Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: January 2015

L’apostasie n’est pas passible de mort!

L'apostasie n'est pas passible de mort!mohamed abdoullah1234 – Dans un contexte marqué par l’émotion et l’effervescence des esprits, la cour criminelle de Nouadhibou a prononcé son verdict à l’encontre du « blasphémateur » : Peine de mort par peloton d’exécution.
Le jugement a été accueilli par d’éclatantes scènes de joie et de grandes manifestations d’approbation. Certains politiques ont exprimé publiquement leur soulagement.

Bien que les faits soient graves, on reste quand même dans le champ de la vie humaine où il sied d’user de raison, de réflexion et de discernement. Une question s’impose maintenant : Si le prophète, objet de ces attaques, avait été parmi nous, qu’elle aurait été sa réaction vis-à-vis de ce garçon voyou ? L’aurait-il exécuté ? Je ne le pense pas. Pour une simple raison, est que son créateur dit de lui : « … tu es certes, d’une moralité éminente » (Coran Sourate 68 : Verste 4) …« Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde aux mondes » (Coran 21 :107)

Je pense qu’après l’éphémère apaisement qu’a suscité ce verdict chez les plus excessifs parmi nous, il convient de nous poser quelques interrogations à propos de l’apostasie en Islam.

L’apostasie est-elle vraiment passible de mort? Que dit le Coran au sujet de l’apostat ? Le prophète a –t-il appliqué la peine capitale aux apostats ? Si oui, dans quels cas l’aurait-il appliquée ? Le pouvoir politico-religieux à travers les siècles aurait-il détourné l’usage de cette peine à des fins politiques?

Voyons ce qu’en dit le Saint Coran, première source de la législation musulmane

En examinant de près l’ensemble des textes coraniques parlant des apostats, on est surpris par le fait que tous ces passages, sans exception, n’évoquent aucune sanction pénale ou châtiment corporel dans ce monde. J’ai pu recenser plus de 180 versets explicites au sujet des apostats. Aucun de ces versets n’évoque une quelconque condamnation à mort.

« Ceux qui, après avoir cru, renient leur foi et se complaisent dans leur impiété, jamais leur repentir ne sera accepté. Ce sont ceux-là les vrais égarés. » (Coran 3 : 90)

Notez bien qu’ici, le Coran n’a jamais demandé de les exécuter, ni de les obliger à se repentir manu militari. D’ailleurs, ce concept d’exiger la repentance de la personne (l’istitaba) est lui-même étrange et contraire à l’esprit du Saint Coran. En effet, le repentir est un processus d’introspection intime. Obliger les gens à le faire de force favorisera sûrement l’hypocrisie et le mensonge. Or, Dieu veut une foi pure et sincère.

Le Coran affirme que Dieu donne à chacun la liberté de choisir sa propre voie « …Quiconque choisit la bonne voie le fera à son propre avantage, et quiconque préfère l’égarement le fera à son propre détriment, car tu n’es point pour eux un répondant… » (Coran 39 :41). N’est-ce pas là un appel solennel et clair à céder aux gens leur liberté de conscience ?

Un autre passage, encore plus formel : « Ceux qui, après avoir cru, renient leur foi, puis la retrouvent pour la perdre à nouveau et s’enfermer dans l’impiété, Dieu ne leur pardonnera jamais ni ne les remettra dans la bonne voie ». (Coran 4 :137). Observez là aussi que le verset s’est conclu en renvoyant leurs sorts à Dieu. Ce passage comporte en son sein la preuve irréfutable qu’il ne faut pas exécuté les apostats. Sinon, comment se fait-il qu’ils oscillent entre croyance et mécréance au vu et au su du prophète sans que celui-ci réagisse? Le Coran n’a donc jamais inspiré au prophète d’appliquer la peine de mort à ceux qui renoncent à leur foi…

Que diriez-vous enfin du chef des hypocrites de Médine Abdullah bin Ubay, lorsqu’ il a offensé le prophète en le qualifiant de « faible » « …Si jamais nous retournons à Médine, le plus puissant en expulsera sûrement le plus faible » (Coran 63 :8). N’est-ce pas de la mécréance explicite que de traiter de la sorte le messager de Dieu ?

