Monthly Archives: July 2014
Mauritanie : rapport sur les formes contemporaines de racisme, de discriminations…
Le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, Mutuma Ruteere, a effectué une visite officielle en Mauritanie du 2 au 8 septembre 2013.
A l’issue de cette visite, Mutuma Ruteere a produit un rapport d’une vingtaine de pages portant formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée.
« Bien que la discrimination ne se trouve pas dans l’esprit de la loi, de facto, de nombreuses personnes estiment qu’elles ne bénéficient pas de l’égalité des chances en ce qui concerne l’éducation, l’emploi, la possibilité de faire des affaires et l’accès à la justice et aux services publics » c’est une des conclusions du rapport.
Lire Intégralité de ce rapport : cliquez ici
Source: cridem
Mauritanie: ” La réélection du président Aziz est un nouveau coup d’Etat” (O. Mouloud)

Aussi, Ould Mouloud qualifie, dans cette interview à Alakhbar, la situation du pays d’« instable » et la comparer à « une marmite qui bouillonne et dont le couvercle risque de sauter à tout instant ! ».
ALAKHBAR : Quelle est la nouvelle stratégie de l’opposition après les présidentielles qu’elle a boycottées ?
Mohamed Ould Mouloud: Il y d’abord un constat à faire. D’un côté, nous avons un président, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui s’est imposé en empêchant le peuple mauritanien de s’exprimer librement, parce qu’il n’a pas voulu d’élections transparentes, libres et consensuelles. Le scrutin présidentiel du 21 juin 2014 est assimilable à un nouveau coup d’Etat, après celui de 2008 mené par ce même Ould Abdel Aziz. Nous avons donc un président qui fait face à son peuple auquel il empêche de décider de son destin.
De l’autre côté, nous avons un large front démocratique qui est la conscience de la nation et qui est soucieux de préserver toutes les chances d’une transformation démocratique et pacifique pour ce pays. Ce front, le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), est en train de déterminer une nouvelle stratégie que je ne pourrai pas définir à sa place. Mais ce sera une stratégie de lutte pacifique et de rassemblement le plus large des forces démocratiques mauritaniennes. Une stratégie qui cherchera, effectivement, qu’il ait un changement démocratique, authentique et pacifique.
ALAKHBAR : L’ancien président de la transition de 2005, Ely Ould Mohamed Vall, estime, après ces élections, que le dialogue est inutile avec le régime. Il appelle à faire face au pouvoir et n’écarte pas la possibilité d’un coup d’Etat. Êtes-vous du même avis ?
Mohamed Ould Mouloud: Le président Ely Ould Mohamed Vall est une personnalité nationale très avisée. Il a de l’expérience et il est informé de la situation du pays. Il a pris une position très appréciable en faveur du camp des forces démocratiques: le camp du peuple mauritanien. En ce qui nous concerne maintenant, nous considérons que le pays traverse une véritable impasse politique. Nous œuvrons à ce que l’issu soit démocratique et pacifique. Mais, il est certain que le pouvoir fait tout pour qu’aucun changement pacifique et démocratique ne soit possible. Dans ces conditions-là, il expose le pays au dérapage et à l’instabilité. L’impasse peut dégénérer et aboutir à une situation non souhaitable.
ALAKHBAR : D’autres voix s’élèvent et prédisent ‘le pire’ au régime ? Qu’est ce qui explique cela, selon vous ?
Mohamed Ould Mouloud: Cela révèle le niveau de danger auquel le pays est exposé ! Ça devient extrêmement grave lorsque qu’on ferme toutes les issues vers un changement positif, surtout dans un pays qui connait une crise multiforme; une crise politique et socioéconomique qui s’ajoute aux tensions identitaires. On peut comparer la situation à une marmite qui bouillonne et dont le couvercle peut sauter à tout instant ! Il ne suffit donc pas, pour Monsieur le président Mohamed Ould Abdel Aziz, de se faire réélire dans une élection qui n’a aucune crédibilité, pour régler le problème. Le pays n’est pas du tout stable. La Mauritanie est dans une situation telle que s’il n’y a pas de vraies solutions aux problèmes confrontés, le risque sera l’effondrement du pays et de l’Etat.
ALAKHBAR : L’opposition est-elle toujours disponible au dialogue afin d’éviter cet « effondrement » ?
Mohamed Ould Mouloud: Avec qui nous allons dialoguer ?
ALAKHBAR : Avec le pouvoir.
