaac Zida ainsi que les membres du gouvernement de la Transition. Au moment où nous tracions ses lignes (20h), les informations qui nous sont parvenues, faisaient état de la libération de certains membres du Conseil des ministres mis à part le Président du Faso, le Premier ministre, les ministres de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Augustin Loada, et le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Réné Bagoro.
Face à la situation, les organisations de la société civile qui ont participé à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, se sont spontanément mobilisées dans l’après-midi pour exiger la libération des autorités prises en otage. De la Place de la Révolution, les jeunes ont convergé vers Kosyam. Ils ont été dispersés au niveau de Palace hôtel par des tirs de sommation des éléments du RSP qui sont allés jusqu’à s’en prendre à des organes de presse locale. En effet, la radio Omega a été mise à feu, les engins des agents incendiés. Les signales de la radio Ouaga FM, de la Radio Nationale, de la Télévision nationale, de la radio Savane Fm ainsi que RFI ont été coupés. Des journalistes de la télévision BF1 ont été passés à tabac par des éléments du RSP.
Des tirs sporadiques se faisaient entendre à travers les quartiers, jusqu’aux alentours des Editions « Le Pays » aux 1200 Logements, aux environs de 20h. S’agit-il de balles réelles ? Aucune confirmation, car jusqu’au moment où nous bouclions notre édition, aucune perte en vie humaine n’a été signalée. Sur les mobiles de cet énième mouvement d’humeur du Régiment de sécurité présidentielle, rien n’a filtré. Cependant, certains observateurs ont lié ce coup de force aux conclusions des travaux de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes qui recommandent la dissolution du RSP « dans le cadre de la refondation de l’Armée nationale et de commandement » et de « redéployer ses éléments à des missions autres que celles d’assurer la sécurité du Président du Faso ».
Aux dernières nouvelles, les états-majors de certains partis politiques seraient en réunion de crise, et des négociations se poursuivraient entre l’état-major de l’Armée et le RSP. Le Président du Conseil national de la Transition (CNT), Chérif Sy, a fait une déclaration pour appeler à la mobilisation des patriotes.
Mamouda TANKOANO
Recommandations des Journées de concertations: Un goût d’inachevé
Comme celles de 2005/2006 et de 2011, les journées de concertations, prélude à un dialogue politique national inclusif, ont vécu. Mais, contrairement aux précédentes, celles de 2015 n’auront quasiment rassemblé qu’un seul bord politique. Les principaux pôles de l’opposition que le pouvoir tente, depuis 2011, d’embarquer dans « sa » démocratie, ont, une nouvelle fois, décliné l’offre, refusant de « cautionner une mascarade » de concertations, voire de dialogue. Poursuivant son agenda unilatéral, le pouvoir a donc réuni tous ceux qui lui sont variablement proches, tant en politique (majorité), qu’en société civile, ONG, syndicats et autres personnalités indépendantes.
Durant huit jours, ceux-ci ont palabré. Regroupés en deux différents ateliers – agenda du futur dialogue qui pourrait démarrer début-Octobre, et répertoire des thèmes à débattre – les sujets plus divers ont été passés en revue. Lors des plénières, les participants n’ont rien laissé au hasard, critiquant notamment l’UPR, qualifié de « non-parti ». Ce n’est pas une première. En aparté, certains membres de partis de la majorité – y compris même de l’IPR ! – n’hésitent pas à vilipender le réputé principal parti de la majorité dont on ignore le nombre exact de militants. Divers membres d’ONG ont également rué dans les brancards.
Pas de sujet tabou
Même si les participants ont eu le courage de mettre à nu les problèmes actuels que connaît le pays, on se croirait, à l’arrivée, toujours en 2011. Les recommandations des assises de 2015 ressemblent, en effet, à s’y méprendre à celles de 2011 qui avaient réuni, autour d’une même table, le gouvernement, les partis de la majorité, ceux de la CAP… tandis que la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) la boudait, déjà. Les recommandations des participants furent souvent qualifiées de pas « important » : l’unité nationale, l’esclavage, la proportionnelle, la loi sur l’incompatibilité des charges, la bonne gouvernance, l’Etat de droit, la démocratie, etc., avaient fait l’objet d’accord, entre le pouvoir et les partis dialoguistes.
En 2015, on reprend les mêmes thèmes et l’on recommence, partis dialoguistes en moins : démocratie, encore et toujours, derrière laquelle nous trottinons, à distance, depuis l’injonction de la Baule ; Etat de droit qui peine, en conséquence, à prendre forme – des militants des droits de l’homme emprisonnés, des partis politiques refusés, la justice inféodée à l’exécutif… – unité nationale que la jeunesse mauritanienne n’a pas encore pu réaliser, comme le souhaitait Moctar Ould Daddah… Une unité nationale battue en brèche, depuis les années 86/91, qualifiées « de braise », par la communauté négro-africaine. Et singulièrement ébranlée, encore, depuis le dialogue de 2011. Avec la question, connexe, des langues nationales minoritaires : pulaar, soninké et wolof ; et celle du foncier agricole, on a assisté à l’éclosion d’organisations qualifiées de communautaristes, fortes de revendications « légitimes ». Au lieu d’envisager de traiter le problème avec tact, le pouvoir a brandi menaces sur menaces et expédié plusieurs leaders en prison. C’est le cas de Biram Dah Abeïd et deux de ses codétenus. La Mauritanie ressemble, aujourd’hui, à un pays à deux paliers. A ce point fracturé que presque tous les partis politiques du pays en « parlent » mais pas assez probablement, à leurs yeux, pour s’en occuper sérieusement. Mais la fracture est bel et bien réelle, hélas, et diverses décisions du pouvoir s’emploient à accentuer les frustrations de certains membres de la communauté nationale.
