Monthly Archives: September 2016
Mauritanie: visite du commandant en chef de «Barkhane»
Le360 – Le Général François-Xavier de Woillemont, commandant en chef de l’opération française «Barkhane» dédiée à la lutte contre le terrorisme au Sahel, effectue actuellement une mission en Mauritanie. Au menu, la situation sécuritaire au niveau de la région.
L’officier général français a été reçu en audience mardi après midi par le président Mohamed Ould Abdel Aziz. Aucune déclaration officielle n’a été faite à l’issue de la rencontre.
Cependant, une source bien informée signale que les entretiens ont porté sur la lutte contre le terrorisme au Sahel. Le phénomène terroriste dans la sous région enregistre actuellement un regain d’activisme.
A titre d’illustration, on peut rappeler la multiplication des attentats au Mali, en dépit de la forte présence militaire française et des forces des Nations Unies. Ces actes sont régulièrement revendiqués par différents groupuscules affiliés à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
La Mauritanie et le Mali partagent plus de 2000 kilomètres de frontières communes et de nombreux attentats terroristes enregistrés en territoire malien ont été perpétrés à des endroits proches des frontières mauritaniennes.
Par ailleurs, au cours des dernières semaines, l’ancien chef de l’Etat mauritanien, Ely Ould Mohamed Vall, a évoqué «un projet» d’implantation du mouvement terroriste «Boko Haram» dans le Sud de la Mauritanie (vallée du fleuve Sénégal). Ce qui maintient le pays dans la zone rouge des risques terroristes suivant la cartographie du Quai d’Orsay, en dépit des protestations véhémentes de Nouakchott.
La Mauritanie et le Mali sont également membres du Groupe 5 Sahel (G5), aux côtés du Burkina Faso, du Niger et du Tchad. Ces différents Etats à la configuration géographique et humaine très semblable, sont considérés comme «très vulnérables» face au risque terroriste.
Au niveau bilatéral, la France est présente militairement dans la région de l’Adrar (Nord de la Mauritanie). Son action se traduit notamment par une assistance technique pour former les forces spéciales de l’armée mauritanienne à la lutte antiterroriste.
Ce contexte sécuritaire sous-régional et national justifie amplement les visites fréquentes du commandant en chef de «Barkhane» en Mauritanie.
Par notre correspondant à Nouakchott/
Cheikh Sidya
Source : Le 360 (Maroc)
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L’écrivain Bios Diallo nommé directeur du Livre et de la Lecture Publique
Homme des médias, grand intellectuel, écrivain auteur de plusieurs livres, Bios Diallo a été nommé à l’issue du Conseil des ministres de ce jeudi 22 septembre Directeur du Livre et de la Lecture Publique.
Un des brillants cadres du Ministère de la Culture et de l’Artisanat, Bios est connu pour son dévouement à la culture et au livre. Il est le fondateur des Rencontres littéraires Traversées Mauritanides qui reçoivent depuis 2010 des écrivains du monde entier au grand bonheur des élèves, étudiants et amoureux de la lecture et des échanges intellectuels.
Il est aussi un homme de la diversité, ce dont le pays a vivement besoin, par ses actions d’ouverture. Autant dire qu’à la direction du Livre et de la Lecture Publique, Bios Diallo est vraiment dans ses compétences. Nous lui souhaitons plein succès pour sa nouvelle mission.
