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Grandes questions politiques : Joël Meyer cherche à aplanir les divergences
Le Rénovateur Quotidien – Nommé en juin 2014, Son Excellence Monsieur Joël Meyer, ambassadeur de France en Mauritanie, multiplie les rencontres avec les forces vives du pays pour aplanir les divergences politiques et se concerter avec les élites politiques et socio-économiques du pays sur les grandes questions d’actualité dans le pays, pour booster la diplomatie française dans ce pays pivot dans la lutte internationale et africaine contre le terrorisme, actuellement investi de la présidence de l’Union Africaine.
En moins de trois mois, Son Excellence avait rencontré les leaders du FPC, du RFD et de l’UFP dans le cadre d’une prise de contact qui devra toucher tous les forces vives de la nation.
Accompagné de son conseiller aux affaires politiques, Monsieur Lesaunier, le diplomate français a été reçu lundi dernier, 12 janvier 2015,, sur sa demande, au siège du parti de l’Union des Forces Démocratiques (UFP) par Monsieur le président de cette formation Dr Mohamed ould Maouloud, en présence de Diop Mamoudou Harouna, 1er vice-secrétaire et de Sy Djibril, chargé du cabinet du président.
L’entretien a porté, selon un communiqué diffusé par le parti, sur les grandes questions d’actualité. Le dialogue politique, la lutte contre l’esclavage et d’autres problèmes majeurs auraient été sans doute débattus au cours de cette entrevue.
Notons que le leader de l’opposition mauritanienne et président du Rassemblement des Forces Démocratiques, Ahmed Ould Daddah, avait reçu en audience le 6 janvier courant, au siège du Parti, l’Ambassadeur français. Le Président des Forces Progressistes du Changement ( FPC), camarade Samba Thiam, entouré de ses collaborateurs, avait reçu également en novembre dernier, au siège de son parti, l’ambassadeur de France. Cette visite avait fait l’objet d’un échange enrichissant qui a porté sur la situation politique de la Mauritanie, selon un communiqué des FPC.
Les partis politiques de l’Opposition reprochent, rappelle-t-on, à la France et notamment à son ancien ambassadeur en Mauritanie sa “collision” avec le Pouvoir en place sous le couvert de la lutte contre le terrorisme dans la région. Notons enfin que le président du RFD assure actuellement la présidence tournante du FNDD, creuset des partis d’opposition traditionnels, de syndicats et personnalités politiques opposés à la gestion du pays par le régime Aziz.
Md O Md Lemine
FLAMNET-RÉTRO: L’autonomie, une option viable pour la Mauritanie
Avant toute chose, permettez-moi de remercier tous ceux qui ont pris la peine de réagir (positivement ou négativement) à la proposition des Forces Progressistes du Changement (FPC), Ex-FLAM, concernant la nécessité de l’application de l’Autonomie en Mauritanie. Il est heureux de voir que notre choix suscite un intérêt particulier de la part de certains intellectuels et/ou politiques du pays. Mais surtout la sincérité et l’honnêteté de certains compatriotes maures donne l’espoir qu’une Mauritanie juste et démocratique est possible. À mon tour, je tenterai de répondre aux différentes analyses faites de notre programme politique. Ainsi, mon commentaire se fera sur deux niveaux : d’une part, une considération des attaques politiciennes et subjectives de certains adversaires politiques et d’autre part une réponse aux inquiétudes légitimes émises par d’autres compatriotes plus sincères.
