Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 18/07/2020

IBK, l’homme fort du Mali, vacille

IBK, l’homme fort du Mali, vacille Le Temps– Solennel, Ibrahim Boubacar Keïta, 75 ans, dont les sept derniers passés à la tête du Mali, est apparu samedi soir à la télévision pour tenter de calmer le jeu.

Le président s’est «incliné» devant la mémoire des personnes tuées en marge d’une manifestation réclamant son départ. Le chef d’Etat a annoncé la dissolution de la Cour constitutionnelle, qui avait validé des résultats controversés en faveur du parti au pouvoir dans certaines circonscriptions lors des législatives du printemps organisées malgré la pandémie de Covid-19.

Cette décision avait servi de détonateur aux manifestations, qui ont, pour la première fois, dégénéré ce week-end. Mais la concession du président, qui ouvre la voie à de nouvelles élections partielles, paraît bien insuffisante.

Le mouvement du 5 juin, une coalition hétéroclite de formations politiques, de militants contre la corruption ou de figures religieuses, risque de se radicaliser sous l’effet de la répression.

Un pouvoir contesté

Dans la journée, des tirs avaient encore été entendus dans la capitale Bamako, après un week-end quasi insurrectionnel. Les forces de l’ordre avaient tiré à balles réelles après un nouveau rassemblement vendredi contre Ibrahim Boubacar Keïta, alias IBK. Au moins 11 personnes ont été tuées et les leaders du mouvement du 5 juin, date de la première manifestation de l’opposition, ont été arrêtés, accusés d’avoir attisé les affrontements. Ils ont été libérés lundi soir.

Ce n’est pas la première fois qu’IBK, élu triomphalement en 2013 après l’intervention française qui avait repoussé les djihadistes fonçant vers Bamako, affronte la tempête. Mais la crise politique actuelle vient s’ajouter aux lourdes pertes subies par l’armée malienne face aux djihadistes, qui ont repris de la vigueur ces dernières années.

En effet, sept ans après l’intervention française, une part croissante de l’immense territoire malien échappe à l’autorité de l’Etat. Cela favorise aussi les affrontements intercommunautaires, en particulier dans le centre du pays. Dans les zones contrôlées par le gouvernement, la grogne sociale est constante, sur fond de corruption et d’incurie des pouvoirs publics. Bref, le bilan du président est maigre.

«Gestion familiale du pouvoir»

S’il entend aller au bout de son second mandat, Ibrahim Boubacar Keïta va devoir composer avec ses adversaires. Cet homme réputé à poigne, élu en 2013 pour remettre de l’ordre dans un pays fracturé puis réélu en 2018, peut-il se réinventer? «Pour que sa main tendue soit crédible, il faut qu’il libère les leaders du mouvement du 5 juin», pointe Mohamed Amara, de l’Université des lettres et des sciences de Bamako et auteur de Marchands d’angoisse – Le Mali tel qu’il est, tel qu’il pourrait être (Ed. Grandvaux, 2019).

«IBK doit sortir de sa gestion familiale du pouvoir, continue le sociologue, faisant référence à son fils qui vient d’être réélu à l’Assemblée nationale. Les Maliens ne supportent plus l’enrichissement d’une petite élite alors que le Mali est toujours l’un des pays les plus pauvres du monde.»

Proximité avec la France

Arrière-petit-fils d’un soldat malien tué dans les tranchées de Verdun, IBK a étudié à la Sorbonne. Ce francophile a aussi milité au sein d’organisations d’étudiants africains de la gauche radicale, à Paris, se liant avec d’autres futurs chefs d’Etat du continent. Le parti présidentiel fait d’ailleurs toujours partie de l’internationale socialiste. Sur ce point, Mohamed Amara est tout aussi sévère: «Le cancer de la corruption et le détournement des fonds publics neutralisent toute politique sociale.»

Allié précieux de la France sous François Hollande, IBK est devenu plus encombrant. Dans la crise actuelle, Paris brille par son silence, alors que les pays africains et l’Union européenne ont condamné la répression et réclamé la libération des leaders de la contestation. Accueillie en libératrice en 2013, l’ancienne puissance coloniale marche sur des œufs. Les assauts répétés des djihadistes nourrissent l’exaspération des Maliens, dont le pays accueille la plupart des 5100 militaires français déployés contre le terrorisme au Sahel.

