Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: September 2014

INTERVIEW DU PRÉSIDENT SAMBA THIAM A NOUAKCHOTT RADIO

 altL‘interview du Président Samba Thiam accordée  ce mercredi 03 septembre 2014 à la radio privée Nouakchott radio , sera rediffusée le dimanche 7 septembre 2014 entre  8-10h, heure de Nouakchott.   Il revient largement sur le dernier congrès des FLAM et la nouvelle mutation du mouvement politique et sa proposition d´autonomie et d´autres résolutions sur la question nationale et sociale en Mauritanie.

Bonne écoute. LLC!

www.flamnet.info

 

1er Congrès des FLAM : Une demande d’autonomie qui fait lever des boucliers

altAutorisé, puis interdit, finalement toléré, le 1er congrès des FLAM (Forces africaines de libération de Mauritanie) s’est tenu le vendredi 29 août 2014, au domicile de son président, après avoir été chassé des hôtels de Nouakchott par la volonté des pouvoirs publics. Du discours de son président, Samba Thiam, les tenants du statu quo n’auraient retenu que l’aspect, brièvement abordé, relatif à l’autonomie des régions du Sud. Bien des boucliers n’ont cessé depuis de s’élever, contre les FLAM taxés de racistes et les présidents de partis politiques présents aux assises, accusés eux aussi de traîtrise à la Nation.

Les FLAM ont organisé vendredi 29 août 2014 leur 1er Congrès constitutif depuis leur retour en 2013 en Mauritanie, après l’exil de leurs leaders qui avait duré plusieurs décennies, suite aux pogroms qui avaient accompagné les tristes évènements ethniques des années 89/91. Le Congrès s’est tenu dans la résidence du président de l’organisation, dans le quartier d’El Mina à Nouakchott, après le refus des pouvoirs publics d’autoriser son déroulement dans un des hôtels de la place. Les autorités auraient avancé comme alibi la non reconnaissance de l’organisation, ce qui lui enlève le droit, selon elles, de se produire publiquement.

Bien que l’interdiction du Congrès ait été brandie contre la tenue du congrès, le président des FLAM, Samba Thiam, avait souligné au cours du point de presse qu’il avait animé la veille, le jeudi 28 août, que l’évènement aura lieu vaille que vaille. Il s’était même dit surpris du refus par les autorités d’accorder l’autorisation, d’autant que les FLAM s’étaient conformé, selon lui, aux procédures en vigueur, en informant l’administration à temps.

Le Congrès des FLAM s’ouvrira ainsi dans une atmosphère de guerre, dans la mesure où d’importantes unités de la garde nationale avaient encerclé le lieu où se déroulaient les assises, fermant toutes les issues. Cependant, les forces expéditionnaires ont évité toute friction avec les congressistes et n’ont fait aucune obstructions au déroulé de la manifestation.

C’est en présence de plusieurs dizaines de militants, de quelques leaders politiques de l’opposition, tels Mohamed Jemil Mansour, président du parti Tawassoul, Bâ Mamadou Alassance, président du parti PLEJ et un représentant du RFD d’Ahmed Ould Daddah, que le Congrès des FLAM s’est ouvert par le discours de Samba Thiam.


De l’autonomie des régions du Sud

Une certaine opinion semble n’avoir retenu du discours du président des FLAM que l’aspect, brièvement abordé d’ailleurs, relatif au projet d’autonomie que l’organisation a déclaré vouloir proposer aux autorités nationales et à la classe politique. Pour Samba Thiam, cette autonomie, qui ne serait qu’une décentralisation plus poussée pour offrir aux populations du Sud plus d’emprise sur la gestion de leur quotidien, est la meilleure solution pour sortir de l’inextricable problème de la cohabitation.

Selon lui, un dialogue franc et sérieux s’impose sur ce plan, plutôt que de recourir à l’arme de la terreur et de la provocation. Et d’ajouter que « cette autonomie, objet de tant de conjectures, agitée comme un épouvantail par nos adversaires » n’est en réalité qu’un « projet de réorganisation territoriale et administrative, plus adaptée à notre réalité socioculturelle, ethnique et tribale, sans plus ! » Pour Samba Thiam, « la Mauritanie comporte une réalité tribale, ethnique et régionale têtue », ajoutant que « nous ne pouvons en faire table rase sans tomber dans d’autres travers » et qu’il « faut la reconnaître, essayer de la moduler, de l’atténuer avec discernement, avec patience, afin de forger doucement, progressivement, une autre mentalité sociale ! ».

