Daily Archives: 08/08/2018
Mauritanie: dynamique de rapprochement dans la mouvance nationaliste noire
Une dynamique de rapprochement traverse la mouvance nationaliste négro-africaine de Mauritanie à quelques semaines d’élections législatives, régionales et municipales, prévues le 1er septembre prochain.
Illustration, avec cette déclaration conjointe de l’Alliance pour la justice et la démocratie/Mouvement pour la réconciliation (AJD/MR) et des Forces progressistes pour le changement (FPC), un parti politique et un mouvement, annonçant, une rencontre entre les dirigeants des deux entités.
Ce document, publié ce samedi, annonce que «suite à une médiation de bonnes volontés, les camarades Ibrahima Sarr, président de AJD/MR, et Samba Thiam, président des FPC, se sont rencontrés à Nouakchott le 18 juillet 2018.
L’entretien franc et direct, a permis aux deux leaders de revenir sur l’essentiel des contentieux et des malentendus, qui continuent d’entraver le rapprochement de leurs partis. Ils ont reconnu que des questions de simples divergences stratégiques les opposant ont pu donner lieu à des surenchères contreproductives».
Par ailleurs, au cours de cette rencontre «le président Samba Thiam a exprimé ses regrets pour des dérapages assumés de son camp. Les deux présidents ont convenu, dans un esprit de dépassement, et pour répondre aux vœux d’une unité, maintes fois réitérés par leurs bases, de s’investir dans une dynamique de réconciliation et de partenariat».
Ibrahima Moctar Sarr et Samba Thiam sont parmi les personnalités ayant fondé les Forces de libération africaine de Mauritanie (FLAM-Canal historique) au mois d’août 1983. Ils ont été des compagnons d’infortune pendant leur détention à la célèbre prison de Oualata (Est du pays).
Ce lieu a été témoin de la mort de nombreux prisonniers politiques militants de la mouvance nationaliste noire, parmi lesquels des anciens militaires condamnés pour complot. Ces événements ont été enregistrés pendant les années 1987-1988, sous le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya. Par ailleurs, Ibrahima Moctar Sarr a été candidat à l’élection présidentielle mauritanienne de mars 2007.
Pour sa part, Samba Thiam est rentré en Mauritanie en 2013, après une trentaine d’années d’exil. Son mouvement, les Forces progressistes pour le changement (FPC), se heurte à un refus de reconnaissance de l’administration en tant que parti politique depuis plus de 3 années.
Quant aux FLAM originelles, elles ont éclaté en plusieurs groupes antagonistes, dont les différents segments ne ratent jamais une occasion de se tirer dessus, ne serait-ce que pour continuer à «exister» dans les médias.
Reste la question des éventuels dividendes électoraux de ce rapprochement dans certaines localités de la vallée et dans le jeu des alliances en perspective de ballotage pour d’hypothèques seconds tours.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya
http://afrique.le360.ma/mauritanie
Biram arrêté suite à une plainte d’un journaliste
Arrêté ce matin à son domicile, Biram Dah Abeïd est présentement entendu au commissariat de police de Riadh 1, au moment où ces écrits sont en ligne. C’est suite à une plainte du journaliste Dedde Ould Abdellahi pour « injures » que le leader abolitionniste a été cueilli tôt ce mardi matin par les limiers.
Soupçonnant l’ex correspondant d’Al Jezira à Sao Paulo d’être un ‘’espion au service de Ould Meguett’’, le directeur général de la sûreté nationale, Biram avait décoché des flèches empoisonnés à son égard . Les charges jugées violentes de Biram avaient fait le tour de la toile.
Dedde avait interviewé Biram, en juin dernier, tout juste après la signature de l’alliance électorale RAG/Sawab. Le journaliste s’est contenté de «manipuler cette interview en dénaturant les propos de Biram mais aussi en ne sortant que quelques extraits pour corroborer certaines informations », indique un proche du leader abolitionniste.
L’intégrale de cette interview n’a jamais été diffusée corroborant ainsi les dires des abolitionnistes.
Recevant une délégation du syndicat des journalistes mauritaniens, Biram avait renouvelé ses accusations. A la demande d’excuses formulée par les syndicalistes, Biram avait opposé un niet catégorique.
le calame
Mauritanie: Arrestation du candidat Biram Dah Abeid : «Une tentative d’intimidation » (coalition Sawab/Rag)
Le parti Sawab et la mouvance RAG qui soutiennent la candidature du leader antiesclavagiste, Biram Dah Abeid, ont dénoncé mardi dans une conférence de presse, ce qu’ils ont considéré comme une tentative d’intimidation du candidat et une manœuvre visant à déstabiliser ses soutiens.
Oumar Ould Yali, autre candidat de la coalition électorale RAG/Sawab, a condamné cette arrestation indiquant qu’elle a été opérée nuitamment et sans mandat légal. Yali qui a précisé que des membres de la coalition ont pris contact avec Biram Dah Abeid arrêté au commissariat de Riadh a révélé que le détenu a refusé de répondre aux policiers en l’absence de ses avocats.
Pour le président Abdessalam Horma, la mesure d’arrestation est condamnable et se veut une tentative d’intimidation de cette coalition avant l’élection du 1er septembre prochain. Le président de Sawab a encore ajouté que ces pratiques de l’ère d’exception et des polices politiques n’ont plus d’effet sur les mauritaniens qui ont franchi la barrière de la peur.
Selon lui, Biram Dah Abeid candidat de la coalition a déjà rempli toutes les conditions juridiques pour briguer les suffrages de ses compatriotes. «Un récépissé provisoire lui a été délivré en attendant le récépissé définitif qui devrait être remis aujourd’hui ».
La coalition Sawab/Rag, rappelle-t-on, a présenté des listes candidates dans 87 circonscriptions communales, neuf listes pour les conseils régionaux et des dizaines de listes pour les législatives parmi lesquelles la liste nationale emmenée par le détenu en question le leader haratine Biram Dah Abeid aujourd’hui entre les mains de la police.
Mauriweb