On note également la recommandation d’un nouvel examen du passif humanitaire. Un épineux dossier que le gouvernement a décidé de clore, unilatéralement, bien que des réclamations continent à pleuvoir sur le ministère de la Défense. En cette affaire, si l’Etat a, tout de même, fourni un réel effort, l’opacité dans laquelle le dossier a été géré en a fortement limité la portée. Il s’agirait d’évacuer définitivement le problème. Un Etat de droit ne peut pas s‘accommoder avec des morts qui hantent les esprits et l’impunité des criminels…
Les participants sont revenus également sur la récurrente question de l’esclavage. La lutte contre cette forme d’exploitation de l’homme par l’homme s’est pourvue, en Mauritanie, d’un important arsenal juridique, mais les organisations de défense des droits de l’homme en déplorent l’absence d’application concrète sur le terrain.
Evoquée, l’alternance pacifique au pouvoir devrait constituer, à l’approche de 2019, une question particulièrement observée. En 2011, le pouvoir avait consenti à « criminaliser » le coup d’Etat. Sans effet rétroactif, cependant. A l’époque, beaucoup avaient pouffé de rire. Mohamed ould Abdel Aziz n’avait-il pas renversé un président démocratique élu, Sidi ould Cheikh Abdallahi, avant de se faire plébisciter, l’année suivante, au poste si convoité ? On se demande pourquoi, aujourd’hui, les participants ont ressorti ce thème. Comme tout le monde le sait, les militaires ne demandent pas l’avis des civils, quand ils tournent leurs armes vers eux.
On avait pensé, en 2011, qu’adopter des recommandations, dont certaines furent matérialisées par des textes de lois, règlerait tout mais les élections qui ont suivi, en 2013 et 2014, sont vite venues rappeler qu’il y a loin de la coupe aux lèvres. La transparence, très relative des consultations, l’utilisation de deniers publics, le trafic d’influence, le recours aux hauts fonctionnaires de l’Etat, pour influencer les électeurs, le vote militaire… tout cela a fortement affecté le résultat des scrutins. On est encore loin des fondamentaux d’un véritable Etat de droit, de la démocratie tout court.
Et les amendements constitutionnels tant redoutés ?
Au terme des travaux, le pouvoir va compiler les recommandations et les expédier au FNDU qui a déjà averti qu’il n’était en rien concerné par le show du Palais des congrès. Bon nombre de mauritaniens suspectaient le pouvoir de vouloir « susciter », lors des journées de concertations, la requête d’amendements constitutionnels, afin de faire sauter la limitation du nombre de mandats (actuellement, deux) du président de la République, é à 2 (art 26) ou de modifier la nature même du régime, présumant, en cette dernière hypothèse, un plan à la Poutine d’Ould Abdel Aziz.
Même si quelques rares participants ont mis les pieds dans le plat, la majorité n’a pas abordé la question et les amendements constitutionnels ne figurent pas parmi les recommandations. Mais, pour certains observateurs, leur examen serait potentiellement contenu dans les trois thèmes que sont l’Etat de droit, la démocratie et la bonne gouvernance. C’est pourquoi faut-il rester prudent, recommandent-ils. Ce qui est sûr, c’est que le pouvoir n’a pas organisé des journées de concertations pour rien. Ce qui est également sûr, c’est que ces journées de concertations laissent comme un goût d’inachevé. Le pouvoir n’a pas réussi à y emmener son opposition, même la moins radicale, ni même à la diviser.
Dalay Lam
le calame
L’éditorial de Camara Seydi Moussa : La polémique Inal… et autres
La Nouvelle Expression – Ces dernières semaines beaucoup de sujets brulants ont occupé les pages de notre presse : La fondation de la famille (ou fils) du Président, le dialogue ou monologue, et aussi les années de l’horreur (Inal et Oualata). Je reviendrais dans ce papier sur la polémique Inal et Oualata et dans laquelle s’était invité un certain Gaye qui pourrait m’intéresser dans un second papier, prochainement.
Je ne suis pas polémiste, surtout si la polémique est portée par des faibles et dans une certaine inconséquence ; et quand on sait que le (ou les) porteur(s) de sujet à polémique est un champion de la distraction ou qui réfléchi au premier degré de l’époque de Lucie alors qu’on est en 2015.