Sitôt notre organisation révélait son option politique, certains compatriotes militant au sein des partis au pouvoir commençaient leurs attaques contre les FPC en nous accusant d’être des ‘’séparatistes, divisionnistes, extrémistes, et des racistes…’’ À dire vrai, ces diatribes ne nous ont pas surpris. Déjà, il y a de cela un an, je publiais un article ‘’La Mauritanie : quel modèle de gouvernement choisir ‘’ dans lequel je définissais ce que j’entendais par autonomie en disant que ‘’par autonomie, j’entends différentes régions qui s’auto- gouvernent partiellement par leurs propres lois mais sans séparation les unes des autres’’. C’était une anticipation aux délires de ces racistes. Mais pour ce genre de détracteurs, tout ce que nous proposons est jugé d’office comme négatif sans même qu’ils prennent le temps d’en connaître le contenu. Les faits et la substance de nos propositions ne les intéressent pas. Il me semble que cette catégorie de personnes est muée, non pas par l’intérêt de la nation Mauritanienne unie, mais par un agenda exclusiviste en faveur du système d’État discriminatoire. Mr Ahmed Jiddou Aly dans son article intitulé ‘’Parler de l’autonomie ne constitue pas une hérésie ‘’ révélait que le gouvernement en 2009 avait commandité une étude pour un projet de décentralisation et/ou autonomie en Mauritanie. Dès lors comment comprendre les comportements d’Ould Maham, du président de Ravah et leurs semblables. Une attitude de deux poids et deux mesures : d’une part condamner avec violence le projet du parti des FPC tout en taisant l’étude faite par leurs alliés au gouvernement qui, pourtant, militent pour le même principe. Les tenants du système discriminatoire et raciste en Mauritanie continuent de camper dans du mensonge. Ils ne réalisent pas que les temps ont changé. Désormais avec le développement du social-medias, les moyens de communication rendent audibles les discours contradictoires à ceux des autorités démagogues. S’ils ne font pas attention, ils réaliseront très tard que la lecture et l’assimilation des mémoires d’Adolf Hitler « Mein Kampf » et l’emprunt du style et des techniques de Joseph Goebbels ne garantissent pas une propagande réussie à tous les coups.
Pendant que les défenseurs du système discriminatoire se mobilisent pour tuer l’espoir d’une Mauritanie réconciliée avec elle-même, nous, aux FPC, continuerons à chercher des solutions viables aux difficultés de la cohabitation de nos populations dans l’intérêt de toutes les communautés mauritaniennes sans distinction aucune. Et nous redoublerons nos efforts pour faire partager notre projet avec tout en chacun. Alors, je concentrerais mes énergies en direction de ceux et celles, qui de bonne foi, ont fait part de leurs inquiétudes par rapport à l’option autonomique de notre organisation. Je m’intéresse plus particulièrement aux contributions formulées par les Sieurs Bocar Oumar Ba et Ahmed Jiddou Aly. En effet, ces deux honorables compatriotes reconnaissent au Président Samba Thiam et son parti, les Forces Progressistes du Changement (FPC), le mérite d’un certain courage politique. Ahmed Jiddou va même jusqu’à dire qu’il partage le principe de l’autonomie. Cependant, tous les deux ont fait part de leurs réserves auxquelles je me fais le devoir de réagir.
En effet, mon cousin Bocar Oumar Ba pense qu’il fallait des préalables avant d’officialiser le projet d’autonomie. En clair, les FPC, Ex FLAM, ont péché par l’amateurisme et le manque de préparation. Pour lui, l’autonomie ne devait concerner que le sud de la Mauritanie car philosophiquement on ne peut pas demander l’autonomie de soi et celle de quelqu’un d’autre en même temps. Enfin, il a soulevé le problème du découpage territorial qu’il faut résoudre. Pour Mr. Ahmed Jiddou Aly la principale difficulté se trouve dans le choix de quatre grandes régions. Quelque chose qui semble laisser la situation inchangée car au vu du nombre de la population et la superficie du pays, l’autonomie ne changera pas l’ingouvernabilité du pays. Mais surtout certaines communautés vont perdre un certain pouvoir, dont ils jouissent dans la situation actuelle, et qu’elles ne se retrouveront pas dans le grand ensemble des grandes régions préconisés par ce projet autonomique.
