Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: September 2017

L’ambassadeur des Etats Unis en Mauritanie, dans un entretien à cœur ouvert avec Sahara Media : Il évoque le refoulement des activistes américains, la suppression du sénat et les rapports avec la société civile

L’ambassadeur des Etats Unis en Mauritanie, dans un entretien à cœur ouvert avec Sahara Media : Il  évoque le refoulement des activistes américains, la suppression du sénat et les rapports avec la société civileDans un entretien accordé lundi à Sahara Media, l’ambassadeur américain en Mauritanie Larry André, dont l’accréditation vient de prendre fin, a affirmé que les relations de son pays avec la Mauritanie ne seront pas affectées par la décision des autorités mauritaniennes de refouler des militants américains des droits de l’homme à leur arrivée à l’aéroport de Nouakchott.

L’ambassadeur a déclaré que des contacts avaient été pris avec les autorités mauritaniennes depuis le mois de juin à propos de la visite de cette délégation et qu’un programme de la visite leur a été remis officiellement.

« Nous ressentons, a dit le diplomate américain une certaine inquiétude car toutes les mesures avaient été prises avent l’arrivée de la délégation ».

Le diplomate considère que la délégation, en arrivant en Mauritanie, voulait apprendre de l’expérience mauritanienne en matière de lutte contre l’esclavage.

Cette délégation répondait à une invitation du président de « SOS esclaves » Boubacar O. Messaoud qui s’était rendu aux USA et qui souhaitait un échange d’expériences entre les deux parties.

L’ambassadeur s’est longuement apaisanti sur cette question et a notamment déclaré que ces personnes avaient de nobles intentions en venant en Mauritanie car elles voulaient en toute honnêteté connaître la Mauritanie.

« Elles me l’avaient confirmé, a ajouté le diplomate et m’ont révélé qu’elles souhaitaient apprendre de la Mauritanie, loin de vouloir donner des leçons ».

Elles ont un grand respect pour la Mauritanie et pour son peuple et quand on leur avait demandé de quitter le territoire mauritanien, elles s’étaient exécutées et avaient tenu des propos positifs à cet égard.

Interrogé sur un éventuel changement de la politique américaine en Mauritanie, Larry André a réaffirmé que les objectifs des Etats Unis en Mauritanie demeuraient les mêmes, la sécurité, la prospérité et les droits de l’homme et que l’assurance d’une telle volonté lui avait été affirmé par le secrétaire d’état américain Tillerson lors d’une rencontre à Washington.

Il a ajouté que les USA respectaient l’organisation « SOS esclaves », « car elle représente l’exemple d’une organisation de la société civile qui travaille avec le gouvernement et qui consent des aides aux personnes.

L’ambassadeur estime que l’action du mouvement IRA est portée sur le plan international et qu’il n’a pu en rencontrer les responsables qui étaient à chaque fois à l’étranger ou dans les prisons.

Il a salué le rôle joué par la Mauritanie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le pays n’ayant connu aucun attentat depuis 2011 mais aussi le dialogue engagé avec les anciens extrémistes, « une approche, ajoute l’ambassadeur dont doivent s’inspirer les pays de la région».

Interrogé sur la suppression du sénat, l’ambassadeur a tenu plutôt à rappeler des points importants à propos de la politique américaine.

« Nous avons changé 27 fois la constitution, car à chaque fois qu’un nouvel état faisait son entrée dans l’union, nous étions tenus d’ajouter une étoile au drapeau ».

Le diplomate trouve normal qu’un pays choisisse un système bicaméral ou un système à une seule chambre, le monde étant partagé entre ces deux choix.

Normal également pour l’ambassadeur que tout diplomate, accrédité dans un pays, puisse nouer des relations avec les populations locales, sans que cela ne soit considéré comme une immixtion dans les affaires intérieures du pays.

L’ambassadeur a confirmé la fin de son accréditation en Mauritanie.