Effectivement, certains compagnons ont demandé au prophète l’autorisation de trancher le coup de cet homme. Le prophète leur répondit « Voudriez-vous que les gens disent que Mahomet exécute ses compagnons ?» (Voir l’exégèse d’al-Tabari, sourate al Munafiqoune, les hypocrites)

Nulle contrainte en religion

La liberté de conscience demeure la règle de base dans tous les passages du Coran. Aucune pression quelle qu’en soit la nature, ne doit être appliquée sur celle ou celui qui ne souhaite pas croire en Dieu.

Les versets abondent dans ce sujet, mais je préfère me contenter de quelques uns tels que celui-ci :

« Et si ton Seigneur l’avait voulu, tous les hommes peuplant la Terre auraient, sans exception, embrassé Sa foi ! Est-ce à toi de contraindre les hommes à devenir croyants » (Coran 10 :99)

De là, on comprend que la mission du prophète se résume en le rappel et en la prédication, ni plus ni moins « …ton rôle se limite à leur rappeler, et tu n’as sur eux aucune autorité. Quant à celui qui se détourne de la Voie du Seigneur et qui persiste dans l’erreur, Dieu lui infligera le châtiment suprême » Sourate n°88

Observez bien la fin du verset : « Dieu lui infligera le châtiment », il n’a jamais dit « Le prophète l’exécutera…ou lui infligera tel châtiment !!! »

D’où vient donc cette fameuse « peine de mort pour apostasie» ?

Elle trouve son origine dans un seul « présumé » hadith attribué au prophète, selon lequel ce dernier aurait dit « Quiconque change sa religion, tuez-le » (Rapporté par l’ensemble des compilateurs de hadiths sauf Muslim) Les traditionalistes s’accordent sur le fait que ce hadith est ahad, à une seule voie de transmission ; c’est-à-dire non sûr, donc ne doit pas à priori rivaliser un verset du Coran.

De plus, l’ensemble de muhaddithynes, traditionalistes, divergent sur la fiabilité de l’homme qui a rapporté ce hadith. L’imam Muslim écrit dans son œuvre que cet homme, appelé Ikrima ,« n’est pas un homme de grande fiabilité ». L’imam Mâlik, dont le rite est officiel dans notre pays, « s’abstenait de rapporter tout hadith provenant de cet homme… »

Parallèlement, d’autres savants dont le célèbre érudit Sofian al-Thawri (97-161 Hégire) rapporte que le prophète (pbsl) « n’a jamais exécuté quiconque pour changement de religion ». La multitude de versets coraniques dans ce domaine confirme ce fait.

Comment alors nos éminents savants ont-ils rejeté des dizaines des versets formels sur la liberté de conscience, pour accepter un seul hadith susceptible d’être « faut » et rapporté par un homme dont la fiabilité est remise en cause ? Autrement dit, doit-on suivre le Coran, paroles indubitables d’Allah, ou un autre récit contredisant le Coran, attribué au prophète, et dont l’authenticité n’est même pas vérifiée ? Voilà le problème.

Tous les autres hadiths mentionnant que le prophète aurait appliqué une peine de mort pour apostasie concernaient uniquement les cas de « traitrise de guerre ». C’est malheureusement sur ces hadiths là que se sont basés les juristes musulmans pour les généraliser sur le cas de l’apostasie simple.

Par ailleurs, nombre d’historiens musulmans estiment que la peine capitale pour apostasie aurait été conçue, plusieurs années après la mort du prophète, pour assouvir l’avidité la plus folle de certains gouverneurs médiévaux à supprimer leurs coreligionnaires et opposants politiques.

En définitive, la peine de mort pour apostasie n’a aucun fondement dans le Coran. L’ensemble des versets parlant des apostats renvoient leur sort directement à Dieu. Ni le prophète ni les compagnons n’ont appliqué cette sanction hormis dans les cas de « traîtrise de guerre ».

J’ajoute pour conclure qu’il est grand temps que nos Ulémas et nos jurisconsultes repensent un certain nombre de sujets « sensibles » sur lesquels le Coran est très explicite, mais le récit attribué au prophète contradictoire. Je pense notamment à la peine de mort pour apostasie et à la lapidation à mort pour adultère.

Ce n’est que par ce biais, que nous pouvons proposer à l’humanité un islam, éthique, humain et cohérent avec l’esprit indulgent du Saint Coran et de la tradition prophétique.

