Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: August 2018

FLAMNET-AGORA: Si je pouvais voter, je voterais… ( par ABOU HAMIDOU SY)

altSi je pouvais voter, je ne jetterais pas mon bulletin de vote (le verbe jeter est utilisé souvent à la place de voter dans plusieurs langues africaines: Zerg en hassaniya; Sanni en wolof) Je le garderai jalousement par devers moi pour d’abord faire chanter, punir et me venger de tous ces politicards qui m’ont promis monts et merveilles la dernière fois. Ensuite je ferai le tri et le retri entre tous ces marchands d’illusions, et ceux  qui auront passés a travers le tamis n’auront pas pour autant acquis ma voix, car je ne me laisserai pas avoir cette fois-ci. Des élections, j’en ai vues, mais mon sort n’a  connu aucun essor contrairement au leur.

 

Si je pouvais voter, je demanderais des comptes à tous les élus sortants, chacun me fera son bilan, pas financier car je sais que la plus part d’entre eux ne tirent plus le diable par la queue, mais  le bilan de leur mandat.

 

Aux députés de la majorité  de m’expliquer le sens de toutes ces lois qu’ils ont entérinées par la seule volonté du pouvoir. Pourquoi ils n’ont pas eu le courage des sénateurs et s’opposer à ce referendum anticonstitutionnellement imposé.

 

 Ils me répondront certainement qu’ils ne font que faire leur travail; voter des lois.

 

Je retoquerai alors non sans sarcasme: « pourquoi n’avez vous pas votez une loi qui interdit d’interdire les manifestations de l’opposition? Une autre qui criminalise tout acte qui entrave la liberté  de participation des organisations des droits humains aux fora de leurs choix fussent ils en Mauritanie ou à l’étranger ? Et une qui gèle toute expropriation foncière sous quel motif que ca soit. Et enfin et surtout pourquoi ne pas voter une super loi qui prohibe formellement toute évocation du troisième mandat d’Aziz en public ou en privé ‘’ ? Qui plus est, cette évocation constitue un crime de lèse- majesté, puisque notre cher président Mohamed O. Abdel Aziz nous a toujours assuré qu’il ne fera que deux mandats. Même s’il est vrai  qu’ ‘’ il n’y a jamais deux, sans trois ‘’

 

Assurément, mis à part une poignée de valeureux députés de l’opposition aucun de ces revenants ne mérite ma voix, ni la majorité des nouveaux prétendants d’ailleurs. Et le spectacle auquel on assiste ces jours-ci me conforte dans ma position. Il suffit de voir les cascades de démissions qui secouent les partis politiques suite aux investitures sur les listes électorales pour savoir combien certains Hommes politiques ne sont mus que par leurs propres intérêts. Il n’est pas exagéré de dire qu’ils ont une perception mercantile de leurs mandats électifs. Et le phénomène n’est pas propre hélas, à l’UPR et ses alliés, même l’opposition n’est pas épargnée. En fait on assiste à la naissance d’une nouvelle caste d’Hommes politiques, ceux que j’ai envie d’appeler les “ wopposants” qui n’hésitent  pas à laisser leur parti et les principes qu’ils défendaient pour se faire élire à  n’importe prix.

 

Un mandat électoral ne doit pas être un privilège, ni un honneur encore moins une source de revenu. C’est un engagement plein et entier  au service d’un projet plébiscité par la population et incarné par des Hommes juges aptes à le conduire. Chez nous comme dans toutes les démocraties similaires, il y a une confusion entretenue; une inversion totale des rôles. Si honneur et privilèges il y’a, ils devraient revenir  aux populations, véritables dépositaires du mandat. Une fois élu, l’Homme politique n’est plus tributaire ou responsable devant son parti, il est redevable à la population. C’est ainsi que dans certaines  démocraties avancées, des mécanismes sont prévus pour permettre aux citoyens de destituer tout élu et provoquer le cas échéant des élections anticipées.

 

En Mauritanie, certes on n’est pas encore à ce niveau, mais la population peut saisir ces occasions périodiques que constituent les élections pour évaluer ses représentants. Les questions que l’on doit se poser à la fin de chaque mandat sont  très simples; mes conditions de vie se sont elles améliorées depuis la dernière élection? A part distribuer de l’argent pendant les tournées du président qu’est ce que mes élus ont fait de concret? Ce questionnement constitue un début de prise de conscience qui peut libérer nos pauvres compatriotes de l’exploitation par la majorité des hommes politiques.

 

Une démocratie réelle repose sur trois piliers essentiels: des institutions fortes, des Hommes politiques intègres et des citoyens engagés.