Pour répondre à ces inquiétudes et reproches, je vais tout d’abord rappeler les différentes étapes des orientations politiques prises par notre organisation. Les FLAM ont connu trois grandes orientations : l’État Unitaire, le Fédéralisme et l’Autonomie. On peut dire que chaque période correspond à une situation politique donnée du pays. Le rôle joué par le sentiment des militants (espoir ou scepticisme) dans la vie commune de nos différentes communautés était primordial à ces différents choix.
Ainsi, à la création des FLAM, en 1983 jusqu’en 1990, l’État unitaire n’a jamais été remis en cause malgré le système discriminatoire en vigueur. Nous avions toujours pensé que si la volonté de changer le racisme d’État se matérialisait, il sera toujours possible de vivre en harmonie dans un État unitaire. Mais après que Taya ait mis en application sa politique de denégrification du pays par le génocide, la déportation et l’emprisonnement de la population noire non harratine du pays, les FLAM ont opté pour le fédéralisme. Durant la période des années 1990 jusqu’en 1998 certaines voix du coté de nos compatriotes maures commencèrent à s’élever contre les abus du système discriminatoire. Le langage de vérité se faisait entendre de la part de ceux comme Jamal Ould El Yessa, Habib Ould Mahfoud (paix a son âme), Hindou Mint Ainina, Chbih ould Mélanine, Mohamed Ould Dougui (paix a son âme) et d’autres encore. Ce courant progressiste au sein de la population maure pouvait permettre une renaissance de l’espoir dans le cœur de certains flamistes. Mais ce n’était pas suffisant tellement qu’ils étaient minoritaires. Alors nous avions jugé qu’il était approprié de revoir notre orientation politique. Ainsi, les congressistes ont opté pour l’Autonomie comme projet politique de notre organisation aux assises de Dakar en 1998.
De 1998 à 2014, depuis 16 ans les militants des FLAM travaillent activement et réfléchissent continuellement sur l’applicabilité de l’option de l’autonomie dans notre pays. À différentes occasions, que ça soit au moment des Assemblées générales des sections ou dans la préparation pour les différents congrès, les militants se sont penchés sur cette orientation pour approfondir leur connaissance par rapport à ce concept d’autonomie. Et à chaque fois les militants ont majoritairement choisi la reconduction de cette ligne politique. Je crois pouvoir dire en toute objectivité que seize ans de réflexion sont loin d’être négligeables pour un choix d’une orientation politique. En tout cas, la qualification de ce projet du ‘’bâclage’’ et de la ‘’précipitation’’ semble être inappropriée et même excessive.
Par ailleurs, devrions-nous limiter la proposition de notre projet aux seules populations noires du sud ? Y aurait-il une contradiction philosophique entre le fait de vouloir sa propre autonomie et en même temps celle des régions des maures ? A la première approche, et surtout si nous raisonnons en termes d’antagonisme des intérêts, il peut sembler logique que la contradiction est évidente. Mais regardons de plus près la signification philosophique du concept. Sans rentrer dans une dissertation philosophique, chose qui ennuierait nombre de mes lecteurs, mais je pense qu’Il est peut être important de revisiter la source philosophique, politique et morale du concept de l’autonomie dans certains de ses aspects. Emmanuel Kant a fait de l’autonomie un élément central de sa réflexion sur l’obligation morale basée sur la raison. C’est dans notre capacité de nous autogouverner que chacun trouve la justification de considérer son prochain comme un être plein qui mérite égal respect. En effet, l’autonomie est considérée par nombre de penseurs comme une raison morale d’égalité de tous les individus. Quant à John Stuart Mill, il pense que le concept de l’autonomie renferme une valeur intrinsèque qui est un des éléments du ‘’ bien être’’. Comme l’autonomie a un caractère vertueux que nous aimons détenir, alors nous devons le vouloir pour notre prochain. Par conséquent, par analogie, et en combinant les deux positions (de Kant et de Mill) nous déduisons que c’est du bon sens de vouloir son autonomie et celle des autres. C’est ce qu’on appelle dans le domaine moral et éthique, la règle d’or : ‘’traite ton prochain comme tu aimerais être traité’’.
