Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: September 2014

LES FLAM : L’AUTONOMIE ET NOUS

   INTRODUCTION

Lorsque des problèmes de coexistences surviennent entre des peuples qui partagent le même espace, diverses solutions, allant du jacobinisme unitaire à la partition pure et simple, en passant par des paliers intermédiaires, telle l’autonomie, sont envisagées ou mises en œuvre.

L’autonomie choisie par nous sera inscrite dans le cadre de l’état unitaire, ouverte à l’interaction et à la mutuelle influence entre nos groupe nationaux, sans entrave  pour la libre circulation des citoyens et des biens, respectueuses  de toutes identité locales.

Elle permettra à notre communauté naturelle de prendre en main la gestion de leurs propres affaires sur le plan administratif, économique, culturelle et sociale, à travers des transferts de pouvoir spéciaux.

Chaque communauté modèlerait ainsi ses propres institutions et organiserait sa vie et son développement  grâce à un système de relation plus souple avec le pouvoir central.

La « République des citoyens » où les Mauritaniens seraient indifférenciés  reste à construire, l’autonomie en constituera le passage obligé pour forcer la préalable reconnaissance mutuelle, l’acceptation réciproque dans le respect de l’autre.

L’état de droit n’est pas incompatible avec la reconnaissance de jure ou de facto des communautés certaines vieilles démocraties européennes sont là pour le prouver, si besoin est.

  • Quelle en sont les justifications ?

  1. Justifications historiques

L’autonomie titre sa justification ou son fondement historique dans le fait que dans notre cas d’espèce les communautés (ou peuples) en présence ont vécu par le passé côte à côte, chacune dans son espace, chacune avec son organisation, ses institutions politique économique et sociales propres. En outre l’autonomie  n’est pas un mode d’organisation inédit. Elle est pratiquée dans le monde et de nombreux pays pluriethniques tentent encore de l’appliquer. Elle a donc une histoire et démontrer ses vertus.

  1. justification théorique

L’autonomie se définit comme un mode d’organisation unitaire à degré variable. Elle est conçue généralement pour résoudre la dichotomie entre le principe de l’indivisibilité et celui de l’identité sa mise en œuvre peut aller  de l’octroi de quelque attributs de pouvoir à l’exercice de la quasi-totalité de ceux-ci par différents groupes humaines aux habitudes mentales, linguistiques et traditions différentes diluant ainsi le pouvoir et le répartissant entre ces groupes en présence. L’autonomie fonctionne sur la base de deux principes fondamentaux : le principe de participation dans la prise de décision, et le principe de neutralisation respective des groupes protagonistes, à travers des mécanismes de régulation* qui permettent à chaque groupe de se protéger contres d’éventuelles menaces pour sa survie ou son assimilation.

Enfin dans notre cas précis, elle prendrait en compte les facteurs ethnique, tribal, régional pesanteurs certes à dépasser -, mais qui n’en sont pas moins des facteurs déterminant de la réalité Mauritanienne- ; elle assurerait ainsi d’avantage de cohésion sociale pour associer de large segments de la société à la gestion du pouvoir.

L’état devra être perçu et organisé comme un appareil fédérateur des nations, des langues et cultures, des normes et terroir ; et cesser d’être considéré comme Etat-nation, qui reste à construire. C’est du reste ce qui fonde et garantit le pacte du « vivre ensemble  ou du destin commun.

  1. Justifications politiques

Les Administrateurs (Gouverneurs et Préfets arabo-berbères) qui gouvernent la vallée du fleuve depuis l’indépendance ne fournissent malheureusement aucun effort d’intégration, d’adaptation au milieu ou de compréhension du vécu des populations locales ; situation que favorise et perpétue le pouvoir central, absent de toute politique de développement soutenue et conçu en fonction des besoins spécifiques de la vallée du fleuve : aucun projet économique d’envergure, aucune infrastructure de base sérieuse, indispensable au bien-être des populations, délaissées. D’où la nécessité de donner à ces populations en particulier la possibilité de choisir elles-mêmes

leurs propres dirigeants. Le pouvoir doit être affecté aux nations, aux citoyens, aux terroirs et distribué au niveau fédéral, régional, provençal et local.

STRUCTURES, COMPETENCES/FONCTIONNEMENT, COMPOSITION

  1. Organisation territoriale et administrative

Il sera créé quatre régions autonomes :

  • région numéro 1  (Trarza- Brakna- Tagant),

  • région numéro 2  (Guidimakha, Fuuta, Waalo Barak),

  • région numéro3  (Assaba, Hodh),

  • région no 4 (Adrar-Tiris).

Ces régions épouseront le plus possible, les contours des aires ethnoculturelles (communautaires) existantes.