Mohamed Ould Mouloud: Le jour où ce régime sera disposé à composer, nous seront là pour trouver des solutions par des moyens pacifiques. Mais force est de constater qu’après avoir signé l’Accord de Dakar, le pouvoir de Ould Abdel Aziz a saboté toutes les discussions et tentatives de dialogue avec l’opposition. C’est le cas avec la COD (Coordination de l’opposition démocratique) en septembre 2013, lors des élections législatives et municipales de novembre-décembre 2013 et le dernier exemple c’est celui du dialogue avec le FNDU avant les présidentielles que le pouvoir a encore saboté. Où est le partenaire au dialogue ?
ALAKHBAR: Le patron de L’UPR a parlé de la «dislocation» de l’opposition « boycottiste ». Cela est-il vrai ?
Mohamed Ould Mouloud: L’UPR (Union Pour la République – au pouvoir) doit éviter d’évoquer cette question qui renvoie à sa propre situation. L’UPR s’est disloqué lui-même et se disloque après chaque élection. Par contre, l’opposition se porte bien ! Nous sommes très unis et nous avons le soutien du peuple mauritanien qui s’était exprimé de façon incontestable à travers la marche du 4 juin. Tout le monde est unanime à considérer que la capitale Nouakchott n’avait jamais connu une telle sortie. Le peuple a aussi répondu effectivement à notre appel au boycott des élections présidentielles du 21 juin 2014. Les observateurs sont unanimes là-dessus. C’est donc le camp adverse qui est appelé à se disloquer. Et puis, l’UPR n’avait rien à proposer aux Mauritaniens durant ces élections. Le président-candidat n’avait rien en perspective. Il s’était préoccupé d’une seule chose; c’était de combattre cette force montante que constitue le FNDU et le reste de l’opposition démocratique. Je pense que le camp adverse n’est pas uni par conviction, mais plutôt dans la crainte ou pour défendre des ambitions purement personnelles. Et vous savez que la crainte et les ambitions personnelles ne sont pas un ciment très fort. Vous verrez, en cas de changement de pouvoir, il est certain que le camp de Ould Abdel Aziz ne restera pas avec ce dernier dans l’opposition.
Source: alakhbar
Risque de faillite: La Mauritanie parmi les «Etats en situation critique de défaillance»
Les rapports internationaux de groupes de reflexion indépendants se suivent et se ressemblent pour la Mauritanie comme en atteste encore le dernier rapport 2014 établi, en collaboration avec la revue Foreign Policy, par le Think Thank Fund Peace (FFP).
Ce rapport 2014 classe les Etats en fonction de leur risque d’exposition à la faillite, à leur propension politique, économique et sociale à la délinquance. La Mauritanie y est classée dans le registre «Etats en situation critique de défaillance». Cette présentation qui tranche avec la langue de bois observée par les insitutions de financements internationales se base sur des paramètres critérilogiques à savoir les pressions démographiques, réfugiés et populations déplacées, développement économique irrégulier et inégalités de répartition, pauvreté et déclin économique, légitimité étatique, services publics, respect des droits de l’Homme, l’appareil sécuritaire, influence des élites…. comme “Ce baromètre annuel classe par exemple des pays comme le Soudan comme étant un des pays les moins sûrs au monde et symbolisant parfaitement la notion de déliquescence politique, économique et sociale. Les pays scandinaves, par contre, sont les mieux classés et la Finlande est considérée comme le pays le plus stable au monde” ote les rédacteurs de ce rapport.
Source: mauriweb
Crise au sein du parti El Moustaqbel : La main du pouvoir ?
Le jeune parti El Moustaqbel est-il en train de vivre une crise d’adolescence ? La question mérite d’être posée, au vu de la passe d’armes que les protagonistes ont engagée, depuis quelques jours. Le feu couvait depuis quelques mois. Il s’est déclaré, lors de la conférence de presse que le président du parti, Mohamed Ould Borboss, a tenue, le lundi 30 juin, à l’hôtel Khater, pour dénoncer les agissements de certains membres qui « remettent en cause », affirme-t-il, « nos fondamentaux. Ils sapent, par leurs actions, les rangs du parti et le font dévier de son chemin ». Ould Borboss tentait, donc, de reprendre la main, sans manquer de la tendre au pouvoir en place, pour dialoguer avec lui.