Il représentera les USA à Djibouti et a révélé le nom de son successeur à Nouakchott, Mike Dadmen, des nominations encore assujetties à l’approbation du sénat américain.

Ci-dessous l’intégralité de cette interview.
Question :
Excellence, quelle évaluation faites-vous de la coopération entre la Mauritanie et les Etats Unis sous la présidence de Donald Trump ?
Est-ce que quelque chose a changé ou est ce qu’il est prévu qu’il change ?
Réponse :
Nos relations sont excellentes et portées même au degré de partenariat. Elles sont basées sur des intérêts communs.
En me nommant à ce poste, le président Obama m’a défini 3 objectifs : la sécurité, la prospérité et enfin les droits de l’homme et la bonne gouvernance. Assurer la sécurité et la prospérité pour les peuples américain et mauritanien.
Récemment j’ai séjourné pendant quelques mois à Washington et j’ai rencontré le secrétaire d’état américain Tillerson mais aussi mes collègues à la maison blanche qui m’avaient confirmé que les objectifs qui m’avaient été fixés demeuraient les mêmes.
Nos relations avec la Mauritanie et son peuple demeureront excellentes à tous les niveaux.
Question :
Excellence les autorités mauritaniennes avaient refoulé, il ya quelques jours des américains, militants des droits de l’homme et vous avez publié un communiqué qui critiquait cette décision.
Cette mesure aura-t-elle des incidences sur les relations entre les deux pays ?
Réponse :
Merci pour cette question, car je me dois d’évoquer ce fait. Ma réponse à votre question est toute simple : non.
Nos relations n’en pâtiront pas car elles servent les intérêts des deux peuples, mauritanien et américain.
Dans notre vie privée deux amis intimes peuvent avoir des points de vue divergents, mais cela n’affecte en rien leur relation.
Nous nous avons un point de vue différent à propos de cette délégation américaine, mais cela n’a aucune incidence sur nos relations, des relations ancestrales, basées sur des priorités communes.
A propos de la visite de cette délégation je voudrais apporter certaines précisions.
D’abord la Mauritanie a tout le droit de déterminer qui doit entrer sur son territoire ou qui ne le doit pas, tout comme les Etats Unis également qui ont ce droit.
Il arrive qu’aux Etats Unis nous autorisons l’entrée sur notre territoire de personnes qui n’ont pas forcément de bonnes intentions et nous refusons les mêmes faveurs à d’autres qui sont tout à l’opposé.
J’évoque ici le cas des Etats Unis d’Amérique.
Pour être clairs à propos de la souveraineté nationale et les décisions des dirigeants nous nous devons de les respecter.
Quand on avait commencé la préparation de cette visite, mes collègues ont eu des entretiens avec les autorités mauritaniennes. Ils avaient rencontré le commissaire aux droits de l’homme au mois de juin dernier.
Ils ont par ailleurs rencontré d’autres responsables au niveau de l’agence « Tadamoun », des ministres et d’autres institutions gouvernementales.
Nous avons élaboré un programme officiel dans lequel nous avons cité toutes les personnes que cette délégation devait rencontrer.
Nous l’avons transmis par une note verbale en date du 30 août.
Nous avons annoncé dans notre communiqué que nous étions inquiets à juste raison alors que nous étions en contact permanent avec les autorités à propos de cette mission.
J’ai servi en Mauritanie pendant 3 ans au cours desquels j’ai n’ai cessé de rappeler à chaque fois les importantes réalisations à l’actif de ce gouvernement dans le domaine des droits de l’homme et notamment dans celui de la lutte contre l’esclavage et ses séquelles.
En 2015 a été votée une loi contre l’esclavage, des tribunaux pour lutter contre le phénomène.
Il s’agit là d’importantes réalisations et nous estimons que ce gouvernement a fait mieux que tous ceux qui l’ont précédé mais le chemin est encore long pour faire davantage.
Dans mon pays il existe différentes communautés et nous faisons face à des défis dans le domaine des droits de l’homme et tout le monde sait l’ampleur de ces défis.
Ce que nous voulons c’est partager nos expériences et c’est dans ce cadre que se situait la visite de cette délégation.
Cette délégation est composée de dirigeants afro-américains, de dirigeants de la communauté musulmane aux Etats Unis, tous occupent des rangs importants dans la société américaine et des responsabilités aussi.
Ils avaient rencontré en 2015 le président de « SOS esclave » et ont discuté avec lui ce qu’ils devaient faire en tant que militants des droits de l’homme aux Etats Unis pour faire face aux problèmes aigus auquel fait face la société américaine, comme par exemple les détenus esclaves et  chômeurs.
