Mauritanie/Politique/Cohabitation : les FLAM tournent la page de la lutte armée
Les Forces de Libération Africaine de Mauritanienne (FLAM), ex-mouvement en exil, ont décidé de tourner la page de la lutte armée au terme des assises d’un congrès tenu du 28 au 31 août. Le mouvement d’opposition de la mouvance négro africaine, dont la direction est rentrée au pays après une trentaine d’années d’exil, prend la nouvelle appellation de « Forces Progressistes pour le changement (FPC)”. Cette désignation consacre un changement de paradigme, une mutation des FLAM en parti politique engagé « dans un combat démocratique et pacifique, en dépit des insuffisances du système actuellement en vigueur dans le pays ». A travers un combat d’idée, Celui-ci va poursuivre l’option originelle « de la lutte contre le racisme d’Etat et l’exclusion de la communauté noire ».
Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), rappelle-t-on, ont été créées en 1983. Elles ont produit le « Manifeste du Négro Africain Opprimé de Mauritanie » en 1986. Ce document fût à l’origine d’une terrible répression de ses cadres, et au-delà de la toute la communauté négro africaine, avec des arrestations, tortures, condamnations à de lourdes peines de prison sous le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya. Ainsi, plusieurs dirigeants du mouvement ont péri dans la prison de Walati (plus de 1300 kilomètres à l’Est de Nouakchott) suite à de mauvaises conditions de détention. Les rescapés de cette période ont pris le chemin de l’exil pour rentrer au pays une trentaine d’années plus tard.
Rédaction Financial Afrik