Monthly Archives: March 2015
Le tribunal correctionnel de Nouakchott relaxe des membres d’IRA-Mauritanie
ALAKHBR (Nouakchott)-Le tribunal correctionnel de Nouakchott a relaxé plusieurs militants de l’association antiesclavagiste IRA-Mauritanie dont Saad Ould Louleid qui ont été arrêtés dans différentes manifestations pour exiger la libération de leur leadeur Biram Dah Abeid. Il ont été accusés d’”incitation à l’attroupement”.
Ould Louleid a été en revanche Ould condamné à un de prison avec sursis pour appartenance à une organisation non reconnue.
Biram, lauréat du prix des Nations unies pour les droits de l’homme 2013 a été arrêté le 11 novembre dernier à Rosso (Sud) parmi d’autres militants de défense des droits humains suite à l’organisation d’une caravane contre «l’esclavage foncier».
Le militant anti-esclavagiste a été ensuite condamné le 15 janvier à deux ans de prison ferme ainsi que le vice-président de son Mouvement IRA, Brahim Ould Bilal, et la président de l’ONG Kawtal djiby Sow.
XVIème Conférence des chefs d’Etat de l’OMVS: Des engagements pour la mise en œuvre des projets

guinee7.com– Le Palais Mohamed V de Conakry a abrité ce mercredi 11 mars 2015, la XVIème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Les Présidents Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, Ibrahima Boubacar Kéita du Mali, Macky Sall du Sénégal et le Pr Alpha Condé de Guinée ont pris part à cette session. L’objectif de la rencontre était de faire le bilan des activités de l’organisation depuis la dernière Conférence tenue en mars 2013 à Nouakchott, la capitale mauritanienne. Il s’agit aussi d’identifier les défis à relever pour renforcer l’intégration au service des peuples de ces Etats.
Il faut rappeler que cette session est symbolique à plusieurs titres. Car, c’est la première fois, depuis la création de l’OMVS en 1972, et l’intégration de la République de Guinée en 2006, que la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement se tient en Guinée. Un autre symbole de la rencontre est le fait que cette session coïncide avec l’anniversaire de l’OMVS célébré le 11 mars de chaque année.
Peu avant l’ouverture des travaux, les chefs d’Etat ont procédé à la visite des stands de l’OMVS installés au Palais Mohamed V.
A l’entame, le Président de la République, le Pr Alpha Condé a remercié son homologue Mohamed Ould Abdel Aziz de la République islamique de la Mauritanie, Président en exercice sortant de l’OMVS, pour les résultats obtenus. En tant que pays où prend sa source le fleuve du Sénégal, le Président Alpha Condé a précisé que la Guinée est consciente qu’elle constitue un enjeu important pour certains pays frères de l’Afrique de l’Ouest. Il a rendu un vibrant hommage aux chefs d’Etat membres de l’OMVS pour leur engagement pour la prévention dans le cadre du changement climatique.
Poursuivant, le Pr Alpha Condé a indiqué que l’adhésion de la Guinée à l’OMVS, a apporté dans la corbeille plusieurs sites d’un potentiel hydroélectrique de plus 1.000 Mégawatts exploitables sur le fleuve Bafing. Parmi ces sites, le chef de l’Etat a cité Koukoutamba, Bouréya et Balassa avant de dire qu’il est heureux que l’organisation ait inscrit dans ses priorités l’aménagement de ces sites, notamment celui du barrage hydroélectrique de Koukoutamba d’une puissance de 200 Mégawatts. Le Président Alpha Condé a indiqué que la Guinée s’enorgueillit du fait que l’OMVS, en plus de ses programmes initiaux, étend son intervention au développement local, à la promotion des activités génératrices de revenus pour les populations à la base, comme la pêche sous différentes formes. Il a également attiré l’attention de ses homologues sur les mesures prises par la Guinée – où naissent les trois cours d’eau -, pour la pérennisation des biens communs des pays membres de cette organisation. De ce fait, le Pr Alpha Condé a souligné que la Guinée compte 1.165 cours d’eau repartis entre 5 bassins fluviaux et que ce don est au cœur des stratégies de développement de ce pays et qui en a fait un enjeu partagé. Selon le Pr Alpha Condé, la Guinée a milité pour que la préservation du massif du Foutah Djallon qui est le lieu de naissance de ces cours d’eau, soit l’objet d’un projet à caractère international piloté au niveau continental par l’Union Africaine et au niveau sous régional par la CEDEAO. Il a enfin souligné, après plus de 40 ans d’existence, qu’il est crucial que l’OMVS trouve un mode de financement autonome pour soulager les budgets des Etats membres.