La France aspire à se désengager progressivement, continuant à former l’armée malienne et comptant sur des renforts européens. Dans une interview au journal Le Monde, François Lecointre, le chef d’état-major français, usait de la métaphore: «Nous sommes toujours face à la question de celui qui apprend à quelqu’un à faire de la bicyclette. Quand dois-je lâcher le porte-bagages? Et où? Pas dans une pente, bien sûr.» Le moment n’a sans doute jamais paru aussi peu propice.

Par Simon Petite

Le syndrome « Izidbih » : La diplomatie en équation. Par Pr ELY Mustapha.

Le syndrome « Izidbih » : La diplomatie en équation. Par Pr ELY Mustapha.Pr ELY Mustapha– Après le syndrome « Ould Lebatt », le syndrome « OuldDadde », voici le syndrome « Ould Izidbih ». Le point commun à tous ces syndromes : l’opportunisme et l’ambition.

Le premier, Mohamed El hacen OuldLebatt, apostrophant Ould Taya, à propos de sa candidature à sa propre succession : « Monsieur le Président, si vous ne vous présentez pas, on vous attaquera en justice pour non-assistance à peuple en danger ! »

Le second, Mohamed Lemine Ould Dadde, vendant son âme au diable, en tant que conseiller, fut condamné par ce dernier, soit par Aziz lui-même, à trois ans de prison ferme et à une lourde amende pour détournement de fonds. Il revint encore conseiller chez ce dernier, son bourreau, comme si de rien n’était.

Nous avions consacré plusieurs articles à ce syndrome, devenu « jurisprudence Ould Dadde » (A lire ici : https://haut-et-fort.blogspot.com/2010/10/la-jurisprudence-ould-dadde_4326.html?m=0)

Le troisième, Isselkou Ould Izidbih s’est aussi mis à l’ombre du dictateur, en conseiller, chef de cabinet et en fit tant qu’il fut nommé Ministre des affaires étrangères et de la coopération. Mettant ainsi la diplomatie mauritanienne en équation.

Tous des intellectuels, tous des individus sachant qu’ils portent atteinte à leur dignité, et si celle-ci ne les préoccupe pas, ils savent pertinemment qu’ils participent à la médiocrité du système politique en perpétuant le clientélisme, le favoritisme et surtout à la destruction du pays en cautionnant des dictateurs et des politiques de corruption, de malversation, de népotisme et de pillage généralisé du pays.

Nous avions en leur temps dénoncé les attitudes des deux premiers, Ould Lebatt et Ould Dadde, aujourd’hui le troisième nous interpelle par son attitude, suite à ses propres réflexions sur son départ, sur son successeur, sur sa situation de diplomate et sur l’état de la diplomatie mauritanienne.

Isselkou Ould Izidbih, aurait gagné à se taire.

Il sait qu’il ne fut jamais à sa place et que les emplois qu’il a occupés, à l’ombre du dictateur Aziz n’ont jamais été les siens. Il les a usurpés pour cautionner le putschiste récidiviste et cela est fortement répréhensible.

Nous nous étions déjà interrogé à l’époque sur l’intérêt pour Aziz de nommer Isselkou, conseiller.

En effet, que vient conseiller un mathématicien à un mécano qui ne connait de la politique que les coups de force et de la sagesse, que les emprisonnements ?

Nous avions consacré à l’époque, un article à cette alliance contre-nature intitulé : « Echec et math : le carré de l’hypoténuse » (consultable sur ce lien : https://haut-et-fort.blogspot.com/search?q=hypoth%C3%A9nuse ).

Pire Isselkou, fut nommé ministre des affaires étrangères et de la coopération. La logique qui a poussé Aziz à le nommer à ce poste, reste obscure, toujours est-il qu’il revêtit la fonction, puis il devint ambassadeur, diplomate comme si ses études, son expérience et son background en général le préparaient à cela.

Si la diplomatie mauritanienne est l’une des plus médiocres au monde c’est justement parce que ceux qui l’exercent sont des opportunistes, des « parachutés de la parentèle », des « commerçants mandatés », des « favoris en villégiature », des sous-fifres en campagne. J’ai sur cette situation désastreuse de nos ambassades consacré, plusieurs articles dont un article intitulé « ce que nous coûtent nos ambassades » (voici le lien : https://haut-et-fort.blogspot.com/search?q=ambassade ).

