Monthly Archives: September 2016
Il était une fois Ribat el Bahr, ou comment la mafia mauritanienne pénalise le développement
Noor Info – Le promoteur immobilier saoudien Tanmiyat, et partenaires avaient lancé en Mauritanie la construction d’une ville balnéaire (comprenant une marina) s’étendant sur 8 km².
En Novembre 2010, Ould Abdel Aziz avait donné le coup d’envoi (au Km 7 sur la route Nouakchott-Nouadhibou) pour le lancement des travaux d’une nouvelle ville répondant aux normes de la modernité dénommé « Ribat Al Bahr ».
« La ville, qui disposera de tous les services nécessaires, tire son nom du « Ribat » créé par l’érudit Abdallahi Ibn Yacine, qui a constitué le point de départ de l’Etat des « mourabitounes ».
Le projet, le premier de son genre en Mauritanie et dont le coût global est de 3 milliards de dollars, accueillera une population de 50 000 personnes disposant de tous les services nécessaires. Il sera exécuté par le groupe mauritanien pour l’investissement avec la participation d’un certain nombre d’investisseurs et de partenaires étrangers, à leur tête l’établissement islamique pour le développement du secteur privé relevant du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID).
Le projet comprendra des quartiers, des places de loisir, des infrastructures sanitaires et scolaires, des complexes commerciaux et d’autres services nécessaires à la vie moderne. » (AMI)
Où en est actuellement ce projet 6 ans après?
Le site dédie à ce projet (http://ribatalbahr.mr) ne répond plus.
Une archive récupérée de ce site définit son Master plan.
« Le projet couvre une surface totale de 675 hectares dans un site particulièrement intéressant, au nord de la ville de Nouakchott dans le prolongement de la zone de Tavregh-Zeina à 7 km du centre ville et 16 km du nouvel aéroport international de Nouakchott, Il est délimité à l’Ouest par l’océan atlantique et à l’Est par la fameuse autoroute reliant l’Europe et l’Afrique subsaharienne à travers Nouadhibou.
Le projet comprend des zones résidentielles dont chacune dispose de structures sanitaires, scolaires, et de services, tous accessibles aux habitants en moins de 7 minutes de marche. Il comprend également une zone touristique dédiée aux complexes touristiques et hôtels, une zone réservée aux bureaux avec un quartier financier et d’affaires, un centre commercial moderne et d’autres équipements importants. »
Le site physique est fermé depuis 2013 et les images satellites de la localisation géographique de ce projet montrent en septembre 2016, les mêmes infrastructures que celles qui s’y trouvaient quelques mois son inauguration en 2010: une route bitumée et une petite construction lotie
Voici les images :
Que s’est-il donc passé pour qu’un projet grandiose lancé en 2010, suivi jusqu’en 2013 soit complétement caduque trois ans plus tard. Du côté du gouvernement mauritanien et de la nomenklatura, c’est le silence total.
Mais des sources externes affirment que le promoteur saoudien, et ses partenaires se sont désistés suite aux tracasseries des autorités mauritaniennes et de leurs mandataires. Entendez par là, toute la nébuleuse mafieuse qui s’est accrochée au projet pour soutirer des investisseurs les pots de vin et autres commissions qui ont fait que la Mauritanie est classée parmi les Etats les plus corrompus au monde. Ratant un investissement de plus de 3 milliards de dollars mettant en jeu des sociétés prestigieuses (de promotion immobilière, de bâtiment, d’architecture et de design etc.) et qui de leur avis constituait une valeur ajoutée certaine pour l’économie nationale. Ci-après, a page du site disparu (rubrique « ils ont dit ») :
Ismail o. Bodde o. Cheikh Sidya
Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire
«En plus de sa connotation historique liée à l’identité du pays et source de fierté pour tout les mauritaniens, RIBAT ALBAHR s’insère parfaitement dans le cadre de nos priorités en raison de son impact positif sur l’économie mauritanienne à travers la mise en place d’un habitat adéquat et la création d’emplois pour les jeunes ainsi que le développement des infrastructures de la ville de Nouakchott.
Khaled M. Al-Aboodi
Président du Conseil d’Administration de MMI.sa
CEO/Directeur général de La Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé
RIBAT ALBAHR représente une entité urbaine indépendante et comporte des zones résidentielles, touristiques et d’affaire, et profitera de réseaux modernes de routes, d’assainissement, d’eau, d’irrigation, de transport, ainsi que les équipements de santé et d’éducation nécessaires et de nombreux équipements utiles pour la ville de Nouakchott et qui feront assurément du projet une destination distinguée.