De son côté, le Président de la République du Mali, Ibrahima Boubacar Kéita, a remercié le Président Alpha Condé pour l’accueil qu’il a réservé à ses homologues avant de rappeler que c’est à Labé qu’est née l’organisation d’où est issue l’OMVS.
Après avoir signalé que les chefs d’Etats membres de cette organisation ont éprouvé les efforts d’espoir pour leurs peuples, le Président IBK à faire savoir que l’OMVS est en train de réussir par la mutualisation de ces efforts.
Selon lui, avec les 43 ans de l’OMVS qui coïncide au rendez-vous de Conakry, cette organisation a beaucoup plus d’ambition pour aller de l’avant.
Pour le Président Macky Sall du Sénégal, l’OMVS est une organisation exceptionnellement citée par le monde et il s’agit de valoriser davantage cette richesse qui a pris sa source en Guinée. Déjà, il s’est réjoui des résultats que l’OMVS a obtenus comme la réalisation des barrages hydroélectriques de Koukoutamba et de Félou. Pour cela, il a exprimé tout son plaisir d’être en Guinée pour partager ces moments importants avec ses homologues de la sous-région.
Faisant le bilan de l’OMVS durant ces deux dernières années, Mohamed Ould Abdel Aziz, Président en exercice sortant de l’institution, a dit que cette Conférence se tient après celle de Nouakchott, au cours de laquelle, les chefs de cette organisation ont réitéré leur ferme volonté de développer le potentiel énergétique du Bassin du fleuve Sénégal. Selon lui, durant ces deux dernières années, l’OMVS a lancé des chantiers importants et le 17 décembre 2013, les membres de cette organisation se sont retrouvés à Félou au Mali pour inaugurer un barrage hydroélectrique d’une puissance de 60 MW. Il a précisé que le barrage Manantali et Félou réunis, ont augmenté de façon significative l’offre d’énergie en mettant à la disposition des Etats membres, une puissance installée de 260 MW. A en croire le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, le même jour, les chefs d’Etat membres de cette institution ont procédé à la pose de la première pierre de l’aménagement de Gouina, d’une puissance installée de 140 MW et dont les travaux sont financés à 95% par un prêt concessionnel de la banque chinoise EximBank pour un montant d’environ 415 millions de Dollars.
Dans son exposé, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz dira que pour sécuriser la production énergétique de Manantali, un important programme de révision des groupes a été mis en place et le montant alloué à ce projet est de 18 milliards de FCFA.
Concernant l’électrification rurale, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a signalé que les populations de l’espace OMVS ont bénéficié d’un programme qui va se renforcer dans les prochaines années.
Au nombre des perspectives, le Président en exercice de l’OMVS a annoncé que cette organisation s’attèlera à la réalisation rapide de tous les ouvrages dits secondaires avec comme priorité le barrage Koukoutamba d’une capacité de 292 MW. Compte tenu des enjeux du secteur énergétique au niveau des Etats membres de l’OMVS, il a informé que l’organisation vient d’élaborer une Politique énergétique commune (PEG) qui permettra d’exploiter les ressources communes disponibles. Le Président de la République islamique de Mauritanie a aussi annoncé que la navigabilité sur le fleuve Sénégal enregistrera des avancées significatives avec la mise en place d’un système de transport multimodal appelé SITRAM.
Pour conclure, le Président en exercice de l’OMVS a affirmé que cette organisation a réalisé et initié d’importants programmes de développement et la pérennité de ces acquis reste tributaire de la persévérance dans l’effort solidaire.