Ceux-ci défendent les droits de l’homme et œuvrent à réaliser la paix et la fraternité pour un meilleur devenir de la société américaine.
A l’issue de son séjour aux Etats Unis, Boubacar O. Messaoud avait invité ces personnes à visiter la Mauritanie, d’abord dans la logique de l’hospitalité mauritanienne et pour s’imprégner des réalisations de la Mauritanie dans le domaine de la lutte contre l’esclavage et ses séquelles.
Ils voulaient voir de visu ces réalisations et c’est pourquoi la majorité de leurs entretiens étaient prévus avec des responsables gouvernementaux et certaines structures qui en sont proches.
Dans la note verbale nous avons détaillé toutes les rencontres prévues dans le programme.
J’ai été long dans ma réponse à cette question, afin que les mauritaniens sachent que ces personnes étaient animées de bonnes intentions, et ont voulu, en toute honnêteté, connaître la Mauritanie, apprendre auprès d’elle, loin d’eux l’idée d’être des donneurs de leçon.
Ils vouent un respect absolu pour l’état et le peuple mauritaniens et quand on leur avait demandé de quitter le territoire mauritanien, ils se sont exécutés, non sans avoir tenus des propos positifs en ce sens.
Question :
Quelle évaluation faites-vous des droits de l’homme dans le pays et quel est votre point de vue sur l’action des organisations de défense des droits de l’homme en Mauritanie ?
Réponse :
En arrivant il ya trois ans, j’ai encouragé le gouvernement et la société civile à travailler en commun.
En décembre 2014 j’ai longuement discuté avec les responsables du parti au pouvoir et mes collègues et moi au niveau de l’ambassade avons entrepris d’importantes actions, soucieux que le gouvernement et la société civile puissent réaliser pour la Mauritanie un avenir radieux.
Quant à savoir s’il ya certains problèmes de droit de l’homme en Mauritanie, la réponse est oui.
Ya-t-il des problèmes relatifs aux droits de l’homme aux Etats Unis ?  La réponse est aussi oui.
Nous sommes deux peuples qui partagent beaucoup de spécificités et nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres.
Question :
Est-ce que vous soutenez certaines organisations des droits de l’homme en Mauritanie, comme par exemple « SOS esclaves » ou IRA ?
Réponse :
Nous avons beaucoup de respect pour « SOS esclaves » car elle constitue un modèle parfait de la coopération entre le gouvernement et une organisation de la société civile.
Elle collabore avec le tribunal pour les délits d’esclavage, prépare les dossiers pour la cause et apporte par ailleurs son appui aux nécessiteux en les formant à des emplois et c’est là des faits réels.
Le mouvement IRA a fait de sa priorité l’action au plan international et le temps où je suis resté en Mauritanie, ses dirigeants étaient soit à l’étranger ou en prison.
N’ayant pas eu la même opportunité qu’avec SOS esclaves pour évaluer son action, je pense qu’il est du devoir de tous les acteurs de la société civile de témoigner le respect pour le gouvernement mauritanien et je crois aussi qu’il est de l’intelligence pour le gouvernement mauritanien de trouver la voie pour travailler avec la société civile.
Question :
Pour revenir à la question des relations entre les deux pays notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier quelle évaluation faites-vous des efforts de la Mauritanie dans ce domaine ?
L’appui américain à l’armée mauritanienne va-t-il se poursuivre ?
Réponse :
La Mauritanie a une histoire qu’elle doit porter à la connaissance du monde.
Beaucoup d’états ont été malheureusement les cibles d’attaques terroristes, comme ce fut le cas pour la Mauritanie entre 2005 et 2011.
Le gouvernement et les forces armées ont pu mettre fin à cette situation, comparée aux pays de la région la situation de la Mauritanie, Dieu Merci, est meilleure.
Il n’ ya pas eu d’attaques depuis 2011 et les autres pays se doivent d’apprendre de l’expérience mauritanienne, tant sur le plan sécuritaire que sur celui de l’instauration d’un dialogue avec d’anciens extrémistes religieux à travers des chefs religieux.
Une histoire passionnante pour beaucoup de pays qui ont souffert du terrorisme.
La coopération militaire se poursuit.
Des instructeurs américains continuent de venir en Mauritanie pour entraîner les soldats mauritaniens et des soldats américains s’entraînent eux aussi auprès de soldats mauritaniens pour se familiariser avec les réalités du Sahara.
Certains encadreurs américains m’ont vanté les mérites des soldats mauritaniens prompts à se perfectionner.
La coopération touche aussi le domaine des équipements mais aussi d’autres voies qui permettent de garantir les intérêts des deux pays.
Question :
