Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 13/09/2019

STEVE BIKO RACONTE A MON FILS, SON HOMONYME

 BIKO, NOTRE CONSCIENCE!

Le 12 septembre 1977 quittait ce monde un des plus célèbres et héros incontestés de la lutte anti-apartheïd, son nom seul suffit pour éveiller notre conscience. Il était jeune et courageux et avait à peine 30 ans. Arrêté par la police, torturé il a été transféré inconscient depuis la prison de Port Elisabeth, à 1000km de là, à bord d´une voiture de la police, pour rendre l´âme loin de son peuple qu´il aimait tant. Les grandes douleurs sont muettes. Et celle que ravive le souvenir de la mort de Steve Biko le fondateur du Mouvement sud-africain de la CONSCIENCE NOIRE dont la vie a inspiré le film ” CRY FREEDOM” de Richard Attenborough, est si forte qu´elle laisse sans voix encore. Rien ne pourra être dit qui vaille la peine d´être proférée. L´indignation, la colére, l´émoi et la peine ne ressusciteront pas notre idole Steve encore moins les martyrs de la vallée, de Oualata, Inal, Djreïda, N´beyka, Azlat. Il est mort certes mais il est vivant à jamais dans la conscience…..noire dont il a été le théoricien. La force de conviction, l´art de persuasion de Denzel Washington dans “CRY FREEDOM” de Richard Attenborough avait montré à nous autres la profondeur et l´intérêt d´une pensée qui voulait forger une conscience de lutte propre aux noirs à l´exclusion des blancs. On a pu l´accuser de militer pour un racisme anti-blanc primaire. Bien des aspects des discours de Steve Biko le laissaient paraitre mais c´est faire preuve de légèreté que de confiner la conscience noire à cette apparence, comme le soulignait un ami journaliste africain. L´idée que des noirs devaient forger leur propre histoire, leurs propres méthodes de lutte en excluant toute collaboration avec les blancs, fussent-ils contre l´apartheïd eux aussi, était important dans la mesure elle s´adressait d´abord à l´homme sud-africain en tant qu´être pensant. “Steve Biko seede amen”, chantait hier notre camarade et non moins poète Ibra Mifo Sow pendant nos veillées villageoises avant les années de braise. Steve “Biko bikkitinooDo e geYYelle maccungaagu” avait repliqué le grand poète pulaar camarade Ibrahima Sarr. Steve Biko voulait faire comprendre que la lutte anti-apartheid n´aboutirait pas entièrement tant que les noirs à titre individuel n´avaient pas fait la révolution de leur propre être. Tant qu´ils ne s´étaient pas libérés des chaines de l´esclavage psychologique forgé par des générations d´histoires falsifiées et tronquées. Il disait par là que la libération du peuple n´équivalait pas simplement à changer les lois ségrégationnistes mais aussi à reconstruire l´homme noir, la personnalité noire dotée d´autonomie. C´est parvenu seulement à ce stade qu´il pourrait se poser non comme un homme noir face au blanc mais comme un homme tout court. Je crois que ce message est valable aussi pour les Négro-mauritaniens. La théorie de la conscience noire était ainsi incomprise que séduisante. Et le hasard heureux qui fait qu´à l´écran le même personnage de Denzel Washington incarne Steve Biko que Malxom X ajoute à notre conviction qu´il y allait dans les deux cas d´autres choses que le racisme anti-blanc: il s´agissait simplement de se forger une identité qui soit nôtre, qui soit noire Les souvenirs de Steve “Sammba wuro e ladde”, nous reste encore quand nous écoutons Peter Gabriel. Il nous est revenu à la mémoire, encore plus douloureux, quand des policiers blancs sud-africains s´accusaient entre eux de sa mort devant le TRC, commission vérité et réconciliation. Et là tentative était grande de demander vengeance plutôt que justice. Le réfléxe est légitime. C´est cependant le trahir que de nous abaisser à cela. S´il se trouvait quelque part et nous regardait, il voudrait sans doute que nous nous montrions plus forts et plus dignes. La vengeance ne le fera pas revenir. Et les meurtriers semblent avoir eu assez de remords pour enfin posséder une…..conscience. La leur! En Mauritanie on attend toujours les aveux de nos ex-tortionnaires, s´ils en ont encore une certaine conscience… Conscience nous avons bien dit ! La lutte continue. N.B: Pour rendre hommage à ce grand héros j´ai donné le nom de mon fils ainé à ce grand militant anti-apartheid comme mon second fils à celui de Nelson Mandela. Une amie et captive sérère Viviane Solange me dit toujours : “Kaaw, on attend la Winnie aussi”. Mdrrr.

Kaaw Touré

La CVE condamne fermement le recrutement discriminatoire de 47 élèves officiers

La CVE condamne fermement le recrutement discriminatoire de 47 élèves officiersCVE – La Coalition Vivre Ensemble (CVE) a suivi, avec la plus grande indignation, pour s’en émouvoir, le recrutement fantaisiste et discriminatoire de 47 élèves officiers dans l’armée mauritanienne, tous issus d’une même communauté, au détriment des autres composantes nationales.

Ces pratiques récurrentes et qui n’honorent point notre pays résultent d’un système d’exclusion, à outrance, des négros mauritaniens depuis des décennies et sapent les fondements de l’unité nationale et de la cohésion sociale.