Ce fut ensuite la signature par les quatre Chefs d’Etat, du Code international de la navigation sur le fleuve Sénégal, qui a été suivie par la déclaration sur le changement climatique. Une déclaration faite par Mansour Faye, ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement et dans laquelle il a précisé que les chefs d’Etats de l’OMVS mesurent les conséquences néfastes des effets du changement climatique. En conséquence, par sa voix, les chefs d’Etat appellent les populations du Bassin du fleuve Sénégal à une meilleure prise de conscience des impacts liés au changement climatique et invitent la communauté internationale à œuvrer pour le renforcement de la coopération internationale dans ce domaine.
Pour la suite du programme, le Haut-commissaire a fait la lecture du communiqué final de la XVIème Conférence de l’OMVS qui a choisi le Président Alpha Condé comme Président en exercice de l’organisation pour deux ans. Dans ce communiqué, la Conférence a adopté les résolutions relatives entre autres à la délimitation de l’OMVS et la mise à la disposition de cette institution des domaines portuaires du fleuve Sénégal ; à la mise en œuvre du projet hydroélectrique de Gourmassi ; à l’observatoire du massif du Foutah Djallon.
Dans son discours de clôture, le Président Alpha Condé, nouveau Président en exercice de l’OMVS, a indiqué qu’il mesure l’immensité de la charge qu’il s’apprête à assumer et fera tout ce qui est de son côté pour mériter cette charge.
Pour cela, le Président Alpha Condé a rassuré qu’il veillera aux activités qui sont le lancement effectif du projet de barrage hydroélectrique de Koukoutamba, le bouclage du financement du SITRAM et l’organisation de la table ronde des bailleurs de fonds sur le Plan d’action régional pour l’amélioration des cultures irriguées (PARACI).
En conférence de presse, les quatre chefs d’Etats ont surtout mis l’accent sur leur ferme engagement pour la réalisation des projets de l’OMVS avant de rassurer que la Guinée qui a intégré l’organisation après la réalisation de certains projets, y trouvera bien son compte.
Le Bureau de Presse de la Présidence
Histoire de l’esclavage et de ses vestiges aux États-Unis
Thomas Jefferson a écrit en 1776 dans notre Déclaration d’Indépendance de la Grande-Bretagne, « Nous tenons comme évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux, ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables, parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur». L’engagement philosophique de Jefferson à l’égalité humaine, ne s’est malheureusement pas étendu aux esclaves qu’il possédait. Pourtant Jefferson savait que la question de l’esclavage menaçait l’unité de notre jeune nation. L’échec des Américains à mettre fin à l’esclavage à la naissance de la nation a conduit près de 100 ans plus tard à une guerre civile sanglante qui a presque détruit notre unité nationale.
Après cette terrible guerre, le peuple américain a adopté le 13ème amendement à notre Constitution en 1865: «Il n’existera dans les États-Unis, et dans toute localité soumise à leur juridiction, ni esclavage, ni servitude involontaire, si ce n’est à titre de peine d’un crime dont l’individu aurait été dûment déclaré coupable ». Bien que le treizième amendement à la Constitution des États-Unis ait aboli définitivement l’esclavage légal aux États-Unis, les vestiges de l’esclavage demeurent toujours 150 ans plus tard. Ces vestiges sont visibles dans les disparités en matière de revenus médian des ménages, le chômage et d’autres données sociales, politiques et économiques qui montrent que les descendants d’esclaves, en tant que groupe, n’ont pas encore atteint la place qui les sied dans la société américaine comparés aux Américains d’autres origines. Nous, les Américains, en tant que peuple, et notre gouvernement en tant que représentants des élus du peuple, devons continuer à nous efforcer pour atteindre nos idéaux d’égalité. Pendant ma vie, je signale que des progrès spectaculaires ont été accomplis, mais il reste encore beaucoup à faire.