Quel jugement portez-vous sur la force mise sur pied récemment par les pays du Sahel lors d’un sommet qui a réunit les chefs d’état de ces pays avec le président français Emmanuel Macron ?
Réponse :
Le mérite de la constitution de cet ensemble revient à ce gouvernement qui a reçu à Nouakchott les chefs d’état de ces pays et les a encouragé à créer un pôle régional pour servir les intérêts sécuritaires et économiques des peuples de la région.
Chose louable, la Mauritanie est à 100% maghrébine mais aussi à 100% sahélienne, ce qui place la Mauritanie dans une position stratégique qui lui permet d’avoir une influence fondamentale dans la région.
La création d’une force commune est importante car les extrémistes ne respectent pas de frontières, des gens qui vénèrent la violence et ne croient en rien d’autre.
La coopération entre les 5 pays de la région est une idée intelligente et nous observons toutes les voies à même de permettre d’apporter notre aide.
Question :
La scène politique connaît des remous après le récent referendum, l’arrestation d’un sénateur et l’interpellation d’autres.
Quel est votre point de vue relativement à ce qui se passe sur la scène politique ?
Réponse :
Plutôt qu’évoquer les affaires intérieures de la Mauritanie, je mettrais l’accent sur des aspects importants de la politique américaine.
Nous avons modifié 27 fois la constitution du pays, car à chaque adhésion d’un nouvel état à l’union, nous devons ajouter une nouvelle étoile au drapeau.
A propos de la promulgation des lois, les pays font l’un des deux choix.
Certains adoptent le système bicaméral et d’autres celui d’une chambre unique, il n’ ya donc rien d’inhabituel.
A propos du programme du gouvernement pour la lutte contre la gabegie nous nous attendons à ce que la loi soit appliquée de façon juste et je crois, comme me l’avait dit le président de la république, que quand il s’agit de justice il n’ ya point de place pour la politique.
Question :
Excellence Monsieur l’ambassadeur vous êtes apparus plus d’une fois dans des cérémonies mondaines, ce que certains ont considéré une infiltration suspecte au sein de la société et que par conséquent il ne fait pas partie de votre mission diplomatique.
Quelle réponse de votre part ?
Réponse :
Je crois que me serais senti coupable si je ne m’étais pas fait des amis en Mauritanie.
J’ai été épaté par beaucoup de mauritaniens que j’ai rencontré et qui ont fait preuve d’une incroyable hospitalité.
Ils m’ont reçu chez eux et moi aussi j’en ai fait autant.
Mon ami l’ambassadeur Daddah (ambassadeur de Mauritanie à Washington) m’a révélé qu’il avait de nombreux amis américains avec lesquels il échange les visites, chose tout à fait normale.
Moi je n’ai pas accusé l’ambassadeur Daddah de s’immiscer dans les affaires intérieures américaines parce qu’il a accepté l’hospitalité américaine.
Question :
Enfin, à la fin de votre mission en Mauritanie, qu’avez-vous apporté au pays pendant votre accréditation et quelle est votre nouvelle destination ?
Réponse :
Je m’attends à ce départ dans les prochains mois et je n’ai rien de précis à ce propos.
Je dois quitter la Mauritanie avec beaucoup de tristesse et j’ai eu l’occasion de rencontrer Mike Dadman qui a été désigné par le président Trump pour me succéder et j’ai été désigné ambassadeur à Djibouti.
Seulement rien encore de sûr, quant à ces désignations, car dans le système américain le président désigne les ambassadeurs mais le dernier mot revient au sénat qui accepte ou qui rejette les propositions formulées.
A propos des réalisations j’évoquerai les trois objectifs principaux qui m’ont été fixés, à savoir la sécurité, la prospérité et les droits de l’homme.
Notre partenariat est encore plus forte aujourd’hui qu’auparavant, tant au niveau de la coopération militaire, l’application des lois et une action commune avec les autorités pour améliorer les conditions des prisonniers et celles des prisons et nous avons contribué à la formation des magistrats.
Dans le domaine militaire nous avons approfondi notre coopération et dans le domaine commercial on note un accroissement des exportations américaines et mauritaniennes et nous en sommes fiers.
Nous poursuivrons nos importants programmes en faveur des jeunes, notamment dans le domaine de la formation professionnelle pour favoriser les opportunités d’emplois.
S’agissant de nos rapports avec le gouvernement et la société civile nous continuerons de partager les idées qui nous ont permis de régler les problèmes aux Etats Unis et à écouter les idées mauritaniennes qui peuvent contribuer à la solution des problèmes aux USA mais aussi celles qui peuvent profiter aux mauritaniens dans le respect.