Abdoullah Ould Elmarouani
mohamed_abdoullah2080@hotmail.fr
Source : mohamed abdoullah1234

Cridem

Cinquième édition des cités anciennes à partir de dimanche

altLa cinquième édition du Festival des Villes Anciennes de Mauritanie (FVAM), placée cette année sous le thème « villes anciennes, notre patrimoine à tous » et la culture de l’excellence,  se déroule dans la cité de Chinguetti (623 kilomètres au Nord de Nouakchott) du dimanche 04 janvier au samedi 10 janvier.

Le coup d’envoi  de cette manifestation, organisée par le gouvernement à travers le Ministre de la Culture et de l’Artisanat,  sera donné par le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Plusieurs milliers de participants nationaux et étrangers, notamment les professionnels français du tourisme, sont attendus à cet événement culturel, a expliqué à la PANA une source gouvernementale.

Fortement éprouvée par les alertes au terrorisme dans l’espace sahélo-saharien depuis 2007, le secteur touristique mauritanien entend profiter de cette grande manifestation culturelle pour donner des gages quant à  la sécurité des visiteurs.

L’organisation du Festival des Villes Anciennes de Mauritanie vise à assurer la promotion et le développement durable de ces cités classées patrimoine universel par l’UNESCO.

Ainsi, les éditions précédentes ont permis « de promouvoir et valoriser le patrimoine culturel et la réalisation d’infrastructures économiques et sociales, qui contribuent à sortir ces cités de l’enclavement et de l’oubli », selon le ministre de la culture et de l’artisanat, Vatma Vall Mint Soueina.

Les villes  anciennes classées patrimoine universel par l’UNESCO en Mauritanie, rappelle-t-on, sont Chinguetti, Ouadane, Oualata et  Tichitt.

 

le calame

Maître Fatimata Mbaye : La très grande dame des droits mauritaniens

Maître Fatimata Mbaye. Crédit : MLKUne des icônes de la société civile mauritanienne, Fatimata M’Baye, n’a de cesse de dénoncer les injustices de la société mauritanienne. Un caractère rebelle façonné par plus de quarante ans de refus des choses présentées «comme des évidences». Une très très grande dame.

«Ouvrez les fenêtres, mettez plus de lumière dans la pièce!» intime la présidente de l’association mauritanienne des droits de l’homme (AMHD dès qu’elle arrive au siège de l’ONG pour l’entretien prévu. Claustrophobe, «depuis ses séjours répétés en prison», Fatimata M’baye supporte mal la pénombre en plein jour, et les espaces étroits.

En 1986, un groupe d’intellectuels noirs publie le «Manifeste du Négro-Mauritanien opprimé». Le pamphlet tombe sur la table des chefs d’État africains réunis à la Conférence des non-alignés au Zimbabwe. Le président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya n’apprécie pas. À son retour à Nouakchott, il ordonne l’arrestation des auteurs du brûlot. À côtés, enseignants et étudiants qui ont distribué des tracts, sont emprisonnés. Maître M’baye est dans le lot. Elle découvre ainsi l’univers carcéral mauritanien, à la prison de Beyla. «Ça a été ma première expérience carcérale; j’étais encore étudiante» rumine-t-elle, pensive. Elle y retourne à deux reprises: en 91, dans le sillage des arrestations des militaires noirs, puis en 98, pour des raisons de lutte contre l’esclavagisme cette fois-ci, avec Boubacar Ould Messaoud entre autres.

Depuis ces séjours répétés en prison, et depuis qu’elle a été témoin, et victime des abus de ce milieu, Fatimata M’Baye «ne passe pas une journée, quand elle est à Nouakchott, sans visiter la prison des femmes et celle des mineurs, pour éviter que d’autres n’aient à subir, ce qu’elle a subi en prison» affirme Abdoulaye Bâ, membre d’AMDH.

Mais le moment charnière de sa vie reste les événements de 1989. Cette année-là, un banal incident qui oppose des paysans à la frontière des deux pays mène la Mauritanie et le Sénégal au bord de l’affrontement. Prises de panique, les autorités rapatrient leurs ressortissants de part et d’autre après des journées d’horreur. Si elle a choisi de faire le droit, ne cesse de répéter Me Fatimata Mbaye, c’est pour être au service des «sans-droits» et des «sans-voix». Elle se met à la disposition des rescapés et prend en charge le «Comité des veuves», constitué des femmes de militaires et de civils tués entre 1989 et 1994. Ses prestations sont bénévoles.