Sur le plan purement politique, cette revendication nationale apparaît encore comme plus justifiée. Les FPC, qui se veulent un parti national, ne pouvaient ignorer toute une partie de la Mauritanie dans son programme politique. Pour une question de viabilité politique et économique, le sud a besoin de certaines ressources des autres régions pour se développer. Chose qui est valable pour les autres régions aussi.
Maintenant, que faut-il dire des reproches communs de Bocar et d’Ahmed concernant le droit des minorités dans différentes régions et le problème de découpage territorial. Il est opportun de préciser que l’autonomie préconisée par les FPC ne se repose pas exclusivement sur le communautarisme ; elle prend aussi en compte les liens historiques et géographiques du pays. Craindre de la marginalisation de certaines communautés dans certaines provinces serait oublié la réalité des relations entre certaines de nos populations. Il n’y a pas d’homogénéité parfaite des peulhs par exemple pour empêcher une autre communauté minoritaire à accéder au pouvoir. Si cette homogénéité existait, on n’en serait pas là aujourd’hui dans cette situation de dépendance politique. L’autonomie pensée par notre organisation n’interdit pas qu’un membre d’une communauté minoritaire ait le pouvoir local. Un maure qui est reconnu dans son amour de bien faire pour les populations du sud, par exemple, n’aurait aucun problème d’être élu gouverneur, préfet ou maire. Et ce principe devrait aussi être valable pour n’importe quel noir vivant dans la zone à majorité maure. J’avoue que la tendance actuelle me réconforte dans mes convictions de voir l’instauration d’une société idéalement démocratique en Mauritanie. De plus en plus, nous remarquons une volonté d’ouverture d’esprit qui se manifeste tous les jours en plus de ceux qui avaient commencé il y a déjà une vingtaine d’années. Je veux parler de notre camarade Ould Babah des FPC, Ahmed Jiddou, Ould Bettar, mon ami et frère Ahmed Fall Sidatt et tant d’autres encore.
Sur le point spécifique du découpage en quatre régions, je ne pense pas qu’il y aurait un problème majeur comme Ahmed l’entrevoit. D’abord, la division se fera en régions et celles-là seraient reparties en provinces. Par ailleurs, la situation géographique et sociale peut sembler énorme aux yeux de tout le monde, mais en réalité quelque millions de personnes avec un million de kilomètres carré ne seraient rien dans un pays que nous voudrons être développé. Une fois que nous arriverons à résoudre le problème d’infrastructure, le développement des réseaux de transport et de communication, le problème d’ingouvernabilité sera vite résolu.
Enfin, je partage l’adage rappelé par Ahmed Jiddou Aly selon lequel ‘’le diable se cache derrière les détails’’ comme on dit de ce côté de l’Atlantique ‘’the Devil Is in the détail’’. Mais doit-on reprocher au parti FPC de ne pas avoir une règle droite et un crayon bien taillé pour réussir un trait parfait du découpage territorial ? Le 25 Mai 1961, Président John F. Kennedy donnait un discours devant le parlement Américain pour annoncer son projet d’envoyer un homme sur la lune et de le ramener intact sur terre. Les responsables de l’époque de la NASA et ‘’Mercury Project’’, des astronautes qui travaillaient pour la réussite de ce voyage pensaient que président Kennedy était fou car ils n’étaient pas prêts techniquement et matériellement. Pourtant le 20 Juillet 1969 Neil Armstrong réussissait sa mission. C’est dire tout simple que le propre de l’homme politique c’est d’avoir une vision et de pouvoir communiquer cette vision aux techniciens et professionnels pour l’exécuter. À chacun son rôle, il s’agit de bien le jouer !
La lutte continue!
Mamadou BARRY
Conseiller politique du président des FPC.