Loin de moi tout propos de nature à soutenir une partie contre une autre, c’est-à-dire une victime comme l’auteur de l’enfer d’INAL et une supposée victime qui sort de son mutisme après deux décennies. C’est son choix, il faut le respecter et je compatis avec sa souffrance.
Mais là où je pense utile de réagir comme tant d’autres personnes c’est quand cette victime du camp de la honte humaine traitent les pèlerins d’Inal de vulgaires cinéastes ou réalisateurs, en déclarant que «Biram m’a demandé de venir avec lui à Inal, j’ai refusé car il voulait m’utiliser dans un film qu’il va présenter à Génève »
C’est un mensonge grotesque. Monsieur, un peu de respect pour la conviction et la détermination de l’équipe d’Inal 1 comme celle d’Inal2 ou de Sorimalé…. Si vous avez été torturé, embastillé, il faut dire que vous avez appris de vos tortionnaires la cruauté. Cette façon de banaliser le combat de tes compagnons d’infortune et autres orphelins et militants à la recherche de la vérité pour une Mauritanie juste nous renseigne sur vos motivations et votre personnalité. Un film pour être projeté à Genève ! Quelle légèreté qui dénote de votre manque de mise à jour par rapport à notre monde actuel et surtout les documents produits sur les horreurs passées dans ce camp et d’autres sinistres lieux de la Mauritanie.
Ressaisissez-vous en commençant par vous respecter et penser réellement à l’horreur que vous avez subi. Si c’en était une !
Monsieur Biram Dah Abeid, pensionnaire aujourd’hui de la prison d’Aleg, n’avait pas besoin de vous et de votre présence à Inal et surtout pas besoin d’un film pour étayer les récits de ce que les martyrs d’Inal (et les autres) ont subi. Cher monsieur, dites la vérité aux Mauritaniens. Les Mauritaniens ont trop le mensonge mal pensé et mal monté, ils veulent maintenant un minimum de vérité. Et la vérité est que c’est vous qui êtes venu voir Biram en 2010 ; tout comme vous êtes venu me voir, moi aussi, avec votre ami après mon édito sur le Général Meguet…
Vous êtes venu voir Biram pour lui demander de vous soutenir dans votre récit « Inalesque » qui ne demandait qu’à vous croire – même sur parole – vous a rétorqué ceci : “Vous ne nous avez pas présenté des preuves de ce que vous soutenez, mais nous vous suggérons de faire connaitre votre histoire aux Mauritaniens en convoquant une conférence de presse. Pour cela nous sommes disposés à vous aider à réunir la presse ». Ce sont là les paroles de Biram.
Depuis lors, vous avez disparu, car n’ayant pas eu le courage, à l’époque, de convoquer cette conférence, à moins que ce ne soit vos conseillers qui vous ont suggéré de procéder par cette manière. C’était en 2010. En tout cas, vous êtes le seul à connaître les raisons de votre refus de faire connaitre votre histoire ; tout comme vous êtes le seul à savoir pourquoi vous avez disparu depuis! Vous êtes réapparu chez Biram après sa sortie de prison en 2013 et vous êtes restés longtemps avec lui pour parler de tout et de rien. Voilà la vérité sur la partie de la polémique Inal concernant Biram.
Pour le reste, que vous ayez été à Inal comme prisonnier pour ne le dire que 25 ans après, cela vous engage ; mais chercher à ternir l’initiative des pèlerins d’INAL, c’est une mission sans issue, si telle est, bien entendu, votre mission. En tout cas, si c’est la personne de Biram que vous visez, sachez que le club grandit de jour en jour et comme on dit dans le jargon : « Quand on veut éteindre un feu sur la mer avec sa bouche… il faut beaucoup d’effort ».
A Inal où j’étais, comme le Pr Soumaré, Wediaa ou Balla, vous pouvez raconter votre histoire de film de Genève dans des salons que vous savez mais de grâce pensez aux victimes et orphelins qui ont initié ce pèlerinage et fait le déplacement.
Inal où j’ai produit deux reportages et deux éditoriaux était pour nous un courage de conviction, de détermination face aux bourreaux et ennemis de la Mauritanie juste. Que les gens comme vous sachent une fois pour toute que notre combat ne se fera pas à Genève ni par les biais de films. Ce combat se fera sur le terrain et en temps opportun et non deux décennies après les faits pour ne pas tomber dans la vérité coranique de la sourate « les hypocrites». Pour la Mauritanie nous travaillons car c’est par elle que nous existons.
Toutes mes excuses à mes lecteurs : j’ai honte car je n’ai pas l’habitude de tirer sur les ambulances. Mais à Monsieur Gaye Elhadj concernant l’affaire Tène (je reviendrais). Vous savez cher Monsieur, il y a un idéal dans la vie auquel n’importe qui doit souscrire… il faut accepter d’être ce que vous êtes et avancer la tête haute dans sa sphère d’évolution en tant qu’humain qui s’assume. C’est un remède contre la manipulation et… la frousse.
Camara Seydi Moussa
cridem