Daily Archives: 24/01/2018
Le 24 janvier, désormais journée mondiale de la culture africain
Aujourd’hui est célébrée la 1ere édition de la journée mondiale de la culture africaine. Né sous l’initiative du Franco-togolais John Ayité Dossavi, l’événement est l’occasion pour l’Afrique de faire la promotion de ses valeurs et richesses culturelles. Ainsi la journée est célébrée dans plusieurs pays européens, africains et dans les Caraïbes. Dans un entretien accordé au site allafrica.com, john A. Dossavi revient en détail sur l’événement.
L’événement, initié par John Ayité Dossavi, fondateur du Réseau africain des promoteurs d’événements culturels (Rapec), permet de montrer la richesse culturelle du continent africain. Selon John A. Dossavi, cette journée symbolique dans l’année est là pour célébrer la culture africaine dans son entièreté, célébrer ses us et coutumes, ses valeurs et traditions. Comme son nom l’indique, la journée mondiale de la culture africaine est célébrée dans plusieurs pays à travers le monde. Des villes françaises telles que Toulouse, Paris, Sevran et Bagneux participent à la célébration ; mais également la Norvège, les Antilles et la Martinique, explique John A. Dossavi.
Considérée comme un continent culturel par essence, l’Afrique a aujourd’hui l’occasion de faire prévaloir ses acquis afin de faire la promotion de sa culture, tout en permettant le rapprochement entre les peuples africains.
Pour cette 1ere édition le Mali, «accueille le Comité international pour la mobilisation en faveur de cet événement », renseigne le site allafrica.com. De plus, plusieurs pays tel que « le Bénin, le Burkina Faso, le Togo, la Tunisie. Et les chefs traditionnels de l’Afrique centrale vont se retrouver autour de la célébration de la culture africaine au Cameroun, à Yaoundé » précise Dossavi, avant d’ajouter que « des participants de la Guinée, du Congo-Brazzaville, du Congo-Kinshasa, du Tchad, de la République centrafricaine…Et il faut le souligner : c’est une initiative née dans la diaspora africaine en France ».
La journée mondiale de la culture africaine peut également être perçue comme un moyen de ressourcer la jeunesse africaine victime de l’influence culturelle occidentale. Sur ce, la raison d’être de cette initiative culturelle est de « permettre justement à cette jeunesse africaine qui est aujourd’hui en perdition, qui abandonne totalement ses valeurs culturelles, de prendre conscience. Le rôle de cette Journée mondiale est une prise de conscience », dit John A. Dossavi.
Ibrahima DIENG
seneweb
L’éditorial du calame: Calam(ités)
La Mauritanie traverse une période particulièrement difficile de son histoire. Mon propos ici n’est pas de parler ni de politique ni d’économie. Non pas que ces questions ne soient pas d’une très grande importance mais c’est qu’il y a plus urgent : les fondements essentiels de l’Etat sont entrain de s’effondrer, à cause des exacerbations sociales qui se manifestent de plus en plus dangereusement. L’heure est suffisamment grave pour oser dire la vérité, sans détours ni ambages. Les démons qui ont supervisé toutes les manœuvres sataniques, sur fond d’idéologies racistes et chauvinistes, se sont confortablement infiltrés à tous les niveaux de l’administration. Les satans de la discorde et de la malveillance de tous bords affûtent leurs armes, pour une réédition de leurs ignobles desseins. L’exemple de la dernière vidéo, largement partagée par les réseaux sociaux, où l’on voit un groupe de jeunes maures maltraiter, sans aucune humanité, un harratine accusé de vol, prouve cette déliquescence sociale. En une telle cette affaire, l’Etat n’a qu’une alternative : faiblesse ou complicité. Seule une des deux hypothèses peut justifier que des jeunes aient pu traverser toute la ville, en voiture, pour perpétrer de telles sauvageries sans être repérés par la moindre patrouille d’un quelconque