Daily Archives: 06/03/2019
Mauritanie: la liste des 76 partis politiques dissous
Un arrêté du ministère de l’intérieur publié cet après midi fait état de dissolution de 76 partis politiques en Mauritanie.
La décision a été rendu sur la base des résultats des élections de 2013 et de 2018.
le gouvernement sous le non du ministre de l’intérieur avait concocté un projet de loi stipulant qu’ « un parti politique participant, deux fois de suite, à une élection municipale, sans atteindre un pour cent des suffrages exprimés, sera dissous. En cas de non-participation, deux fois consécutives, à un scrutin local, le parti sera aussi dissous ».
voici l’arrêté
Au Sénégal, Macky Sall vainqueur haut la main de la présidentielle
Les résultats définitifs de l’élection présidentielle sénégalaise ont été annoncés officiellement par la Cour constitutionnelle mardi. Le président sortant Macky Sall remporte donc un second mandat avec le soutien de 58,26 % des électeurs.
C’est désormais officiel. Le président sortant Macky Sall a remporté un second mandat lors de la présidentielle du 24 février. La Cour constitutionelle sénégalaise a proclamé les résultats définitifs mardi 5 mars. Macky Sall a recueilli 58,26 % des suffrages. Ces résultats diffèrent peu de ceux annoncés le 28 février par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV). Bien que contestant le verdict de l’élection, les candidats de l’opposition ont renoncé à introduire un recours auprès du Conseil constitutionnel.
Hyperactif lors d’une campagne électorale tendue pendant laquelle il a défendu un bilan économique positif, Macky Sall a désormais cinq années pour mettre en œuvre son programme qui vise à faire du Sénégal un pays émergent, selon ses propres termes. En décembre 2018, un tour de table avec des partenaires financiers, dont la Banque Mondiale et la France, avait permis de lever 14 milliards de dollars pour financer la seconde phase de son Plan Sénégal émergent.
Macky Sall, ancien ingénieur géologue et géophysicien
Macky Sall, 57 ans, ancien ingénieur géologue et géophysicien, formé à Dakar et à Paris fait ses premiers pas politiques à la fin des années 1980 au sein du parti démocrate sénégalais (PDS) [tendance libérale] de l’ancien président Abdoulaye Wade. Il y monte en influence après l’accession d’Abdoulaye Wade à la magistrature suprême en 2000. Entre 2001 et 2007, il occupe successivement les postes de ministre des Mines, de l’Intérieur puis de Premier ministre. Il est élu par la suite à la présidence de l’Assemblée nationale, en 2007, avant d’être déchu du perchoir, en 2008, en raison de dissensions au sein du PDS.
Macky Sall s’émancipe alors de son ancien mentor en créant avec une trentaine de cadres du PDS, l’Alliance pour la République (APR), parti membre de la coalition Benno Bokk Yakkar, avec laquelle il remporte l’élection présidentielle en 2012, face à Abdoulaye Wade qui ambitionnait un troisième mandat.
Une croissance à 6,8 %
Son premier mandat est marqué par un vaste programme d’infrastructures et d’investissement. Le taux de croissance du pays atteint en 2018 les 6,8 %, contre 2 % en 2012. Mais selon l’opposition, cette croissance n’est pas inclusive et ne profite pas à la population.
L’opposition dénonce également un manque de transparence et l’instrumentalisation de la justice pour écarter certains candidats. « Le président dit qu’il a un bilan positif. Mais pourquoi n’organise-t-il pas des élections transparentes ? », s’interrogeait alors au micro de France 24, Malick Gakou leader du Grand Parti, alors que deux pontes de l’opposition, Khalifa Sall [qui n’a aucun lien de parenté avec Macky Sall], ancien maire de Dakar, et Karim Wade [fils d’Abdoualye Wade] avaient été écartés de la course pour la présidentielle en raison de démêlés judiciaires.
L’invalidation de la candidature de son fils avait d’ailleurs poussé Abdoulaye Wade à appeler un temps au boycott de la présidentielle la jugeant “verrouillée”. Un appel qui n’a pas trouvé échos au sein de l’opinion, comme en témoigne le fort taux de participation de plus de 66 %.
