Daily Archives: 02/07/2020
‘’La bataille entre la faction de Ghazouani et celle de Aziz ne concerne pas les mauritaniens’’, déclare BDA
Le président de IRA Mauritanie et député à l’assemblée nationale Biram Dah Abeïd considère que le différend qui oppose l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz et son successeur Mohamed Cheikh ElGhazouani est une ‘’querelle de faction entre deux hommes d’un même système’’. Qu’elle soit une querelle véritable ou savamment orchestrée. Dans tous les cas de figure, elle reste quand même une querelle entre deux hommes d’une même entité’’. Pour Biram, en conférence de presse, ce mercredi 1er juillet 2020 ,’’dans tous les cas, les intérêts des mauritaniens n’ont rien à voir avec la querelle des deux hommes. Nous considérons que tous les mécanismes que chacun enclenche contre l’autre relèvent d’une querelle intestine. Je pense que le positionnement de l’opposition doit se faire contre la faction au pouvoir et celle qui l’a perdu et qui cherche à le récupérer. Les mauritaniens doivent être vigilants. Ils ne doivent pas être bernés par cette bataille qui n’est pas la leur. Ce n’est pas la bataille du peuple mauritanien, des justes mauritaniens. La bataille entre la faction de Ghazouani et celle de Aziz ne concerne pas les mauritaniens. Elle concerne les chats gras d’un côté ou de l’autre’’.
Sur un autre plan, le leader abolitionniste estime que ‘’les dispositifs prises par le pouvoir de Ghazouani contre la Covid-19 sont un échec total, un échec clair qui saute aux yeux. Rien n’a marché. La Covid bat son plein dans tous les foyers, dans toutes les régions, dans toutes les villes, dans les villages. Il faut lever ces restrictions qui ne font pas reculer la Covid-19 mais qui font souffrir les plus faibles, les gens qui vivent au jour le jour. Il faut lever le couvre-feu et la fermeture des frontières entre les régions. Ça ne rime en rien. Ça ne fait qu’aggraver la situation des populations. C’est pourquoi nous appelons à la levée de ces restrictions. La Covid est devenue une réalité comme toutes les maladies. S’il y a un pouvoir qui peut juguler et éradiquer la covid 19, ce n’est pas le nôtre. Où est l’argent qui a été amassé pour combattre l’épidémie. Où sont les aides ? Où est l’argent de l’Etat ? Aucune aide n’a atteint les populations mauritaniennes. L’argent a été détourné. L’argent a été gaspillé. Ce qui a été distribué est d’abord insignifiant. Et il a été distribué selon le clientélisme politique des gens du pouvoir. Les populations nécessiteuses n’ont pas pu en bénéficier’’, a-t-il déploré.
Biram considère la loi sur les fausses informations comme une loi de terreur antidémocratique travestie par le parlement mauritanien et à laquelle nous demandons aux journalistes de ne pas plier, de résister à la terreur, à la peur, de transgresser cette loi bancale, qu’elle soit refaite pour qu’elle revienne à sa place d’antan de loi véritable protégeant la vérité dans l’information. Il a dénoncé l’emprisonnement de six activistes bloggueurs droits de l’hommiste.
Actualité oblige, le député a qualifié le sommet des chefs d’Etats du G5 Sahel tenu mardi à Nouakchott de ‘’sommet carnavalesque’’. Il a énuméré les déboires de cette association sahélienne, une ‘’entreprise hélas pleine de non-dits mais aussi de fiasco apparent. A partir même du diagnostic politique idéologique constitutionnel, on voit dans le dispositif mis en place que la volonté apparente est loin d’être à la hauteur des défis car le sahel vit une situation globale de déliquescence, d’absence d’Etat, de déni de droit d’humanité contre les haratines et la persécution contre l’élément peulh ‘’génocidé’’ .
Biram a interpellé le président français soulignant qu’aucune dynamique de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ne peut réussir tant que persiste l’esclavage et cette indexation contre une communauté qui connaît une dynamique populaire ethnique très importante dans la région mais reste persécutée.
le calame
Tawassoul : Pandémie de la scission en vue ?