Bien que l’esclavage comme une institution légale ait été aboli, des pratiques illégales telles que le travail forcé et la servitude domestique continuent d’exister aux États-Unis. Ces crimes, considérés comme aspects de la «traite des personnes», sont combattus par les forces de l’ordre et les autorités judiciaires. La traite des personnes se produit lorsque quelqu’un est soumis à des travaux ou services par la force, la fraude ou la coercition. Aux États-Unis, les trafiquants sont arrêtés, poursuivis, reconnus coupables et condamnés à la prison. Malheureusement, chaque année, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont exploités et laissés à la merci des trafiquants d’êtres humains, à la fois dans leur propre pays et à l’étranger. Selon une estimation de l’Organisation Internationale du Travail en 2012, il y a plus de 20 millions de victimes de traite des êtres humains à travers le monde. Presque tous les pays dans le monde sont affectés par la traite des personnes. Les États-Unis publie une évaluation annuelle de la traite des êtres humains dans tous les pays, y compris le nôtre (disponible en ligne à http://go.usa.gov/NS9P). Notre rapport de 2014 constate que « Les États-Unis est un pays d’origine, de transit et de destination pour la traite des hommes, femmes, et enfants ». Le rapport énumère les mesures que notre gouvernement et ses partenaires de la société civile prennent pour éradiquer cette honteuse pratique.
Dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes dans notre pays, les États-Unis s’efforce de devenir « une union plus parfaite », comme il est écrit dans le préambule de notre Constitution. Comme un Américain qui aime son pays, je ne peux pas accepter qu’aucun de mes compatriotes ne souffre d’une telle condition de cette extrême dépendance, qui est indigne de tout être humain. Certains Américains se disputent pour savoir si des pratiques telles que le travail forcé doivent être définies comme «esclavage» ou «esclavage virtuel» ou «traite des êtres humains », ou un autre terme. Quant à moi, je me préoccupe moins sur le terme approprié à utiliser pour ces pratiques criminelles que ce que je fais au sujet de mettre fin à ces pratiques.. Arrêter cette exploitation humaine aux États-Unis exige que le gouvernement américain, la société civile, les médias, les chefs religieux, les dirigeants politiques et tous les Américains de bonne volonté travaillent ensemble pour identifier et libérer les victimes de la traite des êtres humains, de tenir les trafiquants d’êtres humains et ceux qui profitent de leurs crimes responsables de leurs actes, et de réformer les attitudes, les institutions et les politiques sociétales qui empêchent les victimes de la traite, et de nombreux descendants d’esclaves américains, de jouir pleinement de leurs droits et des chances en tant que membres égaux de notre société. Nous exhortons tous les pays à se joindre à nous pour assurer que chaque être humain- homme, femme et enfant dans le monde vive dans la liberté et la dignité.
Larry André,
Ambassadeur des Etats-Unis en Mauritanie
le calame
Le FNDU livre sa feuille de route : Dialogue ou pas dialogue?
Après une réunion de synthèse, le FNDU a livré les points qu’il voudrait voir figurer sur la feuille de route du dialogue avec le pouvoir. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces points divergent, de beaucoup, avec ceux proposés par le pouvoir, via son Premier ministre, Yahya ould Hademine. Dans son document, le FNDU évoque, entre autres, la « régularisation » de la situation du bataillon présidentiel qui constitue, à ses yeux, une garde prétorienne personnelle de l’actuel président de la République, évoluant hors du commandement de l’état-major des armées ; la déclaration du patrimoine du président de la République, la non-modification de la Constitution limitant le nombre consécutifs de mandat présidentiel à deux, l’ouverture des médias publics à l’opposition, la libération des détenus politiques (de l’IRA, entend-on), la liberté de manifester, l’enrôlement des citoyens, le problème, récent, des employés de la SNIM, la régularisation de la situation du journaliste Mamouny ould Moctar, du juge Ould Nenni, révoqués injustement, l’application stricte des lois abolissant et criminalisant l’esclavage, la réintégration des étudiants exclus…
En plus de l’examen de ces questions, le FNDU exige, de la part du président de la République, un engagement, écrit, sur les points suivants : se placer au-dessus des partis et acteurs politiques, garantir une justice indépendante, mettre l’armée à l’écart du champ politique, organiser des élections consensuelles, gérées par un gouvernement de consensus, pour appliquer les résultats du dialogue et son chronogramme établi en concertation ; recourir à la concertation pour toute nomination de directeur d’établissement public.