saharamedias

Prière de Vendredi Interdite !

Résultat de recherche d'images pour Le village de Tadreyssa, peuplé essentiellement de Harratines, est situé à plus de vingt cinq kilomètres de l’arrondissement de Sangrava dans le département de Magta lahjar de la wilaya du Brakna.

C’est une bourgade de plusieurs centaines voire milliers d’habitants disposant d’un bureau de vote où sont inscrites 473 personnes. En 2015, la communauté du village décide de construire à ses frais une mosquée pour l’accomplissement des prières.

Après la fin des travaux, sur proposition de leur Imam, les habitants de Tadreyssa décident de commencer à accomplir la prière du Vendredi dont les conditions légales viennent d’être remplies avec la construction du sanctuaire flambant neuf.

Selon Ismaël Ould Ttaleb Mahmoud, un notable de Tadreyssa : « Lorsque nous avons prié un premier vendredi, l’ancien wali Ahmedou Ould Cheikh Bel’ma’ali Ould Cheikh Hadrami est venu chez nous et a tenu une réunion avec un groupe qui lui est proche politiquement chez Abdaim Ould Breika pour laquelle il a convoqué l’Imam Nagi Ould Nagi pour leur déclarer qu’il était capable de fermer la mosquée si jamais ils ne répondaient pas à ses injonctions dont la cessation d’accomplir la prière du vendredi ».

Sans rien écouter, les habitants de Tadreyssa décident de prier le vendredi 1er septembre (jour de la fête). Le vendredi suivant 8 septembre, les gendarmes du poste de Tadreyssa débarquent à la mosquée.

Après quelques explications, la brigade de gendarmerie de Magta lahjar convoque l’Imam de la mosquée de Tadreyssa et quatre autre personnes à qui le commandant de brigade leur déclare qu’il a reçu des instructions de l’administration selon lesquelles ils ne peuvent accomplir dans leur mosquée que les cinq prières quotidiennes et que si jamais ils se permettaient de faire celle du vendredi il va tout simplement “frapper” des cadenas sur la mosquée. Point. Un trait.