Chaque région sera découpée en provinces qui respecteraient au maximum la configuration des espaces occupés par les entités historiques des ethnies et émirats (pour éviter la reconduction des problèmes actuels). Ces provinces seront aux nombres de huit (8). Ainsi pour la région no1 il y aura les provinces du Brakna, du Trarza, du Tagant, pour la région no2 les provinces du Fuuta, du Guidimakha et du waalo Barak, la région no3, les provinces de l’Assaba et du Hodh, la région de l’Adrar.

Les villes comme Nouakchott et Nouadhibou seront régies par un statut spécial (à définir).

  1. Les institutions

Le pouvoir central

Il exercera les attributs de souveraineté que sont la défense du territoire, les relations internationales, le transport aérien, les télécommunications ;

Il définira également la politique économique nationale et battra la monnaie.

Une parité fixe entre le nord et le sud régira la répartition des hauts postes de responsabilités.

Les régions autonomes

Elles exerceront les pouvoirs résiduels que sont la culture, le foncier, l’administration, la justice, les finances régionales, l’économie et la police locale.

Administration centrale

Elle sera dotée de trois institutions :

Gouvernement

Il sera composé de membres issus des espaces (Nord-Sud) et dont le mode de désignation restera à définir…

Le gouvernement sera dirigé par un président élu parmi les membres le composant (collège).

Mais si le président de la république devrait être élu au suffrage universel direct, alors il serait assisté de deux (2) vice-président tournant, issus d’ethnie différente.

Parlement à deux chambres

L’une, pourvue en députés au prorata du poids démographique de chaque région (L’assemblée nationale), l’autre – (le sénat)- à parité fixe.

Il aura pour tache

  • D’élaborer les lois fédérales, et la charte constitutionnelle.

  • De veiller au respect du droit des régions.

  • De fixer les rapports entre le gouvernement central et les régions.

Conseil central (mode de désignation des membres et composition à définir)

Il aura pour rôle :

  • De veiller à l’alternance au pouvoir.

  • De déterminer la légalité des actes de loi dans les régions et la fédération.

  • De veiller à l’application de la charte constitutionnelle qui fixe les normes de la cohabitation.

  • D’arbitrer les conflits inter-région, entre les régions et l’état central.

Administration régionale

Il sera créé quatre régions et huit (8) provinces :

Chaque région comportera :

  • Un exécutif ou conseil régional qui sera dirigé par un gouverneur élu, assisté de commissaires de gouvernement issus des provinces (nombre à déterminer)

  • Une assemblée régionale qui exercera les pouvoirs législatifs. Elle sera composée de membre élus, représentatifs des provinces

Chaque province aura à sa tête un adjoint au gouverneur.

 

Dispositions complémentaires

  • L’auto organisation interne pourrait être modifiée par chaque entité au –delà des grandes lignes définies ici.

  • Mécanisme de régulation * des leviers seront conçus, que chaque communauté ou groupe national pourrait actionner pour bloquer toute disposition de loi en gestation qui menacerait ses intérêts.

  • Senat : au sénat pour toutes les questions touchant à l’identité ou à l’équilibre entre les communautés, la décision devra être prise par consensus ou par une majorité spéciale des 4/5.

 

LE CONGRÈS.

La lutte continue !

LES FORCES DE LIBÉRATION AFRICAINES DE MAURITANIE(FLAM)

Les FPC condamnent la politique d’expropriation foncière dans la vallée

Les FPC condamnent la politique d’expropriation foncière dans la valléeLe Calame – Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), devenues Forces de Progrès pour le Changement (FPC), condamnent fermement la politique d’expropriation foncière pratiquée dans la vallée du fleuve, à travers une résolution adoptée à l’issue de leur congrès tenu fin août à Nouakchott.

A la place de cette politique “contraire aux intérêts des paysans”, le parti de la mouvance nationaliste négro-africaine propose “une gestion des terres dans le respect du droit inaliénable des propriétaires traditionnels et historiques, sans exclusion des autres nationaux”.

Les FPC préconise par ailleurs une politique agricole “de promotion et d’exploitation des terres de la vallée du fleuve à travers une ouverture aux capitaux nationaux, régionaux et internationaux au bénéfice de tous les mauritaniens”.

Politique: Les FLAM se “désarment”

altLes Forces de Libération Africaines de Mauritanie (Flam) ont décidé de changer d’option poltique en reniant le recours aux armes dans leur combat politique, apprend-on lundi à l’issue de leur Congrès tenu à Nouakchott. Les Flam se muent également en conséquence en Forces Progressistes du changement (FPC) pour continuer leur lutte politique dans le pays.

