Daily Archives: 01/07/2014
Mauritanie: bientôt le premier congrès des FLAM à Nouakchott
Après leur redéploiement en Mauritanie en 2013 les FLAM se préparent à organiser leur premier congrès dans la capitale mauritanienne en automne prochain après plus de 27 ans d’exil. Il s’agira d’un conclave de mutation pour le président Samba Thiam qui préconise de nouveaux chantiers pour relancer le mouvement.
Les observateurs s’attendent à l’approfondissement de la question de l’autonomie du Sud pendante de la cohabitation, l’implantation à l’intérieur du pays et certainement la création d’un parti politique.
Il y a exactement plus d’une année les FLAM rentraient au bercail après plus de 27 ans d’exil. Depuis ce redéploiement en Mauritanie a porté ses fruits. Son président Samba Thiam y est pour beaucoup. Très fin médiateur et rassembleur le leader négro mauritanien a su convaincre les acteurs économiques mauritaniens, la classe politique toute tendance confondue les mouvements citoyens et ONG nationales de la légitimité de son mouvement.
Sa vision d’une Mauritanie plus juste et plus durable fait l’unanimité même dans les camps les plus pessimistes. C’est dans ce contexte favorable au dialogue que le mouvement hier fustigé par la classe politique dirigeante se prépare à organiser son premier congrés dans la capitale mauritanienne en automne prochain. Un conclave qui se veut porteur d’une grande mutation. Signe que Samba Thiam veut apparaître comme le nouvel homme du changement et de l’unité nationale.
L’ancien prisonnier de Oualata pousse très loin sa réflexion en proposant déjà de nouveaux chantiers pour faire avancer les débats. Parmi les pistes connues figurent en bonne place l’autonomie du Sud, la cohabitation et certainement la création d’un parti politique.
Le chef historique sait que la route est longue et parsemée d’embûches mais il appelle de tous ces vœux les militants et sympathisants à soutenir toutes les initiatives en particulier l’implantation progressive du mouvement dans les régions du Sud où plus de 20 000 rapatriés du Sénégal vivent depuis 2008 dans des camps de fortune oubliés par le régime de Ould Aziz dont la réélection n’est pas une bonne nouvelle.
Une campagne tous azimuts d’explication est en gestation avant et après le congrès de Nouakchott qui s’annonce décisive pour les Flamistes.
Yahya CHERIF KANE-JOURNALISTE-ROUEN-FRANCE
L´ACCIDENT DE MBAGNE: UN DÉCÈS DE PLUS, LES FLAM EN DEUIL.
Nous venons d´apprendre avec une grande tristesse que notre camarade Gorgui Sarr, un de nos doyens et rescapé de la prison de Oualata vient de succomber à ses blessures suite à l´accident tragique intervenu aujourd´hui à la hauteur du village de Garlol, sur la route de Kaëdi; accident qui a occasionné 3 morts dont le maire de Mbagne Diop Abdoulaye et l´ex-Capitaine des douanes Diop Hamath Mamoudou.
Le Bureau Exécutif National des FLAM, et à travers lui tous nos militants et sympathisants, adresse ses condoléances les plus attristées aux populations de Mbagne et à toute la Mauritanie pour ces lourdes pertes. Qu´Allah le tout puissant les accueille en son Saint paradis et que la terre leur soit légère. Amine. A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons.
Rappelons que notre camarade Gorgui SARR est un Ingénieur des PTT de formation et une des victimes de la répression sauvage et haineuse contre les Flam pendant les années de braise. Après la publication du Manifeste du Négro-mauritanien opprimé en 1986, Il fut arrêté à Nouadhibou et condamné à 4 ans de prison, assortie d´une amende de 100.000 Um, d´une interdiction de séjour, de privation de droits civils et politiques. Après sa libération, il prit le chemin de l´exil et deviendra plus tard le Secrétaire Général de la section FLAM en Côte d´Ivoire. Jusqu´à sa mort, il faisait partie du cercle intime des conseillers du président des FLAM.
NB: Sur la photo, on reconnait le doyen Gorgui (à droite) avec Ladji TRAORÉ de l´APP lors du 31ème anniversaire des FLAM à Nouakchott.
