Monthly Archives: March 2019
Presidentielle: Officialisation du soutien de TAWASSOUL à la candidature de Sidi Mohamed ould Boubacar
Le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/TAWASSOUL/Mouvance islamiste), a annoncé son soutien à Sidi Mohamed ould Boubacar, ancien premier Ministre, candidat à l’élection présidentielle de juin 2019 en Mauritanie, dans une déclaration rendue publique mardi.
Le parti islamiste justifie cette option par «une stratégie d’ouverture, dont l’adoption vise à créer une large coalition électorale avec toutes les forces vives du pays engagées en faveur de l’avènement d’un Etat de droit, de justice et d’égalité de tous».
La déclaration du RNRD rappelle que la mouvance de l’opposition a finalement adopté la stratégie des candidatures multiples en direction de la présidentielle 2019.
Le RNRD est la première force de l’opposition à l’assemblée nationale, avec 14 députés.
Sidi Mohamed ould Boubacar a été premier ministre en Mauritanie à 2 reprises : 1992/1995 et pendant la transition militaire 2005/2007. Il a été également été ministre des finances et ambassadeur.
le calame
Mauritanie: une mission d’Amnesty International refoulée à l’aéroport
La police mauritanienne a refoulé dimanche à son arrivée à l’aéroport de Nouakchott une délégation d’Amnesty International qui souhaitait effectuer une mission sur les droits humains dans ce pays, a appris l’AFP aujourd’hui auprès de l’organisation et des autorités.
La question des «séquelles» de l’esclavage, officiellement aboli en 1981 en Mauritanie, constitue en particulier un sujet de tensions récurrent entre les autorités et les organisations de défense des droits humains, qui déplorent des survivances du phénomènes.
Les deux membres d’Amnesty, François Patuel, chercheur du bureau de l’organisation en Afrique de l’Ouest et Kiné-Fatim Diop, chargée de campagne, respectivement de nationalité française et sénégalaise, ont été refoulés et renvoyés à Dakar le jour même, selon les intéressés et une source de sécurité mauritanienne.
Cette décision, «alors que plusieurs rendez-vous étaient confirmés avec des institutions nationales des droits de l’Homme est extrêmement préoccupante», a déclaré à l’AFP François Patuel. «Nous espérons qu’il s’agit d’un malentendu et continuons nos échanges avec les autorités mauritaniennes afin qu’elles nous autorisent l’accès au territoire dans les meilleurs délais», a-t-il ajouté.
«Ces dernières années, les autorités mauritaniennes ont fait preuve d’ouverture et ont reçu plusieurs délégations d’Amnesty International et d’experts des Nations unies en matière de droits humains», a-t-il souligné, les appelant à «continuer de faire preuve de transparence» à l’approche de l’élection présidentielle en juin.
Selon une source proche du gouvernement qui a requis l’anonymat, «Nouakchott refuse l’entrée sur son territoire à ces organisations dont les rapports sur le pays ont toujours été tendancieux, notamment en ce qui concerne l’esclavage». «Au lieu de faire des rapports mettant en exergue les efforts du gouvernement qui dépense chaque année des dizaines de milliards d’ouguiyas (des centaines de millions d’euros, NDLR) pour la lutte contre la pauvreté et les séquelles de l’esclavage, ces ONG ne font que copier les rapports d’ONG locales extrémistes», a affirmé cette source.
Le Figaro avec AFP
Mauritanie : les professeurs demandent la réforme de l’enseignement et menace d’une escalade
Le syndicat indépendant des professeurs de l’enseignement du secondaire a lancé ce lundi un appel aux autorités mauritaniennes afin d’entreprendre rapidement une réforme de l’enseignement pour le sauver de la crise aigüe avant qu’il ne soit trop et a appelé le ministère de l’éducation et de l’enseignement professionnel à engager un dialogue sérieux et responsable avec les responsables des syndicats.
Dans son communiqué publié lundi, le syndicat dénonce les mauvaises conditions et le dénuement imposés aux enseignants par le ministère des finances de façon arbitraire et discriminatoire dans le retard de leurs maigres indemnités, le refus de rétablir leurs traitements suspendus par erreur et le gel depuis quelques années de leurs avancements.
Les professeurs des collèges et lycées ont appelé à « un fort sursaut destiné à préserver leur dignité et à imposer leurs revendications légitimes contenues dans la plateforme remise au début de l’année scolaire et qui sont restées lettre morte. »
Le syndicat a décidé d’entreprendre de nouvelles formes de protestation, comme par exemple l’arrêt de travail pendant deux heures en même temps que des sit-in devant le ministère de l’éducation et les directions régionales à l’intérieur du pays.
Il a par ailleurs appelé à une grève de trois jours d’affilée en avril prochain.
Le communiqué ajoute que toutes les formes de lutte légitime sont envisagées par le syndicat si le ministère de tutelle ne répondait pas favorablement à leurs doléances.