Retournez au “Debaye”. Selon le commandant de brigade, il faut d’abord que les gens de Tadreyssa aillent chercher une autorisation !! Pour la prière du vendredi. Le village de Tadreyssa a la particularité d’être un village rebelle qui risque de propager l’insoumission aux anciennes féodalités des six autres rassemblements populaires Harratines, notamment Gweiwe 1, 2 et 3, Leweija, Chelkhett Eddar et Ouad Errkayezz.

Selon certaines indiscrétions, une Fatwa prononcée par un prétendu savant des environs prétendrait que la prière du Vendredi n’est pas obligatoire dans ces sept localités peuplées de Harratines (anciens esclaves) !

le calame

Prière de Vendredi Interdite !

Aziz est tout sauf le Président de tous les mauritaniens…

Image may contain: 1 person, standingLa tornade qui s’ est abattue sur Boghe, Sarandoogu , houdallahi a montré, qu’ avec le Président Abdel Aziz, toutes les morts n’ ont pas la même signification …l’ inondation de Tintane ( 1 mort ) pèse plus lourd que les 19 dépouilles du Brakna et ces centaines de blessés de la tornade …Le Président , indifférent, a choisi de se rendre a Paris pour plaider la cause de Idriss Debby du Tchad auprès des Français !!!
Encore une fois, Aziz est tout sauf le Président de tous les mauritaniens…

Samba Thiam

 source: Samba thiam officiel facebook page

 

Communiqué de l’Ambassade des Etats-Unis sur l’expulsion des 12 américains militants des droits civiques

Communiqué de l'Ambassade des Etats-Unis sur l'expulsion des 12 américains militants des droits civiquesAmbassade US| Mauritanie – L’Ambassade des Etats-Unis en Mauritanie est préoccupée par le fait que le 8 septembre, 12 américains, militants des droits civiques, ont été refusés l’entrée en Mauritanie.

Cette délégation privée, organisée par l’Institut d’Abolition basé à Chicago et l’ONG des droits civiques Rainbow PUSH, devait effectuer une visite en Mauritanie du 8 au 15 septembre pour en savoir plus sur ses efforts courageux pour éradiquer l’esclavage et ses séquelles, et promouvoir la cohésion raciale.

Cette délégation devait rencontrer l’Ambassadeur des États-Unis à Nouakchott, les hauts responsables du gouvernement mauritanien et les dirigeants de la société civile mauritanienne.

Au cours de leurs réunions et ces interactions, la délégation souhaitait connaître les succès de la Mauritanie dans l’éradication de l’esclavage et promouvoir ces réussites au niveau international. Le gouvernement américain est déçu et préoccupé par la décision de leur refuser l’entrée au pays.

L’Ambassade des États-Unis reconnaît que la race et la cohésion sociale sont souvent des problèmes profondément enracinés, qui prennent beaucoup de temps et d’efforts à surmonter. Nous applaudissons les actions héroïques des Mauritaniens qui continuent à lutter contre les séquelles de l’esclavage et des divisions raciales dans leur pays, de même que nous applaudissons les héros américains qui luttent pour unir l’Amérique à la lumière des injustices sociales récentes.

Nous reconnaissons qu’en mettant de nouvelles perspectives pour analyser ces problèmes, nous pourrions trouver une solution. L’Ambassade des États-Unis en Mauritanie continuera à soutenir et à promouvoir la tolérance, la cohésion sociale et une vision pour un avenir meilleur où la diversité du pays devient une source de force.