 

Si on ne peut pas  pour l’instant libérer nos institutions de la chape du pouvoir, on peut agir au niveau des hommes et femmes qu’on est appelés à choisir. Et à mon avis les premiers critères de choix doivent être l’éthique, la probité morale et la conviction dans la cause qu’on défend. Bien qu’ils ne courent pas la rue ces hommes et femmes existent bien chez nous. Ils sont dans la véritable opposition, dans la société civile et parmi l’intelligentsia de toutes nos communautés. Malheureusement, leurs discours et leurs causes sont étouffés par le brouhaha politique général, la seule chose que notre démocratie a produit jusque là. Il est donc impérieux de les habiliter pour le triomphe de leurs idées en s’engageant à leur cotes.

 

Si je pouvais voter, je voterais utile. Je voterais pour tout parti qui s’engage à œuvrer pour l’unité national en permettant l’égale expression de toutes les identités qui composent la Mauritanie. Concrètement il s’agira de bannir immédiatement toutes formes de discrimination et toutes les lois liberticides qui causent méfiance et suspicions creusant ainsi le fossé entre nos ethnies.

 

A mes yeux, l’AJD/MR est le parti qui incarne le plus ces aspirations.

 

Si je pouvais voter, je voterais donc partout AJD/MR.

 

A ce point vous vous demandez certainement pourquoi je ne peux pas voter?

 

Je ne peux pas voter, car victime du génocide biométrique en cours en Mauritanie qui, par je ne sais quelle logique a décidé que toute ma famille est mauritanienne excepté moi; mais ceci n’est qu’une partie du combat.

 

 

 

La lutte continue !

 

 

 

Abou Hamidou Sy

 

FPC/Amerique du Nord

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     

Auteur: flamnet

 

Lettre de Biram Dah Abeid depuis sa cellule

altChers frères et sœurs de la coalition de Sawab et parti Rag /IRA

Militants et militantes d’IRA à l’intérieur et à l’extérieur, chers compatriotes

Je vous informe que la couardise de Mohamed Ould Abdel Aziz et de son pouvoir ne lui a pas permis de me laisser me présenter librement aux futures élections municipales, législatives et régionales. C’est pourquoi il a procédé à mon arrestation sur la base de l’échafaudage d’un plan fondé sur la malveillance, le mensonge et la mauvaise foi supervisé par la police politique depuis la salle où a été organisé le partenariat entre les ailes politiques de Sawab et IRA . Etant sûr que je ne serai pas présent avec vous au cours de cette importante bataille électorale de l’histoire de nos combats et de tous ceux des libres de Mauritanie, je n’ai aucun doute que vous allez gérer ce choc comme d’habitude et que vous allez administrer à ce régime qui torture, qui divise et qui appauvrit le peuple une défaite électorale sans précédent. Pour cela, je vous exhorte à vous concentrer sur la bataille électorale et ses exigences sans vous consacrer à rien d’autre comme les manifestations réclamant ma libération qui ne constitue pas pour le moment une priorité.

Sachez que ce régime et son président psychopathe s’est affolé à cause des données suivantes :

  1. L’intégration entre le parti Sawab et le Rag issu d’IRA dans une coalition qui soutient Biram Dah  Abeid à la présidentielle et qui constitue un rapprochement et une concrétisation d’unité entre des communautés et ethnies nationales représente un danger sur la stratégie de Mohamed Ould Abdel Aziz et son pouvoir fondé sur la division et l’exacerbation des tensions communautaires.
  2. L’accès d’une ancienne esclave et d’une veuve qui a perdu son mari dans les assassinats de 90/91 et le risque d’entrée au parlement de grands leaders d’IRA et de Sawab pour défendre une nouvelle vision basée sur la lutte contre les injustices historiques et imposer le changement voire la fin du pouvoir autocratique afin d’arrêter le saccage des ressources nationales par les voleurs et les prédateurs du régime.
  3. Le chef du régime Mohamed Ould Abdel Aziz ne supporte pas l’élection de Biram Ould Dah Abeid au parlement pour que celui-ci ne bénéficie pas de l’immunité parlementaire. Mais je lui rappelle que mon immunité est d’Allah le Tout Puissant et Miséricordieux.

 Enfin, j’appelle toutes les forces vives politiques, civiles, démocratiques et  des droits de l’homme à être vigilantes et de dresser des jonctions et des passerelles qui permettent de raffermir leur unité et leur alliance dans ce combat face à ce régime destructeur et injuste. Tout comme j’adresse un appel solennel aux partenaires de la Mauritanie (ONGs non gouvernementales et gouvernementales, gouvernements, Etats et autres) de mobiliser des mécanismes de supervision pour assurer que ces élections soient justes et transparentes pour qu’elles constituent le début de la libération des Mauritaniens, de leur démocratie prise en otage et de leur justice inféodée et apprivoisée.

