Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: March 2018

Ligne rouge : Le Président Aziz lui-même verse dans le racisme

Ligne rouge : Le Président Aziz lui-même verse dans le racismeCisse Housseynou – On ne peut en aucun cas nier le racisme envers les noirs en Mauritanie. Ce racisme institutionnalisé devient regrettablement un code de vie.

L’objectif de l’état est de maintenir les négro-mauritaniens dans une vie sans espoir et dans un perpétuel combat sans fin à la quête d’un avenir meilleur. On les fait cohabiter avec l’inquiétude et l’incertitude des besoins les plus misérables afin qu’ils restent le valet d’un petit maure pour survivre. Tous les noirs qui servent l’état ne sont là que par la magie visible d’une main mauresque. Libre à vous de penser à certains de nos ministres. Je ne suis nullement celui qui oriente votre regard.

La logique voudrait que le petit « kori » ou « haratanie » soit la chose d’un « Ould » pour que son âme puisse avoir de la valeur. On s’en fout royalement de ses diplômes, de son savoir, de son expérience et du plus qu’il peut apporter à la nation.

Le jeu de la couleur l’a prédestiné à rester l’esclave qui au bureau devra faire tout le travail pour son chef qui lui n’a pas besoin de compétence ou de qualificatif pour se taper injustice les honneurs et privilèges du poste.

Le pauvre « nègre de service » devra endosser toutes les erreurs et magouilles du « pavon » et tomber à la première occasion. Je ne prendrai jamais Macina en exemple. L’intelligence, l’avoir et la réussite ont même une couleur.

Le président Aziz malgré ses promesses, persiste gauchement dans cette logique de dominations et de marginalisassions. Toutes ses nominations, ses orientations et même ses réalisations ont une saveur particulièrement maure. Je défie quiconque à me prouver le contraire. L’administration Mauritanie, la justice Mauritanienne, l’armée, la politique et l’avenir sont d’un goût maure.

Ceci est un constat sans appel qui peut être effectué par tout homme de raison qui craint Dieu plus que le regard du chef. Le noir doit la fermer et aider ce système dans sa folie ou prendre la route de l’exil comme nombre de Mauritaniens.

Il nous faut reconnaitre, par honnêteté que ce raciste n’est nullement une affaire d’une race ou d’une ethnie tout entière mais d’un système génocidaire et extrémiste. J’en connais personnellement des maures qui ont souffert et peine à devenir.

Mais en toute franchise c’est à un niveau moindre et le paradigme de discrimination dans ce cas serait la région, la tribu, l’appartenance politique. De toute façon l’exception confirme la règle. Tous les noirs sont en train de souffrir du raciste et de la discrimination dont les auteurs sont exclusivement des maures et nullement tous les maures.

L’admission de cette situation animale peut être et doit être le point de départ d’une révolution positive pour le bien du peuple dans son ensemble. Mais ce changement ne peut venir que de tout le peuple qui pour se révolter doit s’unir, se préparer et dépasser le discours extrémiste qui jusqu’ici ne fait que l’affaire des hommes du système qui pillent et divisent à ciel ouvert.

Ils se servent du discours religieux afin de continuer à créer une lueur d’appartenance commune immatriculée faussement sous l’islam et qui constitue notre bile. A défaut, nous entretiendrons davantage les germes d’un chaos pour l’avenir de notre peuple dans son ensemble.

Nous gagnerons à régler notre problème avant que nos enfants le fassent à leur triste manière avec les mains de parrains malintentionnés. Quel que soit le détenteur de la puissance des armes nous y perdons notre pays et nos enfants. Que Dieu nous en garde et ouvre nos yeux afin que nous soyons parmi les justes.

Cissé Housseynou Birama
L’avocat du peuple

CRIDEM

LE PROGRAMME DE LA JOURNÉE DES FPC À LA BOURSE DU TRAVAIL DE MASSY LE 01 AVRIL 2018 DE 14 H À 23H.

alt* 14 h : Accueil des invités.

* 14h 20 : Mot de bienvenue du Secrétaire général de la fédération.

* 14h 30 – 16h : 1er conférencier : WANE Abdoulaye
Offres politiques pour la Mauritanie: quelle est la légitimité des contestations politiques de l’Etat Mauritanien par sa Diaspora militante?

* 16 h – 17 h : 2ème conférencier : N’DIAYE Abou
L’enrôlement biométrique en Mauritanie: pour quel but et quelle en est la réalité?