Accusé de flirter avec le pouvoir: Ould Borboss est suspendu de ses fonctions de président du parti El Moustaqbel
Les vice-présidents du parti El Moustaqbel, M. Diop et Mokhtar Ould Sidi Maouloud ont animé, ce lundi après midi, une conférence de presse au siège du parti, situé à l’ilôt A. Etaient présents, les membres du bureau exécutif, le président du conseil national du parti, Samory Ould Beye, les coordinateurs de régions présents à Nouakchott et des militants du parti.
Le but de cette rencontre avec la presse était de l’entretenir de la situation qui prévaut au sein de leur parti, suite à la conférence de presse tenue par le président du parti, vers 14 heures, ce lundi, au cours de laquelle il a annoncé, au nom d’El Moustaqbel qu’il était disposé à discuter même avec Mohamed Ould Abdel Aziz . « Notre parti traverse une crise depuis quelque temps, mais elle n’a pas la dimension que d’aucuns veulent lui donner, c’est l’aboutissement d’un long processus que nous avons vu venir, parce que nous savions que le parti était infiltré depuis sa création» ont d’emblée annoncé les deux premiers responsables. Cette crise, renseignent les deux vice-présidents, est consécutive « aux agissements suspects » du président du parti Mohamed Ould Borboss. « Nous avons vainement tenté de trouver une solution au sein du parti, en ramenant le président à la raison », informent Diop et Ould Sidi Maouloud. Les deux responsables du parti affirment que depuis quelques mois, le président du parti, non seulement a gelé ses activités mais aussi et surtout, il a outrepassé son mandat puisqu’il a voulu engager le parti, sans l’aval de ses instances dans une voie qui n’est pas la sienne. Après avoir observé une espèce de pause douteuse dans ses activités au sein du parti, s’abstenant des grands rendez-vous de celui-ci et du FNDU, Ould Borboss a franchi le Rubicon en mettant à profit son séjour récent au Maroc, à l’occasion du congrès d’un parti politique marocain, pour rencontrer, à Marrakech deux grands hommes d’affaires, suppôts du pouvoir et le ministre de la communication, Ould Maham, vice-président de l’UPR. Au cours de cette rencontre, enfoncent les responsables d’El Moustaqbel, le président du parti s’est entendu dire que le président Aziz s’intéresse au parti, un grand parti qui hélas n’a pas de moyens, mais qu’il voudrait voir atterrir dans la majorité présidentielle. Et s’agissant des moyens, « les deux hommes d’affaires se sont engagés à les prendre en charge ». Pour commencer, ajoutent les conférenciers, Ould Borboss reçut, rubis sur ongle, «une bagatelle de 6 millions d’ouguiyas contre l’arrimage de son parti à la majorité présidentielle ». De retour du Maroc, Borboss aurait poursuivi ses rencontres avec les proches du pouvoir. « Sentant le vent tourner, nous l’avons convoqué pour l’entendre sur ce qu’il est en train de tramer, il avoue qu’il a rencontré le gouverneur de la BCM pour la « régularisation de ses arriérés de salaire qu’il avait depuis son passage au gouvernement, il finit par nous dire qu’il bénéficie désormais, de la part du gouverneur de la BCM d’un traitement mensuel de 400 milles Um. Face à cette situation, nous l’avons invité à tirer les leçons qui s’imposent-le parti ne va pas le suivre, c’est-dire qu’il prenne congé du parti, conformément à ses textes, ce qu’il a refusé, alors, le bureau exécutif a décidé de le suspendre du parti jusqu’au prochain congrès qui statuera. « Et à notre grande surprise, Mohamed Ould Borboss a convoque une conférence de presse pour annoncer qu’il est disposé à discuter avec n’importe qui, y compris Mohamed Ould Abdel Aziz », s’étonnent les responsables de Moustaqbel qui avertissent : « Ould Borboss n’est plus habilité à parler au nom de Moustaqbel, ce qu’il a dit au cours de sa conférence de presse n’engage que lui et ceux qui y croient », ont fait remarquer les deux vice-présidents de Moustaqbel.
Diop et ould Sidi Maouloud ont enfin réaffirmé l’ancrage de Moustaqbel à l’opposition, au sein du FNDU, qu’il n’est pas à vendre et que si Mohamed Ould Abdel Aziz veut de lui qu’il accepte ses conditions dont, entre autre, l’éradication de l’esclavage, le règlement du passif humanitaire… Les animateurs de la conférence de presse ont fait remarquer que seuls deux personnes dont les comportements étaient douteux depuis longtemps ont choisi de partir avec Ould Borboss.