La guerre est désormais ouverte. Réplique immédiate des autres responsables du parti qui convoquent une conférence de presse dans la même journée, pour livrer leur version des faits. Un véritable réquisitoire est prononcé par les deux vice-présidents du parti. Ould Borboss est accusé de « connivences » avec le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz et d’avoir tenté de « vendre le parti au pouvoir, sans l’aval du bureau exécutif ». Pour étayer leur argumentaire, Diop Baba Madia et Moctar Ould Sidi Maouloud indiquent que le président Borboss a noué, dans son cheminement vers la majorité présidentielle, des « contacts, par intermédiaires occultes », avec le pouvoir, avant de rencontrer les hommes d’affaires chargés de le démarcher, à Marrakech. L’affaire sera posée sur la table du bureau exécutif, à son retour du Maroc quand il a déclaré, après quelque cinq mois de « boycott » des activités du parti, son refus de participer aux marches du FNDU, tant à Nouakchott qu’à Nouadhibou.Il reconnaît avoir aussi rencontré Sid’Ahmed Ould Raïs, gouverneur de la BCM, qui lui a accordé un traitement mensuel de quatre cent mille ouguiyas, pour « régulariser », dit-il, « ses arriérés, quand il était ministre ». Toujours lors des débats au sein du parti, Ould Borboss est accusé d’avoir suggéré, à ses amis, la nécessité de rejoindre la majorité présidentielle. « Refus catégorique lui a été opposé », affirment les vice-présidents de Moustaqbel, qui lui auraient proposé, en retour, « un retrait volontaire du parti, en attendant le prochain congrès, ce qu’il a refusé ». Face alors, à son « entêtement, le bureau exécutif a décidé, à l’unanimité, de le suspendre, conformément aux textes de base du parti », indiquent Ould Sidi Maouloud et Diop. Les deux vice-présidents ont fait remarquer à la presse qu’Ould Borboss est mis en minorité, « il n’est parti qu’avec trois personnes », tous les responsables provisoires du parti sont restés loyaux. « Désormais », précisent-ils, « Mohamed Ould Borboss n’engage plus le parti Moustaqbel ».
Ould Borboss : « Je reste le seul garant de Moustaqbel »
Quelques jours plus tard, Mohamed Ould Borboss revient à la charge. Dans un appel publié dans la presse, il réaffirme qu’il reste président de Moustaqbel, son garant et son porte-parole, et qu’il se battra avec énergie, contre ceux qui veulent l’abattre politiquement. Cette sortie intervient après son dépôt au ministère de l’Intérieur, d’une opposition pour toute manifestation du parti engagée sans son aval. Il a également porté l’affaire devant la justice. Jusqu’où iront-les protagonistes ? El Moustaqbel survivra-t-il aux divergences en son sein, comme l’ont affirmé les vice-présidents du parti, lors de leur conférence de presse ? Ould Borboss se targue de rester seul maître du bateau, tandis que ses anciens amis affirment qu’à l’exception de trois personnes, le reste des militants et sympathisants du parti n’a pas bougé d’un iota.
Dans une nouvelle conférence de presse que le président Borboss a organisée, dimanche 6 juillet, à son nouveau siège à El Mina, où il officie désormais, il a déclaré avoir été surpris de l’organisation, par ses adversaires, d’un congrès extraordinaire du parti, au matin de ce même jour. Pour le président de Moustaqbel, flanqué de son avocat, Bilal Ould Dick, ses adversaires foulent aux pieds les textes du parti ou les méconnaissent, tout simplement. « Comment convoquer un militant suspendu, fut-il le président dudit parti, à un congrès extraordinaire ? », s’étonne-t-il, « Ce congrès extraordinaire est nul et non avenu, parce que le différend opposant les deux camps est pendant devant la justice qui doit se prononcer, le lundi 7 juillet ». Par rapport au congrès convoqué le matin, Ould Dick déclare avoir enclenché, sitôt informé, une procédure conduisant à la suspension de ses activités. L’avocat affirme qu’il usera de tous les voies de recours, pour que Moustaqbel retrouve son fonctionnement normal. Au cours de cette conférence de presse, Ould Borboss a répété qu’il continuait à tendre la main à Ould Abdel Aziz ; a même révélé qu’il a reçu des signaux favorables du côté du pouvoir et que d’ici peu, les choses se clarifieront. Une chose est en tout cas certaine : le torchon brûle entre les deux camps.
