Daily Archives: 22/07/2014
Gambie: les vingt ans au pouvoir du «fou de Kanilaï»
Cela fait vingt ans, ce mardi, que Yahya Jammeh est au pouvoir en Gambie. Vingt ans qu’il règne d’une main de fer sur cette ancienne colonie britannique, enclavée à l’intérieur du Sénégal. Comme chaque année le 22 juillet, le chef d’Etat célèbre la « Journée de la liberté » à Banjul ; mais pour les défenseurs des droits de l’homme, c’est plutôt une journée de deuil des libertés qu’il faudrait commémorer.
« Et dire que quand il a pris le pouvoir, on a tous applaudi… » Cette phrase est celle d’un journaliste sénégalais qui se souvient du vent d’espoir qui souffle sur la Gambie quand, le 22 juillet 1994, le lieutenant Yahya Jammeh renverse Dawda Jawara, qui dirigeait le pays depuis l’indépendance. Yahya Jammeh n’a que 29 ans. Il promet la fin de la corruption, du népotisme, de la pauvreté.
Vingt ans plus tard, le bilan est pourtant bien sombre : traqués par les services secrets, opposants et journalistes disparaissent, croupissent dans les geôles de la sinistre prison de Miles 2, ou sont contraints à l’exil. Malgré les protestations des organisations internationales de défense des droits de l’homme, Yahya Jammeh poursuit son chemin, boubou blanc, chapelet et sceptre à la main. « Le fou de Kanilaï », comme on le surnomme en Gambie, prétend pouvoir guérir le sida, la stérilité ou l’épilepsie à l’aide de plantes traditionnelles et d’incantations mystiques. Il promet la mort aux homosexuels.
« Yahya Jammeh est délirant, imprévisible et brutal », explique un ancien ministre contraint à l’exil. « Chaque année qui passe, la liste des victimes s’allonge », regrette François Patuel, de l’ONG Amnesty International, qui demande à la communauté internationale de ne plus détourner les yeux.
Torture dans les prisons de Banjul
Amadou Scattred Janneh est l’une de ces victimes. L’homme fut « quinze mois ministre de la Communication [de 2004 à 2005], puis quinze mois prisonnier politique », avant d’être expulsé aux Etats-Unis, où il vit toujours. Il se souvient de son passage en prison. « C’était au temps des printemps arabes. Nous aussi, en Gambie, nous voulions faire quelque chose. Avec mon mouvement, la Coalition pour le changement en Gambie, on a imprimé des t-shirts : devant, “Fin de la dictature en Gambie”, et dans le dos : “Liberté”. On a été arrêtés et jetés en prison. »
La prison, où il a été épargné, au contraire de ses co-détenus : « Si j’ai subi des mauvais traitements ? Moi, j’ai la chance d’être moitié Gambien, moitié Américain, donc je n’ai jamais été torturé. Mais j’ai vu beaucoup de prisonniers qui ont été torturés : des ongles de pieds arrachés, des chocs électriques, des gens battus. »
Trop pauvre pour intéresser les grandes puissances ?
Comment un tel régime a-t-il pu se maintenir depuis vingt ans ? Baba Leigh est imam et défenseur des droits de l’homme. Enlevé et torturé par les forces de sécurité gambiennes, lui aussi vit désormais en exil aux Etats-Unis. Pour lui, cette longévité s’explique par l’absence d’intérêt de la communauté internationale pour un petit pays sans ressources naturelles : « Yahya Jammeh enlève, viole, tue et massacre son peuple. Mais il réussit à se maintenir parce que la Gambie est une nation très pauvre. La communauté internationale reste silencieuse, tout simplement parce qu’elle n’a aucun intérêt en Gambie : le pays n’a pas de pétrole, pas d’or, pas de café, donc ce qui s’y passe ne l’intéresse pas. »
Trop pauvre pour intéresser : l’analyse est partagée par Amadou Scattred Janneh. « C’est vrai que la Gambie est un petit pays, n’a pas de ressources naturelles, note l’ancien ministre. Mais il faut que la communauté internationale se tourne vers nous et se mobilise pour nous aider. Nous lui demandons de prendre des sanctions ciblées : geler les avoirs des dignitaires, les empêcher de voyager. C’est une question de devoir moral pour l’Occident de mettre fin à cette répression. »
Autre raison du maintien au pouvoir du chef de l’Etat gambien : sa capacité à diviser. « Il dirige en divisant les gens, analyse Baba Leigh. Il utilise l’ethnie pour pratiquer la ségrégation. » Le chef de l’Etat a, en particulier, réussi à empêcher les acteurs non gouvernementaux de s’organiser et de voir leur message relayé : « Beaucoup d’actions ont été menées, mais il n’y a pas de résultats, car la société civile n’est pas organisée. Il faudrait une société civile forte, appuyée par les médias, détaille Madoune Seck, chargé de programme dans une organisation gambienne de défense des droits de l’homme. Or Jammeh a bien compris cela, et il a cassé les médias : aujourd’hui, il n’y a pas de médias privés en Gambie. »
« Si la peur disparaît, les choses vont changer »
Dans ces conditions, quel avenir pour les Gambiens ? Si l’imam est plutôt pessimiste sur l’hypothèse d’un changement dans le pays, l’ancien ministre de la communication exilé aux Etats-Unis, lui, veut y croire : « Nous ne sommes pas désespérés : après tout, pour Kadhafi, ça a bien mis vingt ans. Un jour, les choses vont changer en Gambie. Les Gambiens n’en peuvent plus. Les gens ont de moins en moins peur ; or, c’est la peur qui est le fondement du système. Si la peur disparaît, le régime disparaîtra. »
Source: seneweb
Ely Ould Mohamed Vall, ancien président : «Les dernières élections sont les moins populaires et les moins crédibles de l’histoire du pays »
L’ancien président de la période militaire transitoire (2005-2007), le colonel Ely Ould Mohamed Vall a estimé que «les dernières élections présidentielles sont les moins populaires et les moins crédibles de l’histoire du pays» constate « mauriweb.info » dans une déclaration en arabe relayée par les médias nationaux.