Le syndicat a par ailleurs « dénoncé la situation des infrastructures scolaires délabrées, dans lesquelles les élèves s’entassent comme dans un poulailler et qui menacent de s’écrouler à n’importe quel moment » rappelant au passage le cas qui s’était produit au lycée 9 de Riad.
saharamedias
Laser du lundi : Si l’Algérie implose, le Sahel se disloquera et le Sénégal sera directement au contact
Fondateur de la mythique revue Hérodote, le Professeur émérite, Yves Lacoste, recommande, chaque matin, de regarder la mappemonde. Geste éminemment instructif !
En effet, un regard appuyé et insistant sur la partie maghrébine de la carte de l’Afrique génère un « Gros Plan » sur l’Algérie. Immense, peuplé et riche pays qui borde la Méditerranée au Nord, délimite la Tunisie à l’Est, fixe le Maroc à l’Ouest, l’Algérie étend singulièrement sa vaste superficie (2 380 000 km2) jusqu’aux confins de la Mauritanie (Tindouf), aux limites extrêmes du Nord-Mali (Tamanrasset) et aux bornes frontalières nigéro-libyennes de Djanet et d’In Amenas.
Un Etat si central et un socle territorial si névralgique peuvent-ils être en déséquilibre sans déstabiliser alentour ?
Le vide – en vue – au sommet de l’Etat algérien est vertigineux, au plan intérieur, et dangereux hors des frontières. Quant à la redoutée implosion (scénario de type syrien) elle donne des frayeurs vives et des sueurs froides aux diplomates, aux observateurs et aux spécialistes. Bref, à tous ceux qui ont un « appétit pour l’avenir » : j’ai nommé la prospective. A cet égard, la réflexion est d’office happée par le Sahel qui compte, au moins, trois Etats fragiles ou en dérive. Même le G5 Sahel, en entier, ne supportera pas sans ébranlement ni craquement, les ondes de choc d’une secousse institutionnelle à grande magnitude de l’Algérie. Pour des raisons multiples, car Alger est – par la géographie, la diplomatie et les services secrets – au cœur des enjeux saharo-sahéliens.
Le flanc sud de l’Algérie correspond aux régions septentrionales du Mali que sont Kidal, Gao, Tombouctou et Taoudenni. Une proximité voire une imbrication qui n’est pas étrangère au repli des islamistes des GIA algériens dans les sanctuaires montagneux et limitrophes du Mali, où ils ont fait la jonction et, parfois, la collusion avec les irrédentistes Touaregs dont certains ont longtemps servi dans des Légions auxiliaires ou supplétives de l’armée libyenne du Colonel Kadhafi.
Ce concentré de djihadistes, de rebelles, de condottiere et de trafiquants est évidemment surveillé, complètement infiltré, souvent manipulé et sporadiquement décimé par le DRS algérien, successivement commandé par le Généraux Mediène Toufik et Bachir Tartag. Diplomatiquement, c’est Alger qui a assuré la médiation, abrité les négociations et parrainé l’Accord éponyme du 15 mai 2015, pour la Paix et la Réconciliation.
La présidence du Comité de suivi du dit Accord est d’ailleurs confiée à l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, son Excellence Ahmed Boutache. Déduction logique et conséquence automatique : le Mali déjà éprouvé sera sûrement disloqué par l’implosion de son puissant voisin (le pays de Bouteflika) lourdement associé à son futur voire tributaire de son destin. Au moment où ces lignes sont écrites, la Ministre des Affaires Etrangères, Mme Kamissa Camara, séjourne – malgré la crise – à Alger, à l’invitation du Vice-Premier ministre et nouveau Ministre des Affaires Etrangères, Ramtane Lamamra. N’est-ce pas révélateur de l’étroitesse des rapports bilatéraux et géostratégiques ?
A côté du maillon malien sérieusement fêlé, survit cahin-caha le maillon faible burkinabé. Un Burkina Faso affaibli et fatigué par les rodéos des djihadistes et les irruptions d’agresseurs inclassables (déserteurs du défunt RSP ou bandits invétérés ?) qui répandent l’insécurité. D’où une course-poursuite infernale et meurtrière avec les unités motorisées de l’armée burkinabé. Accrochages sans fin qui provoquent la fermeture des écoles et réduisent la présence de l’Etat comme une peau de chagrin, dans toute la zone semi-désertique du Burkina Faso. Une montée des périls qui déboussole un régime orphelin de son stratège Salif Diallo, décédé le 19 août 2017.
L’autre tombeur emblématique de Blaise Compaoré, le Ministre d’Etat Simon Compaoré, est rongé par la maladie. Quant au Président Roch Marc Christian Kaboré (un bon banquier formé à Dijon), il n’est ni mentalement taillé dans le roc ni politiquement préparé à faire face à l’orage. La mobilité à la tête de l’Etat-major des Armées, les changements répétés des titulaires de la Défense nationale au sein du gouvernement et les performances mitigées des services de renseignement laissent les observateurs pantois sur les lendemains du Burkina, dans un prévisible scénario de regain de violences et de terreurs, à l’échelle du Sahel, induites par les contrecoups d’une éventuelle aggravation de la crise en Algérie.