Pour sa part, le gouvernement avait proposé de débattre, avec l’opposition, d’élections municipales et législatives, voire présidentielle, anticipées ; de la neutralité de l’administration et de l’armée, dans ces compétitions électorales ; de la refonte des institutions chargées de l’organisation des élections ; de la limitation de l’âge des candidats à l’élection présidentielle ; de l’unité nationale, de l’esclavage…
Divergences
Si des compromis sont possibles, autour de l’organisation des élections, de l’ouverture des media publics à l’opposition, de la libération des détenus de l’IRA, des manifestations publiques, de l’application des lois sur l’esclavage et de l’unité nationale, la neutralité de l’administration, de l’armée – surtout du BAtaillon de la SEcurité Présidentielle (BASEP) grâce auquel l’actuel président a réussi les putschs de 2005 et de 2008– pourraient constituer une grosse pomme de discorde entre les parties. En effet, l’armée n’a cessé d’influer, depuis 1978, sur la politique mauritanienne, à tel point qu’on se demande comment l’actuel pouvoir – qui en est le rejeton direct – pourrait-il consentir à scier la branche sur laquelle il est confortablement assis.
Autre point de discorde, la déclaration publique du patrimoine du président de la République, comme l’exige la Constitution. Le locataire du Palais gris n’a pas daigné honorer cet ordre constitutionnel, alors que l’opposition le suspecte de s’être « trop enrichi », notamment depuis son arrivée à la tête de l’Etat. On se demande, enfin, si le Président va accepter – point essentiel pour le FNDU qui n’oublie pas le coup de Dakar – de s’engager, par écrit, à rester au-dessus des partis ; garantir, en tant que premier magistrat du pays, l’indépendance de la justice sans laquelle il n’y a pas de recours et, donc, de démocratie ; tenir l’armée loin du champ politique qu’elle a investi depuis 1978, et former un gouvernement de consensus qu’il a, jusqu’ici, jugé sans objet…
En acceptant de discuter et, qui sait, de s’entendre sur ces points de divergences, le président Mohamed Ould Abdel Aziz, dont le FNDU doute de la sincérité à dialoguer et, par conséquent, à trouver des solutions aux problèmes que vit le pays, remporterait une grande manche de la partie. Wait and see.
L’unité nationale, une omission ?
Dans ses propositions, le FNDU ne semble pas faire de l’unité nationale sa priorité, elle ne figure pas sur sa liste. Une omission, à moins que la liste dont le Calame a reçu copie ne soit pas exhaustive ? Les questions de l’esclavage et de l’enrôlement ne semblent pas couvrir toute l’ampleur du domaine en question… En tous les cas, l’unité nationale de ce pays est fortement mise en doute, depuis quelques années, et refuser d’en parler, aujourd’hui, serait choisir la politique de la fuite en avant. Si Biram ould Dah ould Abeïd et ses codétenus sont en prison, c’est, justement, parce qu’ils ont osé dénoncer des obstacles à cette unité nationale. Il n’est un secret pour personne que la montée des revendications d’ordre communautariste à laquelle on assiste, depuis quelques années, est le résultat de la mauvaise gestion de la cohabitation entre les diverses communautés nationales ; autrement dit, le fruit de l’injustice que dénoncent nombre d’organisations. D’ailleurs, certaines d’entre elles ne manquent pas d’accuser les partis politiques de se préoccuper beaucoup plus du fauteuil présidentiel et de comment dégager celui qui l’occupe actuellement, que des problèmes de cohabitation entre les communautés…
DL
encadré
« Le FNDU ne croit pas en la sincérité d’un dialogue avec un pouvoir qui ne respecte pas ses engagements avec les travailleurs et qui brandit la menace de fermer six mois la SNIM », dixit Mahfoudh ould Bettah, président du pôle politique du Front National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU). C’était au cours d’un point de presse organisé, par le FNDU, mardi midi au siège du CDN que préside également maître Mahfoud ould Bettah.