*17h – 17 h 30 : Pause convivialité.

* 17 h 30 – 19h 30 : 3ème conférencier : TOURE Kaaw
Echec d’un état unitaire en Mauritanie? Quelle proposition de solution des FPC pour une Mauritanie apaisée et réconciliée?

Modérateur: Mamadou TOURÉ.

* 19 h 30- 22 heures 30 : Moments de détente avec la participation de plusieurs artistes mauritaniens.

La lutte continue!


Www.flamnet.info

 

2019 odyssées des changements.

2019 odyssées des changements (Par Mohamed Hanefi)Ce pays n’a pas connu fléau, plus ruineux, ni plus funeste, que son sacrifice, sur les autels de luttes politiques.

On peut mener les hommes en bateau, mais on ne peut tromper l’attention de Dieu.

Je sais que très peu comprendront ce que je dis. Peu importe. Ceux qui comprennent et ceux qui ignorent se sont confondus dans l’anonymat sordide de cette mosaïque humaine, ou la valeur et la dé-valeur ne font plus ni avancer ni reculer.

Les présidents, comme les hommes de l’influence se sont succédés, tels des vagues houleuses et retentissantes. Ils sont tous partis mourir sur les berges de l’indifférence, de l’oubli, souvent du mépris et de la haine.

Pourtant la route de l’espoir, le tronçon Nouakchott-Rosso, n’ont pas bougé de leur place. Comme le temps, ils ont continué à manger les hommes à feuilleter les générations et à capitonner les destins.

Les arbres, rabougris par les sècheresses opiniâtres du climat et par les crasses du cœur de l’hommes, escortent les bords des chemins, scrutant narquoisement, ces foules humaines, bercées par les vents de prétentions indéterminées, de soutiens impersonnels, indiscernables et valables pour toutes les causes, pourvu qu’elles payent.

Des héros, renouvelables, qui veulent changer et qui se font changer continuellement.

Qu’est ce qui sera en 2019 et qui n’est pas en 2018, ou n’a pas été en 2000 tout court, ou ne fut en 1900 quelque chose « tout long » ??

Rien.

Peut-être un nouveau visage, ou un ancien nouveau visage, ou un « ancien-nouveau » « revissage ». C’est tout.

Pourquoi ce qui n’a jamais voulu changer pendant toutes ces décennies, doit-il se modifier, ou se convertir en autre chose en 2019 ?

Pauvre de nous !!! Comme nous sommes devenus naïfs et ridicules !!!

Ce matin-là qui arrive. Tout ce qui vient arrivera. Cette échéance tant attendue, et tant médiatisée, ne diffèrera en rien des matins d’hier de demain de l’autre fois et de celui de l’aujourd’hui. Les matins sont tous des matins et les années se succèdent indifférentes aux ruses et aux supercheries des hommes. Même s’il s’agit de citoyens.

Au service du citoyen !!!!!! Quel slogan !!!!! Et quel citoyen ??????

Le citoyen n’existe pas. Il y-a le clan, la bande, la tribu, la coalition, le pacte, l’alliance. Bref, tout l’arsenal blindé, bien de chez nous et spécifiquement made in chez nous, qui consiste à débiter les discours du Paradis, pour maquiller les strangulations de l’Enfer.

Sinon, pourquoi « renforcer » les partis politiques, au détriment d’un citoyen qui n’existe que pour justifier la justification législative de ces partis qui l’oppressent le garrottent et l’écrasent au nom d’une démocratie cosmétique  ???

Ces odyssées qui commencent à s’ébranler pour racler la totalité de la surface du territoire national, en vue de maintenir celui qui est assis, ou installer celui qui attend debout, pourquoi ne se sont-elles pas déployées, ne serait-ce qu’une fois, pour instruire les citoyens du genre de pièges qui leur sont tendus et de la nature de mauvaises intentions qui les bloquent et les empêchent d’accompagner le reste du monde ?

Ce ne sont que de sinistres techniques invisibles, pour que le citoyen reste endigué dans les enclos, et que les profits ne profitent qu’aux sources traditionnellement bénéficiaires de tout ce qui se bouffe.

Des tactiques de la procrastination, pour que ceux qui souffrent espèrent continuellement, selon le talisman, le gris-gris soporifique  du : « Tant qu’il y-a de la vie, il y-a de l’espoir »

Un peu comme celui qui accompli le jeune, supportant la soif et la faim avec la certitude que le muezzin chantera au coucher du soleil et que la nourriture sera au rendez-vous.