L’ancien président qui persiste à qualifier le coup d’Etat qui a renversé l’ancien président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdellahi comme « une rébellion» personnelle du président Aziz accuse ce dernier de tenir en otage le pays. L’ancien président Ely Ould Mohamed Vall, qui fut à la tête du Comité militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD, avant de rendre le Pouvoir politique aux civils par l’organisation d’une élection présidentielle libre, à l’issue de la période de transition (2005-2007), accuse aussi le président Aziz d’un «échec cuisant dans la gestion des affaires de l’Etat et de son incapacité de régler le moindre de ses problèmes ».
Nous vous proposons un compte-rendu traduit de cette déclaration.
Pour l’ancien chef de l’Etat la dernière élection présidentielle n’est qu’une fuite en avant du régime en place pour camoufler le peu d’engouement des mauritaniens pour l’élection d’un régime accusé d’avoir enfoncé le pays dans « une situation de plus en plus catastrophique».
Evoquant la situation économique, l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall a regretté que les hausses des prix des exportations minières sur les marchés internationaux ainsi que les hausses vertigineuses d’impôts excessifs n’ont fait qu’aggraver la promiscuité du pouvoir d’achat des mauritaniens et précipiter le déclin des termes de l’échange de la monnaie nationale. L’ancien président Ely Ould Mohamed Vall révèle, par ailleurs, que contrairement aux chiffres présentés par l’actuel régime en place, le chômage frappe de plein fouet la population active du pays. Il indique que ce taux est de l’ordre de 30% précisant que le mauritanien se rend compte aujourd’hui des chiffres fantaisistes présentés par le Pouvoir. A propos de la bonne gouvernance et de la transparence économique, l’ancien président précise que les rapports mondiaux attestent du recul du rang de la Mauritanie qui fait désormais des 25 pays les plus pauvres dans le monde. S’agissant de la lutte contre la gabegie, l’ancien président souligne également que la Mauritanie sous l’ère de l’actuel régime a reculé pour occuper le 143ème rang mondial alors qu’elle occupe aussi le 119ème rang sur le registre de la transparence.
L’ancien président dit regretter que l’impact d’une telle situation aura des conséquences sur les futures générations qui en payeront la facture précisant que l’endettement enregistré a atteint un niveau record de 105% du PIB. Une situation élevée si l’on prend en compte sur la remise d’une grande partie de la dette en 2005 écrit l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall.
Au plan social, la Mauritanie vit une situation inspirée par l’ « après moi, le déluge » croit savoir l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall et dont les premières conséquences se font sentir –selon lui- sur « L’Unité nationale et la cohésion sociale», les deux principaux piliers de la paix et de la stabilité, en favorisant les appels racistes et en y restant indifférent ». L’ancien président indexe également le retour fort au tribalisme par l’usage du bâton et de la carotte. Un climat qui a favorisé l’éclosion d’appels régionalistes et groupusculaires aux dépens de la crédibilité de l’Etat, estime encore l’ancien président de la période militaire transitoire ajoutant que la flambée des prix a transformé la vie des citoyens en un enfer invivable alors que la famine menace plusieurs régions du pays comme en attesteraient les alertes des partenaires au développement du pays pour la mobilisation de 180 millions de dollars américains afin de financer des programmes d’urgence pour faire face à une éventuelle catastrophe humaine. L’ancien président annonce que le spectre de la famine guette déjà outre le triangle de pauvreté, un grand nombre de villages à la frontière dans les deux hodhs, l’Assaba, sans la moindre intervention des structures étatiques qui tentent de voiler la réalité au lieu d’intervenir pour en juguler l’impact indiquant que la situation vécue présentement à M’Bout est la meilleure preuve du peu d’intérêt que le régime porte aux citoyens.
