Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: November 2014

Présidentielle en Tunisie: vers un probable second tour

mediaLa Tunisie a voté hier, dimanche, pour le premier tour de l’élection présidentielle. Sur les 27 candidats en lice, le chef du parti Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi, et le président sortant Moncef Marzouki font figure de favoris.

Les résultats devraient être connus d’ici trois jours. Selon l’Instance supérieure indépendante pour les élections, la participation s’élève à 64%, soit cinq points de moins qu’aux législatives d’octobre.

Aucun chiffre officiel ni même provisoire n’a encore été donné, mais les états-majors de deux candidats se disent en tête. Le parti Nida Tounes, arrivé déjà en tête des législatives, a été le premier à dire que son candidat Béji Caïd Essebsi obtenait, selon leurs estimations, près de 50% des voix et dix points d’avance sur le numéro deux qu’ils n’ont pas voulu nommer. « Nous sommes vraiment très fiers, parce que le peuple tunisien, en l’espace d’un mois, nous a renouvelé sa confiance en nous plaçant en premiers », s’est ainsi réjoui Mohsen Marzouk, le directeur de campagne de Béji Caïd Essebsi.

Une heure plus tard, c’est le directeur de campagne de Moncef Marzouki qui a crié victoire pour ce premier tour, avec une avance de deux à quatre points sur « BCE ». « Nous appelons tous les autres partis, tous les autres candidats qui étaient présents au premier tour à soutenir le candidat Moncef Marzouki pour installer cet équilibre entre les institutions et entre les forces politiques du pays », a déclaré Adnan Mansar, responsable de la campagne du président sortant. Malgré son bilan critiqué, le président sortant reste parmi les mieux à même de recueillir les voix des sympathisant des islamistes d’Ennahda, deuxième force de l’Assemblée, sans candidat.

Essebsi devant, selon des sondages préliminaires non officiels

Dans les deux camps, on prévoit un second tour – c’est le seul point commun –, mais la bataille pour la première place semble bel et bien ouverte. L’ISIE, l’instance qui a organisé le scrutin, a promis de donner des résultats provisoires d’ici 48 heures. Les sondages préliminaires non officiels sortis des urnes ce dimanche soir malgré l’interdiction de l’ISIE, confirmeraient l’écart annoncé par Nida Tounes : Beji Caïd Essebsi obtiendrait 43 à 48 % des voix, contre 27 à 33 % pour Moncef Marzouki. La troisième position reviendrait, selon eux, au leader de gauche Hamma Hammami avec près de 10%. En attendant les résultats officiels, la prudence est de mise.

Si le camp de Béji Caïd Essebsi se félicite de cette journée de vote, le son de cloche n’est pas du tout le même chez Moncef Marzouki. L’équipe de campagne du chef de l’État sortant dénonce des troubles ce midi devant le bureau où a voté Moncef Marzouki. Des troubles orchestrés, dit son camp, par l’équipe de campagne de « BCE » et ses militants. « J’espère que la deuxième mi-temps de cette élection se déroulera dans la légalité et dans le respect entre les candidats et les appareils de chaque candidat », a encore confié Adnan Mansar.

Beaucoup s’inquiètent déjà d’une hégémonie de Nida Tounes. Si jamais « BCE » l’emporte, il sera fort à l’Assemblée, décidera de la composition du gouvernement et sera à la tête de l’État. Pour certains, cela évoque des réminiscences de l’ère du parti unique du régime déchu. D’autres temporisent : le rôle de la société civile est quand même très important aujourd’hui en Tunisie. Le pluralisme politique existe, donc ces craintes ne devraient pas s’accompagner de réel retour en arrière.

 

RFI

Le Film Retour Sans Cimetière du Réalisateur Djibril Diaw aux Rencontres Afrique en Docs à Lille du 11 au 13 Décembre

Le Film  Retour Sans Cimetière  du Réalisateur Djibril Diaw aux Rencontres Afrique en Docs à Lille du 11 au 13 DécembreDjibril Diaw n’en est pas encore fini de creuser son sillon. Après avoir réalisé “1989” son premier long-métrage qui avait remporté le 2ième prix du meilleur film durant la 4ième édition de la Semaine Nationale du Film (Se.na.f.), film censuré par le gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, il revient, cette fois-ci, avec le “Retour Sans cimetières” qui va sortir en marge du Festival Rencontres Afrique en Docs à Lille du 11 au 13 Décembre 2014.