Opposition…majorité…alternance… ONG droit-de l’homme, des facettes multiples du même stratagème, et des subterfuges masqués des mêmes stratégies anthropophages. Des cannibales du peuple à visage d’anges-gardiens.

Ceux qui veulent changer de mal en bien, le font tout de suite, pourquoi attendre tant d’années ?

N’est-il pas étrange de continuer à prier avec l’impureté, avec le vœu pieux de faire ses ablutions l’année prochaine, ou les années suivantes ?

Changer ou ne pas changer un président est loin d’être le problème.

Il n’y-a chez nous qu’une seule marque déposée de président : « Mon Dieu est pour moi, ma tribu, mon clan, ceux qui me chatouillent la vanité et personne d’autre. »

Ce qui est à transformer, depuis longtemps, se cache dans les profondeurs.  Il n’a pas besoin d’un changement de guide ou de campagnes électorales, ou immorales.

Il suffit juste de nettoyer les intérieurs, faire fonctionner la raison, avoir un peu de bon sens pour envisager le fruit de cette récolte stérile, qui affame le pays et assassine ses citoyens.

Ça fait bien longtemps, que le citoyen, livré à tous les caprices et a toutes les supercheries inter-charlatanesques, croupi insensible à sa condition. Il est convaincu, comme il l’est de l’existence de Dieu, que pour vivre et connaitre le bonheur, il doit passer par la mort.

Il a été piégé dans l’engrenage de l’ignorance depuis le début du jeu. Il se fait soigner par les fabulateurs de mensonge, qui se font passer pour les ambassadeurs de Dieu sur terre et pervertissent la foi et les hommes. Au vu et au su de l’état, qui observe et ne se sent concerné par le sort de ces parias que lors de collectes de voix, pour légitimer une élection.

Ils ne nous manquent jamais ces professeurs de l’expérience politique, sociale, stratégique, religieuse, qui sortent au moment de ces « Moucharia » pour dépecer et vendre un peuple qui n’a plus que la peau sur les os. Malgré les richesses incommensurables que Son Créateur lui a données.

En 2018, notre citoyen se fait encore traiter de la galle, du cancer de l’hépatite, de la tuberculose et de toute maladie contagieuse, par les queues de margouillats desséchés, les morceaux de tissus, entortillés autour du cou, ou les dents de souris, trempées dans un marinage « spécial » de crottes de moutons. Il est assassiné par des sorciers, qui s’imposent au vu et au su de l’état, qui ne s’inquiète de la situation, tant que les moins animalisés, peuvent aller se faire traiter à Tunis, à Paris ou à Dakar.

Entretemps, nos élites, qui n’ont d’élites que le titre, la vanité et l’arrogance, et n’ont de réformateurs que le nom, lui servent des chewing-gums amuse-gueule, comme le parler en arabe, en français, respirer en langues locales, tenir la main de son épouse en public ou pas, détester le concitoyen, pour sa différence de couleur ou de soutenir tel Cheikh, qui dine à Bogué et prie à la Mecque à la vitesse supersonique d’une corvette spatiale.

Quelle mauvaise foi et quelle mascarade. Et quel courage à braver la patience de Dieu !!

Tandis que les vieilles mères se désaltèrent, en toute ignorance de l’existence de cette créature,  nommée microbe, nos savants dissertent de la nature de la langue à adopter pour « enrichir » le monde de leurs augustes sciences. Ou sillonnent le monde portant en bandoulière des sacoches d’érudition, de passions extravagantes, qui se résument souvent à présenter le pays comme une masse de misère, contre quelque charité entachée de mépris, pour un peuple qui n’est pas habitué à tendre la main.

Apres Dieu, vous êtes les mieux placés pour savoir que ce qui y-a dans votre esprit.

Personne ne vous dira qui vous êtes vraiment, mieux que vous-même.

Qu’est-ce qu’un intellectuel ou un politique de mauvaise foi peut-il donner à son peuple, après avoir bandé ses cordes vocales sous tous les cieux, pour badigeonner sa nation d’opprobre de diffamation de souillure, d’humiliation et de honte ?

Il peut juste servir ses poches, ignorant qu’il est, que le linceul n’a pas de poches et que son départ est inévitable.

Ne vous trompez pas. Nous sommes tous sur le bien mauvais chemin.