Le président du CDN s’est d’abord longuement appesanti sur l’importance économique de la SNIM, symbole de notre souveraineté nationale, premier pourvoyeur du budget de l’Etat, premier employeur du pays ; puis sur les risques que le pouvoir fait courir, à toute la Mauritanie, par son refus de satisfaire aux doléances plus que légitimes des travailleurs. L’avocat a réitéré le soutien, ferme, du FNDU aux travailleurs de la SNIM, en s’interrogeant sur les chances d’un dialogue avec le pouvoir en place qui a prouvé, par le passé, sa propension à renier ses engagements. Mais le FNDU ne ferme pas, pour autant, la porte au dialogue avec le pouvoir à qui il a, d’ailleurs, envoyé un document détaillant les points qu’il voudrait voir figurer à l’agenda d’éventuelles discussions. C’est dire que le FNDU, semblant lier le dialogue avec le pouvoir à la résolution de la question de la SNIM – et l’on comprend bien qu’il serait difficile, pour ne pas dire impossible, d’envisager un quelconque accord excluant cette question sociale si capitale pour l’avenir du pays – se trouve encore dans l’obligation de louvoyer, à la recherche de la meilleure voie pour éviter, une fois le dialogue enclenché, de se faire rouler dans la farine.
le calame
Gestion de la crise sécuritaire du Nord du Mali : Et si le temps donnait raison à ATT !
Presque trois ans après la chute du régime démocratiquement élu d’Amadou Toumani Touré (rappelons que c’est le 22 Mars 2012 qu’une mutinerie transformée en putsch dirigée par Amadou Haya Sanogo a mis fin au pouvoir du héros du 26 mars 1991) et face à l’aggravation de la crise sécuritaire du Nord du Mali, le temps est en train de donner raison à ATT sur la crise sécuritaire du Nord du Mali à savoir la négociation autour d’une table. Bien qu’il ait déclaré qu’il est victime d’un complot international mené par la France dirigée d’alors par Nicolas Sarkozy, bien qu’il ait prôné le dialogue comme une issue de sortie de crise, l’ex-président ATT n’a jamais été compris par les maliens et ses ‘’ennemis’’ pardon adversaires politiques à l’époque et pire il fut traité de tous les péchés d’Israël.
Il a fallu attendre deux ans, 11 mois et 20 jours pour que les maliens comprennent aujourd’hui que la crise sécuritaire du Nord du Mali est l’apanage d’un complot ourdi et entretenu par la communauté internationale plus précisément par la France et ses alliés et non par l’ex-président Amadou Toumani Touré. Un homme qui a été traité de tous les noms d’oiseaux par ses ‘’ennemis’’ pardon adversaires politiques tapis dans l’ombre pour le nuire afin d’arriver au pouvoir. C’est dans cet ordre d’idée on a assisté à toutes sortes de mensonges, de dénigrements et de diffamations et qui rendaient totalement ATT responsable de toutes les humiliations subies par l’Armée malienne. Pire le natif de Mopti fut même taxé être le chef des rebelles par des femmes des militaires de Kati qui ont été reçues à Koulouba à l’époque (dont certaines femmes se sont révélées plus tard être des militantes d’un grand parti de la place) et avoir ‘’vendu’’ le Nord du Mali à AQMI pour se remplir les poches comme s’il était un misérable. Malgré le putsch du 22 Mars 2012 d’Amadou Haya Sanogo (qui se trouve aujourd’hui en prison à Manantali), malgré l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita (considéré comme l’homme de la solution pour anéantir les groupes armés), malgré les accords d’Ouagadougou, malgré les pourparlers d’Alger qui sont à leur cinquième round la crise sécuritaire au Nord du Mali s’accentue de jour en jour dans les trois régions à savoir Kidal, Gao et Tombouctou et une partie des territoires de la 5e région qui se trouvent complètement en insécurité totale.