©Cridem 2016
LETTRE OUVERTE A L’ATTENTION DES MES COMPATRIOTES : Par Mariame Kane Présidente AFMAF (Association des Femmes Mauritaniennes du Fleuve)
Chers compatriotes, permettez-moi de vous exprimer ma compassion devant le malheur que vive tout mauritanien dans son quotidien. Cette misère causée par la politique démagogique et prétentieuse de nos dirigeants. Une politique assoiffée de toute logique cartésienne et menant vers « l’impasse économique et socioculturelle ». Car elle est véhiculée par un discours théoriquement fertile, mais pragmatiquement pauvre et stérile. Une telle politique est indigne de quelqu’un qui a partagé, expérimentalement, le vécu quotidien des mauritaniens. Qui, parmi nos dirigeants, prétendrait-il ne pas connaître le boutiquier du coin ? Pensent-ils pouvoir nous tromper ? Alors qu’on est tous témoins de la misère des mauritaniens de Daddah à Maouyya en passant par Aziz. Et pour masquer leur incapacité, ils nous tympanisent avec des théories surchargées de slogans ridicules, oubliant ainsi la parole de leur maître qui disait : « les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, il s’agit désormais de le transformer. »
Chers compatriotes, permettez-moi de décrier notre ras-le-bol, notre intransigeance, notre inclémence envers tous les monstres qui nous dirigent. Auraient-ils une pierre à la place du cœur ? Ou bien seraient-ils réellement des mauritaniens? Ce pays a toujours loué les valeurs de noblesse dont ils prônent, aujourd’hui, le contraire ::. Pourquoi accepteraient-ils d’être maîtres d’œuvres pour autant de destructions de notre chère patrie ?
Sur le plan de l’Education, l’Etat sabote. Il ne se soucie pas du niveau des enseignants qui ne cesse de dégringoler. La majeure partie ne sait même pas formuler une demande manuscrite correcte, sans compter des élèves et étudiants d’un niveau médiocre. On se pose la question : comment font-ils pour réussir leurs examens. Nos gouvernants savent-ils réellement que cette école a le rôle exclusif de former les futures élites chargées de prendre la relève.
Sur le plan sanitaire, la quasi-totalité de nos gouvernants prennent l’avion pour aller se soigner. Ceci est une preuve très nette de leur mauvaise politique de Santé. Chaque jour, on rencontre des cas dignes du moyen âge : des gens qui meurent dans la rue parce qu’ils n’ont pas d’argent pour payer le ticket d’hôpital ou parce qu’ils n’ont pas de quoi acheter les ordonnances prescrites après consultation. Et pourtant c’est sur le dos de ces misérables contribuables que nos dirigeants se payent les hôpitaux les plus chers d’Europe et d’Amérique pour leur santé et celle de leur famille.
Sur le plan social, les grèves récurrentes et sans solution des militants des droits de l’homme et de la société civile et autres montrent les limites du pouvoir. Une déclaration récemment faite par le le Ministre de la Culture et porte-parole du gouvernement prouve encore que notre pays a un problème de leadership ; Quand ce dernier se permet de dire des données des informations mensongères dont il est le Seul à en détenir le secret. C’est évident, une telle allégation est synonyme de fuite de responsabilité prouvant que le ridicule ne tue plus dans le pays des milles poètes.
Sur le plan économique, les mots me manquent pour qualifier ce qui se passe en Mauritanie. Cependant des démonstrations, d’une rare pertinence, effectuées par nos valeureux compatriotes et autres devraient suffire. Et devant une telle pertinence, les terroristes financiers, ces pilleurs sans scrupule sont priés de se taire au lieu de se ridiculiser dans de faux chiffres et de slogans stériles et vides de contenus.
Sur le plan judiciaire, c’est comme si nos institutions sont réduites au pouvoir judico-exécutif qui est entre les mains du chef suprême. Du fait de cet imbroglio, certains sont en prison parce que le Président le veut, comme d’autres présumés délinquants sont libres sous ses ordres. En outre la carte de l’UPR semble éloignée de la prison certains d’entre eux. Dans une telle situation, on voudrait bien connaître le rôle des magistrats dans notre justice. Le juge bénéficie-t-il toujours de son droit de faire appliquer la Loi sur Tout citoyen ? De même, les parquetiers, connus sous la dénomination de maîtres des poursuites, ont-ils toujours le droit de poursuivre Tout présumé hors la loi ? Si la réponse à ces deux questions est « non ! », nous nous permettons de juger, sans parti pris : notre justice n’est pas indépendante. Et à ce point de vue, notre Président deviendrait dangereusement un vrai dictateur des temps anciens
Chers compatriotes, disons non à tous ces dérives dont nous serons les seuls à subir les conséquences désastreuses. Car ces bourreaux quitteront la Mauritanie dès la fin de leur mission. Dites-moi où est parti Maouyya après son départ du pouvoir ?