Nous avons développé une immunité tactique contre tout soupçon. Au point de déployer les paratonnerres de foi, de morale, d’éthique irréprochable, pour couvrir quelque chose d’effrayant, de flagrant d’impie que je ne nommerai pas et que tous savent.

Ne vous trompez pas nous sommes tous sur un bien dangereux chemin.

En 2019… Qu’est ce qui se passera ? et qui, autre qu’un malade mental, ou un cannibale aux dents acérées, voudra hériter de la carcasse d’une situation ou des milliers, des millions de concitoyens ont souffert, ont gouté aux affres de l’humiliation, de la faim, du complexe endémique devant des peuples, qui ne les surpassent en rien d’autres que par la volonté de leurs fils, à ne pas accepter que leurs mères, leurs filles leurs sœurs et leurs tantes, restent à la queue des nations ?

Si une femme a été jetée en Enfer pour avoir affamé une chatte, quelle tribune dans la Fournaise suffira à contenir toutes ces fautes ?

Evaluez les sommes colossales que vous avez déjà entamées, pour astiquer l’UPR, arrière-petit-fils du PRDS, futur papa du PRU ou du URP ou du RUP.

Des sommes faramineuses, pour jouer un scrabble avec quelques lettres de l’alphabet en vue de tromper la faim d’un peuple.

Quel drame !!! Des discours dans les marmites d’un peuple déjà anéanti par la sècheresse la voracité mondiale et éprouvé par les affres de l’ignorance programmée et préméditée à outrance !!

Le changement se fera peut-être. Mais à propos quel changement ?

Un « bou’ta », dont la longueur est égale à la larguer était debout et qui s’est rassis.

Ceux qui fourbissent les armes, le font pour accomplir la même mission : course au pouvoir, pour savourer les reliefs du peuple.

Combien de « gladiateurs du changement », ont scotché définitivement la bouche, après l’avoir remplie de sous ? Observez autour de vous et jugez.

La seule image de ces misérables en guenilles, que les partis et les non-partis défendent en boubous de Bazin riche, ou en costume de dernière mode, raconte la longue histoire d’un très long mensonge qui serpente dans l’histoire de ce peuple et continue le cours de son manège.

« L’opposition met en garde contre l’exploitation de la sècheresse, à des fins électorales » cette seule révélation de la confrontation nationale, pour diriger le pays, montre à quel degré les intentions peuvent aller aux bas-fonds pour racler la nation.

Un système ou l’enseignement agonisant ne produit plus que les désœuvrés, une nation qui n’arrive pas, après presque un siècle d’indépendance à assurer une assistance médicale nationale à ses privilégiés. Si on concède que les autres peuvent trépasser, sans déranger personne.

Un pays que Le Seigneur des mondes a doté de tant de richesses et dont le citoyen continue à haleter derrière un morceau de poisson séché, sans jamais l’assurer.

On change vers ou ?????

Le changement, c’est ce que nous vivons : un transfert vers la décomposition.

L’autre alternative, c’est le changement vers la succession constante des non changement.

C’est le « change et ment », « gouverne et ment », « parle et ment ».

Que Mohamed ould A. Aziz reste ou pas, que Jemil Mansour soit président du Kremlin, que Biram ould Abeid soit un Nelson Mandela au carré, que Messoud Boulkheyr, soit l’Obama de Mauritanie, ou que l’autre monsieur, qui ternit le visage de la noble et paisible ethnie maure par des rafales de propos racistes contre leurs frères noirs, ce n’est pas de votre changement dont nous avons besoin.

Nous avons devant nous un peuple endolori, dont les rudes conditions sont fossilisées sur la carte nationale.

Nous savons que vous changez pour vous passer la mèche et que rien ne changera. Tout ce que vous faites en toute franchise, n’est rien de plus, que vous vous imposer aux autres à des fins sur-intéressées.

Si vous voulez changer en 2019, commencez tout de suite à faire circuler les biens du pays entre ses citoyens. Faites comprendre aux populations encore abruties que vous n’êtes pas leurs maitres, mais leurs serviteurs. L’esclavage étant aboli. Du moins théoriquement.

Mohamed Hanefi. Koweït.