« Les FLAM traités de sécessionniste »

Si certains milieux ne cessent d’attaquer l’Etat mauritanien, l’accusant de laxisme pour avoir accepté la présence d’une organisation comme les FLAM, avec son cachet « raciste » et sa philosophie « extrémiste », d’autres lui reprochent son caractère sécessionniste. Du coup, la présence de quelques présidents de partis, comme Mohamed Jemil Mansour au 1er Congrès des FLAM le vendredi dernier, a entraîné une véritable levée de boucliers, certains se demandant si cette présence était destinée à surdoser son opposition au pouvoir ou à exagérer son soutien à une organisation aux penchants sécessionnistes. Et d’en conclure que le Congrès des FLAM aurait pu passer inaperçu n’eût été cette présence de personnalités politiques qui n’ont eu de cesse de « faire de la surenchère sur leur nationalisme et leur attachement à l’unité nationale ». Quelques médias arabaphones n’ont pas ainsi hésité à afficher dans leur manchette « Un Congrès pour partager la Mauritanie en présence de quelques symboles de l’opposition ! » Une chaîne de télévision a même remis au goût du jour l’altercation qui avait opposé un journaliste de la place au président Samba Thiam qu’il avait traité de raciste sur son plateau.

N’empêche, selon un analyste politique, les FLAM constituent un courant de pensée qui doit avoir sa place dans une démocratie pluraliste où toutes les opinions constructives doivent s’exprimer. De la pertinence de son combat et de la véracité de sa philosophie dépendra ainsi sa réussite ou son échec, avec pour seuls arbitres de la compétition idéologique et politique, l’opinion publique et les populations.

Cheikh Aïdar- L´Authentique.

 

Mauritanie : les FPC coupent les FLAM en deux

altAu lendemain du premier congrès des FLAM après leur redéploiement en Mauritanie, les dirigeants du mouvement s’enflamment suite à la mutation en parti politique, les FPC ( Forces Progressistes du Changement). Des voix se sont élevées pour reprocher aux congressistes d’avoir bradé l’organisation en trahissant les fondamentaux originels. Un changement de nom qui transgresserait la mémoire des martyrs tombés sous le régime de Ould Taya. Les frondeurs pointent également l’absence de légitimité du congrés de Nouakchott avec un quorum qui n’est pas atteint pour prendre de telles décisions. Le président réélu Samba Thiam est dans tous ses états et appelle à la confrontation pour dissiper les malentendus. Pour les observateurs cette crise sémantique des FLAM relance le débat entre deux tendances rivales dont l’une est radicale ou conservatrice et l’autre modérée ou progressiste.

Les FLAM s’embrasent.A peine nées, les Forces Progressistes du Changement ( FPC) divisent les dirigeants des FLAM. Un nouveau parti qui ne fait pas l’unanimité pour la nouvelle appellation considérée par les frondeurs comme une trahison du mouvement par rapport à ses fondamentaux. Les FLAM c’est toute une histoire, un symbole de résistance contre le pouvoir « Beydane ». Mais pour autant en quoi le changement d’un nom peut-il porter atteinte à la mémoire des martyrs tombés sous le régime de Ould Taya ? Ces voix qui se sont élevées pointent également l’absence de quorum au congrès de Nouakchott. Les absents ont tort. Toutes ces critiques fondées ou pas sont révélatrices d’un mouvement en pleine mutation traversé depuis déjà au congrés de Cincinnati de 2005 par deux courants en fait contradictoires. Les tenants du conservatisme de la ligne dure du mouvement depuis sa naissance qui refusent le changement ou nationalistes étroits et plus symbolisé par Ibrahima Abou Sall, Amadou Niang et Mamadou Sidi et l’autre tendance dite modérée progressiste représentée plus par le président Samba Thiam et son porte-parole Kaaw Tuure. Cette crise ouverte est la résultante de ce tiraillement qui n’a pas fini d’étonner les observateurs. Le président réélu est dans tous ses états et appelle à la confrontation pour clarifier les positions. Et pourtant c’est lui et tous les militants présents au congrés qui ont bravé la police contre vents et marées malgré l’interdiction des autorités de Nouakchott. Cette fois-ci la crise est grave au point que les militants et sympathisants commencent à douter du redéploiement engagé depuis une année et qui commence à porter ses fruits . Cette querelle idéologique au sommet risque de discréditer le mouvement et de le faire reculer de 27 ans en arrière la somme des années d’exil. Coupées en deux les FLAM devront recoller le morceau à moins que la fracture soit grande. Le retour au pays natal appelle à un changement d’idées nouvelles pour faire face à la difficile cohabitation qui dure depuis des décennies. C’est le sens des résolutions du 8ème congrés sur l’autonomie régionale et le passif humanitaire.