Sulyman A. Aziz Al-Majed
Président du groupe TANMIYAT
Je pense que la vision de Ribat Albahr en soi, représente un important changement d’orientation du développement immobilier en Mauritanie et un exemple de ce que, ce beau et enraciné pays, mérite comme développement immobilier, que j’ espère, va participer au renforcement du niveau de vie pour qu’il reste proportionnel avec les prometteuses perspectives économique du pays.
Abdul Samie El fadil
Chairman AQTAR
Nous travaillons pour faire profiter RIBAT ALBAHR des meilleures compétences et des expériences internationales les plus riches, en matière de gestion des infrastructures et équipements publics, et nous visons dans ce domaine à contracter avec les plus grandes sociétés de façon à transférer leur compétence au projet.
Shaikha El-Arfaj
Directeur général PACE
Le projet RIBAT ALBAHR se caractérise par l’adoption de standards internationaux au niveau de la conception, ce qui lui ouvre largement la porte pour concurrencer des villes modernes. La prise en considération du souci environnemental et l’intégration de concepts environnementaux nouveaux lui confère le statut de ville verte par excellence.
Adel Karam Jemah
Directeur général TPM engineering Dubai
En plus de son enracinement profond dans l’histoire et son aspiration à l’avenir, RIBAT ALBAHR représente une oasis de l’investissement et un lieu idéal pour habiter, travailler, se reposer et se divertir.
Zakıyoulahı Sow
Directeur général TAMWEEL AFRICA
Aussi bien en quantité qu’en qualité, RIBAT ALBAHR sera probablement le plus important projet immobilier dans la région de l’Afrique de l’Ouest et il est sûre que de nombreuses institutions financières vont chercher à l’accompagner.
Rachid Lazrak
Directeur Général LAZRAK IMMOBILIER
A mon avis ce qui caractérise le plus RIBAT ALBAHR en tant que projet c’est surtout la conjugaison de toutes ces compétences complémentaires. Pour cette raison je m’attends à ce qu’il constitue une expérience unique dans la région.
Shahvand Yousefizadeh
Architect/ PACE
L’idée de conception du projet RIBAT ALBAHR implique de proposer la meilleure exploitation possible du site et la création d’une hiérarchie logique entre les différents espaces dans le respect de l’échelle humaine, ainsi que l’organisation du projet de façon à favoriser des relations de voisinage exemplaires et la création d’une ville mauritanienne où la marche sur pieds est agréable.
José Maria Aguirre Vila-Coro
AAA ARQUITECTOS
Je m’attends à ce que la mise en œuvre de cet ambitieux et fascinant projet, soit accompagnée par un changement radical dans le niveau des services et équipements commerciaux, et en tant qu’architecte je suis heureux de participer à ce changement.
Juan Manuel Palerm
Architect / Palerme & Tabares de Nava
De toutes les dimensions, l’expérience de conception du parcours piétons du RIBAT ALBAHR est une expérience digne d’intérêt et j’espère voir RIBAT ALBAHR devenir une destination distinguée pour tous.
La viabilité d’un projet et sa réussite, étant proportionnelles à la mentalité de ceux qui en bénéficient, en Mauritanie, son avenir est aussi incertain que les villes ensablées.
Le népotisme et la corruption sont aussi mortels pour les projets en particulier que pour le développement en général.
Que reste-t-il désormais de ce grand projet ?
Rien. Du vent, du sable, un Etat qui n’est pas à la hauteur de sa mission et ….une belle vidéo.
Pr Ely Mustapha
Une loi américaine inquiète le monde musulman
La ligue mondiale islamique s’est déclarée inquiète de l’adoption par le sénat américain au nom d’une loi appelée « la loi pour la justice contre les parrains du terrorisme » clairement contraire à la charte des nations unies et les principes du droit international.
Selon la ligue cette loi est contraire aux bases des relations internationales basées sur les principes de l’égalité quant à la souveraineté, l’immunité internationale, le respect réciproque et la non imposition des lois intérieures d’un quelconque pays à un autre.
Selon le secrétaire général de l’association, président du conseil d’administration de la ligue mondiale des Oulémas musulmans et vice président de son congrès général, Dr Mohamed El Issy l’adoption d’une telle loi menacera la stabilité du système mondial et hypothèque gravement les relations internationales.
Il a ajouté que cette loi entraînera de graves répercussions économiques mondiales de même que de graves conséquences et créera un précédent dangereux dans les relations internationales.
Il a souhaité, au nom des institutions auxquelles il appartient, que les autorités judiciaires américaines n’approuvent pas cette législation qui ouvrira la voie à d’autres pays pour adopter une telle loi ce qui sera de nature à influer négativement sur les efforts de lutte contre le terrorisme.
Le congrès américain avait adopté récemment une loi autorisant les victimes du 11 septembre à intenter un procès contre l’Arabie Saoudite.