(Reçu à Kassataya le 18 mars 2018)

 

Lobatt Fall parle – «Quand on est opérateur économique, il faut être du côté du pouvoir»

Lobatt Fall parle – «Quand on est opérateur économique, il faut être du côté du pouvoir»«Pompiers» ne bruit plus de ses klaxons de véhicules d’antan, depuis le transfert de la gare routière aux Baux maraîchers. Tous les transporteurs ont quitté, mais Lobatt Fall lui, a choisi de ne pas bouger. Dans ce jadis centre du Sénégal aux départs et arrivées informels, reliant toutes les régions, le vétéran politique y gagne encore sa vie, et pas seulement dans le transport. Le téléphone sonne «Saygué», cette chanson reprise par un autre Thioubalo, comme lui, Baba Maal. Qui ne connaît pas cet as du transport public à la future Cité de l’émergence ? Rien d’un milliardaire, ou même d’un petit millionnaire. Il a laissé ses bureaux pour vivre l’ambiance à laquelle il est habitué : Restaurants, ateliers mécaniques, magasins… «Il est là, allez-y !» Ô surprise ! Le doigt de ce guide est pointé vers un hangar noyé par des gargotes. Un boubou violet, des cheveux encore noirs et un crâne qui ne résiste pas à ses 86 ans. L’ancien député du Parti socialiste, puis conseiller économique et social version Pds, et aujourd’hui conseiller départemental apr, ne renonce pas à la politique. «Je ne peux être qu’avec le pouvoir. L’opposition, ce n’est que des problèmes», dit-il, sans autre théorie. C’est à l’image de ses temps de parole à l’Assemblée nationale, exclusivement en pulaar, souvent mâtinés d’un français saccagé plongeant l’Hémicycle dans une séquence d’hilarité. Dans sa couchette de misérable, cachée par une couverture veloutée, l’enfant de Thioubalel Lao, rêve même d’un «troisième ou quatrième mandat» pour Macky Sall. Il prépare son meeting de soutien au président de la République, parrainé par le ministre des Finances Amadou Bâ. Depuis «Pompiers», montez à bord avec Lobatt Fall. 

Quel est le sens de votre meeting du samedi 23 avril ? 
Après la victoire du «Oui» dans le département de Podor, nous avons décidé de travailler pour la réélection du Président Macky Sall en 2019. Nous sommes tous contents que notre département soit le premier en termes de voix en faveur du «Oui». Le meeting de soutien que nous comptons organiser samedi (demain), sous la présidence du ministre de l’Economie et des finances, Amadou Bâ, sera une occasion de sonner la mobilisation. Au-delà de Podor, nous comptons sur tous les ressortissants du Fouta pour que ce meeting soit un véritable succès. Je puis vous dire que certains doivent quitter les différentes localités de Podor ce vendredi pour participer à cette manifestation et soutenir le ministre Amadou Bâ et moi. 

Pourquoi avez-vous choisi Amadou Bâ pour présider ce meeting ? 
Je l’ai choisi parce que c’est d’abord un parent, mais aussi parce que c’est un militant du parti engagé. A travers lui, je souhaite que tous les ressortissants de cette zone soient unis pour soutenir le président de la République. Si j’avais vu un autre militant comme Amadou Bâ, qui a autant d’engagement pour accompagner Macky Sall dans sa volonté de faire émerger le pays, je l’aurais choisi. 

Quand est-ce que vous avez rallié l’Apr ? 
Avant même le premier tour de l’élection présidentielle de 2012, Macky Sall était venu me voir chez moi. Nous avons discuté et je lui ai dit que je le considérais comme un neveu. Donc, je ne le soutiens pas parce qu’il est devenu président de la Répu­blique mais parce c’est un neveu et un parent. Et nous ne ménagerons aucun effort pour nous donner les moyens de le faire réélire. 

C’est déjà connu qu’en étant militant de l’Apr, vous soutenez son leader. Pourquoi alors aujourd’hui un meeting de soutien ? 
Nous avons décidé de tenir ce meeting au lendemain de la victoire du «Oui» au référendum du 20 mars dernier. Et donc, nous avons estimé que cela méritait d’être célébré et, en même temps, que nous exprimions toute notre satisfaction à l’endroit du Président et de son ministre des Finances. 

Vous dites que le département de Podor est premier, mais certains responsables de Matam aussi disent la même chose ? 
Non ! Matam vient après nous. Si vous revoyez les résultats, vous vous rendrez compte que le «Oui» a engrangé plus de voix à Podor. Mais bon, c’est la même chose parce que nous avons le même but : aider le Président, son Gouvernement, son ministre des Finances. 

Quel âge avez-vous au­jour­d’hui ? 
Je suis né en 1930, je dois avoir 86 ans. 