Flamnet 08 decembre 2014
Refugiés mauritaniens au Mali : Ils accusent le HCR et l’Etat malien
Plusieurs réfugiés mauritaniens vivant au Mali sont remontés contre le Haut-commissariat des réfugiés du système des Nations-Unies (HCR), à Kayes. Ils veulent leur retour au bercail et dénoncent l’attitude des organisations non gouvernementales comme «ONG- STOP», «SAHEL» et «AMSOPT».
L’Association des Réfugiés Mauritaniens au Mali dont le sigle est AREMMA siégeant à Kayes est une association ayant pour but d’organiser, d’encadrer et assister les réfugiés mauritaniens au Mali dans les domaines de la santé, de l’éducation formelle et du développement, en collaboration avec les autorités du pays, les organisations internationales et ONG qui évoluent dans ce secteur. Ces Mauritaniens vivent au Mali depuis 1989, à la suite des affrontements ethniques qui ont forcé des dizaines de milliers de personnes, principalement des négro-mauritaniens, à fuir leur pays.
Ils sont aujourd’hui plus d’une centaine à accuser le HCR pour «négligences » et de « magouille ». A, en croire les responsables de l’Association des Réfugiés Mauritaniens au Mali (AREMMA), le HCR ne veut pas du tout collaborer avec cette faitière des réfugiés mauritaniens. A cela s’ajoute le problème de recensement, de répartition et de distribution des produits entre les différents ménages. «Comment peut-on nous traiter de cette manière et que ni les autorités de notre pays, la Mauritanie, ni celles du Mali, ne réagissent… Nous sommes vraiment désolés de constater que les autorités du Mali ne font rien pour changer cet état de fait, nous voulons tout simplement rentrer chez nous pour de bon», a martelé Alassane M’Bo, un responsable de AREMMA.
Amadou N Camara
(http://www.maliweb.net)
Mauriweb
Mardi, 13 Janvier 2015 08:27 |
L’Association des Réfugiés Mauritaniens au Mali dont le sigle est AREMMA siégeant à Kayes est une association ayant pour but d’organiser, d’encadrer et assister les réfugiés mauritaniens au Mali dans les domaines de la santé, de l’éducation formelle et du développement, en collaboration avec les autorités du pays, les organisations internationales et ONG qui évoluent dans ce secteur. Ces Mauritaniens vivent au Mali depuis 1989, à la suite des affrontements ethniques qui ont forcé des dizaines de milliers de personnes, principalement des négro-mauritaniens, à fuir leur pays. Ils sont aujourd’hui plus d’une centaine à accuser le HCR pour «négligences » et de « magouille ». A, en croire les responsables de l’Association des Réfugiés Mauritaniens au Mali (AREMMA), le HCR ne veut pas du tout collaborer avec cette faitière des réfugiés mauritaniens. A cela s’ajoute le problème de recensement, de répartition et de distribution des produits entre les différents ménages. «Comment peut-on nous traiter de cette manière et que ni les autorités de notre pays, la Mauritanie, ni celles du Mali, ne réagissent… Nous sommes vraiment désolés de constater que les autorités du Mali ne font rien pour changer cet état de fait, nous voulons tout simplement rentrer chez nous pour de bon», a martelé Alassane M’Bo, un responsable de AREMMA. Amadou N Camara (http://www.maliweb.net) |
Je suis (contre) l’hypocrisie
Les dirigeants présents à la marche de Paris (Crédit photo: Lemonde.fr)
Je suis contre l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo. Ça, je suis tenu de le dire haut et fort en tant qu’humain opposé à toutes les manifestations de l’extrémisme, qu’il soit religieux ou autre. Un acte terroriste qu’aucune confession ne peut justifier et dont les victimes appartiennent aux trois religions monothéistes (Islam, Christianisme, Judaïsme). En ce sens, l’acte qui a ébranlé la France et le monde est plein d’enseignements : le terrorisme n’a pas de religion. Tout comme il n’a pas de couleur.