Ce film « Retour sans Cimetière » s’inscrit dans la même veine que le précédent, Djibril Diaw continue à nourrir sa passion, le cinéma, mais aussi à participer à l’effort de travail de mémoire sur les évènements de 1989 et ses répercussions sur les populations de la vallée.

Ce film au titre lugubre a été tourné dans les villages de Donaye dans la commune de Dar-El Barka. « Retour Sans Cimetiere » est une chronique poignante et sans concessions sur la vie et le retour de ces mauritaniens-là qui ont été déportés pendant les évènements de 1989 par le pouvoir de Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya.

A leur retour dans leur Village Donaye, ces derniers ont trouvé que leur cimetière a été récupéré et transformé en un vaste champ d’agriculture par un homme d’affaire. “Du coup, ils sont interdits d’accéder à leur cimetière pour visiter les tombes de leurs parents encore Visible “, révèle Djibril Diaw.
“Aujourd’hui, ils sont obligés d’enterrer leurs morts de l’autre côté de la rive, au Sénégal, après avoir pagayé plus d’un kilomètre sur le fleuve. Ils n’ont plus d’espace où enterrer leurs morts. Ils n’ont plus des espaces vital”, ajoute-t-il.

Djibril Diaw a réalisé “Le retour Sans cimetières” pour que ses compatriotes et notamment les pouvoirs publics en prennent conscience mais surtout de déclencher un élan de solidarité et couper le silence sur les “cachotteries” qui entourent le retour des réfugiés mauritaniens au Sénégal.

“Personnellement, lorsque j’ai entendu que les réfugiés mauritaniens allaient rentrer chez eux, j’étais content. Mais, quand je me suis rendu sur place, je n’en revenais pas.

Car, leurs conditions de vie sont lamentables. Je me suis donc dit qu’il fallait en parler pour les aider à refaire leur vie”, je dénonce également l’absence d’une vrai politique de liberté d’expression sous toute ses formes , une semaine âpres le tournage en juillet 2013 de mon film , j’ai été saisie par le chef de Village de Donaye Amadou Wone pour m’informer de la visite du chef de la brigade de gendarmerie de Dar el barka venus chercher des infos sur mon équipe de tournage et moi et il me précise également que ce dernier l’a forcé à lui remettre nos contacts. Par la suite, j’ai averti mon cameraman Sidaty diallo qui malheureusement fut arrêté par la Brigade de la gendarmerie situé a la BMD pour avoir non seulement participé au tournage de mon film « Retour Sans Cimetière » mais aussi pour avoir fait un reportage sur l’Eau de Roche. Voila pourquoi je dénonce toujours cette arrestation qui constitue un frein a la liberté”, explique Djibril Diaw.

“Je trouve que il y a encore beaucoup de sujets importants dans mon pays , voilà pourquoi je préfère pour l’instant ne pas me tourner vers les histoires qui existent sous d’autres cieux bien que cela soit important pour l’humanité“, ajoute le Réalisateur et Journaliste Djibril Diaw.

Au bout du compte, une des leçons à retenir de son second long-métrage qui sera à l’affiche à, c’est que la loi du plus fort et l’injustice règnent toujours de main maître en Mauritanie. Et, en définitive, “Le retour Sans cimetières” s’insurge contre la main mise des agro-businessmen sur les terres de la vallée du fleuve Sénégal

 

CRIDEM

Innocent, Ricky Jackson est libéré après 39 ans de prison

Si Ricky Jackson a retrouvé le sourire à l'annonce de sa libération, cet Américain a passé 39 ans en prison.Après avoir passé 39 ans derrière les barreaux, Ricky Jackson a été libéré vendredi 21 novembre à Cleveland, dans l’Ohio. L’homme de 57 ans a été accusé de meurtre, à tort, par un garçon de 12 ans qui s’est rétracté une fois adulte.