A cet âge, vous ne pensez pas que vous devriez prendre votre retraite politique ?
J’ai commencé à faire de la politique avec Senghor, Lamine Guèye, puis avec Abdou Diouf et dernièrement avec Abdoulaye Wade. C’est vous dire que j’ai soutenu tous ces hommes politiques. 

Est-ce parce qu’il n’est pas facile d’abandonner la politique ? 
Non ! Ce n’est pas cela, je le fais juste pour aider les gens. Quand on est vieux, il faut aider les plus jeunes. J’ai des sympathisants à qui je peux demander de m’aider à soutenir un homme politique. Chez nous, au Fouta, nous cultivons des valeurs com­me l’entraide. 

Puisque vous avez pratiqué tous les chefs d’Etat. Qui est le meilleur parmi les quatre ? 
J’ai la même considération pour chacun d’entre eux. Chacun d’entre eux a fait pour moi ce qu’il devait faire. 

Pourquoi vous soutenez toujours celui qui est au pouvoir ? 
Je suis au Sénégal et je suis un homme d’affaires. Quand on travaille dans le secteur de l’économie, il faut toujours être du côté du pouvoir. Ça ne sert à rien de se mettre à dos un Gouver­ne­ment. C’est seulement l’opérateur économique qui risque d’en pâtir. Donc, quel que soit le régime en place, si celui-ci accepte de travailler avec vous, il n’y a aucun problème. J’ai eu à travai­ller avec chacun de ces Prési­dents et en de bons termes. 

Si, demain, il y a un autre président de la République, vous ferez pareil ? 
Oui, je travaillerai aussi avec lui. 

Vous ne vous souciez pas de la transhumance ? 
Non ! Ce qui importe, c’est de travailler avec le Gouvernement en place. 

Vous avez été député sous le régime socialiste, membre du Conseil économique et social sous Wade… 
(Il coupe) J’ai été député pendant 10 ans, membre du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes)… 

Et aujourd’hui, qu’attendez-vous du Président Ma­cky Sall ? 
Je veux juste l’aider à atteindre ses objectifs. On ne peut pas dire qu’on n’attend rien de personne, mais je veux juste préciser que je ne le soutiens pas pour avoir un poste en retour. 

Vous êtes conseiller dé­par­temental à Podor. Cela vous agréerait-il d’être mem­­bre du Haut conseil des collectivités territoriales ? 
J’en ai entendu parler, mais on ne se nomme pas dans cette structure… 

Mais si on vous le propose, allez-vous accepter de siéger ? 
Bien sûr que je prendrai ce siège (éclats de rire). 

Votre conception de la politique, c’est de toujours soutenir le président de la République… 
Je ne lâcherai jamais quelqu’un qui est au pouvoir. 

Vous ne voulez pas être dans l’opposition ? 
Non ! Je ne veux pas être dans l’opposition. 

Pourquoi ? 
Parce que l’opposition, ce ne sont que des problèmes, des divergences, de la haine. Quand quelqu’un devient Président, il faut accepter que c’est la volonté divine et le soutenir. Et tout le reste n’a pas d’importance. Donc, quelle que soit la décision que je prends, je veux qu’elle soit celle de Dieu avec l’aide de ma famille, du Gouvernement et que le Président ne se fâche pas contre moi. 

Qu’est-ce que le régime de Macky Sall a réalisé à Po­dor ? 
Vous avez déjà entendu parler des projets qui sont prévus là-bas. 

Ce sont des projets dans quels domaines ? 
Dans le domaine des infrastructures, des routes, il y a différents types de projets qui sont prévus dans cette zone. 

Est-ce qu’ils sont en train d’être mis en œuvre ? 
Oui, ils ont commencé à les mettre en œuvre. 

C’est ce qui explique votre soutien à l’endroit du Prési­dent Sall ? 
Je vous ai dit que c’est d’abord parce que c’est un neveu et un parent. Quand il passait dans ma zone, il disait : «C’est le village de mon oncle Lobatt.» 

Mais quand votre «neveu» a eu des problèmes avec Abdoulaye Wade, vous ne l’aviez pas soutenu à l’époque ? 
J’ai commencé à le soutenir depuis qu’il a commencé ses activités. A la veille de la Présidentielle, il est resté chez moi jusqu’à 23h. Nous avons partagé le dîner et pris du thé ensemble… 

Mais à cette époque, vous étiez encore au Conseil économique et social… 
Oui à l’époque, c’était le Craes. 