corps constitué de la pompeuse Direction générale de la Sûreté nationale. Pire : dix jours après les faits, aucune réaction officielle ne s’est fait entendre. L’arrestation des auteurs de ce crime et leur déferrement sont restées des rumeurs qu’aucune autorité autorisée n’a ni confirmée ni infirmée. Pire encore : les réactions, par communauté interposée, à cet acte barbare, ne semblent émouvoir ni gouvernement ni services de sécurité. Or, normalement dans un pays où cohabitent plusieurs communautés, les autorités doivent rester extrêmement vigilantes sur tout ce qui peut, de loin ou de près, porter préjudice à la cohésion et à la concorde intercommunautaire. Cela va de l’intérêt de tout le monde : si guerre civile, dont tous les ingrédients sont nettement visibles, s’installe – qu’à Allah ne plaise ! – les services de renseignements et les forces du mal ne maîtriseront ni les conséquences ni les aboutissements du drame. Il ya quelques jours, les députés ont adopté une loi contre le racisme. En réaction, un soi-disant président de parti qui se présente comme le « défenseur de la culture beïdane » a déclaré, au vu et au su de tous, que « les Maures ne se laisseront pas intimider par ce texte ». Si cela n’est pas du racisme, ça y ressemble bigrement ! Pourquoi alors les autorités, qui viennent de faire passer cette loi, n’ont même pas trouvé le courage de demander, au moins, à cet énergumène, de s’expliquer. Peut-être, comme le prédisent déjà certains, que cette nouvelle loi servira juste d’épée de Damoclès, suspendue au-dessus de la tête de certaines personnes de certaines communautés, afin de les persuader de taire des revendications sociales de plus en plus assourdissantes. La lutte contre le racisme et la prévention des tensions intercommunautaires passe par la promotion d’une meilleure justice sociale, en concevant et mettant en œuvre de nouvelles politiques de redistribution des richesses nationales, tout en rééquilibrant la représentation des communautés dans les administrations civile et militaire. Il ne s’agit pas, comme ont tendance à le réclamer certains, de distribuer proportionnellement ou même équitablement les fonctions étatiques entre les communautés nationales. Mais il ne s’agit pas, non plus, qu’une seule d’entre elles s’accapare, à elle seule, la quasi-totalité des faveurs de tous ordres, au détriment des autres. Les exemples de ces dysfonctionnements ne manquent en aucun domaine. Dans le monde des affaires, toutes les fédérations sont présidées par des personnes issues d’une même communauté à laquelle appartiennent toutes les banques primaires nationales et auxquelles reviennent les adjudications de toutes les radios et télévisions privées. « Heureuse » coïncidence ou dangereuse manipulation ? J’entends déjà les clameurs malveillantes : « ça, ça ne se dit pas ». Moi, j’ai envie de leur répondre : « ça, ça ne se fait pas ». Or, il est connu que l’action est plus éloquente que le verbe. Les temps actuels nous imposent de faire et de dire, en sachant raison garder et en ayant le courage de faire la part des choses. Sans communautarisme. Sans extrémisme. Sans racisme. L’avenir du pays en dépend.
Ould Bettah critique la réalité de l’opposition et appelle à l’établissement d’une nouvelle alliance
Mahfoudh Ould Bettah, le président du Parti de Rassemblement Démocratique, a déclaré qu’il est en voie de créer un bloc de l’opposition , qu’il qualifie d ‘ »historique » , qui serait un cadre différent des précédents et actuels courants de l’opposition.
Ould Bettah a déclaré, lors de l’émission « Al-Mashhad » que présente la chaîne Al-Mourabitoun, que les cadres de l’opposition établis ces dernières années : « ne répondent pas aux objectifs, les activités y sont circonstancielles , ils sont ouverts à tous et les décisions y sont prises à l’ unanimité ».
Source : http://zahraa.mr/node/15329
Traduit par Adrar.Info