Ricky Jackson est innocent. Il vient pourtant de passer 15 000 nuits en prison. Soit 39 ans derrière les barreaux, à cause du mensonge d’un enfant. Ce Noir américain de 57 ans avait été accusé à tort d’un meurtre, sur la base du faux témoignage d’un garçon de 12 ans qui, arrivé à l’âge adulte, a révélé n’avoir rien vu du crime. Il a retrouvé la liberté vendredi.

“La dernière fois que Ricky a goûté à la liberté, le timbre coûtait 10 cents, Gerald Ford était président (…) et Billie Jean King gagnait Wimbledon”, a rappelé son avocat Mark Godsey, une demi-heure après la libération dans la salle du tribunal du comté à Cleveland, dans l’Ohio. ”
 
Le prisonnier avait écopé de la peine capitale en mai 1975, reconnu coupable, avec deux complices, d’avoir frappé, jeté de l’acide et tiré deux coups de feu sur un homme qui était venu collecter la recette d’un magasin d’alimentation. Le tireur avait également grièvement blessé par balle la femme du propriétaire du magasin.
 
La sentence de mort avait été révoquée trois ans plus tard, en raison d’une erreur de procédure puis de l’abolition de la peine capitale en Ohio, depuis rétablie. Ses deux compagnons d’infortune, deux frères, avaient aussi vu leur peine commuée en prison à vie, avant d’être innocentés. Mais tous trois étaient passés proches de l’exécution.
 
“Manipulé par la police”
 
Venu se rétracter officiellement devant le juge, le principal témoin Eddie Vernon, aujourd’hui âgé d’une cinquantaine d’années, avait confessé son mensonge à son pasteur et expliqué qu’il pensait alors “faire ce qu’il fallait” en aidant la police à résoudre le crime.
 
Le jeune Vernon était en fait dans le bus d’école, à quelques pâtés de maison de la scène du crime, quand il a entendu les coups de feu.  Mais, pris dans la spirale du mensonge, et sous la pression des policiers, l’enfant avait dû identifier des hommes qu’il n’avait jamais vus. “J’étais un enfant noir du quartier, pauvre et sans éducation. Un homme blanc avait été tué. Je ne connaissais rien du système judiciaire. Pensez-vous vraiment qu’à 12 ans, je pouvais faire face à ces policiers qui me criaient au visage?”, a témoigné Vernon, en larmes, au tribunal, selon le récit de l’avocat. 
 
En sortant du tribunal, Ricky Jackson a déclaré n’avoir aucune “animosité” envers le témoin. “En 1975, c’était un môme de 12 ans et il était manipulé et forcé par la police (qui l’a) utilisé pour nous mettre en prison”.
 
Record dans un cas d’erreur judiciaire
 
Le cas Ricky Jackson est cas record dans l’histoire des erreurs judiciaires aux États-Unis. “Ricky Jackson [est] la personne innocentée qui a purgé la plus longue peine de l’histoire américaine, selon le National Registry of Exonerations”, a ajouté l’avocat Mark Godsey sur le compte Facebook de son organisation Ohio Innocence Project. Lors d’une audience mardi au tribunal du comté à Cleveland, le procureur Timothy McGinty avait déclaré que “l’Etat s’incline devant l’évidence” et abandonne les poursuites.
 
Une “évidence” qui a mis 39 ans à être entendue : Jackson avait toujours clamé son innocence. Après “près de 15 000 nuits en prison”, il est sorti sans un sou, ni vêtements d’hiver, selon l’Ohio Innocence Project, qui lui viendra en aide avant une éventuelle compensation de l’Etat.
 
Selon le Centre d’information sur la peine capitale, il s’agit du 148e condamné à mort innocenté aux Etats-Unis depuis 1973, le cinquième cette année. En mars, un autre Noir américain, Glenn Ford, condamné à la peine capitale pour meurtre par un jury exclusivement blanc, avait été libéré après 30 ans passés dans le couloir de la mort en Louisiane (sud), à la faveur de nouveaux éléments l’innocentant.
 