Quelle analyse faites-vous de la situation du pays ? 
Je veux juste qu’on aide le Président à avoir un deuxième mandat. 

Dans vos activités, avez-vous ressenti le transfert de la gare de «Pompiers» vers les Baux maraîchers ? 
J’ai décidé de rester à «Pompiers» parce que c’est ici que j’ai mes magasins, mon bureau, toutes mes activités tournent autour de cet espace. Rien n’a changé dans mes activités. Si ça n’a pas connu une hausse d’ailleurs… 

Vous avez constaté une meilleure santé de vos activités ? 
Je rends grâce à Dieu. 

N’êtes-vous pas frustré par le fait que le Gouver­ne­ment ait transféré la gare à Pikine ? 
Je ne peux pas être frustré parce que le Gouvernement a pris sa décision et je n’y peux rien. 

Mais c’est une décision qui ne vous a pas plu ? 
Tout ce que je peux dire, c’est que je ne peux pas quitter «Pompiers». 

Est-ce qu’on peut toujours dire que Lobatt Fall est un homme riche ? 
Je dis Alhamdoulilah, j’arrive à satisfaire mes besoins. 

lequotidien.sn

leral.net

Mali : Conflit communautaire entre peulhs et dogons au Centre du pays : Les jeunes de l’association Tabital Pulaaku disent halte à l’amalgame !

Les jeunes peulhs au cours du meeting de ce matinAprès le récent conflit communautaire entre peulhs et dogons dans la région de Mopti ayant fait au moins 25 morts, les jeunes de l’association Pulaaku ont décidé de se faire entendre. C’était à la Bourse du Travail hier jeudi 15 mars.

Pour eux, cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un conflit classique entre agriculteurs dogons et éleveurs peulhs. Mais d’un groupe d’autodéfense qui s’appelle, ‘’Da Na Amassagou’’ qui pourchasse des présumés djihadistes peulhs dans le Centre du Mali.

Selon les jeunes  de l’association Tabital Pulaaku, principale association de la communauté peulh du Mali, il y a un amalgame. Car, ce sont essentiellement des civils peulhs qui sont attaqués.

Pour l’heure, ils demandent  à la population d’éviter l’amalgame à travers une déclaration ainsi libellée : « Nous , jeunes Maliens, jeunes vivant au Mali, jeunes élevés avec le souci de vivre ensemble, de la paix, de la justice, de la construction d’un Mali  grandiose, nous nous adressons à tous nos compatriotes et au monde entier aujourd’hui. Nous jeunes des organisations pulaaku, des communautés culturelles peulhs toute appartenance lignagère confondue. Nous venons vous faire entendre notre douleur et notre consternation. Nos parents, qui devraient être les parents de tous les Maliens, sont aujourd’hui pris à partie, traqués, stigmatisés, tués, au Centre du Mali.…. ».

Dans la même déclaration, les jeunes de l’association Tabital Pulaaku  disent ceci : « Ce ne sont pas les peulhs qui s’en prennent aux Dogons ou aux  Bambaras. Ni les Dogons ou les Bambaras qui s’en prennent aux peulhs. Nous faisons face ni plus ni moins à du terrorisme domestique de la part de groupuscules minoritaires. Il est du ressort de notre Etat d’apporter la paix à toutes les communautés susmentionnées. Pour cela, nous demandons le désarmement pur et simple de toutes les milices en commençant par celle-là qui dit ne pas craindre l’Etat et qui dit ouvertement agir avec sa complicité. Leur condamnation est une nécessité, mais leur désarmement est ce qui gardera la paix dans l’immédiat. Et il y a urgence. Nous demandons également des enquêtes sur les sources de toutes les armes utilisées afin de pouvoir remonter les chaines de responsabilités et ainsi incriminer ou disculper les bonnes personnes. Sachant que  des membres de l’exécutif sont accusés, il en va de la paix sociale et de la légitimité du Mali d’exécuter cette étape au mieux. Nous demandons un cadre de dialogue réunissant toutes les parties dont nous-mêmes, de  veiller au partage d’information et à la pédagogie auprès de tous les agents de l’Etat (militaires, juristes, médecins, etc.) déployés dans les zones du Centre du Mali, afin que leur mission soit facilitée et que les civils en tirent le meilleur bénéfice… ».

Solo Minta
Source : Tjikan

Maliactu.net