Yahya Chérif Kane-Journaliste-ROUEN-FRANCE.

LES FLAM : L’AUTONOMIE ET NOUS

alt   INTRODUCTION

Lorsque des problèmes de coexistences surviennent entre des peuples qui partagent le même espace, diverses solutions, allant du jacobinisme unitaire à la partition pure et simple, en passant par des paliers intermédiaires, telle l’autonomie, sont envisagées ou mises en œuvre.

L’autonomie choisie par nous sera inscrite dans le cadre de l’état unitaire, ouverte à l’interaction et à la mutuelle influence entre nos groupe nationaux, sans entrave  pour la libre circulation des citoyens et des biens, respectueuses  de toutes identité locales.

Elle permettra à notre communauté naturelle de prendre en main la gestion de leurs propres affaires sur le plan administratif, économique, culturelle et sociale, à travers des transferts de pouvoir spéciaux.

Chaque communauté modèlerait ainsi ses propres institutions et organiserait sa vie et son développement  grâce à un système de relation plus souple avec le pouvoir central.

La « République des citoyens » où les Mauritaniens seraient indifférenciés  reste à construire, l’autonomie en constituera le passage obligé pour forcer la préalable reconnaissance mutuelle, l’acceptation réciproque dans le respect de l’autre.

L’état de droit n’est pas incompatible avec la reconnaissance de jure ou de facto des communautés certaines vieilles démocraties européennes sont là pour le prouver, si besoin est.

  • Quelle en sont les justifications ?

  1. Justifications historiques

L’autonomie titre sa justification ou son fondement historique dans le fait que dans notre cas d’espèce les communautés (ou peuples) en présence ont vécu par le passé côte à côte, chacune dans son espace, chacune avec son organisation, ses institutions politique économique et sociales propres. En outre l’autonomie  n’est pas un mode d’organisation inédit. Elle est pratiquée dans le monde et de nombreux pays pluriethniques tentent encore de l’appliquer. Elle a donc une histoire et démontrer ses vertus.

  1. justification théorique

L’autonomie se définit comme un mode d’organisation unitaire à degré variable. Elle est conçue généralement pour résoudre la dichotomie entre le principe de l’indivisibilité et celui de l’identité sa mise en œuvre peut aller  de l’octroi de quelque attributs de pouvoir à l’exercice de la quasi-totalité de ceux-ci par différents groupes humaines aux habitudes mentales, linguistiques et traditions différentes diluant ainsi le pouvoir et le répartissant entre ces groupes en présence. L’autonomie fonctionne sur la base de deux principes fondamentaux : le principe de participation dans la prise de décision, et le principe de neutralisation respective des groupes protagonistes, à travers des mécanismes de régulation* qui permettent à chaque groupe de se protéger contres d’éventuelles menaces pour sa survie ou son assimilation.

Enfin dans notre cas précis, elle prendrait en compte les facteurs ethnique, tribal, régional pesanteurs certes à dépasser -, mais qui n’en sont pas moins des facteurs déterminant de la réalité Mauritanienne- ; elle assurerait ainsi d’avantage de cohésion sociale pour associer de large segments de la société à la gestion du pouvoir.

L’état devra être perçu et organisé comme un appareil fédérateur des nations, des langues et cultures, des normes et terroir ; et cesser d’être considéré comme Etat-nation, qui reste à construire. C’est du reste ce qui fonde et garantit le pacte du « vivre ensemble  ou du destin commun.