J’ai parlé du dossier fabriqué qui est la première réaction officielle sur le partenariat entre IRA et Sawab. Mais aussi une réaction officielle à la candidature de Biram Dah Abeid et certains de ses amis comme l’esclave Haby Mint Rabah et la veuve Adama Sy à des postes électifs qui leur permettent d’entrer au parlement. J’ai décidé de ne prononcer aucun mot ni aux juges ni aux instructeurs puisque l’expérience de cinq arrestations m’ont appris l’unitilité de cela pour des magistrats aux ordres du chef d’une autorité qu’ils suivent dans ses directives d’arrêter ou de libérer selon sa volonté.

Nouakchott le 09/08/2018

Biram Dah Abeid depuis sa cellule 

le calame

Accrochage entre une patrouille de notre armée et des éléments ennemis au nord-est des frontières avec le Mali

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 L’état-major général des armées a rendu public vendredi un communiqué de presse dont une copie est parvenue à l’AMI.

Voici le texte de ce communiqué:

« Une patrouille de la deuxième région militaire s’est heurtée à des éléments ennemis qui se sont infiltrés par un point situé au nord-est de la frontière mauritano-malienne.

Les affrontements ont entraîné la mort de deux assaillants et la blessure de deux autres, alors que deux soldats mauritaniens ont été blessés et ont été évacués pour des soins.

Des renforts des armées de terre et de l’air ont été envoyés sur place pour ratisser la zone ».

 

ani.mr

 

Mohamed Moine : La Mauritanie combat l’extrémisme, militairement, mais elle le fabrique culturellement

Résultat de recherche d'images pour La Mauritanie combat l’extrémisme, militairement, mais elle le fabrique culturellement et l’abrite politiquement.

Les extrémistes à travers toute l’Afrique, parmi les Shababs somaliens, voire Boko Haram et AQMI, sont issus de nos Mahadras et ont appris auprès de nos disciples. Nous accordons à ces derniers l’autorisation de bâtir des facultés apostasiatrices que nous finançons avec l’argent public.

En Mauritanie, et dans chaque mosquée, se trouve un délégué de gangs extrémistes.

En Mauritanie, ould Dedew a émis une fatwa en faveur du port d’armes contre l’État pour El Khadim ould Semane. Et la chose est considérée naturelle, normale.

En Mauritanie, un individu ignorent et différent, peut se lever pour annoncer depuis l’estrade de la mosquée la  »licité de l’effusion du sang des gens, tel Yedhih ould Dahi et ould Sidi Yahya qui le font tous les jours. Et cela passe comme une tempête dans une tasse de café!

En Mauritanie, Bah ould Abdallahi ordonne à ses disciples d’attaquer une télé privée, de s’en prendre aux magistrats et aux avocats au cours d’un procès. Et, après, cela n’attire l’attention de personne.

En Mauritanie, il n’y a pas d’écoles d’ingénieurs, ni de facultés de pharmacie, et des centaines de fondamentalistes sortent de l’Institut Supérieur et de l’Université d’Aioun sur le compte de l’État pour insuffler du sang neuf dans des partis et mouvements extrémistes, et ce tous les ans.

En Mauritanie, l’argent islamiste turc et qatari circule pour acheter les consciences et créer des tendances.

C’est en Mauritanie seule que le moufti d’Al-Qaïda peut se hasarder à donner des leçons aux gens, menacer l’État en entier et contraindre le président de la République la détention d’une personne que les tribunaux ont libérée.

La Mauritanie ne combat nullement l’extrémisme, car elle l’abrite et en est la mère protectrice.

Je présume que ce qui s’est déroulé ce vendredi 10 août n’est qu’une simple échauffourée avec des bandes de contrebandiers ou d’orpailleurs, ou tout autre chose, excepté la confrontation avec Al-Qaida et les djihadistes.

Mohamed Moine

Partis politiques : «Sauver ou périr»

altLa célèbre devise des soldats du feu – les sapeurs-pompiers –devient, ces temps-ci, celle de la centaine de nos partis politiques prêts à disputer les suffrages des quelques 1,4 million d’électeurs inscrits sur la nouvelle  liste électorale en cours de finalisation. Un chiffre inférieur  aux cent quarante annoncés dont nombre d’entre eux profitaient, depuis des années, voire des décennies, des subventions de l’État, occupant l’arène politique sans autre ambition, conscients qu’ils étaient de ne pouvoir accéder aux institutions de représentation. Plus souvent réfugiésen ce qu’on appelle  la « majorité présidentielle », plutôt qu’en l’opposition, afin d’entrer dans les grâces du prince, accéder à ses invitations et dialogues. Voilà comment certains ne se sont bâti qu’un destin de potiche, faire-valoir complaisant, moyennant petit surplus dans la gamelle.