Cette loi sera adressée à la maison blanche pour son approbation par le président Obama, mais la maison blanche y est opposée.
saharamedias
DÉCÈS DE ME MBAYE JACQUES DIOP
L’ancien maire de Rufisque Mbaye Jacques Diop est décédé ce dimanche à Dakar. Il avait 80 ans. Ancienne figure du Parti socialiste, il avait quitté la formation socialiste, entre les deux tours de la présidentielle de 2000, pour créer le PPC. Il sera plus tard président de la CRAES. Institution qu’il quittera à la suite d’une brouille avec l’ancien chef de l’État Abdoulaye Wade. Jusqu’à sa mort, il était président des porteurs de pancartes.
La semaine dernière, la nouvelle de sa mort avait été annoncée avant d’être démentie.
Auteur: seneweb News – Seneweb.com
Libre Expression | Education nationale: Raisons du mal et proposition de solutions
Mamadou Amadou Dia – Les résultats catastrophiques du bac de cette année, s’ils laissent indifférents nos ‘élites’, nos ‘intellectuels’ et nos décideurs politiques, ce n’est pas le cas pour nous autres, marginaux de la société qui, bien que marginalisés et exclus dans l’œuvre de construction nationale pour des raisons de discrimination et de clientélisme, sommes parmi les seuls vrais diplômés soucieux de l’avenir de la jeunesse de notre pays.
Bien entendu, il existe parfaitement les moyens et les solutions pour sauver la jeunesse mauritanienne de l’ignorance et de l’endoctrinement dans lesquels on est entrain de les plonger du fait de l’insouciance et l’amateurisme de tous les gouvernements ringards qui se sont succédé dans notre pays.
Les raisons du mal :
Avant et peu après son indépendance, malgré sa bipolarisation, l’école mauritanienne était forte et a formé de brillants cadres, notamment avec l’appui des enseignants étrangers.
Cela a continué jusqu’à la fin des années 80, et à partir de là, la mentalité ‘commerçante’ du mauritanien a commencé à s’exprimer. En effet, les enfants des riches mauritaniens, gâtés et choyés, ont été la cause de la création des écoles privées en Mauritanie et du délaissement de l’école publique. Il en a résulté que les enseignants ont abandonné l’esprit du sacrifice pour aller à la quête de l’argent dans les écoles privées. Les enseignants ne sont pas les seuls blâmables, vu les maigres salaires qui leur étaient alloués et qui étaient très insuffisants pour une bonne insertion sociale et un meilleur exercice de leur métier.
Pendant que l’école privée formait des cancres, l’école publique devenue l’école des pauvres n’offrait plus aucun savoir. Le niveau des enseignants aussi était affecté, du fait de la politique d’arabisation dans le pays qui avait discriminé les négromauritaniens, parce qu’à l’époque pour accéder à l’école normale supérieure, les concours se faisaient en langue arabe, même si le candidat devrait a l’issue de sa formation exercer son métier en français.
A la fin des années 90, après la nouvelle réforme de l’éducation de 1999, la pire des reformes que le pays ait connu, l’effondrement du système éducatif s’est accéléré. Les raisons sont multiples. Parmi les plus flagrantes, les recrutements des professeurs se faisaient en masse et n’importe comment.
Il y avait des interventions en faveur de tel ou tel candidat pour qu’il soit admis; des étudiants boursiers en cours de formation, des boutiquiers, et même des malades mentaux étaient tous recrutés, certains pour aller exercer directement, d’autres, après avoir subi une formation dite ‘accélérée’ pendant les vacances scolaires.
Conséquences, il était très fréquent de voir la plupart des enseignants recrutés en abandon de poste, parce qu’ayant d’autres activités, ou bien ne faisant qu’un ou deux mois de présence dans leur établissement, cela en vue d’être a l’abri de suspension, qui, même si elle avait lieu, était toujours levée grâce à la complicité des réseaux mafieux dans les ministères de l’éducation nationale et du budget, qui débloquaient toujours les salaires des concernés en faisant le partage moitié-moitié du montant débloqué.
cridem
LES CONDOLÉANCES DES FPC
Nous venons d´apprendre avec une grande tristesse le décés de Madame Ramata DIOP épouse de notre frère et compagnon de lutte Amadou Alpha Ba, décés survenu ce vendredi 09 septembre 2016 à Paris en France.
Le BEN des FPC et à travers lui tous nos militants et sympathisants adresse ses condoléances les plus attristées au camarade Amadou Alpha Ba, aux familles Diop et Ba de Kobbillo, Jowol, Thiès et Dakar pour cette immense perte. …
Nous prions qu´Allah le Tout Puissant accueille la défunte en son Saint Paradis et que la terre lui soit légère.
A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons.
Nouakchott le 10 septembre 2016.
Le département de la communication des FPC.