Depuis des lustres, tous les corps militaires et paramilitaires, ainsi que toutes les institutions publiques sont le théâtre de ce type de mesures arbitraires d’oppressions, d’injustices et de discriminations abusives qui, si on n’y prend garde, pourraient durablement creuser encore davantage le fossé déjà béant d’une Mauritanie divisée et exposée à tous les risques.

La CVE, qui avait prévenu qu’elle jugerait le nouveau pouvoir sur ses actes, constate cette dérive qui, du reste, est en porte à faux avec la Déclaration de politique générale du Premier ministre prononcée au parlement récemment, le 05 septembre 2019 et qui faisait état de « l’éradication des inégalités sociales tout en favorisant l’égalité des chances ».

Devant cette forfaiture, la CVE :

1. condamne fermement ce recrutement mono-ethnique ;

2. exige l’annulation de cette décision contraire à l’exigence d’unité du pays;

3. exhorte le nouveau pouvoir à se ressaisir, en faisant appel au sens de la mesure et du discernement ;

4. réitère sa position de principe pour une Mauritanie égalitaire et résolument engagée sur la voie de l’unité nationale, de la cohésion sociale et du développement économique et social dans l’équité.

Nouakchott, ce 12/09/2019

Commission com de la CVE

Gourmo Abdoul Lo : «Aucun de ces 3 camarades n’a été sanctionné pour avoir critiqué telle ou telle décision du parti ou tel ou tel de ses dirigeants »

Gourmo Abdoul Lo : «Aucun de ces 3 camarades n’a été sanctionné pour avoir critiqué telle ou telle décision du parti ou tel ou tel de ses dirigeants »Kassataya – Les sanctions prononcées par le CP à l’encontre de trois dirigeants de l’UFP ne laissent évidemment personne indifférent. En raison de la place particulière de ce parti dans l’ échiquier politique national et de la qualité de ces personnalités. Pour ceux qui se sont étonnés de la décision même de les sanctionner et la différence de traitement entre ces 3 camarades, je voudrais juste rappeler ceci :

1 – Aucun de ces 3 camarades n’a été sanctionné pour avoir critiqué telle ou telle décisions du parti ou tel ou tel de ses dirigeants. A l’intérieur du parti, dans toutes ses instances, les débats sont libres. Et aucune décision ne peut être prise sans débats préalables et sans vote majoritaire ou, s’il y a lieu, sans consensus.

Les camarades qui se plaignent de tout, n’ont cependant jamais mis en cause une décision quelconque, au motif qu’elle serait prise sans vote ou par fraude. Ce qui indigne les militants du parti et la majorité écrasante des membres de toutes les instances concernées ( Comité Permanent et Bureau Executif ) c’ est que, mis en minorité dans les instances concernées, ces camarades portent leurs critiques et leur ressentiment à l’ EXTERIEUR du parti, par voie de presse.

Quel parti pourrait durablement accepter un tel modèle de fonctionnement consistant pour ses membres à n’ accepter de se soumettre qu’à leur opinion individuelle ou de groupe minoritaire et d’exprimer hors du parti ses propres jugements négatifs sur les décisions prises ?

Quel parti normal pourrait tolérer que des dirigeants, sous prétexte de leur grande renommée, soient au dessus de ses textes et se comportent en caste privilégiée? Pour ceux que cela intéresse, l’ art 89 du règlement intérieur de l’ UFP( et d’autres encore) dit ceci :

» Sont qualifiés d’actes d’indiscipline :

– la tenue de discours contraires à celui du parti, en dehors de ses structures;

– le refus d’appliquer les décisions du parti;

– les critiques à l’endroit du parti, en dehors de ses structures et de ses instances;

– l’entrave à l’ application des décisions du parti par un militant ou un groupe de militants;

-toute propagande ou propos visant à discréditer les militants ou les responsables du parti;

– le refus de s’ acquitter de ses tâches et tout autre acte contraire à l’ esprit d’organisation ».

Ce règlement intérieur du parti, adossé aux statuts, a été adopté depuis des lustres par le parti et n’ a jamais été contesté par personne, y compris par les camarades sanctionnés.

Il suffit de mettre l’ attitude publique de ces camarades en rapport avec nos textes pour comprendre la raison de ces sanctions.

2 – Ce dont on les accuse également c’est d’avoir constitué une véritable faction à l’intérieur du parti, et d’avoir persisté dans cette voie malgré les demandes répétées du BE, instance suprême du parti entre les congrès, en violant délibérément les règles élémentaires d’unité et de discipline de tout parti digne de ce nom.

Aucun militant ne peut s’affranchir de cette règle qui impose un minimum de respect des instances existantes et légales dans lesquelles se déroule la vie du parti.

3 – Toutes les démarches internes et externes ont été entreprises pour éviter que les divergences avec le groupe de camarades concernés ne soient irréductibles.

Ce sont eux et eux seuls, qui n’ont cessé de conclure en l’inconciliabilité de ces divergences – sur la nature desquelles je reviendrai ultérieurement, pour dissiper tout malentendu et dire les faits tels qu’ils sont.

Le camarade Youssouf a été exclu. Ce n’ est pas discriminatoire. C’ est un récidiviste de ce dont on l’ accuse. Il a déjà été sanctionné pour les mêmes faits d’ appel à des militants de quitter le parti, dont il pense qu’il est déviant, pour en créer un autre. Ce n’ est pas donc pure injustice que de mettre fin à notre compagnonnage.

L’image contient peut-être : texte

Gourmo Abdoul Lo
(Reçu à Kassataya le 12 septembre 2019)