Qu’on en sourit ou s’en persuade, le gouvernement a décidé de sévir, face à la pléthore de partis. Notre ministre de l’Intérieur, Ahmed ould Abdallah, l’a dit, haut et fort : cent quarante organisations politiques pour une population de moins de quatre millions d’individus, c’est trop. Mais son département ne se hâte-t-il pas à reconnaître certains avec promptitude,  et à refuser le quitus à d’autres, qui remplissent pourtant toutes les conditions d’homologation ? Pour « assainir » l’arène politique ou, comme dit le ministre, « crédibiliser la démocratie », rendre représentatifs les  partis politiques – intention certes  louable, si elle se matérialise de manière objective et transparente sur le terrain – le gouvernement a concocté un projet de  loi stipulant qu’ « un parti politique participant, deux fois de suite, à une élection municipale, sans atteindre un pour cent des suffrages exprimés, sera dissous. En cas de non-participation, deux fois consécutives,  à un scrutin local, le parti sera aussi dissous ».  À bon entendeur, salut ! Une décision jugée « unilatérale  et arbitraire », par le président du FNDU, Mohamed ould Maouloud, également  président de l’UFP, soulignant que son application pourrait entraîner la disparition de près de quatre-vingt formations  politiques.

A la pêche aux moules

Voilà, en tout cas, comment tous les petits partis ou « partis-cartables » se sont retrouvés contraints d’aller à la pêche aux voix. À l’arrivée, on saura qui vaut quoi, dans l’arène politique nationale. On s’agite donc beaucoup. Comme beaucoup ne disposent pas de moyens, il leur faut nouer des alliances électorales, pour  ne pas être rayé de la carte politique. Un coup de massue que supporteraient  très mal, on l’imagine,  certains « commerçants de la politique » qui en polluent la scène. Le parti dont tel ou tel s’affiche président n’existe que par son nom. Aucun siège – peut-être, même, aucun adhérent, excepté ceux inscrits, sur le papier, en tant que « membres fondateurs », comme l’exige la loi.

Résultat des courses, tous  les partis politiques  en hibernation doivent se réveiller pour mesurer leur  représentation véritable. Certains partis se battent pour conserver leur ancrage, d’autres pour simplement justifier leur existence sur le papier. Un gros challenge, donc, qui a vu nombre d’entre eux sortir enfin de l’ombre et ouvrir siège, depuis la dernière décision du gouvernement. Beaucoup battent le rappel des proches et des amis, voire l’embauche d’inconnus, pour confectionner leurs listes.

Les trois scrutins vont mettre la CENI à rude épreuve. Elle aura du mal à  relever le défi de l’organisation. Un autre sacré challenge pour  cet organe de contrôle dont l’indépendance est mise en doute par l’opposition. Il a certes annoncé, par la voix de son nouveau président, sa disponibilité à travailler avec tous les acteurs impliqués dans le processus électoral. Mais une concertation officielle, entre tous ces  acteurs, lui aurait permis de mieux surmonter sa tâche. Ils se seraient, par exemple, probablement mis d’accord  sur le vote unique qui réduirait sensiblement le temps des opérations de vote. Est-ce trop tard pour bien faire ?

Cuisine politicienne

Pendant que les partis se cherchent des solutions de survie, le gouvernement ne fait pas quasiment rien pour éviter la transhumance politique. L’accord du 20 Octobre 2016 avait officiellement reconnu l’intention de tous les acteurs d’en finir avec cette plaie qui  affecte surtout les partis de l’opposition. Mais le texte d’application  de cette bonne intention n’a jamais vu le jour. C’est d’ailleurs ce qui permit à un ponte de l’UPR de tenter et réussir à débaucher quelques conseillers de la liste d’El  Wiam qui venait de ravir, au parti du pouvoir, la mairie et la députation de Rosso. L’UPR digérait mal sa défaite et fit tout pour bloquer le travail de Sidi Diarra. Une insidieuse manœuvre que le président d’El Wiam, Boydiel ould Houmeïd, n’a cessé de dénoncer, en différentes  correspondances  adressées au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur, leur rappelant les termes de l’accord du 20 Octobre 2016.

Aujourd’hui mécontents de n’avoir pas été investis par leur  parti, nombre de cadres  de l’UPR se sont fait parrainer  par d’autres  partis de la majorité présidentielle. Une consolation qui laisse entrevoir qu’une fois élus, ils retourneront probablement au bercail avec leur  mandat, au détriment des partis qui les auront fait élire. Une perte sèche pour ces derniers qui n’oseront cependant pas lever le moindre petit doigt pour protester. Pacte tacite pour conserver sa place au soleil, avec des postes ministériels pour certains ? Savourez, citoyens, la cuisine politicienne : elle est présentement aux fourneaux…

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le calame

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