La tenue de leur congrès avait été bousculée par les autorités avant qu’elles ne fassent marche-arrière.  Pour autant, le FPC n’entendrait pas revenir un instant sur ce qu’il considère le “racisme d’Etat et l’exclusion des noirs” contre une partie de la population mauritanienne. Un discours qui ne devrait pas plaire aux tenants du Pouvoir et notamment à son président, Mohamed Ould Abdelaziz qui a promis lors de son discours d’investiture de lutter les “groupes racistes et xénophobes”.  Le FPC devrait, rappelle-t-on, soumettre un dossier de reconnaissance dont l’issue heureuse pour le FPC n’est pas assurée.

Mauritanie/Politique/Cohabitation : les FLAM tournent la page de la lutte armée

Les Forces de Libération Africaine de Mauritanienne (FLAM), ex-mouvement en exil, ont décidé de tourner la page de la lutte armée au terme des assises d’un congrès tenu du 28 au 31 août. Le mouvement d’opposition de la mouvance négro africaine, dont la direction est rentrée au pays après une trentaine d’années d’exil, prend la nouvelle appellation de « Forces Progressistes pour le changement (FPC)”. Cette désignation consacre un changement de paradigme, une mutation des FLAM en parti politique engagé « dans un combat démocratique et pacifique, en dépit des insuffisances du système actuellement en vigueur dans le pays ». A travers un combat d’idée, Celui-ci va poursuivre l’option originelle « de la lutte contre le racisme d’Etat et l’exclusion de la communauté noire ».

Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), rappelle-t-on, ont été créées en 1983. Elles ont produit le « Manifeste du Négro Africain Opprimé de Mauritanie » en 1986. Ce document fût à l’origine d’une terrible répression de ses cadres, et au-delà de la toute la communauté négro africaine, avec des arrestations, tortures, condamnations à de lourdes peines de prison sous le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya. Ainsi, plusieurs dirigeants du mouvement ont péri dans la prison de Walati (plus de 1300 kilomètres à l’Est de Nouakchott) suite à de mauvaises conditions de détention. Les rescapés de cette période ont pris le chemin de l’exil pour rentrer au pays une trentaine d’années plus tard.

 

Rédaction Financial Afrik

Alerte : Les FLAM deviennent FPC

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Les FLAM laissent désormais la place aux  forces  progressistes du changement (FPC). La décision a été prise par le congrès du mouvement, tenu à Nouakchott, les 29 et 30 août. Cette importante décision vient consacrer la renonciation définitive des FLAM à l’option armée  qu’elles envisageaient les premières années de leur existence. Les exactions commises dans la vallée contre les populations négro-mauritaniennes, entre 1984 et 1991,  justifiaient aux yeux des fondateurs du mouvement  cette option. Il subira les foudres du régime d’Ould Taya dont les forces armées et de sécurité se sont déchainées sur les populations de la vallée du fleuve Sénégal. Aujourd’hui, le contexte a changé et les FLAM ont décidé de sortir de l’illégalité pour combattre, par les idées, ce qu’ils appellent « le racisme d’état et  l’exclusion des noirs ».  

Le projet politique des forces progressistes du changement (FPC) repose sur des bases de partage, d’équité, de justice sociale  et de respect du droit à la différence.

Les textes réglementaires (statut et règlement intérieur) ont été approuvés par les congressistes. On suivra donc avec intérêt la réaction du ministère de l’intérieur qui, on se le rappelle  a déjà refusé de reconnaître l’aile politique d’IRA, appelée  RAG. A suivre.

Les congressistes ont également approuvé une résolution relative au projet d’autonomie régionale. Cette proposition vise « la refonte territoriale et  administrative du pays ».

Dans la même foulée, les congressistes attirent l’attention des pouvoirs publics sur les risques qu’ils font courir à  l’unité nationale par « la poursuite de la  politique d’exclusion des communautés afro-mauritaniennes et des harratines du pays », comme ils ont demandé «le rétablissement rapide des victimes de la déportation dans leurs droits et à régler le dossier du passif humanitaire en conciliant les besoins de justice, de réparation et du pardon pour une véritable réconciliation nationale. »

 Les congressistes ont aussi  condamné « la politique d’expropriation des paysans de la vallée », proposé que « la gestion de ses terres respecte le droit inaliénable  des terres (sans toutefois exclure les autres nationaux). Ils  ont exigé  une « réforme urgente » de l’Armée qui doit « refléter  tant  dans sa composition que  dans son corps de commandement les équilibres  ethniques de notre pays ».

 

 Les congressistes  se sont enfin félicités du succès de leur programme de redéploiement en Mauritanie.

LE CALAME.