Chers compatriotes, œuvrons ensemble pour l’indépendance totale de notre patrie. Ne soyons pas divisés. N’acceptons pas d’être corrompus. Sachons que nous demeurons les seuls piliers aptes pour développer la Mauritanie. Un pays très riche et prospère qu’on ne saurait laisser entre les mains de leaders peu ambitieux et corrompus. Dans un tel contexte, il serait très judicieux de rappeler les propos suivants : « Frères et sœurs mauritaniens, nous ne sommes pas pauvres, on nous appauvrit. »
Il nous faut une autre politique pour faire renaître une force de l’espoir. La force de l’espoir qui signifie un espoir pour tous et toutes sans distinction de couleurs, de langue ni d’appartenance d’orientation politique. Ainsi vous verrez que seul un don de soi pour la patrie peut faire naître ou renaître la force de l’espoir. Cependant pour des besoins de l’heure, nous sommes dans l’obligation de nous unir au nom de la patrie, notre chère patrie que nous aimons tant.
Avec l’espoir du vivre ensemble dans une Mauritanie apaisée, les slogans ne seront pas seulement des mots vidés de leurs contenus, qu’on crie seulement haut et fort. Ils seront aussi un mode de vie pour un bien être de notre patrie : la Mauritanie.
Source: Mariam Kane
Mauritanie : démentellement d’une cellule liée à Daech
Les autorités judiciaires mauritaniennes ont déféré mercredi devant le juge d’instruction, les membres d’une cellule liée à Daech démantelée depuis près de deux mois.
Selon des informations obtenues par Sahara Media la cellule est composée de 11 personnes arrêtées la veille du sommet de la ligue arabe qui s’était tenu à Nouakchott.
Beaucoup de discrétion a entouré le démantèlement de cette cellule par les forces de sécurité du pays.
Les mêmes sources privilégient la volonté des autorités du pays d’avoir entouré cette arrestation d’autant de discrétion pour éviter tout ce qui pourrait nuire à la tenue de ce premier sommet de la ligue arabe qui se tient en Mauritanie.
Les membres de la cellule ont été traduit dans la nuit du mardi à mercredi devant le procureur de la république de Nouakchott ouest qui les a accusé de connivence avec une organisation terroriste, Daech, avant que celui-ci ne les envoie devant un juge d’instruction.
Déjà en 2014, la Mauritanie avait démantelé une cellule liée à l’état islamique, à Zouerate, dans l’extrême nord du pays.
Une cellule composée de trois personnes travaillant dans le secteur minier.
Les membres de cette cellule ont été jugés en novembre 2015.
Une vidéo montrant ces personnes faisant allégeance au chef de cette organisation, Aboubacar Al Bagdadi avait été projetée.
En novembre 2015, le président O. Abdel Aziz avait nié l’existence de mauritaniens au sein de Daech et démenti par la même l’existence dans le pays de cellules pour le recrutement de combattants pour le compte de cette organisation.
O. Abdel Aziz répondait ainsi à des déclarations faites par l’ancien président Ely O. Mohamed Vall qui avait affirmé que la Mauritanie était devenue un centre de recrutement de djihadistes pour le compte des organisations terroristes.