Plus loin, c’est l’écran territorial burkinabé qui sécurise peu ou prou la Côte d’Ivoire, notamment sur l’axe Bobo-Dioulasso-Korhogo Si le Burkina s’écroule, la Côte d’Ivoire, située en bordure du Sahel, vacillera.
Le Niger ne sera évidemment pas à la fête, au cas où tout bascule à Alger. Sa longue frontière avec l’Algérie est longée par la fameuse passe de Salvador que l’opération BARKHANE contrôle difficilement à partir de la base avancée de Madama, implantée dans le désert du Ténéré. Salvador (couloir marqué au crayon rouge sur les cartes militaires) est emprunté par les terroristes qui convoient des armes et des hommes vers le Nord-Mali.
Certes, le Niger est intact. Il n’est pas cassé comme le Mali amputé de facto de Kidal, au nord, et déchiqueté, au centre, par le brasier intercommunautaire dogons-bambaras-peuls qui calcine la belle région de Mopti, jadis appelée la Venise du Mali. Mais Niamey, ses élites et son gouvernement sont alarmés silencieusement, profondément par les effectifs en augmentation constante d’armées étrangères (française, suédoise, allemande, américaine etc.) sur le sol national. Au train où vont les choses, les soldats non nigériens seront bientôt plus nombreux que tous les jeunes Nigériens sous les drapeaux. C’est la souveraineté du pays qui s’effiloche ou s’étiole à vue d’œil. C’est dire combien le spectre d’un chaos algérien hante le sommeil du Président Issoufou et les nuits de son dauphin, Mohamed Bazoum.
Pays sahélien sans siège au G5 Sahel, le Sénégal suit et surveille forcément la complexe conjoncture politique en Algérie, évalue ses inévitables répercussions dans son voisinage immédiat : le Mali et la Mauritanie. Deux Etats membres de l’OMVS – l’un est aussi un partenaire dans l’exploitation du pétrole – qui jouent stratégiquement des rôles de glacis momentanément protecteurs pour le territoire sénégalais. La Mauritanie est militairement robuste, tandis que le Mali demeure branlant. Le temps post-électoral doit donc vite basculer vers l’heure de l’analyse prospective. Car la « syrianisation » de l’Algérie post-Bouteflika correspondra à l’âge d’or ou à l’apogée du terrorisme dans le Sahel. Et, en cas de défaillance ou de destruction du verrou mauritanien, l’armée sénégalaise sera au contact direct des djihadistes.
PS : Les terroristes et autres djihadistes n’attendent pas le naufrage du système en Algérie, pour se déchainer et, surtout, balayer les camps et autres cantonnements de l’armée malienne dans le Delta central du fleuve Niger et sur l’ensemble du Macina. L’attaque foudroyante, ce dimanche 17 mars, de la garnison de Dioura – assaut ponctué par la débandade des défenseurs de la caserne – ruisselle de leçons. 200 soldats maliens dotés de canons et de Toyota ont décampé et abandonné tout le matériel à 40 assaillants. Vous avez bien lu : 40 hommes armés.
Il a fallu la colère du Président IBK, pour qu’une colonne mixte de militaires, de gendarmes et d’éléments de la Garde réoccupât le camp vers 16 heures. Avec l’appui des avions d’attaque Tucano, livrés récemment par le Brésil à l’armée de l’Air. Preuve que l’armée (actuelle) du Mali est commandée par des Généraux d’opérette, plus à l’aise dans les célébrations d’anniversaires fastueux et coûteux que dans les manœuvres opérationnelles sur les champs de batailles. Derrière le rempart mauritanien, les Diambars bénéficient encore d’un répit. Pour combien de temps ?
Par Babacar Justin Ndiaye
Dakar Actu
Kadiata Malik Diallo : la candidature de Ould Maouloud est un suicide politique
Selon la députée et responsable de l’Union des Forces du Progrès (UFP) Kadiata Malik Diallo, citée par le site Rimafric, la candidature pour la présidentielle de 2019 de Mohamed Ould Maouloud constitue un “suicide politique”.
Pour elle, Ould Maouloud, qui a dirigé le Mouvement National Démocratique (MND) après sa refondation en 1976 et le parti UFP qui en a découlé, devait plutôt travailler à l’unité de l’opposition.
Et Kadiata Malik Diallo de poursuivre que Ould Maouloud qui a aussi dirigé le Front National pour la Défense de la démocratie doit entreprendre une action pour le resserrement des rangs de cette opposition et non être le seul président de parti de cette opposition qui se présente à la future présidentielle.
le calame