  1. Justifications politiques

Les Administrateurs (Gouverneurs et Préfets arabo-berbères) qui gouvernent la vallée du fleuve depuis l’indépendance ne fournissent malheureusement aucun effort d’intégration, d’adaptation au milieu ou de compréhension du vécu des populations locales ; situation que favorise et perpétue le pouvoir central, absent de toute politique de développement soutenue et conçu en fonction des besoins spécifiques de la vallée du fleuve : aucun projet économique d’envergure, aucune infrastructure de base sérieuse, indispensable au bien-être des populations, délaissées. D’où la nécessité de donner à ces populations en particulier la possibilité de choisir elles-mêmes

leurs propres dirigeants. Le pouvoir doit être affecté aux nations, aux citoyens, aux terroirs et distribué au niveau fédéral, régional, provençal et local.

STRUCTURES, COMPETENCES/FONCTIONNEMENT, COMPOSITION

  1. Organisation territoriale et administrative

Il sera créé quatre régions autonomes :

  • région numéro 1  (Trarza- Brakna- Tagant),

  • région numéro 2  (Guidimakha, Fuuta, Waalo Barak),

  • région numéro3  (Assaba, Hodh),

  • région no 4 (Adrar-Tiris).

Ces régions épouseront le plus possible, les contours des aires ethnoculturelles (communautaires) existantes.

Chaque région sera découpée en provinces qui respecteraient au maximum la configuration des espaces occupés par les entités historiques des ethnies et émirats (pour éviter la reconduction des problèmes actuels). Ces provinces seront aux nombres de huit (8). Ainsi pour la région no1 il y aura les provinces du Brakna, du Trarza, du Tagant, pour la région no2 les provinces du Fuuta, du Guidimakha et du waalo Barak, la région no3, les provinces de l’Assaba et du Hodh, la région de l’Adrar.

Les villes comme Nouakchott et Nouadhibou seront régies par un statut spécial (à définir).

  1. Les institutions

Le pouvoir central

Il exercera les attributs de souveraineté que sont la défense du territoire, les relations internationales, le transport aérien, les télécommunications ;

Il définira également la politique économique nationale et battra la monnaie.

Une parité fixe entre le nord et le sud régira la répartition des hauts postes de responsabilités.

Les régions autonomes

Elles exerceront les pouvoirs résiduels que sont la culture, le foncier, l’administration, la justice, les finances régionales, l’économie et la police locale.

Administration centrale

Elle sera dotée de trois institutions :

Gouvernement

Il sera composé de membres issus des espaces (Nord-Sud) et dont le mode de désignation restera à définir…

Le gouvernement sera dirigé par un président élu parmi les membres le composant (collège).

Mais si le président de la république devrait être élu au suffrage universel direct, alors il serait assisté de deux (2) vice-président tournant, issus d’ethnie différente.

Parlement à deux chambres

L’une, pourvue en députés au prorata du poids démographique de chaque région (L’assemblée nationale), l’autre – (le sénat)- à parité fixe.

Il aura pour tache

  • D’élaborer les lois fédérales, et la charte constitutionnelle.

  • De veiller au respect du droit des régions.

  • De fixer les rapports entre le gouvernement central et les régions.

Conseil central (mode de désignation des membres et composition à définir)

Il aura pour rôle :

  • De veiller à l’alternance au pouvoir.

  • De déterminer la légalité des actes de loi dans les régions et la fédération.

  • De veiller à l’application de la charte constitutionnelle qui fixe les normes de la cohabitation.

  • D’arbitrer les conflits inter-région, entre les régions et l’état central.

Administration régionale

Il sera créé quatre régions et huit (8) provinces :

Chaque région comportera :

  • Un exécutif ou conseil régional qui sera dirigé par un gouverneur élu, assisté de commissaires de gouvernement issus des provinces (nombre à déterminer)

  • Une assemblée régionale qui exercera les pouvoirs législatifs. Elle sera composée de membre élus, représentatifs des provinces

Chaque province aura à sa tête un adjoint au gouverneur.

 

Dispositions complémentaires

  • L’auto organisation interne pourrait être modifiée par chaque entité au –delà des grandes lignes définies ici.