saharamedias
L’EDITORIAL DU CALAME: Aberrant…
Le baron Pierre de Coubertin en fit la devise des Jeux Olympiques : « L’important, c’est de participer ». En Mauritanie, on respecte, à la lettre, la célèbre maxime. A chaque olympiade, nous participons… sans préparer nos athlètes et sans mobiliser des moyens… puisque là n’est pas l’important. Cette année, Rio n’a pas dérogé à la règle. Ce n’est que grâce à la Solidarité Olympique que deux de nos athlètes ont pu concourir. Au Sénégal voisin (auquel notre gouvernement ne manque pas une occasion de nous comparer), c’est le Président Macky Sall himself qui a remis le drapeau de son pays à une délégation de trente personnes, après avoir ordonné qu’on leur débloque huit cent millions de FCFA, pour la préparation et le séjour au Brésil. Et nous, combien avons-nous donné à notre Comité National Olympique (CNO) et aux fédérations pour préparer nos athlètes : zéro ouguiya. Vous avez bien lu : zéro ouguiya. En 2012, pour les Jeux de Londres, le ministère des Sports avait fourni un petit effort, en remettant, au CNO, un chèque de sept millions d’ouguiyas mais… il était sans provisions ! Comment voulez-vous, dans ces conditions, qu’on gagne ou qu’on obtienne des médailles ? A cause d’une prise en charge financière partielle, notre pays a raté les Jeux africains de la jeunesse (2010), les Jeux de la Francophonie, les Jeux islamiques (2013), et à nouveau les Jeux africains de la jeunesse avant les 2ème Jeux olympiques de la jeunesse (2014). Ce ne sont pourtant pas les moyens qui manquent. Le ministère des Sports a un budget de plus d’un milliard d’ouguiyas, le lotissement d’une partie du Stade olympique et sa vente à des « mécènes », en guise d’aide au sport, devraient, normalement, rapporter plus de deux milliards, s’ils se sont tous acquittés de leur redevance, ce qui ne semble pas être le cas. 1% de recettes douanières rapporte, depuis 2011, plus d’un milliard chaque année. De quoi donner un bon élan à notre sport, comme ce fut le cas pour le football, lorsque l’Etat décida d’y mettre les moyens. Mais le docteur Mohamed Mahmoud ould Mah, le président du CNO, traîne un vice rédhibitoire : il n’a pas soutenu la rectification, en 2008, pas plus qu’il ne l’a fait pour le candidat Old Abdel Aziz en 2009 et 2014. Et comme notre guide éclairé veut tout politiser, faisant sienne la devise « Qui n’est pas avec moi est contre moi », Ould Mah, tout comme Ahmed ould Hamza, lorsqu’il dirigeait la Communauté urbaine, ou maître Ahmed Salem ould Bouhoubeyni, à la tête de l’Ordre des Avocats, ne sont plus que des ennemis à abattre. Le Comité Olympique a fait, il y a quelques mois, l’objet d’une tentative d’OPA, de la part du gouvernement, pour y parachuter un homme-lige mais la manœuvre a lamentablement échoué. Auparavant, le ministère des Sports avait introduit un projet de révision de la loi stipulant que le mandat de quatre ans du président du CNO serait renouvelable une fois, avec effet rétroactif. La ficelle était trop grosse et la Direction de la Législation a renvoyé le projet à son expéditeur, avec la mention : « Aberrant ».
Le concept d’aberration aurait-il quelque avenir, en Mauritanie, pour rectifier, également, les budgets inadaptés ? A cet égard, le CNO serait peut-être bien inspiré de présenter, à l’opinion publique et surtout, à l’Inspection Générale de l’Etat, un dossier précis de la participation mauritanienne aux Jeux de Rio. En y distinguant la préparation, depuis ceux de Londres ; avec les montants, aussi nuls soient-ils, alloués par le ministère des sports. Proposés à un exercice beaucoup plus positif de leur fonction – dynamiser le budget – nos organismes de contrôle de l’usage des deniers de l’Etat s‘engageraient-ils à relever la gestion totalement aberrante du ministère des Sports ? Cela nous permettrait-il de voir notre nation un peu mieux préparée aux prochains Jeux, en plein respect de la Charte olympique ? « Tous les Etats sont tenus de mettre à la disposition de leurs citoyens les sports de leur choix », ainsi que nous l’enseigne ses principes. Il est vrai que le seul sport national où nous excellons et qui ne nécessite ni moyens ni préparation n’est malheureusement pas encore homologué par le CIO : applaudir à tout rompre. Aberrant ? Non… si peu…
Ahmed Ould Cheikh
LE CALAME