Avec AFP
Source : France 24
76 partis politiques dissous en même temps en Mauritanie
Le ministre mauritanien de l’Intérieur, Ahmed Ould Abdallah, a émis un decret prononçant la dissolution de 76 partis politiques à la fois, conformément à une disposition légale prévoyant la dissolution des partis qui ne participent pas à deux scrutins consécutifs ou qui reçoivent moins de 1% de suffrages dans les elctions.
Aprés cette décision, le nombre de parties en Mauritanie passe de 105 à 29.
L’article 20 (nouveau) de la loi sur les partis politiques dispose dans son cinquième paragraphe que » est dissous tout parti politique qui a présenté des candidats à deux élections et obtenu moins de 1% des suffrages exprimés lors de chaque scrutin ou qui n’a pas participé à deux élections municipales consécutives « .
President du Sawab rejette une lettre ecrite en francais qui lui a été envoyée par le conseil constututionel
Le chef du parti Sawab, Abdel Selam Ould Horma, a rejeté une lettre écrite en français envoyée par le Conseil constitutionnel .
L’ Editorial du Calame: Chiche !
Le nouveau Messie est arrivé ! Devant une foule des grands jours, au stade de la Capitale, vendredi dernier, le candidat – du système, d’abord, puis du consensus national, dixit Ould Maham et les laudateurs – est enfin apparu au grand jour. Ould Ghazwani, puisque c’est de lui qu’il s’agit, organisait, ce jour-là, un meeting monstre, pour y annoncer, officiellement, son intention de briguer la magistrature suprême, lors de la prochaine présidentielle. Dans un discours en arabe classique, prononcé sans emphase et sans hésitation, il a dévoilé les grandes lignes de son programme de gouvernement. Il plante le décor : « la prochaine présidentielle sera une échéance décisive qui devrait produire les conditions favorables à un débat sérieux sur ce qu’est devenu le pays, après soixante ans d’indépendance, et sur la vision de chacun d’entre nous, sur ce qu’il devrait être à l’avenir. » Il promet, ensuite et entre autres, de réformer le système éducatif, booster l’essor économique et multiplier les chances pour toute composante du peuple qui connut, dans son histoire, la moindre injustice économique ou sociale. Il lance, enfin, « un appel général à se regrouper autour de ce projet, dans un sursaut national sincère, afin d’opérer le changement auquel nous aspirons. » Vous l’aurez sans doute remarqué : contrairement aux politiques, il n’a pas trop promis, se contentant de mettre le doigt là où ça fait mal, insistant, au final, sur la nécessité du changement. Un changement dont ce pauvre pays a tant besoin après dix ans de gabegie, malversations, népotisme, laisser-aller et pillage deses ressources. Il est donc bien conscient que l’aspiration au changement n’a jamais été aussi vive. Premier geste fort : il se démarque, d’entrée, du parti au pouvoir, adressant l’invitation en son nom. Premier clou pointé au cercueil d’une formation politique devenue moribonde. Preuve de cette asthénie, son deuxième congrès ordinaire, organisé au lendemain de la susdite cérémonie d’investiture, n’a suscité aucun enthousiasme, comme si l’on s’apprêtait, déjà, à l’enterrer, après le départ de celui qui l’a fondé. Ce parti, qui prétendait, il y a quelques mois, compter plus d’un million d’adhérents et dont la mise en place des unités de base avait donné lieu à une concurrence effrénée entre ses gros bonnets, semble se déliter. Comme ce fut le cas de tous les partis au pouvoir qui le précédèrent. A peine quatre ou cinq délégations étrangères ont répondu à l’invitation et tout fut expédié, à la hâte, en une seule journée. Grandeur et décadence. Dans la vie, tout est précaire. Ceux qui, hier, réclamaient un troisième mandat et n’imaginaient pas la Mauritanie sans Ould Abdel Aziz, en sont à faire la danse du ventre devant Ould Ghazwani. Et, au rythme où vont les choses, ils ne tarderont pas à s’attaquer, ouvertement, à leur bienfaiteur. Ces gens, comme disent les Ivoiriens, sont nés avant la honte. Ould Ghazwani tombera-t-il dans leur piège, comme tous ceux qui l’ont devancé? C’est, en tout cas, un de ses premiers chantiers. Le pays a besoin de sang nouveau. Il regorge de cadres qui ont autre science que remuer du nombril. Le Messie s’en prit, dit-on, aux marchands du Temple, bonimenteurs de profession. Alors, Ghazwani, nouveau Messie ? Chiche !
Ahmed Ould Cheikh
Le calame