Sur le plan sécuritaire, l’ancien président indique que la situation n’a jamais atteint un tel degré de gravité depuis que la « tête du régime actuel a pris s’en est saisie pour préparer le putsch contre la légalité» dans le pays. L’ancien président accuse notamment le président Aziz d’avoir « écarté la crème du commandement militaire et sécuritaire». Une action qui, selon l’ancien président, a eu pour «conséquence claire une insécurité sans précédent non seulement pour la Mauritanie mais aussi pour certains pays limitrophes. Cette situation dont ont profité les terroristes mettant à exécution et pour la première fois dans l’histoire du pays leurs frappes au cœur même de la capitale. Ensuite, souligne l’ancien président, « il y eut l’affaire des touristes français à Aleg, le meurtre d’un citoyen américain au Ksar, la tentative d’exploser l’ambassade de France, le rapt des humanitaires espagnols, l’attaque contre la garnison de Néma, le kidnapping d’un gendarme à Adel Baghrou, puis la disparition mystérieuse d’un gendarme dans des conditions encore obscures ». Tout cela trahit la promiscuité du système sécuritaire dans le pays et dénote de l’échec du régime à assurer la sécurité de ses citoyens et de ses hôtes, précise l’ancien chef de l’Etat précisant qu’une telle a contribué a donné une mauvaise image du pays à l’extérieur et expliquerait aujourd’hui que 80% du territoire national soit classée zone rouge alors que les principaux pays occidentaux déconseillent à leurs ressortissants de s’y rendre ce qui aurait anéanti les rendements du secteur touristique dans ces zones.
S’agissant des opérations anti-terroristes menées, accuse l’ancien chef de l’Etat, par « la tête du régime qui a tenu à les gérer en personne» écartant un commandement sur place, plus aguerri et plus expérimenté, ont eu un résultat catastrophique notamment à Tourine et Hassi Sidi où 12 officiers et soldats mauritaniens ont trouvé la mort dans la première avant que leur nombre ne s’élève à 19 dans la dernière attaque de Hassi Sidi. Ely Ould Mohamed Vall évoque également la prise de matériel par les terroristes sur le champ de bataille. «L’ennemi n’a déploré aucune perte pendant ces attaques » fait remarquer Ould Mohamed Vall. «N’eut été l’intervention française et international au Mali, la Mauritanie aurait face à des menaces sérieuses en raison de son incapacité de faire front à des menaces terroristes » estime l’ancien président.
Au plan sécuritaire intérieur, l’ancien président estime que le crime a atteint des records jamais égalés. Pour l’ancien président, la prolifération du crime a concerné les crimes de meurtre, le viol, le suicide, le braquage, avec l’absence totale de l’appareil sécuritaire et le renvoi des responsabilités entre ses différents segments dont les prérogatives avaient été soit détournées, soit annihilées, soit parce qu’ils ont été écartés pour des raisons inexpliquées. L’insécurité a été telle dans certaines moughataa de Nouakchott que des citoyens ont décidé eux-mêmes, une première dans l’histoire du pays, de la prendre en charge en organisant des rondes nocturnes pour se protéger.
Sur le plan politique enfin, l’ancien président souligne que le pays est pris en otage depuis 2008 suite à une rébellion personnelle qui gère le pays à sa guise et ce qui aurait avorté le projet démocratique et écartés les hommes politiques dans le pays. Il indique que le « putschiste rebelle » a échoué durant le précédent mandat dans l’organisation d’élections consensuelles ce qui de son avis a suscité une crise politique à l’origine de la perte par le Parlement de ses prérogatives légales avant de décider unilatéralement d’organiser, après deux ans, des élections locales et législatives. Des élections qui furent boycottées par la majeure partie des partis d’Opposition et qui aurait pour conséquence la mise en place d’une Assemblée nationale qui n’exprime point l’équilibre politique car n’étant pas représentative de la pluralité politique dans le pays et ce au moment où la seconde chambre du parlement (Le Sénat) est resté hors la loi jusqu’à nouvel ordre. S’agissant de la parodie électorale servant à réinstaller « la tête » du régime, elle constitue un « grand désespoir et ramène le pays en arrière », indique l’ex-président Ould Mohamed Vall qui souligne que la moitié des mauritaniens l’ont rejetée en refusant de s’inscrire sur les listes électorales alors que ceux qui se sont inscrits l’ont majoritairement boycottée. Ce qui en fait, «Les dernières élections sont les moins populaires et les moins crédibles de l’histoire du pays » clame l’ancien chef de l’Etat. « Une réalité dont semble prendre conscience l’actuel régime qui tente aujourd’hui de recouvrer une légitimité et une reconnaissance à l’extérieur après l’avoir perdue à l’intérieur (…) profitant de sa présidence tournante de l’Union africaine ». « Une malchance pour le pays et le Continent africain » pour la coincidence de la présidence tournante de l’Ua avec sa présence au Pouvoir dans le pays» estime Ould Mohamed Vall. Pour arriver à cette fin, l’homme au Pouvoir a dépêché ses ministres et expédiés des missives pour convaincre certains dirigeants à assister à son investiture faire car n’ayant aucune légitimité parmi les mauritaniens estime l’ancien président du CMJD qui souligne la désaffection du Peuple mauritanien pour un régime assis sur le leurre de ses concitoyens et indifférence à ses choix par la manipulation de sa volonté».