Le 26 septembre 1999, elle est devenue la première africaine à recevoir le prix de Nuremberg, en Allemagne. Crédit : DR
Le 26 septembre 1999, elle est devenue la première africaine à recevoir le prix de Nuremberg, en Allemagne. Crédit : DR

L’être avant la couleur

À 56 ans, cette femme aux yeux qui s’écarquillent brusquement par moments dans son discours, comme pour mieux faire passer une idée, ne mâche pas ses mots. Unique femme du barreau mauritanien, Fatimata Mbaye dit être née pour s’opposer à toute forme de discrimination. «Je ne me vois pas comme une Noire» confie-t-elle de sa voix assurée. J’aurais pu naître blanche, jaune, mongole ou kurde. Et je me serais reconnue dans chacun de ces êtres. Pour moi, poursuit-elle, la valeur humaine est au-dessus de tout».

Une vision de la vie empathique, héritée d’une éducation rigoureuse, et en même temps qui poussait les enfants de la famille à une indépendance intellectuelle. «Des aspects moins heureux ont marqué son enfance aussi. Comme un mariage forcé à l’adolescence, à treize ans, ou la découverte de pratiques rétrogrades comme l’excision. Tout cela a façonné la femme engagée qu’elle est devenue plus tard» raconte un proche de l’avocate. «Ayant connu le mariage forcé, côtoyé des filles qui mouraient à la suite d’une excision, mon chemin ne pouvait être que celui-là», opine-t-elle.

«Je ne pouvais plus voir mes amies, et mon mari m’a sommée d’arrêter mes études. Il me voulait au foyer, un point c’est tout!» confie-t-elle dans une colère contenue. Lassé par ses interminables fugues, le mari cède. Elle obtient le divorce et entame des études en droit.

Le 26 septembre 1999, elle est devenue la première africaine à recevoir le prix de Nuremberg, en Allemagne. Créée en 1995, cette distinction récompense tous les deux ans une personnalité remarquée par son combat pour le respect des droits de la personne humaine.

Avec l'athlète Eunice Barber à Paris, en septembre dernier lors d'une des rencontres du FIDH. Crédit : DR
Avec l’athlète Eunice Barber à Paris, en septembre dernier lors d’une des rencontres du FIDH. Crédit : DR

Le combat continue

«On n’a pas le droit de se taire face aux injustices. Tout citoyen a le devoir de dénoncer les manquements de sa société. Dans mon cas, je me considérerais comme n’assistant pas une personne en danger, si je devais rester inactive et me taire face à une injustice. William Burke disait que le mal ne triomphe que par l’inaction des gens de bien; j’approuve totalement cette idée» explique Fatimata M’Baye, qui déplore l’apathie d’une forme de conscience citoyenne en Mauritanie.

Et cette conscience serait plus que jamais nécessaire aujourd’hui dans une Mauritanie pseudo-démocratique. «La Mauritanie a signé, et s’est doté de documents et de mécanismes pour instaurer un état de droit. Mais tout cela reste foncièrement de la théorie sans application, qu’on fait miroiter à la communauté internationale pour faire passer le pays pour un état de droit. L’avenir de la stabilité du pays tiendra beaucoup à l’indépendance de la justice; ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui» évoque la vice-présidente du forum international des droits de l’homme (FIDH) qui pointe du doigt un arbitraire dans la justice à peine voilé, plus «évident que jamais».

«L’arbitraire qui règne dans la justice mauritanienne ces derniers mois confirme qu’en réalité, une volonté lobbyiste pour pérenniser ce système d’injustices et de domination dans la société mauritanienne. En sanctionnant le magistrat Mohamed Lemine Ould Moktar dans l’affaire dite de la drogue, on envoie un message sans ambiguïté: «on ne veut pas d’un état de droit», quand parallèlement on fait croire aux occidentaux et aux bailleurs, que la Mauritanie serait un pays respectueux des droits humains» conclut l’avocate.

 

http://www.mozaikrim.com/2015/01/maitre-fatimata-mbaye-la-tres-grande-dame-des-droits-mauritaniens.html

 

Migrations : Vaste campagne de traque des ressortissants subsahariens en Mauritanie

Migrations : Vaste campagne de traque des ressortissants subsahariens en MauritanieMauriweb – Une vaste campagne de traque contre les ressortissants des pays subsahariens est menée ces derniers jours à Nouakchott par les services de police, constate « mauriweb.info ».