Le bilan d’Isselkou aux affaires étrangères, ne sera certainement pas celui d’un diplomate aguerri aux affaires étrangères, ayant reçu la formation adéquate et qui aurait rempli avec efficacité sa fonction.

Isselkou, est un docteur en Mathématique, reconnu par ses pairs pour ses travaux et publications, sa place n’aurait pas dû être ailleurs que dans l’enseignement et la recherche scientifique. Il a été formé pour cela pendant de longues années, il a, durant des années, acquis l’expérience du professorat pour enseigner, former et encadrer les étudiants, les enseignants et les chercheurs.

En somme, participer à l’essor scientifique du pays au renforcement des capacités des ressources pédagogiques et enseignantes universitaires dans les sciences exactes. E Dieu sait que le pays en a besoin. Un enseignement laissant à désirer, des diplômes dévalués et une université décriée.

Au lieu de cela, Isselkou occupe un maroquin qui n’est pas le sien et squatte légalement des ambassades où il n’a que faire. Et tout cela au détriment de diplomates mauritaniens qui sont plus méritoires que lui pour occuper ces postes et qui sont depuis longtemps dans les couloirs de leur Ministère ou mis au placard.

Isselkou, comme beaucoup d’autres qui ont suivi le chemin de leur opportunisme, est une ressource humaine de grande valeur, une haute capacité intellectuelle qui n’a pas été mise au service de son pays, mais happée par l’ambition.

Le syndrome « Izidbih », n’est que l’affection visible, qui caractérise une gigantesque forfaiture de nos intellectuels. Et l’on en trouve de tout acabit. Des intellectuels, conseillers, qui végètent dans des bureaux payés sur les deniers du peuple et qui écrivent des romans à l’ombre du dictateur.

Des intellectuels, conseillers qui profitent de leur statut pour se faire introduire dans les salons et les manifestations internationales pour se vendre et servir de relais aux malversations.

Faudrait-il demander à Isselkou de rendre compte de la gestion de la diplomatie mauritanienne, comme son ancien patron, Aziz, devrait rendre compte de la gestion du pays et de la misère dans laquelle il l’a plongé ? Car tout ministre en Mauritanie est au yeux de son président-dictateur, accessoire. Or l’accessoire, en droit, suit le principal.

Si cela n’est pas le cas, au moins qu’Isselkou Ould Izidbih fasse preuve d’humilité. Qu’il reconnaisse qu’il fut un instrument volontaire d’un dictateur, qu’il fasse son mea culpa et reprenne le chemin de la science, du savoir et de l’université, pour rattraper ce qu’il a perdu…et ce qu’il a fait perdre à la Nation.

Pr ELY Mustapha

Les délires de Med Yahya Ould Ciré: le fuyard

altDepuis plusieurs années à travers livres et interviews, je fais l’objet d’attaques grotesques de la part de Mohamed Yahya Ould Ciré.

Je n’ai jamais voulu répondre à ses mensonges éhontés, lui qui prétend avoir été contraint à l’exil à cause de son opposition aux pratiques esclavagistes dans sa circonscription consulaire.

En même temps Ould Ciré m’accuse de tous les péchés notamment d’avoir changé mon rapport de mission tantôt sous la menace d’un policier tantôt pour favoriser son ancien comptable parce que le cousin à celui-ci m’avait donné 650 000fcfa.

Quel menteur ! Que peut-il dire d’un rapport dès lors qu’il est allé se cacher à 5000km de la Mauritanie ?Pendant un certain temps j’étais soumis à l’obligation de réserve et le rapport dont il s’agit ne pouvait pas être porté à la place publique.

Aujourd’hui, pour les besoins de clarification et pour permettre à Med yahya Ould Ciré de prendre connaissance du contenu de ce rapport et mettre fin à ses inepties, je mets à disposition ce document qui date d’octobre 1997.

En effet, par manque de patriotisme et de courage, Med yahya Ould Ciré ancien consul général de Bissau après son forfait avait pris la fuite comme tout gredin et, au lieu de se taire il s’est mis à aboyer par habitude.

Quant à Ahmedou Ould saleck, il avait fait le choix de revenir au pays pour faire face à ses responsabilités. La suite pour lui a été d’aller en prison mais avec dignité.
Pour les prédécesseurs de Ould Ciré, leurs actes étant prescrits, ils ne pouvaient être poursuivis.


Ba Houdou Abdoul