  • Mécanisme de régulation * des leviers seront conçus, que chaque communauté ou groupe national pourrait actionner pour bloquer toute disposition de loi en gestation qui menacerait ses intérêts.

  • Senat : au sénat pour toutes les questions touchant à l’identité ou à l’équilibre entre les communautés, la décision devra être prise par consensus ou par une majorité spéciale des 4/5.

 

LE CONGRÈS.

La lutte continue !

LES FORCES DE LIBÉRATION AFRICAINES DE MAURITANIE(FLAM)

 

LES FLAM : L’AUTONOMIE ET NOUS

   INTRODUCTION

Lorsque des problèmes de coexistences surviennent entre des peuples qui partagent le même espace, diverses solutions, allant du jacobinisme unitaire à la partition pure et simple, en passant par des paliers intermédiaires, telle l’autonomie, sont envisagées ou mises en œuvre.

L’autonomie choisie par nous sera inscrite dans le cadre de l’état unitaire, ouverte à l’interaction et à la mutuelle influence entre nos groupe nationaux, sans entrave  pour la libre circulation des citoyens et des biens, respectueuses  de toutes identité locales.

Elle permettra à notre communauté naturelle de prendre en main la gestion de leurs propres affaires sur le plan administratif, économique, culturelle et sociale, à travers des transferts de pouvoir spéciaux.

Chaque communauté modèlerait ainsi ses propres institutions et organiserait sa vie et son développement  grâce à un système de relation plus souple avec le pouvoir central.

La « République des citoyens » où les Mauritaniens seraient indifférenciés  reste à construire, l’autonomie en constituera le passage obligé pour forcer la préalable reconnaissance mutuelle, l’acceptation réciproque dans le respect de l’autre.

L’état de droit n’est pas incompatible avec la reconnaissance de jure ou de facto des communautés certaines vieilles démocraties européennes sont là pour le prouver, si besoin est.

  • Quelle en sont les justifications ?

  1. Justifications historiques

L’autonomie titre sa justification ou son fondement historique dans le fait que dans notre cas d’espèce les communautés (ou peuples) en présence ont vécu par le passé côte à côte, chacune dans son espace, chacune avec son organisation, ses institutions politique économique et sociales propres. En outre l’autonomie  n’est pas un mode d’organisation inédit. Elle est pratiquée dans le monde et de nombreux pays pluriethniques tentent encore de l’appliquer. Elle a donc une histoire et démontrer ses vertus.

  1. justification théorique

L’autonomie se définit comme un mode d’organisation unitaire à degré variable. Elle est conçue généralement pour résoudre la dichotomie entre le principe de l’indivisibilité et celui de l’identité sa mise en œuvre peut aller  de l’octroi de quelque attributs de pouvoir à l’exercice de la quasi-totalité de ceux-ci par différents groupes humaines aux habitudes mentales, linguistiques et traditions différentes diluant ainsi le pouvoir et le répartissant entre ces groupes en présence. L’autonomie fonctionne sur la base de deux principes fondamentaux : le principe de participation dans la prise de décision, et le principe de neutralisation respective des groupes protagonistes, à travers des mécanismes de régulation* qui permettent à chaque groupe de se protéger contres d’éventuelles menaces pour sa survie ou son assimilation.

Enfin dans notre cas précis, elle prendrait en compte les facteurs ethnique, tribal, régional pesanteurs certes à dépasser -, mais qui n’en sont pas moins des facteurs déterminant de la réalité Mauritanienne- ; elle assurerait ainsi d’avantage de cohésion sociale pour associer de large segments de la société à la gestion du pouvoir.

L’état devra être perçu et organisé comme un appareil fédérateur des nations, des langues et cultures, des normes et terroir ; et cesser d’être considéré comme Etat-nation, qui reste à construire. C’est du reste ce qui fonde et garantit le pacte du « vivre ensemble  ou du destin commun.

  1. Justifications politiques

Les Administrateurs (Gouverneurs et Préfets arabo-berbères) qui gouvernent la vallée du fleuve depuis l’indépendance ne fournissent malheureusement aucun effort d’intégration, d’adaptation au milieu ou de compréhension du vécu des populations locales ; situation que favorise et perpétue le pouvoir central, absent de toute politique de développement soutenue et conçu en fonction des besoins spécifiques de la vallée du fleuve : aucun projet économique d’envergure, aucune infrastructure de base sérieuse, indispensable au bien-être des populations, délaissées. D’où la nécessité de donner à ces populations en particulier la possibilité de choisir elles-mêmes

leurs propres dirigeants. Le pouvoir doit être affecté aux nations, aux citoyens, aux terroirs et distribué au niveau fédéral, régional, provençal et local.