Depuis la dernière présidentielle, le parti islamiste Tawassoul, première force politique de l’opposition, semble entrer dans une sorte de tourmente. Sa réaction à l’audience que le président Ghazwani vient d’accorder à Mohamed Jemil Mansour, son ancien président, révèle comme une ligne de fracture au sein du parti. Celui-ci dit n’avoir pas été avisé et ne se sent donc pas concerné par cette entrevue, tandis que l’ex-président de Tawassoul parle de «Â rencontre privée qui n’engage pas le parti ». Nouvelle séparation donc, après les départs de certains de ses hauts cadres à la veille et pendant la présidentielle du 22 Juin ?
De fait, Jemil Mansour semble prendre, depuis son départ de la présidence de Tawassoul, ses distances avec ses amis, afin, semble-t-il, de se rapprocher du nouveau pouvoir et paraît bien dans une logique de rupture avec le parti qu’il a contribué à fonder. Il a, en tout cas, manifestement retrouvé sa liberté de manœuvres. Des rumeurs à la veille de la présidentielle avaient annoncé que face à l’incapacité du FNDU de se trouver un candidat unique, les islamistes allaient tomber dans l’escarcelle du candidat du pouvoir. Les détracteurs de Jemil l’accusèrent alors d’être l’instigateur de ce positionnement derrière le général-candidat, qu’adoptèrent certains cadres mécontents du soutien officiel du parti au candidat indépendant Sidi Mohamed ould Boubacar… ce qui n’empêcha pas Jemil de dénoncer le manque de transparence des élections, contredisant ainsi son successeur affirmant que la Mauritanie venait de réaliser une alternance au pouvoir.
Finalement, seuls les quelques cadres mécontents susdits franchirent le Rubicon. Début de la fissure au sein du parti islamiste et pas franchi vers le nouveau pouvoir ? Les détracteurs d’Ould Mansour en étaient convaincus. Et la récente audience, nouvel objet de divergence entre le parti et son ancien président, vient les confirmer dans leurs soupçons de « connivence » entre celui-ci et le successeur d’Ould Abdel Aziz. Combat d’arrière-garde pour certains ; positionnement, pour d’autres… Désavoué, Jemil Mansour n’a visiblement pas fini de digérer le refus de son parti de faire de lui son candidat à la présidence de l’Institution de l’opposition démocratique, échue en fin de compte à un autre cadre du parti. Le début de rupture daterait de cette époque.
Selon certains analystes, l’ex président du parti islamiste profiterait aujourd’hui du silence des dirigeants du parti qui n’a pas fini de digérer, lui, non seulement l’échec de son candidat à la présidentielle, arrivé troisième derrière Biram Dah Abeid, mais aussi la proximité tribale de son actuel président, Ould Seyidi, avec le président de la République Ghazwani qu’il ne voudrait pas gêner, permettant ainsi à Jemil de pousser ses propres pions. Va-t-il, comme d’autres leaders de l’opposition partis bien avant lui, atterrir à l’UPR ? Il semble que non : l’homme en écarterait l’hypothèse… pour le moment. Alors, Jemil durable électron libre au sein de la galaxie qui gravite autour du marabout-président ? Une position inconfortable pour ce responsable pétri de qualités et qui ne manque certainement ni d’ambitions ni d’atouts. Après avoir été président de son parti, maire et député, Ould Mansour doit lorgner ailleurs et chercher beaucoup mieux qu’une simple figuration. Le remanient ministériel que la majorité des Mauritaniens réclame lui en offrira-t-il l’occasion ? A priori, rien ne semble le retenir au sein de Tawassoul où il apparaît désormais singulièrement «Â encombrant ».