L’ancien président en appelle enfin à tous les mauritaniens à adopter l’attitude nécessaire pour se départir « des pratiques perpétrées par ce régime contre le Pays et ses citoyens »
Source: mauriweb
Un massacre de fous (bassan) en Mauritanie
Des garde-côtes mauritaniens ont découvert des milliers de Fous de Bassan congelés dans la cale d’un chalutier chinois. Le journal d’ornithologie allemand Der Falke a publié dans son édition de juillet 2014 un article de Thomas Krumenacker consacré à un massacre de Fous de Bassan (Morus bassanus) au large des côtes de la Mauritanie : ces oiseaux de mer seraient capturés par dizaines de milliers par les filets de chalutiers chinois, congelés puis exportés illégalement vers l’Asie. En 2013, au cours d’un contrôle dans le port de Nouadhibou, des garde-côtes ont découvert dans la cale d’un chalutier de la société chinoise Poly Hon Done Pelagic Fisheries des caisses censées contenir des Maigres (Argyrosomus regius) (des poissons) mais qui en fait étaient pleines de fous congelés ! Les autorités ont tenté de minimiser l’ampleur de cette information, les produits de la pêche industrielle représentant 50 % des exportations du pays, devant le fer, l’or et les hydrocarbures. Et la Chine est devenu depuis quelques années un investisseur très important pour le pays. Mais un journaliste local a estimé qu’en réalité 21 conteneurs de six mètres de long auraient été remplis d’oiseaux (soit près de 95 000 fous) Les fous sont faciles à capturer dans les filets car ils plongent en groupe sur les bancs de poissons. En outre, les individus pris dans les mailles, en s’agitant, donneraient l’impression à leurs congénères que leur pêche est fructueuse, ce qui les encourageraient eux aussi à plonger. La population européenne nicheuse de cette espèce pourrait être à terme touchée par ces captures, même si cela ne semble pas être le cas actuellement. Des ornithologues ont en effet découvert que les oiseaux nichant sur l’île allemande d’Heligoland hivernaient dans les eaux mauritaniennes. Selon l’Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et des Pêches (IMROP), 325 000 fous hiverneraient au large des côtes de ce pays, et pour la Royal Society for the Protection of Birds, un tiers des fous nichant en Europe y passeraient l’hiver. Norbert Schäffer, rédacteur en chef de la revue Der Falke, ajoute : “la capture de dizaines de milliers de fous dans leur aire d’hivernage pourrait annuler tous les efforts de conservation menés en Allemagne et en Europe”. Rory Crawford, de la RSPB, s’inquiète aussi : “les eaux côtières de la Mauritanie font partie des écosystèmes marins les plus riches du monde, et il est important de savoir qui organise ce trafic et de le faire cesser”. Certaines pêcheries chinoises ne se contenteraient donc pas des généreux permis de pêche pluriannuels (trois ans généralement) accordés par les autorités de Nouakchott (la capitale du pays), ils capturent aussi les oiseaux marins ! Les navires européens et coréens sont aussi très actifs dans les eaux mauritaniennes: des journalistes suggèrent même que les fous capturés par les chinois pourraient être revendus (NDLR : comme appâts ?) à certains thoniers de l’Union Européenne ! D’autres cas de captures délibérées d’oiseaux marins dans le monde ont déjà été révélés, mais leur ampleur était bien moindre : on a par exemple appris en 2005 que des chalutiers asiatiques capturaient entre 1 700 et 5 200 oiseaux annuellement dans les eaux de l’archipel des Falkland (au large de l’Argentine), sûrement pour la consommation des membres d’équipage. Et n’oublions pas également qu’au moins 200 000 oiseaux marins meurent chaque année dans le monde suite à des captures accidentelles dans les filets.
http://www.ornithomedia.com/breves/massacre-fous-mauritanie-01405.html