Source: le calame
TPMN compte saisir la Cour africaine des droits de l’homme – [PhotoReportage]
Le docteur Alassane Dia président de Touche pas à ma nationalité (TPMN) a affirmé, ce lundi 30 juin, que son organisation compte saisir la Cour africaine des droits de l’homme en vue de mettre un terme au recensement inique en cours en RIM.
«Face à l’entêtement des autorités à poursuivre ce qu’il est convenu d’appeler le génocide biométrique et en l’absence de toute possibilité de recours au niveau national, Touche pas à ma nationalité a entamé des consultations pour porter l’affaire devant les juridictions internationales, dont la Cour africaine des droits de l’homme, basée à Addis-Abeba en Ethiopie», a dit d’entrée de jeu Alassane Dia qui s’est exprimé à l’occasion du troisième anniversaire de TPMN.
Comment Dia et son organisation comptent-ils s’y prendre pour porter l’affaire devant la Cour africaine des droits de l’homme ? En passant par le biais l’Institut africain des droits de l’homme basé à Banjul.
«Des contacts ont été noués avec l’Institut africain des droits de l’homme. Cet institut attend que nous épuisons tous les recours en interne pour porter l’affaire de l’enrôlement raciste devant la Cour africaine des droits de l’homme», a dit le président de TPMN.
En clair, TPMN va essayer de saisir nos tribunaux en espérant que ceux-ci vont mettre un terme au recensement jugé par d’aucuns d’inique. S’il obtient gain de cause, c’est tant mieux. Au cas ou il n’obtiendra pas gain de cause il entamera les démarches nécessaires «pour conduire la Mauritanie devant les juridictions internationales». Affaire à suivre.
SC
Communiqué de presse à l’occasion du 3ème anniversaire de TPMN
Le jeudi 30 juin 2011 Touche pas à ma nationalité organisait son premier sit-in pour dénoncer le caractère raciste et discriminatoire de l’opération d’enrôlement initiée par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz.
Trois ans après, force est de constater que la volonté de doter le pays d’un fichier biométrique fiable invoquée par les autorités pour justifier l’enrôlement n’est qu’un prétexte pour exclure une grande partie de la population noire du pays de l’état-civil.
L’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS) se livre en effet à une véritable dénégrification des fichiers de l’état-civil par le rejet quasi systématique des candidats noirs à l’enrôlement.
Dans le même temps, elle ouvre ses registres à des ressortissants du Sahara occidental et du Mali dont le seul mérite est d’appartenir à la communauté arabo-berbère. Le taux de croissance exponentiel que connait la population de Bir Moghrein dans le nord et celui des localités frontalières du Mali en disent long sur la volonté du système raciste et esclavagiste qui nous gouverne de faire de la Mauritanie un pays exclusivement arabe.
Les récriminations de Touche pas à ma nationalité et des autres organisations de défense des droits de l’homme, superbement ignorées au tout début de l’opération d’enrôlement, ont fini par trouver écho auprès de bon nombre de formations politiques. En effet, certains partis politiques n’ont pas hésité à condamner l’enrôlement dans les mêmes termes que TPMN.
Les sit-in et marches réprimés dans le sang et qui auront emporté la vie de Lamine Mangane, jeune adolescent de 16 ans, froidement assassiné par la gendarmerie à Maghama, n’y auront rien fait. Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz persiste et signe, comme il l’a clamé haut et fort pendant la campagne pour l’élection présidentielle : il ne changera rein à l’ANRPTS.
Face à l’entêtement des autorités à poursuivre ce qu’il est convenu d’appeler le génocide biométrique et en l’absence de toute possibilité de recours au niveau national, Touche pas à ma nationalité tout a entamé des consultations pour porter l’affaire devant des juridictions internationales, dont la Cour africaine des droits de l’homme, basée à Addis-Abeba en Ethiopie.
Touche pas à ma nationalité continuera à s’opposer à ces pratiques éhontées et d’un autre âge qui visent à diviser les Mauritaniens. Notre combat ne s’arrêtera qu’avec l’émergence d’une Mauritanie une et plurielle qui mettra l’ensemble de ses filles et fils sur un même pied d’égalité.
Nouakchott le 30 juin 2014-06-30
Pour le Bureau Exécutif,
Le Président,
Alassane Dia
Source: cridem