Sinueux parcours à éviter la confrontation
En prêchant pour le soutien au candidat du pouvoir ou, disons-le, des militaires, Tawassoul alors dans le viseur du régime d’Ould Abdel Aziz cherchait à normaliser ses rapports avec le futur Président en rentrant dans ses grâces. Était-ce l’option de Jemil ? Rappelons ici que des voix s’étaient élevées, sous le régime du tombeur de Sidi ould Cheikh Abdallahi, pour réclamer la dissolution du parti islamiste. Celui-ci ne cessait en effet de tenter de déstabiliser, à la tête de l’opposition, le pouvoir d’Ould Abdel Aziz. Printemps arabe, «Â balle amie » de Tweïla, affaire Mkhaïtir furent leurs armes successives pour accentuer la pression. Mais il leur fallut tirer les leçons de l’amère expérience des Frères musulmans en Égypte qui, après avoir gagné la présidentielle, furent violemment éjectés par l’armée. Et la poussée des djihadistes semant partout au Sahel un cortège de malheurs ne plaidait guère plus en faveur des islamistes, au grand profit du pouvoir d’ould Abdel Aziz qui leur livrait guerre. Pourtant, leur parti ne cessait de recruter… jusqu’à s’imposer en première force de l’opposition et devenir ainsi incontournable dans l’arène politique nationale. Une posture trop embarrassante, voire dangereusement omnipotente, aux yeux de certains partis de l’opposition, en particulier au sein du FNDU. On y reprocha à Tawassoul de ne pas jouer «Â franc-jeu » et son refus de se plier au mot d’ordre de boycott, lors des élections municipales et législatives de 2013, resta longtemps au travers de la gorge du FNDU. La rencontre secrète, à l’insu de celui-ci, entre Jemil, alors président de Tawassoul, et Ould Abdel Aziz fut une autre pilule très amère que l’opposition dut finir par avaler, le parti islamiste disposant de grandes capacités financières et de mobilisation. C’était lui qui finançait les manifestations d’un FNDU dépourvu de ressources. Mais c’est surtout le soutien du premier parti de l’opposition au candidat indépendant Sidi Mohamed ould Boubacar qui sonna le glas du FNDU. Tawassoul n’en paye-t-il pas aujourd’hui chèrement le prix ? La question que divers observateurs se posaient au lendemain même de la présidentielle est plus que jamais d’actualité. Le parti subit une sérieuse secousse. L’onde de choc partie de l’UFP l’atteindrait-elle ?
                                                                                                                                                  Dalay Lam
Mauritanie: Biram demande la levée des restrictions contre le covid-19
Senalioune – Le leader du Mouvement IRA Mauritanie, Biram Dah Abeid, a appelé le gouvernement Mauritanien à lever les restrictions contre le covid-19.
Dans une conférence de presse tenue ce mercredi, Biram souligne que la population Mauritanienne souffre de ces restrictions et que le gouvernement de Mohamed ould Ghazouani a échoué ans la lutte contre le coronavirus.
“Les dispositifs qui ont été pris par le pouvoir de Ghazouani contre le covid-19 étaient un échec total… le covid bat son plein dans tous les foyers, dans toutes les régions, dans toutes les villages. Il faut lever ces restrictions donc qui ne font pas reculer le covid mais qui font souffrir les gens qui vivent le jour au jour”, déclare Biram.
Ould Abeid demande la levée du couvre-feu, l’ouverture des frontières soulignant que le covid est devenu une réalité comme toutes les autres maladies.
Biram a dénoncé la mauvaise gestion des dons des pays étrangers pour la lutte contre le covid soulignant que la population est laissée derrière.
“L’argent a été détourné, l’argent a été gaspillé. Ce qui a été distribué, d’abord insignifiant, a été distribué selon les clientélismes politiques des gens du pouvoir”, ajoute Biram.
Il a appelé l’opposition à ne pas se taire sur ce que fait le gouvernement de Ghazouani malgré la promesse de ce dernier de satisfaire leurs doléances. L’opposition en tant que tel doit faire son travail.
En concluant, Biram accuse la France et Macron de tolérer les dérapages contre les Haratines en Mauritanie. Selon Biram, la France continue toujours à soutenir le système sectaire de Mauritanie qui continue à agir et maintenir l’esclavage dans le pays.
Par Moustapha Sidiya