STRUCTURES, COMPETENCES/FONCTIONNEMENT, COMPOSITION

  1. Organisation territoriale et administrative

Il sera créé quatre régions autonomes :

  • région numéro 1  (Trarza- Brakna- Tagant),

  • région numéro 2  (Guidimakha, Fuuta, Waalo Barak),

  • région numéro3  (Assaba, Hodh),

  • région no 4 (Adrar-Tiris).

Ces régions épouseront le plus possible, les contours des aires ethnoculturelles (communautaires) existantes.

Chaque région sera découpée en provinces qui respecteraient au maximum la configuration des espaces occupés par les entités historiques des ethnies et émirats (pour éviter la reconduction des problèmes actuels). Ces provinces seront aux nombres de huit (8). Ainsi pour la région no1 il y aura les provinces du Brakna, du Trarza, du Tagant, pour la région no2 les provinces du Fuuta, du Guidimakha et du waalo Barak, la région no3, les provinces de l’Assaba et du Hodh, la région de l’Adrar.

Les villes comme Nouakchott et Nouadhibou seront régies par un statut spécial (à définir).

  1. Les institutions

Le pouvoir central

Il exercera les attributs de souveraineté que sont la défense du territoire, les relations internationales, le transport aérien, les télécommunications ;

Il définira également la politique économique nationale et battra la monnaie.

Une parité fixe entre le nord et le sud régira la répartition des hauts postes de responsabilités.

Les régions autonomes

Elles exerceront les pouvoirs résiduels que sont la culture, le foncier, l’administration, la justice, les finances régionales, l’économie et la police locale.

Administration centrale

Elle sera dotée de trois institutions :

Gouvernement

Il sera composé de membres issus des espaces (Nord-Sud) et dont le mode de désignation restera à définir…

Le gouvernement sera dirigé par un président élu parmi les membres le composant (collège).

Mais si le président de la république devrait être élu au suffrage universel direct, alors il serait assisté de deux (2) vice-président tournant, issus d’ethnie différente.

Parlement à deux chambres

L’une, pourvue en députés au prorata du poids démographique de chaque région (L’assemblée nationale), l’autre – (le sénat)- à parité fixe.

Il aura pour tache

  • D’élaborer les lois fédérales, et la charte constitutionnelle.

  • De veiller au respect du droit des régions.

  • De fixer les rapports entre le gouvernement central et les régions.

Conseil central (mode de désignation des membres et composition à définir)

Il aura pour rôle :

  • De veiller à l’alternance au pouvoir.

  • De déterminer la légalité des actes de loi dans les régions et la fédération.

  • De veiller à l’application de la charte constitutionnelle qui fixe les normes de la cohabitation.

  • D’arbitrer les conflits inter-région, entre les régions et l’état central.

Administration régionale

Il sera créé quatre régions et huit (8) provinces :

Chaque région comportera :

  • Un exécutif ou conseil régional qui sera dirigé par un gouverneur élu, assisté de commissaires de gouvernement issus des provinces (nombre à déterminer)

  • Une assemblée régionale qui exercera les pouvoirs législatifs. Elle sera composée de membre élus, représentatifs des provinces

Chaque province aura à sa tête un adjoint au gouverneur.

 

Dispositions complémentaires

  • L’auto organisation interne pourrait être modifiée par chaque entité au –delà des grandes lignes définies ici.

  • Mécanisme de régulation * des leviers seront conçus, que chaque communauté ou groupe national pourrait actionner pour bloquer toute disposition de loi en gestation qui menacerait ses intérêts.

  • Senat : au sénat pour toutes les questions touchant à l’identité ou à l’équilibre entre les communautés, la décision devra être prise par consensus ou par une majorité spéciale des 4/5.

 

LE CONGRÈS.

La lutte continue !

LES FORCES DE LIBÉRATION AFRICAINES DE MAURITANIE(FLAM)