L’objectif de cette campagne est d’amener les migrants africains en Mauritanie à se conformer à l’obligation d’établissement de la carte de séjour payée 30 mills ouguiyas par tout migrant vivant en Mauritanie.

Cette campagne s’accompagne malheureusement de dépassements inouis par les policiers dans les commissariats où ils emmènent les étrangers en situation d’irrégularité pour les détrousser sous la menace d’une reconduction à la frontière (Rosso).

Plusieurs centaines de milliers d’immigrés africains en Mauritanie sont recensés, chaque année, en Mauritanie, rappelle-t-on.  

Urgent-Maurisbank : Plusieurs responsables entre les mains de la police économique

altLes principaux responsables de la Maurisbank ont été placés en garde-à-vue à la direction générale de la sureté nationale, a appris mauriweb.info.

L’arrestation des concernés ferait suite à une plainte de la Banque centrale de Mauritanie pour « mise en banque route » de la Banque.

Cette dernière a été mise sous scellé, constate-t-on jeudi à Nouakchott.

La veille, rappelle-t-on, un huissier avait notifié au PDG de la Banque, Ahmed Ould Mogueya, le retrait de l’agrément de la Banque pour cessation de paiement.

Opinion de la Banque centrale sur cette affaire

Le Conseil de Politique Monétaire de la Banque Centrale de Mauritanie s’est réuni ce mercredi 31 décembre 2014. Il a au cours de cette session ordinaire, examiné la situation de la Maurisbank et de FCI. Il a, suite à l’examen approfondi de la situation financière de chacune de ces deux institutions financières, décidé des résolutions suivantes:

      a)    Décision concernant la Maurisbank

Considérant la situation de cessation de paiement de Maurisbank, illustrée par son absence de la compense depuis le 31 mars 2014, et de son incapacité à faire face à ses obligations vis à vis de ses clients

Considérant le déficit important de trésorerie;

Considérant la mauvaise qualité du portefeuille, et l’insuffisance de provisions;

Considérant les fonds propres négatifs de Maurisbank; et compte tenu du non- respect des normes de capital minimum, de solvabilité, d’équilibre entre les fonds propres nets et les actifs immobilisés, de liquidité et de position de change;

 Considérant le non- respect des principes du gouvernement d’entreprise au regard des dispositions de  l’article 02 de l’ordonnance 2007/020 telles que  précisées par l’instruction 06/GR/2014;

Considérant les manipulations et inexactitudes comptables  entrant sous le coup de l’alinéa 4 de l’article 714  de la loi 2000-05 portant code de commerce qui, en outre  affectent considérablement les données fournies à la Banque Centrale, et rejaillissent sur leur crédibilité;

Considérant les manquements graves qui hypothèquent définitivement la continuité d’exploitation de Maurisbank;

Considérant le manque de coopération et de réactivité de la Direction Générale de la Maurisbank qui, en dépit de 16 correspondances de  relances, de notifications, de suspensions de certaines activités et d’avertissements, ainsi que de convocations à l’effet de sensibilisation sur la gravité de la situation  n’a jamais manifesté la moindre volonté de dépasser cette situation, ni présenté  la moindre ébauche de plan de redressement ;

Considérant l’impératif majeur de préserver la stabilité du système financier conformément à l’article 38 de l’ordonnance n°2007-004 portant statut de la Banque Centrale de Mauritanie. 

Agissant sur la base de l’article 19 de l’ordonnance 2007-004 portant statut de la Banque Centrale de Mauritanie, et en vertu des articles  60 et 61 de l’ordonnance 020/2007 du 13 mars 2007 portant règlementation des établissements de crédit.

 décide de :

Article 1/ retirer l’agrément n0°27/GR/2012    en date du 6 Août 2012 attribué à Maurisbank avec toutes les conséquences juridiques qui en découlent;

Article 2/déférer la Maurisbank devant le tribunal de commerce à l’effet de procéder au désintéressement collectif et égalitaire de l’ensemble de ses  créanciers;

Article 3/ dénoncer à Monsieur le Procureur de la République les actes passibles de constituer des infractions au sens de la loi pénale.

Nous y reviendrons

 

Mauriweb