Ceci dit, je suis tout aussi contre l’hypocrisie de nos dirigeants. Car si la compassion des citoyens ordinaires de par le monde est juste et spontanée, celle des gouvernements est de circonstance. La décimation de la rédaction de Charlie Hebdo choque certes mais que serait-il arrivé si ce drame était arrivé au GONDWANA par exemple ? N’arrive-t-il pas d’ailleurs tous les jours au Nigeria, en Syrie, en Libye et en Irak, pour ne citer que ces cas extrêmes ? Au Nigeria, un attentat suicide a fait 19 morts, il y a un jour. Qui en a entendu parler en Allemagne, en Israël ou même en France ? Que font les dirigeants du monde pour stopper ces actes terroristes quasi quotidiens ? Ou bien il s’agit « d’actes isolés » ? D’actes qui se passent sur une autre planète, dans l’univers des films de science-fiction !
C’est en pensant à ces choses que je réprouve haut et fort cette hypocrisie généralisée. Il n’y a pas deux mondes en un mais une humanité qui doit faire face à tous les extrémismes. Ceux-ci ne naissent-ils pas d’ailleurs de l’indifférence des uns face aux souffrances des autres ?
Cela ne dit-il rien à ces dirigeants du monde, de voir, en de telles circonstances, le président malien Ibrahima Boubacar Keita, venir manifester à Paris contre un acte terroriste qui a tué 17 innocents alors que ce sont des centaines de Maliens qui ont péri durant l’occupation du nord Mali par Alqaeda au Maghreb Islamique (AQMI) sans qu’aucun de ces dirigeants qui l’ont côtoyé aujourd’hui, à part son hôte parisien, François Hollande, et ses pairs africains, ne se soient senti concernés par ces crimes contre l’humanité. Pour vaincre le terrorisme il faut plus que cette grande marche de solidarité avec la France, il faut accompagner ce pays dans la lutte qu’il mène contre Alqaeda au Mali. Il faut avoir la volonté, comme la France de pousser Israéliens et Palestiniens au dialogue pour comprendre que l’existence de deux Etats séparés vivant en paix est l’unique solution à la crise au Moyen-Orient. Il faut agir autrement en Syrie, en Irak, en Libye pour faire cesser les guerres civiles qui sont la source d’attentats comme celui perpétré contre Charlie Hebdo. Il faut voir quel remède doit être prescrit au Nigeria qui peut se transformer en cancer pour toute l’Afrique de l’ouest et du centre. Il faut que cesse cette hypocrisie planétaire qui nous enfonce chaque jour dans des conflits sans raisons.
http://medseib.mondoblog.org/2015/01/11/suis-contre-lhypocrisie/
SOS Esclaves : Précision
Lors de sa visite à l’organisation de SOS Esclaves le mercredi 7 janvier 2015, l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique accrédité à Nouakchott s’est entretenu avec les responsables de cette organisation nationale des droits humains. Contrairement à ce que certains médias ont rapporté, le diplomate a demandé aux responsables de SOS Esclaves leur avis sur ce qu’il considère comme une importante avancée dans le domaine de la lutte contre l’esclavage, notamment la promulgation de la loi 048 de 2007 et l’élévation de l’esclavage en 2011 comme crime contre l’humanité. Dans leurs réponses, les responsables de SOS Esclaves ont expliqué à l’ambassadeur américain que ces mesures institutionnelles ne suffisent pas. Et que jusque là, la loi criminalisant l’esclavage adoptée du temps du président renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi, souffre de certaines insuffisances et n’est pas convenablement appliquée. Aussi, la feuille de route composée de vingt neuf points, le rapport de la rapporteuse spéciale préalablement intitulé : Rapport sur les pratiques de l’esclavage qui sera reformulé en un rapport sur les séquelles de l’esclavage, le dernier forum des Oulémas organisé sur l’esclavage par le ministère des affaires islamiques n’ont pas souvent impliqué ni les organisations qui luttent contre l’esclavage ni les victimes qui en souffrent. Les responsables de SOS Esclaves ont aussi exprimé devant le diplomate toutes leurs réserves sur l’agence Tadamoun.
le calame