AFP

Boghe prochainement dotée d’un complexe laitier

altLa ville de Boghe (310 kilomètres au Sud/Est de Nouakchott, dans la vallée du fleuve) sera bientôt dotée d’un complexe laitier industriel (usine et  ferme laitière).

 Dans la perspective de réalisation de cette unité industrielle, le ministre de l’élevage a présenté  une communication à l’occasion de la réunion hebdomadaire du gouvernement le  jeudi 20 novembre.

Cette infrastructure verra le jour sous la forme « d’un complexe renfermant une ferme avec  50 vaches de race productive, un périmètre de 30 hectares pour le développement de cultures fourragères.

Il aura une capacité de production de 15.000 litres/jour, extensible à 30.000 litres/jours ».

Estimée à 150 millions de dollars us par an, l’importation des produits laitiers grève lourdement la balance commerciale de la  Mauritanie.

Ainsi, la politique de création de nouvelles unités laitières à travers le pays des profondeurs, dont les populations ont une tradition séculaire d’éleveurs, devrait aider à résorber ce gap. 


Le Calame

Tirs de gaz lacrymogène au Parlement nigérian

Le Parlement nigérian.Alors que les députés nigérians devaient se prononcer sur la prolongation de l’état d’urgence, un grave incident est survenu jeudi au Parlement, empêchant le vote. La police a tiré des gaz lacrymogène et le bâtiment a été fermé jusqu’à mardi.

L’état d’urgence imposé dans le nord-est du Nigeria pour contrer Boko Haram a pris fin jeudi 20 novembre. Le Parlement, qui devait se prononcer sur la prolongation de ce dernier, n’a finalement pas pu statuer en raison d’un sérieux incident ayant éclaté entre la majorité et l’opposition aux portes du bâtiment.

Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogène alors que le président de la Chambre des représentants, Aminu Tambuwal, un ancien allié du pouvoir, était en train d’arriver sur les lieux accompagné d’une quarantaine de députés du Congrès progressiste (APC), le principal parti d’opposition qu’il a rejoint récemment. Le parti au pouvoir conteste à Aminu Tambuwal le droit de continuer à présider la Chambre des représentants depuis qu’il a viré de bord.

“Une fois qu’on était à l’intérieur du Parlement, ils (les policiers) nous ont dit qu’on n’avait pas le droit d’entrer dans l’hémicycle”, a déclaré M. Imam. “C’est au milieu de ce chaos qu’ils se sont mis à tirer des gaz lacrymogène sur le président” de la chambre. La police a elle déclaré avoir agi après avoir reçu des informations selon lesquelles “des voyous et des bandits” cherchaient à “envahir” le Parlement.

Le président du Parlement, David Mark, a annoncé la fermeture du bâtiment jusqu’à mardi prochain.

Cet incident est survenu alors que Goodluck Jonathan avait proposé de prolonger l’état d’urgence dans les trois États du Nord-Est, les plus touchés par l’insurrection du groupe islamiste armé Boko Haram, pour six mois supplémentaires. Le président avait besoin de l’approbation des deux chambres du Parlement.

45 morts dans une attaque attribuée à Boko Haram

Cependant, cette mesure est taxée d’inefficacité, les violences n’ayant pas cessé dans les régions concernées. Mercredi, une attaque perpétrée par des hommes lourdement armés, réputés proches des islamistes de Boko Haram, a d’ailleurs fait au moins 45 morts à Azaya Kura, un village de la région de Mafa. Cinquante personnes auraient aussi été blessées.

“J’appelle le gouvernement fédéral à prendre des mesures urgentes et à sauver notre population d’une disparition imminente”, a lancé le président par intérim du district de Mafa, Shettima Lawan.

Selon l’APC, la violence n’a fait qu’empirer dans les États de Borno, Yobe et Adamawa, où des villes entières sont contrôlées par les islamistes, depuis l’instauration de l’état d’urgence en mai 2013. Depuis son déclenchement en 2009, l’insurrection de Boko Haram a fait plus de 10 000 morts et près de 1,5 million de déplacés.

Avec AFP