Nouakchott, le 8 septembre 2017

Tentative d’incursion dans le « débat » Ould Vaïda-FLAM

Droit de réponse/ Par Lt/Colonel à la retraite, Sidi Mohamed Ould Vaïda Affaire Ould Vaïda : victimes et témoins, mobilisons – nous contre l’impunitéS’il est un sujet que l’on doit écrire avec un « S » géant, c’est bien celui qui couvre « les folies humaines » que la Mauritanie a connues entre 86 et 92 du siècle dernier.

Un sujet dont la gravité et les conséquences empêchent aujourd’hui qu’il puisse être abordé avec un minimum d »objectivité », aussi bien par ceux qui en sont les victimes, que par ceux qui en sont les auteurs présumés.

Comme tous les sujets, qui blessent, qui tuent, devrais-je dire, il ne peut être abordé sans la connaissance précise et l’analyse froide de ses causes.

Or les causes sont multiples et suivant de quel côté du fleuve (ou des Pyrénées) on se trouve, on leur donne les mobiles les plus divers, les plus fantaisistes et les plus invraisemblable.

La réalité est que  les germes du mal sont profondément enfouies dans les « solutions » que les pères de notre indépendance, Arabo-Berbères et Négros-Africains confondus, ont « adoptées », pour valider une certaine indépendance que l’ancienne puissance coloniale venait de  leur offrir et qu’ils ne pouvaient refuser.

Ces « solutions » provisoires, dictées sous la contrainte de l’urgence, ont escamoté les vrais problèmes et les fissures sociopolitiques, pourtant bien visibles et prévisibles.

Il a fallu moins de six ans, pour que les véritables difficultés d’une cohabitation, culturelle, économique et sociale, apparaissent au grand jour et s’imposent comme menace principale de l’unité nationale. Entre 1966- et 1986, deux décennies durant, tous les mouvements revendicatifs et politiques (hors PPM), se sont cristallisés autour des « nationalismes Arabes » (Naséristes et Baathistes), du « Manifeste des 19″, qui regroupait, autour de leaders Halpoolarens, quelques intellectuels Soninkés et Wolofs, le Mouvement des Kadihines, (partie visible du PKM).

C’est au réveil de cette longue nuit de 20 ans, où les cauchemars ont  souvent pris le pas sur les doux rêves, que nous découvrîmes, ce nouveau visage de notre pays, marqué par la haine, le mépris, et où les différentes communautés se sont barricadées dans leurs camps ethniques respectifs. Et pour cause.

Nous savons que c’est dans l’obscurité de cette longue nuit que des événements majeures ont marqué notre histoire, à jamais. L’imposition et la généralisation de l’enseignement de la langue Arabe dans toutes les écoles publiques de l’Etat, défavorisant la quasi totalité des jeunes négro-Africains, leur fermant ainsi l’accès à l’enseignement supérieur et donc aux emplois dans la fonction publique.

La guerre (injuste) du Sharan, où déjà certains pensent que des soldats noires de la Vallée auraient donné leur sang et leur vie, pour rien, et aux termes de laquelle les militaires ont réalisé leur premier coup d’Etat.

Avec le recule, on sait aujourd’hui que la prise du pouvoir par l’Armée a constitué l’objectif politique principal du Baath: prendre le pouvoir par les Putschs.

C’est aussi, au cours de cette nuit que les différentes composantes de l’intelligentsia négro-africaine, ont pris sur elles de faire changer le rapport de force en leur faveur.

La préparation du prétendu coup d’Etat militaire envisagé par des officiers originaires de la Vallée, bras armé du futur FLAM, aurait connu son apogée, pour être exécuté en 87.

C’est à l’aube du « jour le plus long », puisqu’il continue encore en 2017, et au terme de ce long raccourci historique, que l’on arrive au face-à-face entre un Baath en armes et qui tient le pouvoir et un Flam, en exile et qui vit du désir de vengeance.

Les autres mouvements politiques s’étant « rangés », pour certains, dans l’ouverture démocratique des années 90, soit inscrit leur lutte dans la légalité du PRDS.