La thèse du complot contre ATT et le pays, confirmée
Non content de l’amitié sans faille d’Amadou Toumani Touré avec Kadhafi et n’ayant jamais digéré les manifestations de protestation des associations religieuses du Mali contre le bombardement des forces onusiennes pilotés par la France, l’ancien président français, Nicolas Sarkozy avait décidé d’armer fortement le MNLA et avait tout mis en œuvre pour que le Niger, le Burkina Faso, l’Algérie et la Mauritanie refusent d’adhérer l’idée proposée par ATT au sujet d’une coordination militaire pour faire face à la force de frappe de ces groupes armés. Au même moment les ‘’ennemis’’ pardon les adversaires politiques du héros du 26 mars 1991 étaient manipulés à travers des campagnes d’intoxications pour faire croire qu’ATT refuse de faire la guerre car il avait un deal avec Iyad Ag Ghali. Et pourtant c’est grâce à la médiation prônée en 1992 et en 2006 qui a permis la fin de ces deux rebellions sous l’égide de l’Algérie. Si six ans après les touareg reviennent pour réoccuper le Nord du Mali en étant renforcés avec l’assassinat de Mouammar Kadhafi par les occidentaux sous la houlette de la France comment comprendre le refus de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger et du Burkina-Faso d’aider le Mali malgré l’appel sans relâche d’ATT ? Comment comprendre que des responsables des partis politiques qui ont travaillé avec ATT dans le cadre du consensus politique se trouvent être les premiers à critiquer la méthode prônée par l’ancien président de la république à savoir une médiation avec les groupes armés ? Voilà autant de questions que prouvent ATT est victime d’un complot interne et international.
ATT, un patriote qui doit être réhabilité
Aux premières heures attaques revendiquées par le MNLA du 17 janvier 2012 et en vrai militaire, Amadou Toumani Touré avait vite compris que le MNLA avait des connexions avec des groupes terroristes et djihadistes venus d’autres horizons. Aussitôt il avait sollicité des moyens humains, techniques et financiers considérables auprès de la communauté internationale pour faire face à ces forces négationnistes, car convaincu que seul le Mali ne pouvait faire face et avait prévenu les maliens que une guerre est perdue d’avance. Il ne fallait pas cela pour qu’on entende toutes sortes d’insanités sur sa personne. C’est dans ce tohu-bohu que des certains soldats sous la coupe d’Amadou Haya Sanogo(il est vrai manipulé par certains hommes politiques maliens tapis dans l’ombre) vont prendre le pouvoir sous prétexte de libérer le Nord du Mali du joug des groupes armés jugés fidèles à ATT. La suite on la connait avec la prise des régions de Kidal, Gao et Tombouctou et une partie des villes de la 5e région pendant une année sans que Haya Sanogo ne quitte son fief de Kati jusqu’à son arrestation en 2013. Deux ans, 11 mois et 17 jours après le départ d’ATT qui a été traité de tous les noms d’oiseaux, malgré que le Mali soit doté autant d’équipements militaires, malgré que les militaires maliens aient bénéficié de toutes sortes de formations, malgré la présence de plus de 1000 soldats de la communauté internationale depuis le 11 janvier 2013, la guerre n’a pas été déclenchée (ce qui avait été pourtant reprochée au héros du 26 mars 1991) alors qu’on assiste de plus en plus les multiples attaques des groupes armés. Pire ceux qui n’ont cessé de diffamer, de dénigrer ATT à l’époque du fait qu’il prônait toujours la négociation, sont les premiers à réclamer à corps et à cri aujourd’hui les négociations. Mais le comble aujourd’hui c’est Espérons que les pourparlers en cours en Algérie puissent aboutir pour le bonheur des populations et du Mali afin de poser les jalons d’un développement harmonieux de ces régions. Car qu’on dise le Mali n’aura jamais les moyens militaires de faire la guerre car c’est mal connaitre ce vaste territoire et surtout quand on sait que la communauté internationale ne permettra jamais que leurs lobbies à savoir le MNLA soit raillé dans ces zones. D’ailleurs depuis la semaine dernière, c’est au tour du président nigérian de faire appel aux Etats-Unis pour lutter contre Boko Haram. Auparavant ce sont les présidents du Tchad, du Niger et du Cameroun qui ont appelé la communauté internationale pour lutter contre Boko Haram conscients de l’incapacité de leurs armées à faire face à cette force du mal.
Moussa Bamba
Source: La Mutation