Le torchon brûle
Le syndrome des divisions gangrène les partis politiques d’opposition, en Mauritanie comme ailleurs. Aux querelles d’ego, viennent souvent s’ajouter les travaux de sape du pouvoir. La menace pèse fortement sur Moustaqbel. Si l’on en croit les accusations formulées par les amis d’Ould Borboss, le pouvoir a tenté de « récupérer » ce jeune parti, en tenant langue avec son président. S’il rejette les « allégations » de ses adversaires, Ould Borboss reconnaît cependant avoir été approché par un homme d’affaires de nationalité mauritanienne qui lui a fait la proposition de servir d’intermédiaire, entre lui et les hommes d’affaires proches du pouvoir. « Je n’ai pas accepté la proposition mais j’ai demandé à prendre l’avis de mon parti qui a demandé à être relancé après les élections, ce qui n’a pas été fait. » La « manœuvre » n’a pas réussi, pour le moment ; grâce, disent les vice-présidents, à l’opposition, farouche, de la majorité des militants et sympathisants du parti. Ce qui ne met cependant pas à l’abri cette jeune formation qui risque de connaître une scission, avec, bien évidemment, la bénédiction du pouvoir qui ne semble pas porter Samory Ould Bèye dans son cœur, pour son activité syndical mais, aussi et surtout, son militantisme, dans la question haratine. L’homme, qui semble avoir repris la direction d’El Hor, s’est beaucoup investi pour la réussite de la marche des Haratines et celles du FNDU. Il reste à voir si la justice va confirmer la suspension des activités du congrès extraordinaire convoqué par les amis de Samory Ould Bèye. Ould Borboss aurait alors remporté une manche. Mais la partie n’en suivra pas moins son cours mouvementé. Affaire à suivre.
Dalay Lam
Encadré :
Ould Borboss exclu du parti
La crise, au sein de Moustaqbel, a atteint son paroxysme dimanche matin, avec l’exclusion du parti, décrétée en congrès extraordinaire, du président Mohamed ould Borboss, après sa suspension, il y a quelques jours, par le bureau exécutif. Les quatre-vingt-quatre congressistes présents à la Case, sur les cent-vingt-deux convoqués, en ont ainsi décidé. A l’unanimité, selon une source du parti. Clôture du feuilleton qu’Ould Borboss et ses adversaires ont engagé tout dernièrement ? Le bureau exécutif de Moustaqbel fonde sa décision sur des accusations de « corruption et de traîtrise », formulées contre Ould Borboss, suspecté d’avoir également flirté, sans mandat du parti, avec le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. Des « allégations » rejetées par l’intéressé qui accuse ses « amis de l’autre bord » de « saper les rangs du parti et de le dévier de ses objectifs, au profit d’une seule personne. »
Pour le président exclu et son avocat, la décision du congrès est de « nul effet », dans la mesure où le différend, entre les deux camps, était pendant devant une chambre civile de Nouakchott. Mieux, « une ordonnance de la Chambre civile de Nouakchott a suspendu les activités de ce congrès », en attendant l’audience de ce lundi 7 juillet 2014, a affirmé, Bilal Ould Dick, l’avocat du président Borboss et du parti Moustaqbel , au cours d’un point de presse, tenu dimanche en début d’après-midi, à Levrah Ami, au nouveau siège de Moustaqbel que s’est donné Ould Borboss. Celui-ci s’est dit « surpris » par la précipitation de ses adversaires qui devaient attendre le jugement de justice de ce lundi. Faute de cela, Ould Borboss prétend rester le président et porte-parole de Moustaqbel.
Le calame
Abou Konaté décroche le graal aux USA
La 14ème édition du tournoi de Vovinam Viet Vo Dao vient de s’achever, aux États-Unis, avec une brillante participation mauritanienne. Après son triomphe, l’année dernière, le champion mauritanien Abou Konaté a décroché, cette année, deux médailles d’or en combat et kata main nue, ainsi qu’une médaille de bronze en arme blanche (épée). Superbe consécration, pour cet athlète qui se bat, depuis quelques années, pour vulgariser cette discipline en Mauritanie. Konaté honore, de nouveau et de belle facture, notre Nation, dans une discipline trop méconnue chez nous. Les Etats-Unis d’Amérique, la Belgique, le Canada et la Mauritanie étaient représentées à cette compétition où Abou Konaté, rappelons-le, s’était déjà illustré de fort belle manière, lors de sa 13ème édition, du 2 au 4 août 2013, en Californie (USA). Il s’y était adjugé une médaille d’or en combat, dans la catégorie des plus de 72 kg. Un tournoi où participaient, outre la Mauritanie, le Vietnam, la Belgique et les USA, bien sûr.
Source: le calame