Pour les jeunes Maures (toutes couleurs confondues), de trente ans et moins, « les événement de 89 et le passif humanitaire », vocables sous lesquels la Mauritanie officielle désigne sa guerre avec le FLAM, « il s’agit d’un ensemble d’actes héroïques par lesquels Maawiya a sauvé la Mauritanie de la division et de la guerre civile, en renforçant son arabité et son ancrage définitif dans le monde Arabe ».

Pour les FLAM et ceux qui adhérent à  leurs thèses, il s’agit de « génocide organisé par le régime Beydanes pour exterminer les négros-africains de Mauritanie ».

De fait, ces événements ont fait des morts dans les deux camps, laissé des veuves et des orphelins dans les deux camps, spolié des citoyens innocents de leurs terres, leurs biens et leur quiétude, des deux côtés du fleuve.

L’objet ici n’est pas de faire le bilan ni de désigner les responsables dans les deux camps. Il s’agit ici, très modestement de tenter de contribuer à l’ouverture d’une brèche par laquelle des organismes et des personnalités compétentes et mandatées, puissent arriver à faire émerger la vérité et tenter de proposer des solutions justes et acceptables par tous, pour faire le deuil de cette période et jeter les bases d’un avenir commun, apaisé où la cohabitation entre les différentes communautés puisse être envisagée de manière sereine.

Bien que le climat d’aujourd’hui soit encore chargé de nuages, certaines avancées nouvelles permettent de croire qu’un dialogue est désormais possible.

La « mue » des FLAM en parti politique, les FPC, son intégration, avec brio, dans le paysage politique Mauritanien et son apport positif et apprécié dans le cadre des forces de l’opposition démocratique, en font désormais un partenaire, à part entière, de l’avenir politique du pays.

En milieu Maure, l’attitude responsable et sage de son Président, M. Samba Thiam, qui semble privilégier l’art du possible, est entrain de substituer l’image d’un parti tout à fait fréquentable à l’image de « Gouggouh » (bête méchante qui fait peur aux enfants) qu’on collait aux FLAM et à leurs sympathisants.

En plus, les discours quasi quotidiens, par lesquels M.Kaaw, entretient désormais un dialogue permanent avec tous les Mauritaniens, en évitant ce qui blesse et en mettant en valeur toutes nos traditions communes, qui cultivent l’unité et la cohésion, produisent un effet tout à fait louable.

En un mot, les FPC et leurs dirigeants officiels font désormais la différence entre le citoyen Maure lambda et le pouvoir militaire qui tient le pays.

Du côté du pouvoir, encore incapable de reconnaître les FPC, comme parti politique, on peut noter que chez Aziz, très partagé entre l’idéologie Baathiste ,en veilleuse en ces temps de morcellement du Cham, et les conditions d’accès aux  financements Saoudiens et Golfis de manière générale, ce qui compte c’est la survie de son pouvoir.

On peut donc, penser que par cette période d’accalmie relative et grâce aux déclarations de Ould Vaïda, que les FLAM qualifient de génocidaire, mais qui veut se débarrasser de cette accusation, en se prêtant à un « jeu de vérité » (donnez moi un seul témoin à charge, dit-il), auxquels des membres des FLAM ont fait échos en disant qu’ils détiendraient des témoignages accablants.

C’est déjà, en soit une forme de dialogue, même s’il se passe entre « malentendants ».

C’est peut-être là une occasion pour sortir les « protagonistes » de l’ombre, en terrain neutre, et de leur permettre de se parler face à face et en présence d’autres personnes, partie prenante d’un vrai dialogue.

La « petite part de vérité » qui sortirait d’un éventuel essai du genre, pourrait faire des petits. Le jeu en vaut peut-être la chandelle. Une telle initiative, parrainée par les FPC, aurait des chances d’aboutir à un début de dénouement. N’oublions pas que c’est une petite balle blanche, de « Ping pong », qui a permis aux USA et à la Chine de renouer le dialogue.

Qu’Allah guide nos pas!

Ahmed Ould Mohamed

 

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